Chapitre 49
SURPRISE ! Deux jours en avance ! ^-^
Ames sensibles s'abstenir !
Bonne lecture ~ ♥
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Mes mains attrapèrent son poignet dans la pénombre. Je gémis silencieusement d'inconfort, car ma voix ne pouvait s'échapper tant il pressait ma gorge. Il le faisait assez pour que je n'arrive plus à m'exprimer, mais pas assez pour me mettre en danger.
Pourtant, je ne pus m'empêcher de paniquer, battant des pieds, et tentant de lui faire dégager sa prise.
Mais tout était différent.
Je pouvais sentir émaner de lui une force insoupçonnée. Je n'avais jamais douté de sa puissance. Mais je n'aurais jamais cru qu'il puisse l'augmenter.
Un léger chatouillement me fit couiner. Je griffai sa peau tandis que son nez passait le long de ma nuque, s'engouffrait dans mes cheveux, et inspirait longuement.
Il me sentait.
J'entendais ses inspirations. Je ne sus pourquoi je restai immobile comme si, si je bougeais, il me dévorerait. Il passait et repassait contre la peau de mon cou et de mes cheveux, et ma gorge restait compressée entre ses longs doigts. Je ne sus ce que ça signifiait, me prendre ainsi par le cou, c'était la première fois qu'il faisait ça.
L'air m'était accessible mais en trop petites quantités. Je paniquai lorsque ma tête se mit à tourner, que ma vue, bien que dans la pénombre, devint floue, et que mon coeur s'accéléra. Je frappai son bras.
Il grogna et saisit de son autre main les miennes pour les menotter de ses doigts et les garder devant mon abdomen. J'étais immobilisé. Et sa prise sur ma gorge ne s'adoucissait pas.
Et puis il y eut ça.
"Mmmmh... !"
Les larmes coulèrent instantanément. Jungkook venait de planter ses canines dans ma nuque. Il avait dû pencher sa tête sur le côté. C'était la première fois qu'il me mordait là.
Le plaisir était... Il était...
Je pleurai à chaudes larmes en battant des jambes. Sa main compressait ma gorge et ses dents s'enfonçaient centimètre par centimètre dans la chair de ma nuque. La totalité de mon était sous son emprise, et je me demandais si ce n'était pas parce qu'après tout, c'était par là que passait la jugulaire, par là que le sang pulsait le plus fort, par là que residait la fragilité de ma respiration si on compressait ma peau comme il le faisait.
Je ne l'avais jamais connu si dominant. Connu si désireux de me maintenir à ce point à sa merci.
Il lâcha mes poignets, mais je ne pouvais pas bouger, mes bras n'étaient que mollesse. Je ne désirais même pas essayer de l'empêcher. Il y avait quelque chose dans sa manière de me restreindre qui me faisait comprendre que lutter ne servirait à rien.
Et lorsque j'abandonnai, je crus sentir sa main sur ma gorge se détendre légèrement. J'en rouvris les yeux de surprise, inspirant une grande goulée d'air.
Était-ce ce qu'il voulait ?
Ce que ce Jungkook voulait ?
Que je me soumette entièrement ?
Est-ce que sa main sur ma gorge n'avait pas, en réalité, été une demande silencieuse de me laisser aller ? Je ne le savais pas vraiment, car je ne pouvais pas dire s'il était lucide ou non. Je n'arrivais pas à le distinguer, surtout que j'étais de dos.
Lentement, il relâcha ma gorge. L'air revint enfin, son manque ayant été si dur qu'il m'avait forcé à clore les paupières à demi. Je crois que je venais de manquer l'inconscience. Et, comme toujours, Jungkook s'était arrêté avant la catastrophe.
N'est-ce pas ?
"J-Jungkook..." Hoquetai-je, le corps tremblant.
Je réalisais soudain notre position. Notre situation.
Ses mains ne me touchaient plus. Mes jambes étaient trop flageollantes pour me tenir debout.
J'étais... J'étais suspendu par la seule force de ses canines plantées dans ma gorge.
Comme les chats portaient leurs chatons. S'il arrêtait de boire, je tomberais. Instantanément. Et c'est ce qu'il fit. Le plaisir me quitta après m'avoir électrifié, et mes genoux entrèrent douloureusement en contact avec le sol. Mais avant que je ne puisse définitivement faire rencontrer mon torse et le sol, sa main agrippa ma nuque, là où il m'avait mordu, et son pouce appuya sur la trace que m'avaient fait ses canines.
Il n'avait jamais fait ça.
Et c'était douloureux.
Je gémis d'inconfort. Il pressa ma chair à l'endroit précis de la morsure et je ne sus si c'était pour me faire mal, mais c'était très désagréable. Il continua de passer le pouce pour pétrir ma peau à cet endroit. Quand je tentai de me tourner vers lui, toujours à genoux, je rencontrai ses yeux blancs figés sur son action. Il était hypnotisé.
Mais ses yeux aux pupilles maintenant effacées s'ancrèrent dans les miens.
Et je ne sus pourquoi je ressentis que quelque chose n'allait pas.
Un vide dans ma poitrine. Il manquait quelque chose. Pourquoi est-ce que je ressentais ça ? Je le voulais, je voulais Jungkook maintenant. Cette pensée aussi m'assaillait.
Il me lâcha enfin et se tint debout, tout en épaules, en puissance, et je ne m'étais jamais senti si petit. La lune éclairait ses abdominaux, ses bras énormes, ses yeux voilés et immaculés.
Et une seule pensée me traversa.
...Il ressemblait à un être supérieur.
Comme un... Comme...
"Lève-toi, humain."
J'écarquillai les yeux. La double-voix. Mon échine dorsale en subit des frissons incessants. C'était un mélange entre sa voix, et une autre, plus grave. L'harmonie était parfaite. Le timbre portait loin, jusqu'à mes entrailles, je crois que si elle était matérielle, sa voix m'aurait transpercé la peau comme un couteau dans du beurre.
Il me regardait de haut. Son calme était infini, tandis que j'étais déjà dans un état déplorable.
Je me redressai, d'abord à quatre pattes, puis sur mes jambes. Je titubai et m'accrochai à lui. Mais quand mes mains glissèrent sur sa peau, mon souffle se coupa. Elle était si douce. J'avais l'impression que j'allais m'y fondre. J'osai la caresser, intrigué par cette sensation. Comme de l'eau dure. Aussi délicate que du liquide mais figée par la chair et les muscles qui se trouvaient derrière.
Pure.
Elle était pure.
Jungkook me fit revenir à la réalité lorsqu'il attrapa mes vêtements si fort que je manquai encore de trébucher. Je retins un cri de surprise lorsqu'il arracha tout bonnement mon haut, pour le jeter par terre.
Une seconde.
Ca lui avait fallu une seconde pour me mettre à moitié nu.
Il ne me regarda même pas dans les yeux lorsqu'il écartela mon jean, faisant sauter les coutures sous mon impuissance totale. Je n'eus pas besoin de le glisser le long de mes jambes puisqu'il termina en lambeaux à mes pieds. Quand je m'en débarassai, un peu inquiet de ne pas aller assez vite aux yeux de mon vampire, mes chaussettes furent emportées.
Je baissai la tête lorsqu'il s'approcha. Son souffle se répercutait contre mon front.
Peu m'importait. Je lui donnerai tout ce qu'il souhaitait. Si ça lui permettait d'aller bien, d'être heureux, de profiter de ce moment, je lui serai soumis. Alors je regardai le sol quand il se mit à doucement grogner contre mon visage, exactement comme la première soirée à l'hôtel.
J'entrouvris les lèvres, le cœur battant à tout rompre.
Je n'osai pas regarder ses yeux. C'était trop impressionnant. Et je devais avouer que ses pupilles, presque complètement cachées par le voile immaculé, étaient un peu effrayantes.
Il ouvrit la bouche et je pus entendre sa respiration sans faille.
Puis sa canine droite me griffa brusquement la joue et j'y posai la main.
Pourquoi... ?
Je voulus comprendre, alors mes yeux se levèrent sur lui. Ma peau picotait là où il avait fait une entaille. Il fixait mon visage, pas forcément mes iris, mais mon visage.
Une larme s'échappa de mon oeil à cause de la petite douleur.
L'instant d'après, Jungkook passa le doigt dans mon boxer et l'arracha tout bonnement. Médusé, je ne sus que faire à part regarder mon sous-vêtement lui aussi inutilisable à présent tomber à mes pieds. Je le poussai du pied au loin et mes mains cachèrent mon membre.
Ce n'était pas comme d'habitude. D'habitude il m'embrassait, il me réchauffait, il me parlait.
Je ne sentais en ce moment que froideur, silence et appréhension.
...Mais Jungkook se mit à genoux.
"J-Jungkook... ? Tu-"
Il leva un de mes pieds et je dus lutter pour ne pas tomber, prenant appui sur mon pied gauche. Mes mains s'échouèrent sur ses épaules.
Un couinement surpris m'échappa lorsque sa bouche embrassa ma cheville. Je posai une main sur mes lèvres, les yeux écarquillés sur ce qu'il faisait. Ses lèvres baisèrent mon pied, à plusieurs reprises, puis mon mollet.
Et il mordit.
"Ah ! A-Attends !"
Ses dents profondément ancrées dans la chair, je jetai la tête en arrière. Le plaisir engourdissait toute ma jambe. Je gémis en continu. C'était tellement bon. Il me faisait tant de bien, et le fait qu'il boive de nouveau mon sang me rassura. Je le sentais proche de moi quand il le faisait.
Il se retira et ma tête tourna, le manque de sang se faisant déjà ressentir. Jungkook lécha la morsure, puis fit la même chose qu'à ma nuque ; ses doigts glissèrent sur la chair meurtrie et il appuya. Je criai de douleur cette fois, bouleversé, tandis qu'il malaxait. Je me mordis les lèvres à sang.
Ses assauts de plaisir et de douleur étaient presque insurmontables. Il ne m'avait jamais fait mal, mais il ne m'avait jamais autant fait de bien jusqu'à maintenant. La douleur me réveillait, le plaisir m'endormissait. Je ne savais pas ce qu'il voulait de moi. Je ne savais même pas s'il avait un but.
Il passa ma jambe derrière lui et je dus de nouveau agripper ses épaules pour me retenir. Jungkook était accroupi entre mes deux jambes, juste en-dessous de tout ce qui constituait mon intimité, et je fus reconnaissant que la lumière soit éteinte. La lune nous éclairait assez pour nous voir mais pas assez pour que les détails ne soient révélés.
Sa bouche remonta le long de ma cuisse et je mordis mes doigts, tremblant. Un instant, je crus qu'il allait mordre, mais il ne le fit pas.
Cependant, il m'entailla de nouveau, et je criai.
La sensation de picotement s'intensifia lorsqu'il lécha la blessure, mais je me tus. Il continua son ascension et je rougis malgré la pénombre lorsque son visage arriva entre mes cuisses.
Il y eut un silence pesant.
Puis il me fit écarter les jambes de ses doigts sur mes genoux, ce qui me provoqua un halètement d'inquiétude et de surprise mêlés. Il n'était ni devant moi, ni derrière. Il se trouvait littéralement sous mon corps, à genoux entre mes deux jambes.
Mais il se redressa.
Il se redressa jusqu'à ce que sa bouche n'entre en contact avec la chair qui joignait mon membre et mes fesses. Je sursautai et attrapai ses cheveux, paniqué.
Puis ce fut un désordre total. Un véritable chaos.
Jungkook m'arracha une pléthore de cris lorsqu'il se mit à lécher, embrasser, presser tout ce qui se trouvait entre mes cuisses. Absolument tout. Parfois mes fesses, parfois mon membre, parfois la peau qui joignait le tout.
Il me dévorait littéralement.
"J-Jungkook, p-pitié... !"
Je fixai le plafond peu visible, les jambes prêtes à s'effondrer. C'était la première fois que sa langue se trouvait là. Il ne cessait de l'utiliser, je pouvais me sentir humidifié de partout, il grognait entre chaque baiser, chaque utilisation de son muscle brûlant, entre chaque action dévastatrice pour mon état.
"J-Jungkook..." Gémis-je en continu.
Ses mains montèrent et pressèrent mes fesses nues. Je crus qu'il les malaxerait, mais soudain, il les écarta.
Je sentis son visage se déplacer vers l'arrière, un peu plus encore, et je me demandai où il allait.
Mais un long frisson me parcourut jusqu'au sommet de ma colonne vertébrale.
Oh, mon Dieu.
Les yeux ouverts comme deux billes, le regard figé sur un mur que je ne voyais même pas, les sursauts m'envahissant de manière successive, je ne fis qu'ouvrir la bouche dans une exclamation muette, tandis que de son côté, il ne tentait pas d'amenuir les bruits obscènes que produisaient sa langue contre l'endroit que je ne pensais pas être le plus sensible de mon corps.
Il lécha plusieurs fois, jusqu'à ce que je ne sente des bouffées de chaleur abominables me faire gémir comme jamais je ne l'avais fait. C'était affreusement indécent.
"J-Jungkook... C'est s-sale... !"
Mais je priai pour qu'il ne cesse jamais.
Il ne répondit pas, et continua. Je restai bloqué dans une position de pure surprise. J'essayais de comprendre pourquoi il me faisait une chose pareille, qu'est-ce qui le poussait à aller jusque-là, à ne pas être répugné de faire ce qu'il me faisait ? J'étais estomaqué. C'était vraiment sale.
Et pourtant...
"O-oh, Jungkook, j-je... S'il te plaît..."
Je ne gémissais plus vraiment, je ne faisais que prendre de brusques inspirations. Quand je ne le faisais pas, mes yeux se perdaient sur le sol, papillonnaient, cherchaient à comprendre. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Mais c'était... C'était bouleversant.
Un spasme me prit et je serrai les cheveux noirs de mon vampire. Il continuait.
Ce fut long.
Il fit cela une vingtaine de minutes. Et ce fut les vingt minutes les plus longues et les plus courtes de ma vie à la fois. Le plaisir était terriblement intense, mais pas assez pour me faire jouir. Il devait le sentir, pourtant il ne s'arrêtait pas. Quand je tombai, il me retint de justesse et je réalisais maintenant que mon seul appui étaient mes fesses contre son visage. Ses mains les tenaient écartées. Il y eut même des moments où je crus être dans un rêve. Je ne savais plus qui j'étais.
Quand ça me revenait, je criai de plaisir, les yeux larmoyants, puis ma transe recommençait.
"J-Jungkook !"
Je glissai mes mains derrière moi pour tenter de repousser son visage quand la sensation fut trop insupportable. C'est à ce moment qu'il arrêta et j'en fus soulagé. Mais j'avais raison ; mon seul appui ayant été son visage depuis quelques minutes, je m'écroulai à la seconde précise où il recula.
Mais ses bras entourèrent ma taille et me pressèrent en arrière pour m'empêcher de tomber, ou tout simplement pour m'attraper, je n'en savais rien, et il me serra si fort que je sentis mes os se compresser. Je grimaçai. Mes côtes se faisaient broyer par sa force et je dus vider mon ventre de son air en expirant pour me rendre plus fin. Je me mis également sur la pointe des pieds pour limiter la douleur, car plus je m'étirai et moins il ne me compressait. Je restai figé dans une position plus qu'inconfortable. Il sentait mes cheveux, mon cou, tandis que je tremblais de cet étau qui pressait ma chair et mes os. Je tapai sur ses bras, tentai de les ôter, mais rien n'y faisait.
A chaque fois que je luttais, il grognait sombrement. C'était guttural, ça venait du fond de sa gorge. Je sanglotai, déjà épuisé. Jungkook me lâcha un instant et, sans lui laisser le temps de réagir, je fis volte-face et me collai à lui.
"R-Reviens..." Murmurai-je.
Je croyais que j'allais être assez fort. Je ne l'étais pas.
J'entourai mes bras autour de sa taille et collai mon front contre son torse nu. Nos bassins se scellèrent, mon membre nu rencontra son jean, mais je m'en fichais. Je voulais seulement un peu de sa chaleur. De lui. De Jungkook.
J'avais dit à Jungkook qu'il y aurait toujours un peu de lui dans cette forme.
Je m'étais trompé.
Il n'était que froideur et que dureté, violence, et même s'il venait de me faire beaucoup de bien, là, à mes pieds, rien ne me ferait plus plaisir que de voir ses yeux blancs disparaître.
Sa main remonta vers le haut de mon dos et j'ouvris grand les yeux sans bouger.
Était-ce moi où était-il doux, soudainement ?
Est-ce que Jungkook était, en fait, encore là-
"A-Aaaah ! J-Jungkook !"
Sa main agrippa une grosse poignée de mes cheveux et tira si fort mon visage en arrière que ma nuque craqua. Je grimaçai de douleur. Je n'eus d'autre choix que de rencontrer ses yeux blancs et je secouai la tête en me pinçant les lèvres.
Reviens, reviens, reviens.
"Touche-toi."
Sa voix dédoublée me confirma qu'il n'était pas prêt de revenir.
Je pris une inspiration inquiète. Son visage était figé de neutralité. Ses yeux voilés regardaient l'intégralité de mon visage. Comme s'il m'analysait.
Je voulus refuser, le supplier d'arrêter, mais soudain, sa main de libre se leva vers mon visage. De son pouce, il appuya sur la chair de mes joues, son ongle râpant ma peau, et je me crispai en inspirant brusquement, apeuré. Quand il cessa, je réalisais cependant ce qu'il venait de faire.
Soit je rêvais.
Soit il venait maladroitement d'essuyer mes larmes.
"Touche-toi, humain."
Sa voix était impérative mais, je crois, drôlement curieuse. Il observa mon corps, et je me fis la réflexion que s'il n'allumait pas la lumière c'est qu'il devait me voir parfaitement à travers la pénombre.
Je ne sus pourquoi mon envie de l'arrêter s'envola quelque peu, car ma main se dirigea avec obéissance jusqu'à mon membre. Il suivit mon geste, toujours en me maintenant à distance de lui par les cheveux. Nos corps étaient séparés car il me tenait à bout de bras.
Ma main effleura mon membre et je me pinçai les lèvres.
Mon érection était bien présente.
Je levai les yeux sur lui et mon cœur s'emballa quand je constatai qu'il fixait l'ascension de ma main jusqu'à mon intimité.
Je saisis mon membre et un couinement ridicule m'échappa. Ca le fit jeter un œil à mon visage, puis il retourna à sa contemplation, plus bas. C'était comme s'il ne voulait rater aucune de mes réactions, physiques ou visuelles.
Mes doigts s'activèrent en douceur.
Mais ça ne lui plut pas.
De sa main libre, il entoura la mienne, et me força à accélérer le rythme de manière drastique.
"A-ah, Jungkook, s'il te plaît, j-je pouvais le faire-"
Il serra et je criai. Ma tête tomba en arrière. C'était bon, mais bien trop fort. Je battis des cils face à la vitesse qu'il imposait à ma propre main. Je ne pus que le laisser prendre le contrôle et gémir quand il fut maladroit, quand il serra trop puissamment ou quand le plaisir grimpait en flèche. Je me tortillai sur la pointe des pieds pour rendre sa prise dans mes cheveux moins inconfortable. Ses yeux allaient de nos deux mains sur mon membre à mon visage à chaque fois qu'un gémissement m'échappait.
Il regardait partout. Il était partout.
Et la lucidité m'éclaira soudain.
C'était primaire. Tout ceci.
Ce n'était pas tant qu'il était violent - il l'était aux yeux de mes maigres connaissances sur le sexe. Mais, dans le principe, il avait un comportement primaire. Il faisait tout cela pour aller droit au but. Le Lien, peut-être.
Mais ça n'était pas cohérent.
Le Lien ne l'avait pourtant jamais empêché d'être doux, et les dieux savaient à quel point il pouvait l'être.
Il manquait quelque chose. Le vide de tout-à-l'heure me revint.
Quelque chose n'allait pas, ne collait pas. Comme si sa transformation n'était pas régularisée, tempérée. Comme si seul un côté de la balance était occupé. Que fallait-il de l'autre côté ?
Il me lâcha si brusquement que je tombai sur les fesses, sur le matelas du lit. Et ça confirma ma pensée. Je couvris mon membre trop stimulé comme pour le protéger en gardant un oeil sur Jungkook qui débouclait sa ceinture. Ses gestes étaient précis, brusques mais toujours efficaces.
Ok, ne panique pas, il va te préparer, il sait qu'il faut me préparer, il sait que-
Deux mains tirèrent d'un coup sec sur mes chevilles pour m'allonger. Ma voix monta dans les aigus suite à la surprise. Il grimpa à genoux sur le matelas, entre mes cuisses, après avoir ôté son sous-vêtement.
Ses yeux remontèrent sur moi comme si je n'étais rien d'autre que destiné à finir sous ses dents.
Et c'est ce qui se passa.
Il se pencha sur moi. Par réflexe, je posai les mains sur ses cheveux, pour anticiper, mais il s'immobilisa, ses lèvres près de mon ventre, et un grognement sourd devint de plus en plus audible, jusqu'à ce que je ne comprenne et n'ôte mes doigts de ses mèches. Là, seulement, le son dangereux cessa, et il continua de s'approcher.
Je haletai de panique quand je vis ses dents se révéler lorsqu'il ouvrit la bouche et retroussa les lèvres.
Il glissa si vite ses canines sur mon abdomen que deux entailles parallèles se créèrent en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. La douleur piquante me fit gémir bruyamment et je voulus le repousser, mais il saisit mes mains et les plaqua sur le matelas.
Son visage s'approcha du mien.
Je fixai ses lèvres. Il y avait des tâches de sang minuscules à cause de ses innombrables assauts de morsures et de griffures.
Il y avait forcément une raison à tout cela.
Nos yeux se rencontrèrent.
Mon coeur s'arrêta. Je cherchai le noir intense que je lui connaissais. Rien d'autre, cependant, que du blanc brillant ne me fit face.
Il dériva vers ma gorge et je jetai la tête en arrière, complètement fou de m'offrir ainsi à sa sauvagerie, mais tellement heureux de le sentir enfin contre moi.
Il mordit plus fort que jamais. Je criai en sanglotant, bouleversé, mais il ne prit qu'une gorgée. Le plaisir rendit ma perception floue. Quand il revint devant moi, je constatai qu'il n'avait pas avalé.
Il maintint mes deux poignets de sa main libre. L'autre agrippa ma mâchoire et appuya si fort que je dus ouvrir la bouche. Une de mes propres larmes se glissa dans ma cavité buccale, si j'en croyais le goût salé sur ma langue. Jungkook se pencha.
Et ce fut le goût métallique qui s'imposa.
Il ouvrit la bouche et relâcha le sang, juste au-dessus de la mienne. Je n'eus pas le temps de comprendre que le sang glissait dans ma gorge, parfois du mauvais côté ; je toussai comme si je me noyais, tandis que de longs filets d'hémoglobine débordaient de mes lèvres pour s'échouer sur mes joues, car j'étais allongé, ainsi que sur ma gorge jusqu'aux draps. Je toussotai longuement, Jungkook ne manquait rien et ne réagissait pas, il me fixait simplement, l'air hypnotisé.
Puis son pouce glissa sur mes dents visibles par ma bouche grande ouverte pour chercher de l'air.
Je compris que mes canines avaient poussé.
Il pencha le visage sur le côté, comme intrigué.
Puis il attrapa l'un de mes poignets et le porta à ses lèvres. Je pleurai de détresse plaisante quand il croqua, mais il ne but pas. Mon corps, pris de spasmes, n'arrivait plus à répondre. Il appuya sur mon bras jusqu'à ce que mon poignet ne s'échoue contre mes dents. J'écarquillai les yeux.
"Bois.
-J-Jungkook... Suppliai-je, la voix étouffée par ma propre peau.
-Bois." Insista-t-il, plus fermement.
Je clos les paupières et deux nouvelles larmes s'échappèrent. Le plaisir était partout. Je voulais obéir. J'aimais obéir.
Mais j'aimerais beaucoup obéir à mon Jungkook plutôt qu'à ce vampire aux yeux blancs.
Imaginer que Jungkook était vraiment là, quelque part derrière ces yeux voilés, me réchauffa un peu. Peut-être qu'il était quelque part derrière les iris blancs, derrière cette violence.
Je mordis mon poignet dans les trous qu'il avait déjà faits. Je tentai d'aspirer mais seule la douleur me fit crier. Jungkook força davantage pour me faire comprendre de continuer. Je le regardai dans les yeux en buvant de minuscules gorgées de mon propre sang, sous son regard attentif et plein d'intérêt.
Ça l'excitait.
"Bois."
Je clos les paupières. La douleur irradiait mon bras jusqu'à mon épaule. J'avais l'impression de lécher du vieux métal en continu. Le sang était épais, râpeux, comment pouvait-il l'aimer ?
Sa main se posa sur ma bouche et mon poignet, englobant toute la partie basse de mon visage, afin que je ne puisse pas le retirer. J'arrêtai de boire cependant.
Et, d'une seule main, il me retourna sur le ventre.
Je glapis, le son de ma voix toujours étouffé par mon propre bras qu'il gardait soigneusement coincé entre mes dents, même dos à lui. Je rougis quand je sentis sa main libre glisser sur mes fesses.
Puis il la glissa sur ma hanche et, d'un coup sec, je fus positionné à quatre pattes.
"Bois, humain." Murmura-t-il sombrement.
L'instant d'après, sa bouche fondit contre mon intimité. Je hurlai contre mon poignet et bus avec le maximum de douceur que je pouvais m'offrir. Le plaisir qu'il me procurait et la douleur qu'il me faisait m'imposer se mêlèrent, le lit était inondé de sang et de larmes, je tremblai comme jamais je ne l'avais fait, Jungkook humidifiait passionnément ce que je considérais comme sale. Sa langue s'insinua entre mes chairs et j'écarquillai les yeux en voulant ôter mon bras pour mieux respirer, mais son autre main le garda bien en place.
Je ne sus pourquoi j'obéis encore lorsque je bus à en gémir de douleur.
Jungkook dut sentir ce qui se passerait ensuite puisqu'il me laissa enfin libérer mon poignet.
La dernière gorgée ne passa pas. Sur le point de l'avaler, j'eus un haut-le-coeur qui me fit la recracher sur le lit. Il s'arrêta enfin et glissa une main sur mon dos tandis que je toussai, presque prêt à régurgiter le reste.
Essoufflé, épuisé, trémulant, je me laissai tomber sur les draps.
"S'il te plaît, s'il t-te plaît attends..." Bégayai-je, à bout de force.
Je clos les paupières, étalé de tout mon long sur le lit. Je respirai comme si je venais de courir un marathon. Je n'entendis pas Jungkook bouger.
Pas au début.
Car vint le moment où une ombre se plaça au-dessus de mon corps, quand bien même j'étais positionné sur le côté. Son souffle s'échoua contre ma joue. Puis sur le côté de ma gorge exposé. Je restai ainsi, sans bouger, et soudain, je sentis ses lèvres sur le haut de mon bras.
Je voulus pleurer de bonheur lorsqu'il y déposa un baiser.
Je rouvris les yeux pour tenter de le regarder. Sa langue lécha lentement ma peau. C'était comme une longue caresse, de mon épaule à mon poignet. Je ne réussis pas à retenir un sourire face à cette soudaine douceur. C'était du soulagement, un rictus de soulagement.
Malgré sa fougue, je crois qu'il m'autorisait une pause.
Et c'est ce qui me fit comprendre que, même si mon Jungkook n'était pas là, ce Jungkook, aussi sombre, intense et brusque soit-il, connaissait aussi la douceur.
J'émis un contact visuel avec lui. Ses yeux blancs me scrutaient.
Il se redressa et s'approcha de mon visage. Je l'observai faire, désireux de voir jusqu'où il comptait aller, si... Si je pouvais espérer ce que j'espérais. Son souffle s'échoua sur mes lèvres. Ma main osa se lever et, immédiatement, il grogna sans même ouvrir la bouche. Son grondement me fit frémir, mais je ne m'arrêtai pas.
Je posai la main sur sa joue. Le son préventif de sa gorge cessa immédiatement.
Je crois que j'avais compris.
Que je bouge d'une autre manière dont il le voulait était pour lui de la désobéissance. D'où ses réactions quand je tentai quelque chose.
Je devais donc lui montrer que je pouvais obéir et le toucher quand même.
Je devais... Je devais lui apprendre.
Apprendre à ce vampire, à cette créature quelconque, peu importait, qui venait tout juste de naître.
Ma main glissa de sa joue à sa nuque, prudemment, et son visage s'assombrit mais la curiosité visible sur ses traits, seule traîtresse de sa neutralité, le fit me laisser continuer mon ascension.
Avec douceur, j'amenai son visage vers le mien.
Nos lèvres se touchèrent et, immédiatement, il recula comme si je l'avais électrocuté.
Il me montra les dents et je clos vivement les paupières. Mais mes doigts ne cessèrent pas de caresser les cheveux sur sa nuque. Petit à petit, son énième tentative de me soumettre s'amenuisait.
Quand je le regardai de nouveau, mon cœur bondit.
Il fixait mes lèvres.
J'entrouvris les miennes, l'invitant à les cueillir.
Il s'approcha, cette fois sans mon aide. Quand je redressai doucement la tête pour venir à mi-chemin, il recula brusquement.
"P-Pardon..." Murmurai-je immédiatement, de peur d'avoir tout gâché.
Il retroussa le nez. J'avais tellement envie de le toucher. De le prendre dans mes bras.
Je me figeai quand il revint. Tout n'était pas perdu. Je me forçai à ne pas bouger le pouce. Face à mes lèvres, il hésita.
Puis il m'embrassa.
Ce fut comme si c'était le tout premier baiser que l'on échangeait.
Je pris une inspiration de plaisir, d'intense plaisir, alors même qu'il ne faisait rien d'autre que de sceller nos lèvres. Il ne bougeait même pas.
Et puis zut.
Je mus mes lèvres et il voulut se retirer, mais mes deux mains se plaquèrent violemment sur sa nuque. Il grogna, je dirais même qu'il paniquait, mais je tentai de le détendre. Ses ongles griffèrent mes bras pour que je le lâche, je fronçai les sourcils et n'obéis pas.
Je léchai ses lèvres, embrassai à m'en supprimer l'air respirable, envahissai sa langue, et il aurait pu reculer. Il me griffait, grognait, mais ne reculait pas.
"Mmh..." Gémis-je.
Il cessa de bouger après ce son. Et, cette fois, il mit assez de force pour reculer et me dévisager. Une nouvelle expression s'imprima sur ses traits.
La surprise.
Les yeux mi-clos, les joues probablement rougies par l'amour que je lui portais, le souffle court par le baiser, je le laissai m'observer. Regarder ce que ça me faisait.
Il se pencha, toujours aussi curieux et confus, et quand il scella de nouveau nos lèvres, je gémis bruyamment pour lui faire comprendre que j'aimais ça. Il grogna en réponse, mais ce n'était plus dangereux. Comme un écho à ma plainte de plaisir, plutôt.
Il me parlait. Difficilement, mais il communiquait.
Je fus heureux, plus qu'heureux, de le sentir m'imiter. C'était moi qui lui apprenais. Il attrapa mes joues et, à son image, domina le baiser qu'il venait tout juste de découvrir. Je ne retenais aucun son qui voulait s'échapper de ma gorge. Il semblait adorer ça. Sa langue fut experte en quelques secondes. J'avais l'impression d'embrasser Jungkook, mon Jungkook aux yeux noirs, ou vermillons, ou d'or.
Mon Jungkook qui renfermait tout ce débordement de pouvoir depuis longtemps.
Je l'aimai tellement sur le moment que je me détachai de lui pour lui chuchoter :
"Fais-moi l'amour. S'il te plaît."
J'embrassai son visage.
"Je suis à toi."
L'émotion me submergeait.
"Je t'aime."
Mes lèvres parcoururent ses paupières closes.
"Je t'aime, je t'aime, je t'ai-"
Il m'embrassa profondément.
Sa main revint sur ma gorge car mes mots réveillaient probablement son instinct le plus primaire et cette fois, le manque d'air ne me fit pas peur. J'attrapai son poignet sans essayer de le ôter. J'étais extatique. Déchaîné. Et il le ressentait, car tout fut différent.
Il se redressa puis descendit sur mes cuisses qu'il releva vers le ciel. Il les embrassa et les malaxa, puis les griffa, les entailla, et la douleur était chevauchée par un plaisir inconnu.
Comment était-il possible de trouver du plaisir dans la souffrance ?
Pourtant, c'était ce qui se passait. Ses dents ouvraient ma peau, et je me tordais, me cambrais en arrière, jetais la tête jusqu'à en voir le mur derrière moi. Ses ongles irradièrent ma gorge d'énièmes griffures. Mes cuisses étaient ensanglantées.
Je respirai bruyamment. Il se leva du lit, ôta son sous-vêtement, et revint au-dessus de moi. Malgré ma position allongée, je glissai les mains vers lui et osai toucher son membre, sans aucune gêne.
Qu'est-ce qui m'arrivait ?
Il se méfia, puis me laissa faire quand je descendis mes doigts de haut en bas. Mon torse se soulevait et s'abaissait à un rythme effréné.
Jungkook me lança un regard glacial tandis que je tentai de lui procurer du plaisir. Mais le contrôle qu'il avait sur lui-même était infini. Quand je passai le pouce sur le haut de son membre, il ferma cependant les yeux un court instant, et je sus qu'il aimait ce que je faisais.
Puis il vira mes mains d'un brusque mouvement des siennes et ce geste m'excita pour une raison obscure.
Les morsures nombreuses m'avaient détendu, j'espérais que la pénétration ne ferait pas trop mal. Mais je m'inquiétai un peu.
En revanche, je crois que s'il me proposait une quelconque préparation, je refuserais. Je ne pouvais plus attendre.
Une étincelle brûlante passa dans ses iris lorsque j'écartai les cuisses pour lui.
Il les claqua en même temps et je gémis de surprise. Puis il se laissa tomber sur moi, sans m'écraser, car il se maintenait de ses mains enfoncées de part-et-d'autre de mon visage. Ses dents glissèrent sur la peau de ma joue, je pivotai la tête à gauche pour lui laisser plus d'accès.
Il mordit en même temps qu'il me pénétra.
Le cri que je poussai n'avait aucune chance de rester entre les murs de cette chambre. Tout l'hôtel devait savoir ce que je faisais.
Mais impossible pour moi d'y penser sur le moment, pas quand le plaisir de la morsure et la douleur de la pénétration brutale et profonde se mêlaient en un ressenti unique, qui se permettait de terrasser mon corps à ce point.
De mes deux yeux ouverts, je fixai le plafond sombre, tandis que Jungkook se mit à bouger sans aucune attente, sans aucune douceur. Ses hanches claquèrent violemment contre les miennes à la première seconde. Je criai en me tortillant. Sans la morsure, je souffrirais vraiment.
Le bruit des peaux qui claquent étaient similaires à notre première fois. Pas nos sons respectifs. Ma voix se brisait bien plus, et celle de Jungkook était bien plus grave. Il cessa de boire. Le peu de sang dans mon corps me faisait tanguer vers l'inconscience, mais je luttai pour rester éveillé. C'était trop bon, trop bon pour que je ne m'évanouisse.
La douleur, le plaisir, c'était un autre niveau. Quelque chose de bien plus fort que le plaisir seul.
Il se redressa pour se retrouver à genoux, et soudain, ses deux mains saisirent mes hanches. Il les releva assez haut pour que le bas de mon dos soit suspendu dans les airs, tandis que le haut restait contre le matelas.
Puis il me prit si fort que je ne ressemblais qu'à une poupée de chiffon malmenée.
Je pleurai à chaudes larmes tandis qu'il frappait ce qui, d'habitude, était stimulé par sa main sur mes reins. Je sentais que c'était la même chose. La même boule de nerfs.
"A-ah, ah, J-Jungkook, oui, o-oui, s'il te plaît... S'il te plaît !"
Il alla plus fort et je ne crus pas que c'était possible. Ses ongles pénétraient la chair de mes hanches, ses dents étaient serrées à s'en faire sauter les mâchoires, et ses yeux blancs ne lâchaient pas une seule seconde mon visage.
Mes yeux crépitaient.
"Tes yeux sont d'or, humain.
-M-Mmh, Jungkook, e-encore..."
Il se retira et me retourna brusquement sur le ventre. Puis il me remit à quatre pattes, comme tout à l'heure, et cette fois, il se leva du lit et me tira jusqu'à ce que mes pieds ne flottent en dehors. Je tournai la tête vers lui. Il s'approcha, les yeux sur mes fesses, et je rougis.
Puis son pouce me pénétra et je sursautai, avant de longuement gémir tandis qu'il le mouvait à l'intérieur.
Oh mon dieu.
C'était tellement agréable.
Sans cesser de me procurer du plaisir, je sentis tout à coup son souffle contre la peau de mes fesses. Il remplaça son doigt par sa langue, encore, et je me tortillai.
Puis il dériva vers la chair de mon postérieur.
Je me tendis.
Il n'allait quand même pas-
"Jungkook, a-ah, p-pas là... !"
Ses dents se plantèrent dans ma fesse gauche. Il ne but pas, mais mordit à trois reprises. Puis il fit ce qu'il faisait sur chaque partie de mon corps ; il m'entailla. Je comptai quatre entailles.
Mon corps n'allait être qu'emplit de blessures, de morsures, de bleus, aussi.
Mais je m'en fichais.
Je ne m'étais jamais senti aussi bien. Aussi libre.
Quand il arrêta, je sentis une goutte de sang couler de mes fesses au matelas et je me demandai si, la lumière allumée, le carnage allait être si grand que dans mon imagination.
Jungkook appuya sur mon dos avec fermeté. Il attrapa mes cheveux et écrasa ma joue sur les draps. L'instant d'après, il me prit, avec encore plus de force que précédemment. Ma voix était fatiguée de se briser, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Il y allait tellement fort que ses hanches contre mes fesses étaient aussi douloureuses que des coups.
Le plaisir, en revanche, était incomparable.
"Kook !"
Il émit une plainte rauque. Un frisson me parcourut.
Dès lors, il tira sur mes cheveux pour me redresser sur les genoux. Il s'installa derrière moi, de nouveau sur le lit, et son nez plongea dans ma chevelure. Je levai les yeux au ciel tant c'était bon. Il alla plus lentement, et je sentis toute sa longueur, sa grosseur, à l'intérieur. Mes plaintes en furent absolument obscènes. On transpirait à grosses gouttes, nos peaux glissaient entre elles, la fenêtre était presque couverte de buée.
Je bégayai des supplications quelconques, sans même savoir ce que je voulais. Il attrapa ma mâchoire et sa bouche frôla mon oreille.
"Qu'est-ce que tu veux, humain ?"
J'entrouvris les lèvres, cherchant de l'air, tandis que son bassin claquait contre le mien sans aucune pitié.
"S-Sang..."
Je ne savais même pas ce que je disais.
Mes gencives étaient douloureuses. C'était tout ce que je savais.
Et ma gorge était horriblement sèche.
"Bois."
Non, non, pas encore, je ne voulais pas boire mon sang, c'était dégoûtant et douloure-
Jungkook me présenta sa main.
J'écarquillai les yeux.
"N-Non ! Tu n'es pas dans ton état normal, tu-
-Bois."
Il le disait comme si c'était évident. Comme si nous l'avions déjà fait.
Le Lien, sa transformation... Il n'avait pas peur grâce à elle ? Ou alors avait-il oublié ce que Yoongi lui avait fait ? Il était hors de question que je fasse cela sans son consentement clair et lucide. Non.
"Je ne l-le ferai pas."
Jamais, pas avec Jungkook dans cet état et-
"Bois, Tae."
Je me figeai.
"Jungkook ! J-Jungkook tu es là !"
Je voulus me retourner mais il attrapa ma gorge et continua de me pénétrer avec force. Je criai de plaisir. Mon coeur tambourinait plus fort encore si c'était possible.
"J-Jungkook dis-moi q-que tu es là, J-Jungkook, je t'aime tellement, dis-moi que-
-Bois."
Sa main se colla contre ma bouche. Tous mes sens s'éveillèrent.
Il avait dit mon surnom.
Il l'avait dit.
Pourtant il était toujours aussi brusque, il ne calmait pas sa frénésie bestiale, sa soif charnelle.
Mais je pouvais le sentir. Il était là.
Il était là.
"Jungkook..." Murmurai-je en souriant à travers mes larmes.
Comme si je ne l'avais pas vu depuis longtemps. Je collai mon dos à son torse, et il répondit à mon étreinte en enroulant un bras autour de ma taille.
Puis ses lèvres frôlèrent mon oreille.
"Bois." Chuchota-t-il.
Sa voix n'était plus dédoublée. Elle ne l'était plus.
Mes yeux crépitèrent.
Son poignet se colla contre mes canines.
Je mordis.
"Putain."
J'eus à peine à aspirer le sang ; ce dernier s'infiltra dans ma bouche avec une facilité déconcertante. La peur me dévora soudain en comprenant ce que je faisais, mais quand j'avalai une première gorgée, tout s'évapora.
Jungkook et moi cessâmes de bouger à l'unisson.
De mes deux mains tremblantes, j'agrippai son poignet pour le coller contre mes lèvres.
Oh, mon Dieu...
Mes yeux papillonnèrent. Jungkook colla son front contre le dos de ma tête et je l'entendis haleter.
C'était... Ce n'était pas comme mon sang. Ma gorge se détendit pour accueillir de grosses quantités du liquide vermillon. Mes muscles, tous mes muscles se relâchaient, puis se gonflaient, comme une agréable congestion. Mon ventre cria de bonheur au contact de l'hémoglobine, et je n'avais jamais eu l'impression d'être aussi affamé et repus à la fois. Chaque gorgée me rassasiait, mais elle me forçait à en prendre une autre l'instant qui suivait. Je suçai avec force.
"Mmh..." Gémis-je.
Jungkook respirait très vite contre moi. Il était toujours à l'intérieur mais il ne bougeait plus. Son souffle s'échouait contre ma nuque. Je sentis son corps s'affaiblir derrière le mien.
Je ne pouvais pas m'arrêter.
J'ouvris les yeux et fus surpris de voir la pièce avec perfection. Comme si quelqu'un avait allumé la lumière. Tout, absolument tout était visible comme si nous étions en plein après-midi avec tous les volets ouverts. Tout était cependant noir et blanc. C'était une vision nocturne des plus détaillées. Mon dieu, je n'arrivais pas à croire ce que je voyais.
Je ôtai mes dents pour les planter dans sa paume, dans la chair entre son pouce et son index. Il émit un son étouffé. Sa main, que je buvais, tremblait contre mes lèvres.
Le sang était chaud, doux, presque soyeux, je le sentais glisser le long de mon oesophage comme s'il le caressait. Le goût était indescriptible. Mes papilles n'avaient jamais été aussi ravies.
Violemment, je me tournai, pris d'un élan incontrôlable, et poussai Jungkook sur le côté. Surpris, il tomba dos sur le matelas avant de pouvoir réagir.
Je grimpai sur ses cuisses en vitesse et ma main tira une poignée de ses cheveux en arrière. Il inspira brusquement quand je plongeai dans sa gorge pour mordre fort.
"A-ah..."
Oui, c'était lui.
C'était lui qui venait de produire ce son.
Je bus en fermant les yeux. Il attrapa mes épaules. Ma main droite tenait toujours ses mèches pour dégager sa gorge, et la gauche était fermement ancrée dans les draps.
C'était... C'était divin.
Exquis. Grisant. Délectable.
Je ne voulais pas m'arrêter. Plus jamais. Jamais, jamais, jamais. Je voulais tout ce que je pouvais avoir, je voulais que son sang soit une source infinie, je voulais boire pour l'éternité. Mon corps n'avait jamais été si détendu, si calme, si agréable à habiter.
"Ça suffit... Tae..."
Sa voix était lointaine. Si lointaine. Était-ce ce qu'il ressentait quand il buvait mon sang ?
"Mmh... Tae... Ah..."
Il gémissait. Il gémissait pour moi, grâce à moi, à cause de moi. Il aimait ça. Je bus plus fort et il inspira plus bruyamment encore.
"Tu vas... Me..."
Mais, soudain, j'entendis un bruit.
Boom boom.
Qu'est-ce que c'était ?
Boom boom.
C'était de plus en plus rapide.
Boom boom.
Ça m'inquiétait. Comme si le son devenait urgent.
Je fronçai les sourcils pour me concentrer sur mon doux breuvage.
Boom boom boom boom boom boom-
J'écarquillai les yeux et me retirai violemment, essoufflé.
Son coeur. C'était son cœur.
J'avais entendu l'affolement de son cœur, le danger de sa vitesse de pulsation. Je compris, en essuyant mes lèvres, que c'était comme ça qu'il savait quand s'arrêter.
"Jungkook ?"
Il avait les yeux mi-clos, les lèvres entrouvertes et le souffle erratique. Je posai une main sur sa joue.
"P-Pardon, est-ce que ça va ?"
Ses yeux blancs disparurent quand il ferma les yeux.
Je collai mon front contre le sien.
"Pardon, je... Je n'arrivais pas à m'arrêter..."
Je sentis son souffle se calmer.
Puis, sans prévenir, sa main se plaqua sur ma nuque. Je rouvris les yeux avec surprise. Il appuya sur mes hanches et mes yeux s'exorbitèrent quand je le sentis me pénétrer.
Il eut un sourire affreusement moqueur face à ma perte de contrôle. Je compris qu'il se vengeait.
"J-Jungkook !
-C'est tout ce que tu sais dire, humain ?"
Cette fois, il le disait avec humiliation, car il était revenu. Ce n'était plus le Lien qui parlait. Je gémis de gêne. Il planta ses ongles dans mes hanches et me fit sauter sur ses cuisses si fort que j'en perdis l'équilibre. Je tombai sur son torse, la bouche près de son oreille, et il tourna le visage vers moi.
"Mon nom, c'est tout ce que tu sais dire. Tellement soumis à ma volonté.
-N-Non...
-Regarde-toi."
Il frappa ma fesse, je criai.
"Tu aimes ça, humain ? Tu aimes quand je te baise ? Quand je te recouvre de ton propre sang ?"
L'excitation grimpa de mon bas-ventre à ma gorge et me fit gémir d'envie.
Il reprit l'ascendant ; ses jambes attrapèrent les miennes et il me retourna sur le lit. Je fus de nouveau allongé sur le dos. Ses doigts saisirent mes cuisses, qu'il écarta si grand que je paniquai. Il revint en moi et je me cambrai en arrière.
Il se pencha en avant. Son souffle caressa mes lèvres.
"Dis-le."
Ses hanches claquèrent contre moi, mes cris en étaient engloutis, sa main attrapa ma gorge et tout fut plus bon quand je sus que c'était lui. Pourtant, ses yeux étaient toujours voilés. Mais je le reconnaissais.
C'était lui. Mon Jungkook.
"Ne vas-tu pas répondre ?"
Il se redressa sans arrêter ses mouvements, puis leva ma main vers sa bouche. Et il me rendit la pareille. Mes yeux montèrent au ciel lorsqu'il croqua et but instantanément. Un spasme de plaisir me fit voir les étoiles.
J'étais proche de l'implosion, de l'explosion.
Ma voix n'était que des murmures brisés et incohérents.
Il but une dernière gorgée et je hoquetai quand il la recracha dans ma bouche ouverte. Je toussai puis l'avalai comme je le pus.
Oh, bon sang, nous faisions un véritable chaos.
Nous étions le chaos.
"Oui j'aime ç-ça...
-Il n'y a que moi qui puisse te faire une chose pareille.
-Que t-toi... J-Jungkook...
-Dis mon nom, Tae.
-Jungkook...
-Encore.
-Jungkook !"
Il attrapa mes joues d'une seule main et, malgré sa propre respiration sifflante et chaotique, accéléra. Il touchait le bout, lui aussi.
"Tu vas jouir. Je t'ai blessé, je t'ai mordu, entaillé, et tu vas jouir."
Je hochai la tête frénétiquement.
"Toi aussi... Chuchotai-je, exténué.
-Regarde-toi. Impossible de ne pas jouir pour un corps pareil."
Il se retira et je gémis de frustration. Sa main s'activa tandis qu'il remontait plus haut sur mon corps. Je le regardai faire, le souffle court.
Mon torse, ma gorge et mes lèvres furent recouverts de longs filets blancs. Je clos les paupières en le laissant faire. Il émit de longs soupirs rauques, la tête rejetée en arrière.
Quand il la rabaissa, ses yeux étaient dorés, et j'en souris d'épuisement, de soulagement.
"Viens là."
Il m'attrapa et me fit m'asseoir sur ses genoux face à lui. Je couinai à cause de mon corps endolori.
"Shh, détends-toi."
Sa main glissa sur mes reins.
"Jungkook...
-Tu veux ça ?
-Oui... S'il te plaît, s'il t-te plaît oui...
-Quelle agréable politesse. Tu es bien élevé."
La chaleur irradia mes reins l'instant suivant. Je me tortillai de plaisir tandis qu'il me gardait contre son corps d'une main ferme contre mon dos. L'autre continuait de stimuler mes nerfs. Je criai à plusieurs reprises, bouleversé, transcendé, usé.
Mon orgasme me frappa et Jungkook l'avait attendu pour me mordre. Je fus immobilisé dans ses bras, sa main sur mes reins, ses canines plantées entre mon cou et mon épaule. Mes spasmes étaient si violents que je dus me tenir à lui de mes bras autour de sa nuque. Mon corps s'enflamma. Tous mes muscles se contractèrent. Il cessa la stimulation mais se permit de me pénétrer de deux doigts qu'il fit lentement entrer et sortir, sa bouche contre mon oreille, comme pour m'apaiser, me détendre. Je sursautai encore un peu, le front vissé contre son cou. Abandonné. Soumis. Et profondément heureux.
Quand il embrassa mes cheveux et qu'il ôta ses doigts, je me laissai complètement aller contre lui.
A lui.
Sa main glissa sur ma nuque et la caressa avec douceur. Je fermai les yeux et me laissai bercer par sa respiration.
Puis je le sentis s'approcher de ma joue. Il y déposa un dernier baiser qui réchauffa mon coeur, mon corps, et il murmura, les lèvres contre ma peau :
"...A présent, tu m'appartiens pour trois siècles, Kim Taehyung."
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Ahlala, j'ai si peur de vos réactions T-T
J'espère vraiment que ce lemon vous a plu. Il y en aura d'autres au cours de l'histoire, je préviens d'avance, ce n'était pas du tout le dernier ! J'ai d'autres scènes en tête (toujours dans un contexte précis, justifiées par des péripéties scénaristiques)
Aussi, ce lemon aura une discussion. J'espère qu'il ne vous a pas choqué, n'oubliez pas que Taehyung savait à quoi s'attendre, il a donné son consentement au préalable. Il était bouleversé pendant l'acte, mais pas non-consentant, sinon il aurait quand même essayé de repousser Jungkook.
Je vous remercie pour les 900K dépassés ! Wahou... C'est vraiment dingue, cette histoire a tellement grandi et j'en suis tellement heureuse. J'espère que ce chapitre est un beau cadeau pour ce cap. Vraiment, il est difficile d'avoir du recul sur ses propres lemons. J'espère donc que ce chapitre ne vous aura pas déçu.e.s, il m'a donné du fil à retordre ♥
Je vous dis à dimanche prochain (pas après-demain du coup, celui d'après) pour la suite ! Prenez grand soin de vous les amis, je vous aime ^-^ ♥
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