Chapitre 41
Bonsoir les amis ! ^-^
Chapitre 41, avec une grosse révélation... ;)
Bonne lecture !! ~ ♥
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Jungkook me poussa à l'extérieur d'une main puissante sur ma nuque. Je voulus l'interroger sur la direction que l'on prenait, mais je lui faisais confiance, alors je me laissai guider. Mes pieds rencontrèrent le carrelage de l'extérieur arrière de la bâtisse. Nos pieds claquèrent dans la nuit noire, et quand la porte se ferma derrière nous, l'écho coupa net le son de la musique, des voix et des chuchotements.
"Avance." Me murmura-t-il.
Je hochai la tête et obéis. Nous descendîmes quelques marches étirées, le carrelage nous abandonnant pour du béton moussé, puis notre cadence s'amenuisa quand nos pieds rencontrèrent le sable. Je sursautai en jetant un œil surpris au sol mou.
Quand nous fûmes à hauteur de la mer, mon regard se leva de lui-même, et je découvris les reflets de la lune sur les vagues légères, comme si elles dormaient depuis que la nuit était tombée.
"Je ne pensais pas que vous viendriez maintenant."
Immédiatement, les doigts de Jungkook se serrèrent en étau mes épaules, et mon dos rencontra son torse. Il nous fit faire volte-face.
Je pris une brusque inspiration.
"Namjoon... Soufflai-je.
-Venir ici, quelle idée as-tu eu, Jungkook ?" Grogna-t-il.
Je ne l'avais jamais vu ainsi ; les traits durs, le visage fermé, inquiet.
"Allez-vous en.
-Certainement pas, pas tant que je n'aurais pas mes réponses."
Le vampire aux mèches blondes serra les dents. Définitivement, Namjoon avait un visage que jamais il n'avait laissé transparaître devant moi.
"Te rends-tu compte de la position dans laquelle tu me mets ?! Venir ainsi, de manière aléatoire, ça cache forcément quelque chose, et ils le sauront !
-Pourquoi ne veux-tu pas qu'ils sachent que tu es un humain ?"
Namjoon écarquilla les yeux et je criai de surprise lorsqu'il bondit en avant. Il arriva sur nous à une vitesse inhumaine. Jungkook saisit mes hanches et me poussa violemment plus loin, sur le côté, puis réceptionna difficilement Namjoon. Ils se griffèrent lorsqu'ils attrapèrent tous les deux les vêtements de l'autre, avant de s'immobiliser ensemble, chacun tenant le corps de son opposant à bout de bras.
"Jungkook ! Non ! Hurlai-je, terrifié à l'idée qu'il se batte.
-Quel âge as-tu ?" Articula ce dernier, d'une lenteur à en faire trembler n'importe qui.
Namjoon soutint son regard sans mal. Tous deux avaient des yeux aussi rouges que le sang qui coulait des canines de Jungkook quand il me mordait.
"Il va finir par venir, Jungkook, allez-vous en. Il va comprendre.
-Qui ? De qui tu parles ?!" S'emporta le noiraud.
Je me relevai, en alerte, et enfonçai mes pieds dans le sable, ne sachant que faire entre tenter ridiculement de les séparer ou attendre que ça se passe, et espérer qu'ils ne se battent pas.
"Ton vampire lié ?" Susurra alors le plus jeune, et je frémis.
Il pouvait être vraiment effrayant quand il le voulait. Mais Namjoon ne cilla pas.
"Sauf s'il sait que vous êtes au courant de ma nature, non. Mais si on continue de parler ici et aussi fort, ça ne tardera pas." Expliqua Namjoon à son tour, le ton de voix voulant marquer nos esprits.
Je comprenais ce qu'il disait. Mais Jungkook était trop emporté pour le faire.
"Jungkook ! Allons-nous en, écoutons-le !
-Reste là-bas, ne bouge pas." M'ordonna-t-il.
Je me figeai. Il me lança un regard en coin si dur que mes pas cessèrent de les approcher. Quand il constata que j'avais obéi, il reporta son attention sur Namjoon.
"Réponds à mes questions tout de suite, si tu ne veux pas qu'il remarque ton absence.
-Qu'il remarque mon absence, hein ? Chuchota Namjoon, soudain évasif.
-Tu sais de quoi je parle. Ou plutôt de qui."
Le blond attendit patiemment que Jungkook ne reprenne la parole. Ce dernier s'approcha du visage de l'autre, sa capuche tomba dans le processus, et il grogna, ses lèvres près de l'oreille du plus vieux :
"...Yoongi, ton vampire lié."
Il y eut un long silence.
Et puis Namjoon laissa lentement, très lentement, sa tête tomber vers l'avant.
Et je fus estomaqué de voir apparaître ce minuscule sourire sans joie sur son visage pâle.
"Allez-vous en... Tenta-t-il une dernière fois.
-Quel âge as-tu vraiment ?" Grogna Jungkook.
Je fus étonné.
Étonné que le noiraud n'insiste pas pour savoir qui était son vampire lié, mais seulement pour connaître son âge.
C'était quoi le fichu problème avec son âge ?
"Je savais que c'était ce que tu voudrais savoir.
-Alors dis-le, et on s'en ira si tu le souhaites. Dis-moi quel âge tu as, tu n'as pas vraiment cent-quinze ans, pas vrai ?"
Namjoon releva la tête.
"Promets-moi que vous vous en irez après.
-Putain, parle !"
Jungkook le secoua, Namjoon se laissa faire, mais sans le lâcher des yeux.
"J'ai cent-quinze ans, exactement comme je l'ai dit à Taehyung."
Le plus jeune le relâcha vivement, et recula d'un pas, confus.
"Un humain lié vit cent cinquante-ans. Tu parais trop jeune pour être à trente-cinq ans de la mort.
-C'est parce que je ne suis pas à trente-cinq ans de la mort."
Immédiatement et devant ma stupeur, Jungkook se laissa tomber à genoux, comme si c'était exactement la réponse qu'il attendait. Je voulus le rejoindre, lui demander si tout allait bien, mais j'étais trop captivé par la scène pour réussir à bouger.
"Je sais ce que tu veux savoir, Jungkook. Je vais te le dire. Et après, tu t'en iras. Promets-le moi. Promets-le moi, donne-moi ta parole !" S'impatienta Namjoon.
Juste après ses mots, il regarda rapidement derrière lui, à droite, puis à gauche, comme apeuré que quelqu'un ne vienne.
Et je tremblai, parce que je réalisais qu'il semblait avoir peur de son vampire lié. Pourtant, je ne l'avais jamais vu apeuré aux côtés de Yoongi. Ou alors il avait juste peur que Yoongi apprenne que l'on est au courant pour sa nature. Mais tout cela me semblait trop étrange.
"Je te le promets. Je te donne ma parole." Murmura Jungkook, pendu aux lèvres du blond.
Ma surprise s'agrandit en entendant ces mots de la bouche du noiraud. Je ne pensais pas qu'il le ferait. Il semblait vouloir connaître une information spécifique que je ne saisissais pas.
Namjoon replaça son pull, puis clôtura les paupières. Quand il les rouvrit, ses pupilles étaient revenues à leur couleur noire. Il entrouvrit les lèvres, et parla calmement :
"J'ai cent-quinze ans, mais je vieillis aussi lentement que mon vampire lié, parce que nous avons développé notre lien jusqu'à le pousser à une étape supérieure. Je vais vivre autant que lui ; trois-cent ans, environ."
Mon expression devait s'apparenter à une violente incrédulité. Je posai immédiatement mes yeux sur Jungkook, qui écarquilla les siens, et je crus même voir ses mains trembler.
"Vous aussi vous avez poussé votre lien, mais pas assez. Il manque quelque chose, Jungkook, et tu sais très bien ce que c'est. Tant que tu ne le laisseras pas faire ça, il continuera de vieillir plus vite que toi, et il mourra à cent cinquante-ans."
Namjoon me lança un regard.
"Maintenant, partez. Partez sur-le-champ. Je vous retrouverai aux frontières dans trois jours. J'allais vous donner ce rendez-vous en toute discrétion, mais vous m'avez devancé. Les frontières, dans trois jours, à la tombée de la nuit, côté est. Ne vous faites pas suivre. Partez."
Après ses derniers mots, il se détourna, ajusta son apparence, et s'engouffra de nouveau dans la grande salle. La porte claqua une seconde fois, et quand je voulus poser mon regard sur Jungkook, j'eus peur de ce que j'allais découvrir.
Mon ventre se tordit puissamment lorsque je découvris qu'il me toisait déjà.
...Et qu'il avait les yeux couleur or.
Ses yeux étaient dorés. Entièrement dorés. Ils brillaient dans la nuit comme deux billes qui se détachaient de l'ombre. Je fus happé. Je crus que les miens l'étaient aussi, mais je ne sentais pas le crépitement.
Une émotion en lui animait cette couleur, dans ses pupilles.
Et moi, j'étais figé, perplexe face à lui, et face à la réalité que je venais d'apprendre.
Je vais vivre trois-cent années. Je vais passer encore deux-cent quatre-vingt années sur Terre. Je vais voir Jimin, Hoseok, madame, monsieur Jeon mourir. Mes parents mourront avant moi. Mais tout cela était déjà d'actualité quand je savais que j'allais vivre cent-cinquante ans, cependant, cette vérité ne m'avait pas frappée autant que de savoir que j'allais périr dans trois siècles.
Je quittai ses yeux pour attraper mes mains du regard.
Trois-cent années.
A ses côtés.
Ensemble, comme si l'on venait de m'annoncer que j'allais vivre une éternité.
Jungkook se releva en silence. Il s'approcha de moi, pas à pas, et je ne pus m'empêcher de reculer maladroitement.
Ses yeux virèrent de dorés à rouges pendant sa marche.
"J-Jungkook ?"
Je ne pus dire quoi que ce soit de plus ; brusquement, il saisit mes cuisses et me porta contre lui. J'attrapai ses épaules et manquai de crier.
Mon dos s'échoua durement sur le petit muret à côté des grands escaliers.
Et Jungkook fondit sur mes lèvres.
Nos souffles se scellèrent avant nos lèvres ; j'étouffai ma voix surprise contre sa bouche. Il grognait sans cesse, complètement envoûté par ce qu'il faisait, jusqu'à me faire haleter quand il happa la peau de ma gorge. Je fixai le ciel de nuit, étoilé, tandis que pour seuls échos dans la pénombre, les baisers de Jungkook et mes soupirs s'élevèrent.
"Tae."
Je reportai mon attention sur lui.
"Laisse-moi t'avoir."
J'écarquillai les yeux, à la fois apeuré et curieux d'avoir compris. Il me fixa, les pupilles vermillons, et m'embrassa de nouveau. C'était si violent que ma tête en cogna contre le muret grisâtre. Je couinai dans le baiser, submergé par sa présence et sa force.
Ses bras puissants qui me portaient sans peine, son souffle dur contre mon épiderme, ses yeux qui parfois m'attrapaient et me soumettaient autant qu'ils me promettaient que j'étais en sécurité.
Je ne sus pourquoi je n'eus plus ni peur qu'on nous trouve.
Ni peur d'un quelconque voyeurisme.
Ni peur, face aux frontières lointaines qui se dressaient comme si elles nous couvaient, de la mort.
Parce que, dans ses bras, j'étais en vie.
Et je sus dès aujourd'hui que s'il venait à mourir, je mourrais aussi.
"Tae. Je vais vivre."
Sa voix coupa court mes pensées néfastes. Elles l'étaient, mais j'avais tellement l'habitude de penser à la mort que je l'avais normalisée. Comme si la mort n'était que la seule porte de sortie.
Les paroles de Jungkook venaient de tout remettre en cause.
"Quoi... ?" Soufflai-je, apeuré d'avoir mal compris.
Il lécha lentement, très lentement, mais de manière très appuyée, la peau qui se trouvait de la base de ma gorge jusqu'à ma mâchoire. Durant son ascension, mes yeux s'étaient petit à petit ouverts, pour finir ronds comme des billes, jusqu'à même ce que les étoiles n'en paraissent plus petites.
Il termina par mordre ma chair sans boire mon sang et ça me bouleversa d'envie et de frustration. Il le fit plusieurs fois, pénétrant ma peau comme si elle n'était que du beurre, qu'un coussin mou, jusqu'à ce que je ne bégaye des supplications incompréhensibles.
"Je vais vivre pour te protéger. Trois-cent ans, à partir de maintenant."
J'attrapai vivement ses joues pour le regarder.
Pour la première fois, je vis, dans ses yeux, de la légèreté.
Du noir intense, vieil ami qui reflétait son âme et ses pensées.
Mais un noir plus chaleureux, un peu comme ses baisers.
"Mon humain. Mon humain lié." Susurra-t-il, tout près de moi.
Je glapis lorsqu'il prononça ses mots, pour ensuite le serrer contre moi, les larmes aux yeux. Le ciel sombre sembla me sourire quand je pleurai enfin, les bras entourés sur la nuque du noiraud.
"J-Jungkook...
-Dis-le. Dis-le, je n'ai plus peur."
Je laissai mon visage retomber en arrière quand il me tint d'une main sous ma cuisse et que, de l'autre, il fit tinter sa ceinture, signe qu'il l'ôtait.
"Je... Je..."
Il fondit sur ma joue, l'embrassant comme si c'était mes lèvres, et j'eus la peau mouillée, partout, jusqu'à avoir du mal à suivre. Il embrassa mes larmes et poussa sa bouche contre ma mâchoire pour me faire jeter la tête en arrière.
Alors, timidement, tremblant, j'osai à mon tour défaire les boutons de mon pantalon.
Pas besoin de parole. Nos regards, nos gestes, nos baisers suffisaient.
"Je t'aime." M'étranglai-je, entre deux sanglots.
Il sourit, et mordit violemment ma peau.
Je criai avant de poser une main sur mes lèvres. Le plaisir fut dévastateur, mais il ne but pas beaucoup ; il avait autre chose en tête, tout comme moi.
Jamais je n'aurais cru un jour ressentir pareil désir. Mon ventre se tordait, ma gorge brûlait, mon corps se contractait, jusqu'à me faire supplier de nouveau, et il s'amusait à m'ignorer, pour mieux me satisfaire quand il scella nos bassins d'un coup de hanche maîtrisé.
Je pris une brusque inspiration et m'accrochai à ses cheveux noirs et ondulés.
Il me nargua de mouvements circulaires, de plus en plus appuyés, qui me rappelèrent une autre nuit sous les étoiles et le toit de sa chambre. Au milieu de ses draps qui portaient sa senteur.
Jungkook me reposa cependant, et d'un regard commun, ôta mon pantalon. Je l'aidai en m'en débarrassant à coups de pieds, et quand vint le tour de mon sous-vêtement, il me fit rougir de son sourire en coin face à la bosse proéminente qu'on voyait malgré la pénombre.
Entre deux mouvements désordonnés, je bégayai :
"Et si quelqu'un n-nous voyait ?"
Il lécha la peau de mon torse quand ce dernier fut nu, jusqu'à attraper un de mes tétons entre ses dents, puis ses lèvres, réveillant une sensation jusque-là inconnue qui me faisait me cambrer contre sa bouche.
Il fit une pause pour murmurer :
"Qu'ils regardent, ils sauront que tu es à moi de toutes les façons possibles."
J'écarquillai les yeux face à ce soudain élan de possessivité qui me fit vibrer.
"Ouais... T'aimes quand je te déclare mien, pas vrai ?" S'amusa-t-il, sûrement parce qu'il avait senti l'effet que ça me faisait.
J'étais entièrement nu, les joues rouges de gêne, et lui portait encore absolument tout ; seul son jean était ouvert et légèrement baissé, mais pas encore son sous-vêtement.
Il me sonda d'un regard plus intense et je secouai la tête, déniant ses paroles avec mauvaise foi.
"Ne mens pas. Je suis la seule personne au monde à pouvoir déceler tes mensonges, alors ne me mens jamais."
Il frappa ma cuisse avec douceur mais je m'accrochai vivement à son haut, confus. Cependant, la douce chaleur qui émana de là où il m'avait puni s'engouffra jusqu'à mon bas-ventre et je cachai mon intimité d'une main tremblante.
Alors je hochai la tête, envoûté par sa simple existence.
"Oui... Oui." Soufflai-je.
Il fut satisfait, et pour me récompenser, sa main engloba mon membre. Je me crispai d'abord, alors il s'arrêta pour me regarder, déceler un refus, mais je vins l'embrasser timidement. Le muret était froid contre la peau de mon dos.
Et, comme si Jungkook l'avait deviné, il posa son autre main sur mon épaule, et m'envoya de la chaleur.
Cette sensation m'était drôlement familière.
Mais je me souvins surtout de cette fois-là, sur le sofa. Alors, malgré mes yeux mi-clos à force de ses mouvements appuyés sur mon intimité, je le regardai en couinant, les doigts serrés en poings sur son haut. Quand il capta mon regard, il haussa un sourcil.
"Qu'est-ce que tu veux ? Je peux te sentir m'appeler, alors que je suis juste devant toi."
Je reniflai et jetai un oeil à sa main sur mon épaule, avant de détourner le regard.
"Oh..."
Il sourit contre mon oreille.
"...J'aurais pu la descendre, si tu étais poli."
Je ne pus m'empêcher de coller mon front contre son cou, car ce dernier s'était dressé juste devant mon nez. J'embrassai timidement sa peau et il me laissa faire, sans jamais cesser de me toucher en bas, jusqu'à ce que j'ose murmurer :
"Sil t-te plaît..."
Je crus qu'il allait la descendre, mais il se contenta de la poser au milieu de mon dos. Je chouinai ridiculement, sans gêne, étrangement, car je me sentais ailleurs.
"S'il t-te plaît Jungkook..."
Il la descendit encore, jusqu'à effleurer à peine le bas de mon dos. Je me cambrai contre lui, mais rien ne vint.
"...Jungkook."
Il cessa de me caresser, et glissa son pouce sous mon sous-vêtement, sans pour autant bouger son autre main de mes reins.
"Jungkook !" Réclamai-je encore.
Toujours rien.
"Pourquoi... Soufflai-je, presque prêt à sangloter.
-Putain, j'adore ta voix."
Et, violemment, la chaleur envahit l'entièreté du bas de mon corps.
Le cri que je voulus pousser aurait été si puissant si Jungkook n'avait pas eu la bonne idée de poser une main sur mes lèvres que je lui en fus reconnaissant. Il couvrit ma bouche de sa paume et scella nos fronts, je le vis même clore les paupières, comme s'il écoutait mes gémissements étouffés comme une mélodie dont on ne se lassait jamais.
Je gesticulai dans tous les sens, alors il se contenta de faire pression de son corps contre le mien, jusqu'à ce que je me sente écrasé contre le muret. Le froid me fit geindre, mais la chaleur dans mes reins le remplaça bien vite.
Là, nu contre lui, qui était encore tout habillé, je me cambrai éhontément, comme si personne ne pouvait nous voir, nous entendre.
Jungkook perdit un instant le contrôle ; il rouvrit les yeux, ôta sa main de mes lèvres, et me tourna face contre le mur. Il m'y plaqua avec douceur mais fermeté, jusqu'à même ce que ma joue ne s'y fonde. Puis il posa ses deux mains sur mes reins.
"Aaah !! S'il te plaît, s'il te plaît, n'arrête p-pas !
-Shhh." Fit-il pour tenter de me calmer.
Il embrassa ma joue mais ne calma pas ses vagues de chaleur. Je me tortillai contre le mur, le plaisir intense me fit verser une larme solitaire qu'il récupéra de ses lèvres.
Il me fit du bien de longues minutes ; je crus exploser plusieurs fois, mais il devait le sentir, car il réduisait le plaisir quand c'était le cas. Ca me fit plusieurs fois gémir de frustration, mais à chaque fois, quand il recommençait, c'était plus intense encore.
"Je t-t'aime..." Sanglotai-je, les mains contre le mur, la joue collée contre ce dernier.
Il s'approcha et se servit encore de sa langue pour caresser cette fois ma colonne vertébrale.
Tout cela, c'était des réponses. Des "moi aussi", des "je t'aime", à sa manière. Je ne savais pas même s'il allait me le dire un jour. Mais je savais qu'il m'aimait. Je l'avais compris. Ces derniers temps, je l'avais plus que compris.
Quand je fus au bord d'une énième implosion, Jungkook ôta ses mains. Il me tourna face à lui, mais mes jambes lâchèrent ; il me retint dans ses bras forts, mon visage enfoui contre son torse ferme.
Ainsi nu, maintenu par ses bras habillés, je devais avoir l'air si fragile.
Mais j'aimais cette sensation. Celle qui me faisait me sentir en sécurité.
Parce que ma fragilité actuelle n'était en rien mise en danger par sa force, son regard dur de luxure, ses bras puissants, ses mains veineuses.
Il mettait tous ces atouts qui pouvaient en effrayer plus d'un pour me faire me sentir en sécurité. Quand il m'encadrait de ses avant-bras, quand il plongeait ses yeux dans les miens, quand il se penchait sur moi, il m'envahissait et il pouvait me briser en mille morceaux s'il le souhaitait. Mais jamais dans ma vie je ne m'étais autant senti à ma place.
Contre lui, entre ses bras, couvé par ses yeux noirs, je ne devenais que sien.
Et je crois que c'était la première fois que je le ressentais à ce point.
"Viens là, Tae, que je fasse ce que j'aurais dû faire depuis longtemps."
J'obéis et je crus voir un sourire doux mais discret envahir ses lèvres quand il remarqua ma docilité. Il me fit de nouveau grimper dans ses bras, ses mains maintenant mes cuisses comme un peu plus tôt.
Ses lèvres taquinèrent les miennes dans un soudain moment de calme parmi notre passion, et il me tint d'une main pour baisser son sous-vêtement de l'autre, juste assez pour laisser sortir ce que je découvris pour la première fois ce soir.
J'osai y baisser les yeux, seulement quelques maigres secondes, avant de les détourner et de poser mon front contre son épaule.
Un petit rire secoua son corps, mais il ne fit aucun commentaire.
"Regarde-moi."
J'obéis. Il me présenta sa main. Juste sa paume.
"Enduis-là de ta salive.
-H-Hein ? Mais... Comment-
-Tu es un garçon intelligent, Tae."
Il semblait infiniment distrait par mes joues rougies. Je fixai sa paume.
Devais-je... ?
Timidement, je me penchai vers elle, et me mis à la lécher. Je me sentis instantanément ridicule et voulus reculer, mais la vulgarité que sortit Jungkook à ce moment-là, dans un souffle, m'électrisa, et me poussa à immédiatement continuer.
A le satisfaire.
Alors, comme je le pus, bavant parfois malgré moi, je me mis à lécher sa peau, plusieurs fois.
Jungkook fit une remarque sur les chats, que je ne compris pas bien, car j'étais dans mon monde.
Et, quand sa main fut enduite de salive, jusqu'à presque en dégouliner, il la ôta de ma langue.
Je m'essuyai la bouche en le regardant poser cette même main sur son intimité, et je compris enfin pourquoi il m'avait demandé de faire cela. Il se caressa un instant et un soupir rauque lui échappa, tordant mes entrailles.
Il releva les yeux vers moi et détailla mes lèvres encore humides, puis ses yeux rencontrèrent les miens.
Il me garda dans ses bras d'une main sous ma cuisse gauche, et attrapa ma mâchoire de l'autre. Il me força à garder la tête bien droite, et les yeux fondus dans les siens.
Et je compris pourquoi.
Il ne me lâcha pas une seconde des yeux quand il me pénétra.
"Ah... Ah ! A-ah... Jungkook, j-je..."
Je clos les paupières mais il pressa ma peau pour me faire comprendre de les ouvrir, ce que je fis difficilement. Ses yeux noirs s'impregnèrent de plaisir et savoir que c'était mon corps qui lui faisait cet effet me fit perdre la tête.
Aucune douleur, comme je l'avais imaginé après qu'il m'en a parlé au restaurant, qu'il m'a expliqué comment on faisait entre hommes.
Seulement une sensation... De bien-être profond.
J'entrouvris les lèvres, aucun son n'en sortit. Il semblait chamboulé, lui aussi.
Une fois nos deux corps définitivement scellés, immédiatement, je sentis mes yeux crépiter. Les siens vacillèrent du rouge au doré, jusqu'à ce qu'ils ne scintillent à m'en faire papillonner des yeux.
"Tae..." Murmura-t-il, lui-même surpris par ce qu'on ressentait.
Il commença à bouger, et je sentais une lourdeur agréable à cet endroit de mon corps maintenant occupé par Jungkook. Mais je ne le sentais pas étranger, ni... Ni nouveau, à vrai dire.
Comme si...
Comme si...
"Jungkook... C'est...
-Merde." Souffla-t-il.
...Comme si j'étais enfin pleinement moi.
Il fronça les sourcils et lâcha ma mâchoire pour attraper mes cuisses de ses deux mains. Il les serra entre ses doigts et, soudain, un claquement. Je griffai le mur derrière moi, les yeux arrondis de plaisir, chamboulé, bouleversé, hébété. Jungkook jeta la tête en arrière en m'imposant son rythme régulier, et je sus que lui aussi ressentait tout intensément, comme moi.
Il me faisait découvrir une énième façon de ressentir du plaisir.
J'avais l'impression que les étoiles du ciel noir tombaient autour de nous.
"Jung... Kook..."
Le bruit de nos peaux qui claquaient et de mes gémissements qui, parfois, muaient en petits cris, ne me faisait même pas peur à l'idée que quelqu'un puisse nous voir.
J'étais absorbé par lui. Par ses yeux.
Et les siens ne me lâchaient pas non plus.
Je caressai le haut de son corps musclé, hypnotisé par le simple fait qu'il respire, qu'il soit en vie.
"Reste en v-vie." Le suppliai-je entre deux cris, deux sanglots, deux mouvements.
Il posa son front contre le mien, chose qu'il aimait visiblement faire quand nous partagions un moment intime, ou tout simplement plus intense qu'un autre. On ne ferma pas les yeux. Le doré des miens semblait même provoquer un reflet sur ses joues, où était-ce mon imagination ? Est-ce que nos yeux étaient si brillants qu'ils créaient de la lumière ?
Et toutes ces étoiles que je n'avais vu que de ma chambre et que Jungkook m'offrait encore ce soir.
Comme la gaufre.
Comme la liberté.
Il était tout ce que j'aimais, tout ce que j'avais toujours aimé sans le savoir, et tout ce que j'aimerai à jamais, même dans l'au-delà, pour l'éternité.
"Je resterai en vie pour m'assurer que tu vives tes trois-cent années, sans en perdre une seule, Taehyung." Me promit-il, dans l'oreille, d'une voix saccadée et sincère.
Mon souffle en fut coupé.
Et je me rendis compte que vouloir un "je t'aime", après cela, était bien ridicule.
Mais lui m'avait laissé le dire parce qu'il savait que j'en avais besoin.
Parce que tout ce qu'il faisait était, je crois, en rapport avec moi, avec mon bien-être, avec le fait que je touche à chaque fois la liberté du bout des doigts à ses côtés.
Jungkook décolla nos fronts mais unifia nos lèvres et ses mouvements devinrent si puissants que j'en criai contre sa bouche humide de la mienne. Il laissa échapper des soupirs de plus en plus longs, de plus en plus audibles, tandis que je me demandais comment j'allais pouvoir me passer de cette sensation à partir de maintenant.
"T'es trop bon, Tae, putain..." Fit-il, et il jeta encore la tête vers le ciel, dévoilant sa gorge.
J'écarquillai les yeux lorsque je sentis mes crocs sortir. Ma panique dut se faire ressentir car il me toisa de nouveau, l'air interrogateur, mais il ralentit ses mouvements lorsque ses yeux capturèrent mes canines.
Immédiatement, je secouai la tête et posai une main sur mes lèvres, pour lui montrer que je n'allais rien faire, que ce n'était pas voulu.
Contre toute attente, Jungkook attrapa mon poignet, ses autres mouvements en suspend, et le ôta de ma bouche. Je le regardai sans comprendre.
Ses propres canines se montrèrent davantage, et quand il s'approcha de moi, il me fit gémir en caressant mes dents pointues du bout de sa langue. Je geignis face à son geste obscène, et il fit cogner nos dents entre elles lorsqu'il m'embrassa à pleine bouche.
Puis j'eus une idée. Une drôle d'idée, lorsqu'il reprit ses coups, qu'il m'envoya de nouveau au paradis du plaisir.
Je me détachai de lui et, sans réfléchir, plantai mes dents dans mon propre poignet. Il me regarda faire, les yeux vitreux, et il me sembla encore plus excité qu'avant. Sa main attrapa mes cheveux et les tira en arrière, pour aligner mon visage face au sien, afin de m'observer correctement faire ce que je comptais faire.
Je relâchai mon poignet et souris.
Puis je le portai à ses lèvres.
Il émit un grondement si profond que ça me fit trembler et frissonner de manière incontrôlable. Puis il mordit là où j'avais mordu, ses yeux ne quittant pas les miens, et mon crâne entra de nouveau en contact avec le muret malgré sa main dans mes cheveux.
La boule, dans mes reins, se fit assaillir du plaisir de la morsure, et du plaisir de la manière dont il me pénétrait ; avec force, régularité et insatiabilité.
"Jungkook !
-Je sais." Grogna-t-il.
Bien sûr qu'il le savait.
Il reprit mon poignet entre ses dents et quand il but de grosses gorgées, je sus qu'il allait me faire volontairement perdre connaissance. Je n'avais pas peur. Je savais qu'il prendrait soin de moi.
"Vas-y... Tout... Prends tout... Gémis-je, perdu dans tout ce qu'il me faisait.
-Tout ? Vraiment ? Susurra-t-il avant de lécher mon poignet.
-Bois tout, j-je t'en supplie..."
Il sourit en coin, et me regarda une dernière fois.
Je sus que c'était la fin.
Il s'approcha de ma gorge et je criai quand il accéléra ses mouvements, en bas.
"Ce sera comme si tu mourais d'un orgasme." Articula-t-il contre ma peau.
Ses mots seuls me firent couiner de détresse.
Il ouvrit la bouche,
S'approcha de moi,
Et mordit fort, but fort, si fort que j'en hurlai contre son épaule.
Des tâches noires apparurent, je les confondis avec le ciel. Les étoiles s'évaporèrent, mes yeux scintillèrent dans la nuit, jusqu'à lentement s'éteindre.
La dernière chose que je sentis fut un orgasme intense. Affreusement intense. Au bord de l'évanouissement, mon corps se tendit de haut en bas, le plaisir me terrassa, mais la morsure m'empêcha de crier davantage, alors je subis en silence, les yeux mi-clos que j'aurais ouvert en grand si j'en avais encore la force.
J'eus plusieurs spasmes, ils étaient longs, violents, mais Jungkook me tenait bien.
Mon esprit s'envola enfin et je fixai la lune.
Seuls quelques mots m'accompagnèrent dans l'inconscience.
Quelques mots prononcés par une voix suave, douce, et rassasiée :
"Laisse-toi emporter, Tae..."
...Et mes yeux s'éteignirent enfin du doré de mon amour, au noir de la douce nuit.
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Evidemment Taehyung n'est pas mort hein les amis il s'est juste évanoui- T-T
Inutile de vous dire que je suis stressée. A la relecture, je me suis dit "c'est pas assez détaillé/hard", mais je ne voulais pas que leur première fois ressemble à un truc violent et dur alors que c'est le symbole de leur union. J'ai réécrit ce lemon 2 fois tellement j'ai eu du mal, j'espère sincèrement qu'il vous a plu, qu'il ne vous a pas déçu, mais je voulais que leur première fois soit ainsi.
Aussi, que pensez-vous de cette révélation en début de chapitre ? Ca explique bien des choses ;) Mais la plus grosse révélation de l'histoire n'est pas encore arrivée (bientôt) :p
Je dois filer préparer 2 oraux que je n'ai absolument pas commencé à préparer (dont un où je passe demain bahaha je suis trop à l'aise T-T) je vous fais plein de bisous, passez une bonne semaine, bon courage, et à dimanche prochain pour la suite !! ♥
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