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Chapitre 28


Bonsoir les amis ! ^-^

Voici la suite de Vermilion, les choses avancent, et ce chapitre est beaucoup plus long que d'habitude ;)


Bonne lecture! ~ ♥


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Parfois je me rappelais les tableaux que j'avais vu. Ceux que Namjoon m'avait montrés.

Je me demandais alors pourquoi tout était si contrasté. Les humains au-delà des frontières paraissent si peu monstrueux par rapport à ces tableaux. Ils ignorent ce que leurs ancêtres ont fait aux vampires. Ils continuent leur vie comme s'ils n'avaient jamais persécuté ce peuple.

Et pourtant je sais qu'une bonne poignée d'entre eux ne sont pas des méchants.

Mais je crois que si jusque-là je m'étais demandé pourquoi les vampires détestaient les humains de maintenant alors que ce sont les humains du XXème siècle qui les ont fait souffrir, c'est parce que je ne m'étais jamais demandé si ça pouvait recommencer.

Après tout, quelle probabilité il y avait que ces humains-là, devant moi, qui marchaient dans la rue, n'auraient pas fait pareil à la place de leurs ancêtres ?

Peut-être que l'être humain est bon grâce aux mœurs qui évoluaient. Mais si on endoctrine un humain dès son enfance, alors comment lui retirer l'idée qu'on lui a mise dans le cerveau pendant des années une fois qu'il est adulte ?

Comme moi j'ai pensé que Jungkook était un monstre qui voulait me tuer pendant treize ans à cause de madame, j'ai su que j'avais eu tort en ayant un contact direct avec lui.

Mais tout n'était pas prouvable. Et on ne pouvait pas toujours détruire un endoctrinement de cette manière ; combien de temps cela prendrait de mettre chaque humain de cette planète devant un vampire et de le convaincre d'écouter ce que le vampire avait à dire ? Qu'il n'était pas un monstre mais un humain différent ?

Et puis, peut-être même qu'en faisant ça, rien ne changerait, après tout.

Je m'arrêtai net dans ma marche, au beau milieu de la foule, entre deux rangées de magasins illuminés malgré la lumière naturelle du jour.

Peut-être que l'endoctrinement n'était pas une si mauvaise chose si on l'utilisait à bon escient.

Si un enfant naît et que ses parents lui disent "les vampires sont aussi des humains et on doit les respecter", alors cet enfant ne s'en détournerait probablement jamais. Il y aurait de rares exceptions, mais trop minimes pour avoir un impact.

Toutes ces pensées me firent réaliser que je ne savais pas encore ce que Namjoon voulait vraiment. Pourquoi il voulait Jungkook, pour quoi faire ? Pour sa force ? Parce qu'ils se rejoignent entre vampires qui ont un humain lié ?

Ça ne pouvait pas être une coïncidence. Namjoon connaissait la puissance de Jungkook. Il voulait s'en servir, et il me voulait près de Jungkook pour le nourrir, pour le motiver, car si je venais à mourir, Jungkook sombrerait. Il ne mourrait pas, mais il sombrerait. C'est ce qu'avait dit le livre.

Dans soixante ans je vais probablement mourir, si ça ne m'arrive pas avant. Et alors Jungkook vivra sans moi une centaine d'années de plus.

Après tout, tout ce que nous faisions était de ralentir le processus de sa souffrance.

Peut-être que c'était pour ça que, comme je l'avais lu dans son journal, il a un jour souhaité mourir.

Je soupirai, puis regardai autour de moi.

Il fallait que je trouve cet annuaire.

Je n'étais pas vraiment excité ou motivé, car je n'avais aucun espoir. Retrouver mes... Mes parents aussi facilement me semblait bien trop beau pour être vrai.

Et même si je les retrouvais ; qu'est-ce que je leur dirais ?

Peut-être qu'ils ne payaient pas la taxe, qu'ils ont arrêté de me chercher, qu'ils ont perdu espoir. J'ai si peu de souvenirs d'eux... Je me souviens vaguement des traits de leurs visages. Je ne savais même pas ce que ça faisait d'avoir des parents. Je voyais dans la rue des enfants rire aux côtés d'adultes, comme en Atlantide, c'était la même chose.

Les enfants étaient la seule similitude que je voyais pour le moment entre l'Ancienne Busan et le monde humain. Ils avaient le même comportement.

Peut-être était-ce ça, la réponse.

"Eh, tu comptes entrer ? Tu gênes le passage de ma boutique."

Je sursautai et fis volte-face. Un homme mécontent me regardait. Il avait un visage tiré de sérieux. Il devait avoir le double de mon âge.

"Pardon ! Je... Je cherche juste un café ou-

-Bah t'y es, 'suffit de lire la pancarte à l'entrée." Grogna-t-il avant de disparaître à l'intérieur.

Oh.

J'inclinai le visage sur la gauche et lus le petit panneau qui indiquait en effet l'entrée d'un bar-restaurant. Avec peu d'espoir, j'entrai à l'intérieur et déglutis de gêne lorsque les regards se tournèrent vers moi. On me regardait comme si j'étais un ovni.

"Bonjour jeune homme..." Me sourit un homme assis.

Il me toisa de manière étrange. Je me courbai légèrement et me précipitai vers le bar. Ca ne sentait pas très bon.

Le même homme qui m'avait crié dessus me scruta. Ca dura longtemps, avant qu'il ne lève les yeux au ciel.

"Tu veux quelque chose à boire oui ou non ?!"

Je reculai d'un pas, et des rires s'élevèrent.

"Non, j-je... En vérité je recherche un annuaire." Soufflai-je.

Il fronça les sourcils.

"Un annuaire ? Qui utilise encore ce genre de chose ?"

Je me pinçai les lèvres.

"Je dois... Appeler quelqu'un.

-Tu débarques de quelle époque ?" S'amusa un autre homme, assis près du bar.

Je lui souris avec gêne, puis me concentrai de nouveau sur ce qui me semblait être le gérant.

Mais je fus surpris en voyant son expression soudain surprise, et intéressée.

"... Suis-moi."

J'écarquillai les yeux en le regardant partir vers une porte plus loin. Les autres s'étaient tus. Je me dépêchai alors et contournai le bar pour le rejoindre. Je traversai la porte et-

"Mais qu'est-ce que v-vous faites ?!" Criai-je.

L'homme posa une main sur ma bouche.

Il venait de me plaquer au mur avec violence.

"Je te préviens ; si tu ne réponds pas à mes questions, je te jure que je te dénonce à l'armée."

Je me figeai.

Oh, non.

Il relâcha lentement ma bouche et je me mis à secouer la tête de droite à gauche, vivement.

"Je n-ne comprends p-pas-

-Oh si, tu sais très bien de quoi je parle."

Mon coeur s'emballa si fort qu'il allait exploser. Je me mis à respirer irrégulièrement, tandis que les petits yeux noirs et dangereux de l'homme me détaillaient.

"Tu viens des frontières."

Il l'avait affirmé. Ce n'était pas une question.

Et, soudain, il leva une photo devant mes yeux.

"Je n-ne viens pas des frontières ! Mentis-je.

-Tu as déjà vu ce garçon ?"

Je regardai la photo malgré moi, et grimaçai lorsqu'il me plaqua davantage au mur.

"Réponds !" Hurla-t-il.

Je sursautai et secouai la tête.

C'était vrai, je ne l'avais jamais vu. C'était une photo d'un enfant, probablement aux alentours de sept ou huit ans.

"Non, j-jamais.

-Ne mens pas ! Cria-t-il.

-Je vous d-dis que non !

-Donc tu viens vraiment des frontières, putain de bordel de merde."

J'écarquillai les yeux. Je venais de me vendre, tout seul, comme un grand.

Mais, contre toute attente, l'homme me lâcha, et s'appuya sur une étagère où figuraient des bouteilles de toute sorte. Il se passa une main sur le visage, et laissa échapper de ses lèvres un souffle long et tremblant.

"... C'est mon petit garçon." Me fit-il.

J'entrouvris les lèvres.

"Il... Il a été enlevé ?

-Il y a treize ans. Avec ma femme. Elle est morte, l'armée me l'a signalé, mais mon fils est introuvable."

Il se redressa et me regarda. Il fut plus vulnérable, et je compris pourquoi il avait tant voulu savoir d'où je venais. Je jonglai entre ses deux yeux, peiné, et secouai la tête.

"Je n'ai jamais vu ce garçon, je suis désolé." Murmurai-je.

Il hocha la tête et essuya rapidement les coins de ses yeux.

"... Tu trouveras un annuaire dans la boutique de vêtements à la façade bleue. C'est à deux pas d'ici, dis que tu viens de ma part, c'est une amie qui la tient."

Un sentiment de bonheur naquit en moi, et je ne contrôlai pas le sourire qui m'envahit. Je le regardai un instant.

Une seconde...

C'est tout ?

Il... Il ne me demandait pas...

"Vous ne voulez pas s-savoir ce qu'il y a derriè-

-Non."

Je me tus, surpris.

"Je veux le savoir après avoir retrouvé mon fils, pas avant. Si mon fils est mort, alors je ne veux jamais être au courant de ce qu'il a subi. Va-t-en.

-Mais-

-Va-t-en, j'ai dit !"

Je reculai d'un pas. Il pleurait. Je me courbai rapidement, le cœur déchiré, puis sortis de la pièce.

Les clients du bar me regardèrent, intrigués, mais je les ignorai tous ; j'avais besoin d'air. Une fois dehors, je pris une grande inspiration, et m'appuyai un instant contre un mur sale. Je levai la tête vers le ciel bleu.

Cet homme aurait pu être mon père.

Il a perdu un enfant qui avait le même âge que moi en entrant dans les frontières. Un enfant qui, s'il n'était pas mort, avait mon âge aujourd'hui, et errait en ce moment même en Atlantide, dehors, ou dans une maison, emprisonné par un maître ou une maîtresse aussi impitoyable que madame.

Je soupirai et me pris la tête dans les mains.

Pourquoi est-ce que je devais retrouver mes parents ?

Pour vivre avec eux ? Apprendre à vivre avec les humains ? M'intégrer ? Faire comme si je ne venais pas d'un autre monde ?

Mais je me fis l'étrange réflexion que c'est probablement ce que Jungkook voudrait. Que je retrouve mes parents. Je ne savais pas pourquoi il pensait que c'était la solution mais, malgré moi, je me mis à marcher, guidé par sa volonté.

Mon coeur se serra. Que faisait-il en ce moment ? Est-ce qu'il m'avait déjà oublié ? Etait-il en train de boire une poche qui contenait un autre sang que le mien ?

Il y avait plusieurs boutiques autour de moi à la façade bleue. J'en ai essayé deux, dans lesquelles on m'a regardé comme si je venais d'ailleurs -ce qui n'était pas si faux-, puis on m'a demandé de partir, systématiquement.

Je sortis d'un magasin de vêtements pour enfants de la même manière ; rejeté, comme si j'étais une menace, comme si les gens s'inquiétaient de cet annuaire.

C'était si... Bizarre.

Plus j'avançais, et plus je ressentais cette peur émaner des regards. La peur de l'étranger, du nouveau, de l'inconnu qui vient d'ailleurs.

D'où vient-il ? Que nous veut-il ? C'était ce que je lisais dans leurs yeux.

A la troisième façade bleue que je croisai, je m'arrêtai face à l'entrée. Encore des vêtements. C'était bondé de monde.

J'entrai comme un automate, car je n'y croyais plus vraiment.

Et, finalement, je me demandais même si j'avais envie d'y croire. Les regards vides des gens dans la rue m'avaient gagné. Je réalisais à quel point le quotidien n'était pas comme dans les romans que j'avais pu lire. Il ne fait pas toujours beau chez les humains, il n'y a pas tant de rencontres inattendues comme dans les histoires, pas tant de dialogues révélateurs.

Ou alors j'en demandais trop. Le sans-abris et Lin étaient des rencontres inattendues et des dialogues révélateurs.

Alors... est-ce que je vivais dans un roman ?

"Bonjour jeune homme, je peux peut-être vous aider ?" Me sourit une femme mûre, habillée sobrement.

Elle avait les mains derrière le dos et une sorte d'uniforme bleu, comme tous les autres employés que je pouvais voir de là où j'étais.

Je m'approchai d'elle, sans même réaliser que la timidité me quittait au fur et à mesure des interactions que j'avais depuis hier soir.

"Vous avez un annuaire ?"

Elle fronça les sourcils, mais gardait son sourire forcé ; ça donnait lieu à une drôle d'expression.

"Un annuaire ?

-Oui. Je ne sais pas si c'est vous ou quelqu'un d'autre, ou si je me suis encore trompé d'endroit, mais un ami à vous qui tient un bar pas très loin m'a dit que je trouverais un annuaire dans une boutique de vêtements à la façade bleu."

Elle perdit son sourire.

Puis tenta de le reprendre, sans succès. Elle était trop surprise pour faire semblant.

"C'est bien moi." Fit-elle.

J'ouvris doucement la bouche, mais elle secoua la tête.

"Pas ici. Suivez-moi, s'il vous plaît."

Bon sang, mais pourquoi les annuaires ont-ils l'air d'être un trésor caché ?

Elle passa une main dans mon dos et m'incite à avancer. Je la suivis comme je pouvais car elle s'était placée derrière moi. Finalement, comme dans le bar il y a une demi-heure, elle me fit traverser une porte qui menait à une grande pièce de stockage.

Ca grouillait de cartons qui vomissaient des vêtements emballés dans du plastique. Je n'aimais pas trop l'odeur.

"Pourquoi est-ce que vous cachez cet annuaire ?"

Elle me lança un coup d'oeil méfiant. Elle n'avait plus du tout la même attitude que devant ses autres clients.

"J'ai pas envie d'avoir des problèmes avec l'armée. Chuchota-t-elle, alors même qu'il n'y avait personne d'autre que nous.

-Des problèmes avec l'armée ?" M'étonnai-je.

Elle haussa un sourcil.

"D'où tu sors, sérieusement ? Tout le monde a compris depuis des années que l'armée ne veut pas des réfugiés de l'Atlantide en contact avec les autres."

Oh, ça.

Je ne pensais pas que les humains en avaient conscience.

"Non mais une seconde." Fit-elle, en arrêtant de chercher dans les innombrables tiroirs d'une grosse armoire.

Je déglutis et serrai les poings.

"Sérieusement, d'où tu viens ?"

Elle se méfiait beaucoup trop, et elle avait peur d'avoir des problèmes.

C'était l'heure de mentir. Je n'avais pas d'autre choix ; Lin m'avait semblé digne de confiance, le gérant du bar l'avait découvert seul donc je n'avais rien pu faire mais, cette fois, en l'occurence, j'avais un mauvais pressentiment avec cette femme.

"... Je viens d'ici, mes parents n'habitent pas très loin. Je... Je voulais juste m'assurer qu'ils ne payent pas la taxe pour rien..."

Elle continua de m'observer, comme si elle en attendait plus, alors je pris une petite inspiration et ajoutai :

"Ils ont du mal à... à payer la taxe. Pour ma g-grande soeur. Alors je... Je voulais m'assurer qu'ils ne la payent pas pour rien." Soufflai-je.

Un silence. Long, inquiétant.

Et puis, soudain, elle soupira.

"Je comprends. Mon ami qui t'a envoyé ici, il... Il a perdu son petit garçon. Il travaille dur pour payer la taxe et pouvoir manger. Il a à peine de quoi finir le mois à chaque fois."

Soulagé, je me détendis un peu sans le montrer. Ça avait l'air d'avoir fonctionné, je crois. Lentement, elle sortit un gros livre blanc, sans couverture. C'était juste un gros paquet de feuilles attachées entre elles. De là où j'étais, je pouvais voir des noms inscrits en tout petits.

"C'est vraiment ignoble de se servir de la douleur des gens pour leur soutirer de l'argent. Je suis désolée de m'être méfiée de toi, mais dans cette même rue, un magasin a fermé à cause d'un vieil homme, pas loin de la retraite, qui avait l'annuaire posé sur le comptoir de sa boutique.

-Mais pourtant l'annuaire est fait pour ça... Je ne comprends pas.

-Je te l'ai dit ; ils ont fait cet annuaire pour les personnes qui payent la taxe, mais étrangement, tout le monde a peur de le montrer. L'armée et parfois même la police nous glissent des mots à l'oreille pour nous faire comprendre de le mettre en arrière boutique. Comme si quelqu'un qui revenait vraiment de l'Atlantide pouvait apparaître à tout moment..."

Elle s'approcha de moi et baissa encore la voix :

"Tu sais ce que je pense ?"

Je secouai la tête, intrigué par son comportement.

"Que ce qu'il y a, dans l'Ancienne Busan, c'est soit tellement précieux qu'ils veulent le garder seulement pour eux, soit tellement dangereux qu'ils ne veulent pas qu'on le sache pour ne pas qu'on s'enfuit de la Corée comme en 2007. Quand l'Atlantide a été créée de nulle part, tu devais être trop jeune pour le voir mais il y a eu presque trois millions de coréens qui ont quitté le pays par peur de ce qu'il y avait à l'intérieur. C'est pour ça qu'ils veulent capturer tous les gens qui s'enfuiraient de là-bas, pour ne pas qu'ils disent aux autres ce qu'il y a à l'intérieur de cette ville maudite. Mais le gouvernement, lui, il est au courant, j'en suis sûre." Murmura-t-elle sombrement.

Elle me disait ça comme si elle parlait d'un complot, sans savoir à quel point elle visait juste. Elle n'avait certes pas toutes les informations, et moi non plus, mais me retenir de lui hurler qu'elle avait raison fut difficile sur l'instant.

J'avais parfois envie de le dire :

"Il y a des vampires."

Je savais que, pour les humains, les vampires étaient un mythe, parfois même un fantasme. J'avais envie de voir sa réaction, à cette femme, si je lui disais que l'Ancienne Busan renfermait des créatures sanguinaires.

Mais je me mettrais en danger. Moi, et elle aussi, probablement. Alors je me tus, et attrapai le livre quand elle me le tendit.

"Je dois retourner en boutique sinon ça va être suspect ; trouve vite les informations dont tu as besoin et range-le dans ce tiroir.

-Merci beaucoup..." Soufflai-je.

Elle hocha la tête, puis s'en alla rapidement.

J'avais beaucoup de chance.

Je posai le gros livre sur une table jonchée de cintres, et l'ouvris au milieu. Je fis tomber un cintre dans la manœuvre mais ne le ramassai pas ; j'étais déjà obnubilé par tous ces noms, toutes ces adresses...

Il fallait que je fasse vite.

Je retournai au début du bouquin et lus le sommaire. Les "Kim" débutaient à la page 199, mais à côté il y avait les prénoms également par ordre alphabétique.

Les "Kim" qui commençaient par un prénom "A" étaient à la page 199, mais les "Kim" qui commençaient par la lettre "T" comme Taehyung étaient bien plus loin.

J'espérais une chose ; que les prénoms se référaient aux prénoms des personnes disparues, et non pas aux prénoms des parents. Car si c'était le cas, il me faudrait éplucher cet annuaire pendant des heures pour me trouver.

Une fois à la page des "Kim T.", je glissai mon doigt le long de cette dernière, parcourant ainsi tous les Kim disparus qui commençaient par un "T", et dont la famille payait la taxe pour qu'ils se retrouvent sur ces pages.

Je me fis l'horrible réflexion que si la taxe n'était pas si chère, alors beaucoup plus de personnes la payeraient et, de cette manière, l'annuaire serait cinq fois plus épais, et m'empêcherait de trouver mon nom.

Je me figeai.

Kim Taehyung. Il y avait mon nom, juste là, Kim Taehyung.

Mais il y avait un problème.

Le nom juste en-dessous était exactement le même. Kim Taehyung.

"Non..." Murmurai-je, paniqué.

Je n'allais pas pouvoir mémoriser deux adresse, je...

Mon téléphone !

A la hâte, j'attrapai mon téléphone et appuyai pour la première fois sur l'application qui prenait des photographies. Immédiatement, je positionnai mon téléphone au-dessus des deux Kim Taehyung, et je mis bien cinq secondes à trouver où il fallait appuyer pour prendre la photo. Le bruit me fit sursauter. Je vérifiai que la photo rendait le tout lisible, puis rangeai l'appareil dans ma poche.

C'est à ce moment précis que la femme de tout-à-l'heure entra dans l'arrière boutique.

"Eh, je pensais pas que tu prendrais autant de temps !

-J'ai f-fini !"

Je la dépassai, tandis qu'elle me rouspétait car je n'avais pas rangé l'annuaire, mais l'adrénaline me poussa à la saluer et à quitter précipitamment le magasin. Je marchai, le pas pressé, comme si j'étais poursuivi, jusqu'à atteindre un coin tranquille.

Je laissai échapper un souffle tremblant.

Dernière ligne droite, Taehyung. Tu dois trouver un moyen de te rendre à la bonne adresse.

Cependant, le même sentiment persistait.

Même si j'y arrivais, même si c'était la bonne adresse, même si je retrouvais mes parents...


...A quoi est-ce que ça rimait, tout ça, Jungkook ?


[A l'intérieur des frontières]

Les chaînes lui lasseraient les poignets, après tant d'heures passées dans la même position. Ses pieds le suppliaient de s'asseoir, ses plaies le brûlaient encore, et la soif lui glaçait la gorge.

Jungkook attendait.

Calmement. Le souffle lourd, mais lent.

Il attendait.

Le coeur battant à tout rompre, mais il attendait.

Il avait passé toutes ces heures là, souvent seul quand le bourreau s'endormait, souvent pensif, souvent torturé par le passé, le présent, mais surtout le futur.

Il avait abandonné, parce que le destin le lui avait dicté de le faire. Jungkook haïssait le destin, mais il n'avait d'autre choix que de se fier à lui.

La fatigue, la soif, le manque, tout cela l'accablait tant qu'il ne réalisait même pas que c'était les principales raisons pour lesquelles il avait perdu tout espoir.

Mais jamais il ne se plaignit.

Jamais il ne pleura ni n'implora.

Parfois, ses yeux crépitaient, alors il tentait de les contrôler. Il ne sentait pourtant pas Taehyung l'appeler à présent, mais ses yeux changeaint de couleur contre son gré.

Il savait que c'était lui. Le lien.

Cette entité qui les comprenait, Taehyung comme Jungkook, qui vivait en eux, entre eux, à travers leur distance, réunissait douloureusement les deux hommes. Taehyung le vivait par la fatigue, la perte de sentiments, la mécanisation robotique de ses mouvements et de ses pensées. Jungkook le vivait par l'abandon, malgré la bête qui sommeillait et qu'il forçait à garder endormie, car il ne voulait plus essayer.

Toutes ces années vécues en ne pensant à rien d'autre qu'à ce foutu petit humain curieux, il en avait assez.

Il grognait quand il voyait Taehyung dans son esprit malicieux qui ne cessait de lui faire imaginer ses grands yeux perdus ou sa gorge exposée, ou encore quand ses papilles lui rappelaient le goût délectable de son sang.

C'était ce qui le faisait grogner, tirer sur ses chaînes parfois, contracter les muscles, secouer la tête pour chasser tout ça. Son bourreau lui hurlait à chaque fois de se calmer, mais Jungkook ne se calmait que lorsqu'il était à bout de force à cause des chaînes étroitement serrées.

Taehyung ne devait pas être très loin de ses parents, maintenant. C'est ce qu'il pensait. Il était peureux mais débrouillard, et surtout, il avait bien assez souffert pour s'endurcir. Jungkook n'avouerait qu'une chose au sujet de Taehyung : il avait confiance en lui.

Actuellement, le noiraud fixait le sol, les yeux à moitié clos, dans la pénombre de la pièce. Il voyait pourtant toujours les gouttes de sueur et de sang qui tombaient devant ses pieds nus.

Mais Jungkook tomba dans le sommeil, le dernier avant la fin, avant la mort, avant qu'on ne lui arrache la tête du corps, il tomba dans les limbes des rêves.

Mais ce n'était pas un rêve.

Il le sut quand il ouvrit les yeux, mais pas dans la sombre pièce où il était maintenu prisonnier.

"Monsieur Jungkook !"

Le noiraud écarquilla les yeux.

"Taehyung... ?"

Taehyung lui adressa un grand sourire et se leva de son lit pour rejoindre le vampire, debout devant la porte close de la chambre, comme s'il venait d'y entrer.

Le jeune homme, enfermé dans la douce illusion, observa les yeux dorés de Taehyung.

"Tes yeux." Souffla-t-il en glissant une main sur sa joue.

Taehyung clôt les paupières, puis les rouvrit en souriant. Ses yeux étaient d'un doré parfait. Jungkook n'arrivait pas à croire ce qu'il voyait.

"Les votre aussi !" S'exclama Taehyung, heureux.

Il attrapa les joues de Jungkook entre ses paumes, et baissa la tête du noiraud vers la sienne, pour observer les pupilles du vampire.

"Vos yeux sont dorés aussi, monsieur Jungkook." Examina-t-il.

Jungkook ôta lentement les mains de son humain lié, puis se redressa pour se diriger vers la fenêtre. Là, il observa l'extérieur de la chambre.

Tout était blanc. Il n'y avait que du blanc, à perte de vue.

"Mais-

-Je m'ennuie ici, tout seul." Bouda Taehyung.

Jungkook se tourna vers lui, toujours aussi confus.

Mais en observant le visage illuminé de Taehyung, la chambre parfaitement rangée, l'extérieur qui ne montrait qu'une page blanche à l'infini et le sentiment de bien-être qu'il ressentait, il comprit.

Immédiatement, il recula.

"Tu ne m'auras pas, foutu lien de mes deux..." Grogna-t-il.

Taehyung perdit son sourire.

"Mais je ne suis pas le lien.

-Ne me prends pas pour un con !"

Jungkook s'approcha du châtain et empoigna son bras, ce qui secoua Taehyung.

"Sors moi de ce rêve débile, maintenant !" Cria-t-il.

Les yeux de Taehyung s'embuèrent, puis, soudain, il s'évapora.

Jungkook écarquilla les yeux et regarda autour de lui.

Mais alors il clôt les paupières, et quand il les rouvrit, il sursauta.

Il aurait pensé se réveiller, mais il y avait une autre personne sur le lit.

Ou plutôt...

"Oh, putain, c'est quoi ça-

-Bonjour Jungkook." Fit l'être aux deux voix.

Jungkook recula d'un pas, puis d'un autre. Il détailla l'être face à lui ; son visage était un mélange effrayant du visage de Taehyung et de Jungkook. Le noiraud recula encore, jusqu'à ce que son dos ne heurte le mur.

"Putain t'es quoi au juste ?!

-Tu es plus lucide que Taehyung." Remarqua le Lien.

Jungkook secoua la tête, hébété.

"Je suis toi, et Taehyung.

-Des conneries. J'suis juste en train d'halluciner, putain réveille-toi..." Se fit-il à lui-même.

Il se passa une main dans les cheveux.

Le Lien se leva du lit. Jungkook lui lança un regard noir.

"N'approche pas.

-Pourquoi est-ce que tu as si peur ?"

Les voix de Taehyung et Jungkook se mélangeaient quand il parlait. Le noiraud en avait des frissons d'horreur.

"Taehyung m'a beaucoup mieux accepté que toi.

-Taehyung sait rien de... De la suite, putain, il sait rien du tout !

-Tu te trompes. Il est perspicace, et il apprend vite."

Jungkook prit une grande inspiration.

Puis il ancra des yeux haineux dans ceux de l'entité.

"Laisse-moi m'en aller.

-N'aie pas peur de moi.

-C'est pas de toi que j'ai peur !" Hurla-t-il.

L'entité sourit.

"Je sais. Mais tu as peur du destin."

Jungkook détourna le regard, les poings serrés. Il avait du mal à respirer correctement.

"Il y a des choses qui doivent changer, Jungkook.

-La ferme, bordel, j'ai pas choisi tout ça, je ne veux pas de ce rôle... Je..."

Il se prit la tête dans les mains.

"Pourquoi moi ? Hein ? Murmura-t-il.

-Parce que tu as le cœur pur, tout comme Taehyung."

Jungkook eut un sourire amer.

"Il est le seul de nous deux à avoir un cœur pur.

-Tu te trompes.

-Je lui ai fait du mal.

-Tu es le seul qui ne lui en a jamais fait."

Le noiraud serra les dents.

"Tu ne peux pas mourir maintenant.

-Alors quand le pourrais-je ? Quand est-ce que je vais pouvoir mettre fin à mes souffrances ?" Chuchota le vampire, car il avait la sensation d'être au bord du précipice mais qu'il ne pouvait pas sauter.

Le Lien lui fit un sourire doux.

"Dans une éternité, peut-être. Mais pas maintenant.

-Je ne souffrirai pas une éternité. Je cesserai de mener cette vie avant. Répondit le noiraud, déterminé.

-C'est quand tu es loin de lui que tu souffres, n'est-ce pas ?"

Jungkook se tut, les yeux noirs.

"Quand tu es avec lui, n'est-ce pas la sensation la plus paisible qui soit ?"

Lentement, l'entité s'approcha d'un Jungkook figé de stupeur.

Elle murmura :

"N'oublie jamais..."

Elle posa une main sur la joue froide du noiraud.


"... Aux côtés de Taehyung, tu n'as pas à avoir peur."


Jungkook prit une grande inspiration lorsqu'il se retrouva dans la sombre pièce humide.

Il regarda autour de lui, paniqué, maintenant bien réveillé. Son bourreau dormait toujours. Il était revenu à la froide réalité.

Il n'y avait pas vraiment de désillusion car cette vision avait été un rêve lucide.

Sa tête tomba une nouvelle fois vers l'avant.

Quelle heure était-il ? La sentence approchait à grands pas. Jungkook avait conscience que cette illusion lui avait permis de voir le visage de Taehyung pour la dernière fois.

Il se demanda ce que ce sera, de mourir. Si les dieux allaient accueillir son âme et lui accorder le repos, ou le faire souffrir pour avoir quitté la vie plus tôt que prévu, pour ne pas avoir accompli son destin. Mais les dieux n'étaient pas mauvais. Tout du moins pas de cette manière. Ils aidaient chacun à accomplir son destin en n'apportant pourtant jamais leur aide quand un être vivant subissait le libre arbitre d'autrui. Jungkook était mitigé sur cette manière de faire, mais il haïssait bien moins les dieux qu'avant.

Il eut un sourire âpre, puis murmura :

"Si vous aviez l'amabilité d-de me laisser partir, je ne vous haïrais plus jamais."

Le ton faible, la voix grésillante, il avait chuchoté cette dernière demande.

Et seul Taehyung était apparu dans son esprit.

Il n'avouerait jamais non plus qu'il se demandait si son humain lié allait survivre à la mort du vampire. Taehyung était fort, bien plus que n'importe quel humain, autant dans l'esprit que dans le physique, mais la mort de Jungkook allait l'affecter à l'intérieur, durement, comme une maladie qui se répand dans ses veines, et qui ne lui laisserait plus jamais de répit jusqu'à sa mort.

Il ne mourra pas de la mort de Jungkook. Mais il se contentera de survivre. Le noiraud le savait.

Mais c'était soit cela, soit les deux hommes étaient soumis à Namjoon et accomplissaient son dessein.

Et Jungkook préférait mourir cent fois plutôt que de vivre ainsi.

Même si ça condamnait le bonheur de Taehyung et la vie de Jungkook, au moins, ça ne condamnait qu'eux.

Boom.

Jungkook sursauta.

Un gros coup venait de s'abattre sur la porte.

Un deuxième ; il releva vivement la tête.

Un troisième et la serrure sauta.

Le bourreau émergea rapidement et sortit une épée tranchante de sous sa cape. Il se positionna derrière la porte prête à voler en éclats, sous les yeux arrondis du vampire attaché.

Un dernier coup, et la porte s'ouvrit dans un bruyant fracas.

Alors deux personnes entrèrent, recouvertes de capes. L'une des deux esquiva aisément la tentative de coup d'épée du bourreau de Jungkook et le balança contre le mur de pierre ; il tomba immédiatement inconscient.

Le noiraud tira sur ses chaînes, inquiet que d'autres personnes soient venues pour mettre fin à ses jours plus tôt que Yoongi.

Mais les capes tombèrent, et le vampire se figea de surprise.

"... Père ?"

Puis ses yeux glissèrent sur la deuxième personne.

"Jin ?! Mais-

-On n'a pas le temps. Jin, aide-moi à tirer." Se précipita le plus vieux.

Les deux vampires attrapèrent les chaînes qui attachaient le poignet droit de Jungkook.

"Jungkook, tire avec nous, à l'opposé." Ordonna son père.

Le noiraud déglutit et obéit : il grogna, grimaça à cause de la douleur, mais tira vers l'arrière, tandis que les deux autres vampires tiraient vers eux. Les chaînes commencèrent à s'écarter, à grincer.

Jungkook serra les dents ; son poignet commençait à saigner dangereusement, mais il continua. Seul et affaibli, il n'arrivait pas à casser ses chaînes. Mais avec les deux autres vampires, il voyait que ça fonctionnait. Difficilement, mais ça fonctionnait.

Soudain, le dos de sa main frappa le mur quand la chaîne se rompit à cause du contre-coup. Jungkook gémit de douleur à la force du choc, mais déjà, Jin et son père tiraient sur l'autre.

Ils firent cela avec la main gauche et les deux pieds du noiraud. Ce fut long et douloureux, et Jungkook se demandait où Jin avait toute cette force pour tirer ainsi -car il sentait que la force de son ami surpassait de loin celle de son père-.

Jin croisa d'ailleurs son regard, et détourna les yeux pour tirer plus fort sur la dernière lourde et large chaîne rouillée.

Jungkook tomba vers l'avant, mais les deux hommes le rattrapèrent à temps.

"Qu'est-ce que vous faites... Là ?" Fit-il.

Il était encore plus mal en point à présent ; ses poignets et ses chevilles laissaient échapper de grosses gouttes de sang. Jin et son père le maintinrent en-dessous des épaules et aidèrent Jungkook à marcher le long du couloir de ce qui ressemblait à des catacombes.

"On parlera plus tard. Fais-toi discret." Murmura Jin.

Le noiraud hocha difficilement la tête, et tenta comme il le put de marcher correctement. Mettre un pied devant l'autre lui paraissait horriblement compliqué.

La dernière étape après avoir traversé ce couloir sombre et interminable fut de monter un escalier en spirales. Il leur fallut bien plus de temps que prévu à cause des blessures de Jungkook, et une fois en haut, Jin poussa de sa main libre la lourde trappe. Jungkook se fit aveugler par la lumière du jour qui traversait les vitraux de la grande église. Il grimaça et clôtura les paupières un instant. Ca lui brûlait la rétine.

Par chance, il n'y avait personne. Pas même un bruit. Et, quand d'autres escaliers furent gravis et d'autres couloirs furent franchis, les pieds nus de Jungkook s'enfonçèrent dans l'herbe fraîche.

Il rouvrit définitivement les yeux, et la première chose qu'il reconnut, au loin, furent les frontières.

"La voiture est là-bas, allez, encore un effort.

-Ca s-sert à rien... Ils me r-retrouveront..." Bégaya-t-il, à bout de force.

Jin serra les dents et ne répondit rien. Son père continuait de fixer la voiture, déterminé à la rejoindre au plus vite.

"S'il y a si peu de surveillance c'est p-parce qu'ils savent que si je m'échappe, ils mettront quelques heures à peine pour me retrouver... Insista le noiraud.

-Allonge-toi Jungkook." Ordonna son père.

Ils l'aidèrent à se baisser et à s'asseoir sur la banquette arrière du véhicule. Jungkook écarquilla les yeux lorsqu'il sentit le confort de la position assise, le moelleux des sièges, et il s'y laissa immédiatement tomber.

Jin se pencha et attrapa une couverture noire, qu'il balança sur le noiraud de sorte à ce que ses jambes soient recouvertes.

"Ne la mets pas sur ton torse, elle va te coller aux plaies."

Mais Jungkook avait déjà les yeux clos.

"Allons-y vite." Intervint le plus vieux.

Jin hocha la tête et monta à l'avant, côté passager. C'est le père du blessé qui conduisit la voiture pour s'éloigner de l'église, et déjà, le noiraud somnolait.

Le bonheur d'être ainsi allongé, de sentir la douceur d'une couverture, tout cela le fit se demander comment, il y a quelques minutes encore, il était attaché au fin fond de catacombes humides de chaleur.

Il avait l'impression de rêver.

Oui, de rêver, parce que Jungkook ne s'était pas rendu compte qu'il n'avait jamais abandonné la vie, mais qu'il s'était persuadé de l'avoir fait.

Ainsi, la mort avait été moins dure à accepter.

**

Jungkook s'était évidemment assoupi durant le trajet, sous les regards inquiets et graves des deux personnes qui l'avaient sauvé.

Mais en dormant, le noiraud n'avait pas vu où ils l'emmenaient. C'est seulement quand il se fit réveiller par Jin, qu'il se redressa en gémissant de douleur et qu'il regarda à travers la fenêtre qu'il le comprit.

"Qu'est-ce qu'on fait ici ? Souffla-t-il.

-La maison est encore en chantier après la dernière attaque, mais c'est loin de l'église, et c'est pas forcément là où ils chercheront en premier."

Jin aida Jungkook à sortir du véhicule.

C'était la maison de sa mère.

"Vous y êtes pas allé de main morte." Constata l'ami du noiraud en observant le salon sans dessus-dessous.

Jin aida le vampire blessé à s'asseoir sur le canapé poussiéreux maintenant, tandis que le plus vieux fermait la porte.

Il y eut un silence. Jungkook regardait les deux hommes à tour de rôle, les yeux mi-clos.

"J'espère que vous avez un... un plan, parce que sinon, c'était inutile de m-me sortir de là." Fit-il, sceptique.

Jin et son père se regardèrent.

"On a quelque chose pour toi, pour commencer."

Le brun quitta le salon un instant. De loin, Jungkook entendit le réfrigérateur s'ouvrir et se refermer, puis Jin réapparut.

"On est passé ici avant de venir te chercher pour savoir si Joohee disait vrai.

-... Ma mère ?"

Lentement, Jin leva la main.

Jungkook cessa de respirer.

"Ta mère en avait gardé une, elle nous l'a dit quand on est allés la voir ce matin à l'hôpital pour établir un plan et te sauver."

Les yeux du noiraud changèrent de couleur, avec violence, pour laisser place à un vermillon intense. Les deux autres hommes en furent même impressionnés.

Car là, juste là, dans les mains de Jin...





...Il y avait une poche pleine et neuve qui contenait le sang de Taehyung.










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Je vous l'ai dit ; ça avance ça avance hehe, Jungkook a visiblement été sauvé par Jin et son père... Qu'en pensez-vous les amis ? Des idées sur la suite ?  ;)

J'ai conscience que la période de séparation JK-TH peut sembler longue, mais j'essaie vraiment de respecter un certain réalisme dans l'histoire (oui même dans une histoire de vampires) sinon ça rendrait le tout très peu crédible. Soyez patients, on va bientôt passer à l'étape supérieure... ^-^


Je vous fais plein de bisous les amis, prenez toujours grand soin de vous, passez une bonne semaine et à dimanche prochain pour la suite! ♥

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