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Chapitre 6

2 mois plus tard

Faolàn est assis devant sa tente, Pranan à ses côtés.
"Prêt pour ce soir ?", demande celui-ci tandis que Faolàn lève les yeux au ciel et secoue la tête. Non.

Il y a deux mois, alors qu'il avait enfin atteint un village avec Vila, un homme d'un autre village était venu. Avec un avis de recherche. Pour lui. Faolàn grince des dents. Le maître ne l'avait toujours pas abandonné et il préférait se couper soi-même la tête que retourner entre les mains de cet être abjecte. Vila aussi, avait été pétrifiée. Le maître était son père et pensé qu'elle était morte après tout. S'il apprenait qu'elle vivait encore, ce serait la fin de sa vie libre et paisible. Ils étaient partis en trombe et avait erré un bon bout de temps, dormant à la volette dans des fermes et grapillant de la nourriture par-ci et par-là, jusqu'à ce que par hasard, ils tombent sur un campement.

Le campement de Vam.
Faolàn n'en avait d'abord pas cru ses yeux et encore moins lorsque son ancien chef l'avait accueilli à bras ouverts pour lui redonner sa place dans la troupe. Il avait cependant était reluctant pour Vila - Faolàn avait du la faire passer pour sa femme et en avait encore un goût amer sur la langue. Vam avait rit -
"Ta femme? Comme la jolie petite brune ? J'espère que celle-ci va connaître une meilleure fin!"- et Faolàn avait grincé des dents.

Il n'aime pas qu'on lui parle de Freyja, ne le supporte pas. Des fois, alors qu'il est assis autour du feu avec les autres, il a honte. Honte, parce qu'il a les mains de Vila qui le touchent, parce qu'il est retourné à la case départ. Les meurtres. Les vols. Si Freyja le voyait... Il déglutit.

La plupart du temps, il évite de penser à elle. Mais Freyja revient le hanter toutes les nuits: ses yeux bruns le regarde d'un air accusateur alors qu'il la supplie de lui pardonner ses erreurs. Deux mois qu'il se réveille en tremblant, recouvert de sueur. Quand est-ce que ça va cesser? Est-ce que je vais pouvoir l'oublier un jour ?

Un coup de coudes le sort de ses pensées.
"Eh oh! Fao, t'as écouté ce que je t'ai dit ?"
Faolàn secoue la tête, les yeux vides. Crétin. Pranan lève les yeux au ciel et soupire avant de lui donner un coup dans le dos.
"C'est encore la gamine ? Fao, ça fait deux mois ! Elle ne va pas revenir, tu sais, son corps n'est même plus existant."
Faolàn déglutit en imaginant le corps de Freyja partir en fumée. Si seulement... Il n'a même pas un objet lui appartenant, même pas une mèche de cheveux! Seulement des souvenirs qui se diluent dans le temps comme de la peinture sous la pluie.
"Je sais bien Pranan. C'est pas la peine de me le rappeler."
Pranan lève les yeux au ciel.
"Y a ta femme assise là-bas depuis un moment.", finit-il par dire. Un voile sombre recouvre le visage de Faolàn. Ta femme... Bordel! Il se lève en grimaçant et avance vers Vila.

"Qu'est-ce que tu veux?", grogne-t-il et la jeune femme sursaute. Elle est livide.
"Faolàn... Cet-cet homme... Vam... Il veut que je partage son lit!", sa voix tremble lorsqu'elle parle et ses joues brillent de larmes pas encore séchées. Faolàn inspire profondément.
"Vila, tu sais bien que si Vam veut quelque chose, je ne peux rien faire contre !"
La jeune femme se met à trembler.
"Faolàn, tu ne peux pas le laisser faire ça ! Tu ne peux pas !"
Frustré, le jeune homme fronce les sourcils.
"Et qu'est-ce que tu veux que je fasse? Que je dise à Vam qu'il peut aller se faire voir? Que je l'affronte ? Qu'il me tue? Vila quand on est arrivé ici, je t'es expliqué les règles du jeu et tu as été d'accord pour payer le prix! Je t'ai prévenu pour Vam!"

La jeune femme se relève brusquement.
"Vous n'êtes que des animaux!", hurle-t-elle, "Vous traitez les femmes comme des objets, des jouets pour votre désir personnel!"
"Vous ? Je ne t'ai jamais touché sans que tu le veuilles! Je n'y peux rien, va voir Vam, révolte-toi mais je ne peux rien faire !"
La jeune femme pousse un rire dur.
"Tu es si faible Faolàn, tu l'as toujours été, une mauviette soumise!"

Le guerrier se fige.
"Qu'est-ce qui te prend?", s'exclame-t-il tandis que le visage de Vila est illuminé par une folie intérieure.
"Ce qui me prend ? Ah mon chéri, c'est la vérité qui me prend ! Vila par-ci, Vila par-là... Quel crétin. Vila est morte il y a des années. Morte. Noyée. Cet idiot d'Erohel a cru qu'elle s'était suicidée - mais quoi de mieux qu'un peu d'aide pour mourir, n'est-ce pas? Un petit coup bien placé et hop !"

Le visage de Faolàn se tord de rage.
"Comment ça ? Vila est morte ? Et toi alors, qui es-tu? "
Vila se penche en avant et sourit de toutes ses dents.
"Vera. Sa soeur."
Faolàn se fige.
" Vera ? Pourquoi ?"
Tout tourne dans sa tête lorsqu'il essaie d'assimiler toutes ces informations. Il tente de donner un sens à tout ça, de comprendre, de deviner si les mots provenant de la femme en face de lui sont vrais ou pas. Elle lui caresse la joue - il est trop sonné pour l'écarter.
"Ah mon petit guerrier chéri... Pourquoi j'ai tué ma soeur ? Je ne sais pas, peut-être par impulsion... Par plaisir. Tu aurais du voir sa tête !... Pourquoi je me suis fait passée pour elle? Parce que tu as toujours été à moi. Il fallait bien que je trouve un moyen de te le faire comprendre..."
Vila - ou plutôt Vera - pousse un rire vicieux. Faolàn ne sait pas comment réagir.

Ses émotions basculent entre haine et colère, son visage tordu en un rictus mauvais tandis qu'il se retient de ne pas étrangler Vera. Je veux des réponses. Lentement il serre et desserre ses poings.

"Alors comme ça... Je suis à toi et tu aimes tuer? Est-ce que... ", une pensée lui vient brusquement, une pensée qui lui donne envie de vomir, "Est-ce que tu as pris du plaisir à tuer Freyja?"
Vera se penche en avant. Elle se gratte le menton.
"Hmm laisse-moi réfléchir une minute... Je ne l'ai pas tuée !", elle rit et tape dans les mains, "Mais je vous ai tous bien eu!"
Cette fois, Faolàn l'attrape par le col et la plaque contre l'arbre derrière elle.
"Qu'est-ce que tu lui as fait, catin ?" Vera se débat désespérément puis presse sa réponse d'une voix étouffée:
"Je lui ai donné des herbes... Spéciales, qui laissent la personne qui les prend comme morte pour quelques heures. Assez de temps pour être déclarée morte et brûlée ou enterrée. Vive."
À nouveau, Vera rit. Faolàn la laisse tomber au sol et recule d'un pas, livide.

Freyja n'avait pas été morte. On l'avait brûlée vive. Vive! Son coeur semble manquer un battement et il s'appuie contre un arbre.
"Par tous les dieux", souffle-t-il. Vera, toujours au sol, se moque de lui.
"Qu'est-ce que c'est que ce bordel!", s'exclame Pranan derrière lui, "Fao, qu'est-ce que... ", il lui pose une main sur l'épaule et Faolàn se tourne vers lui.

"Pran, va chercher Vam. Dit-lui qu'il peut disposer de ce... Monstre comme bon le lui semble. Ce n'est plus et n'a jamais été ma femme."

Pranan le regarde abasourdi mais l'autre n'en a rien à faire. Il rentre dans sa tente à pas lent et s'assoit sur ses fourrures. Toute la dimension de ce qui vient de lui être révélé s'abat sur ses épaules et Faolàn laisse tomber sa tête dans ses mains tandis que le désespoir lui mange les entrailles.

Il avait confondu Vila et Vera. Vila était morte. Freyja était morte. Toutes les deux dans des morts tragiques.

Freyja par sa faute.
Par tout les dieux.
Faolàn se met à trembler un peu et inspire profondément avant de relever la tête. Il faut qu'il se souvienne de qui et où il est. Il n'est pas censé avoir de sentiments, dans ce camp, il n'est pas censé être aussi faible. Il est un Winterschlächter sans pitié. Sans coeur. Faolàn se relève du lit et sort de sa tente, étranglant tout sentiment à l'intérieur de lui, haine, amour, tristesse, désespoir.

Il est une machine à tuer, n'a jamais été rien d'autre et ne le sera jamais.

~***~

Kild sourit. Freyja avance lentement sur ses béquilles, le visage concentrée, la langue légèrement sortie. En deux mois, elle avait fait des progrès énorme et Kild se sent aussi fier d'elle que de sa propre fille. Lors de sa chute, ses jambes avaient été très endommagées.

La jeune femme arrive à côté de lui et se laisse tomber sur le banc, essoufflée.
"Je n'en peux plus Kild !", s'exclame-t-elle en riant et le vieil homme secoue la tête.
"Tsk, tsk, on ne baisse pas les bras ici !"
Les deux rentrent à l'intérieur de la maison et s'installent à table. Kild leur serre un verre. Freyja boit une gorgée et regarde le contenu de son gobelet pensivement.
"Kild?", murmure-t-elle, "Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu sais d'avant ? Dis-le moi, s'il-te-plaît."
Freyja est désespérée. Deux mois qu'il lui manque plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois de sa mémoire. Son dernier souvenir remonte à une discussion avec Humia à l'entrée du village, un jour d'été.

"Dis-moi Freyja, tu es en âge de te marier maintenant - n'y a-t-il personne?" Humia lui fait un clin d'oeil et Freyja secoue la tête en riant.
"Désolée de te décevoir - il va falloir que tu attendes encore un peu plus longtemps."

Humia fait la moue puis donne une petite tape sur le bras de la jeune fille.
"D'accord, d'accord. Mais n'oublie pas : choisis - en un grand, beau et fort. Et je veux être la première informée !"
Freyja promet.

Elle boit encore une gorgée. Où était Humia maintenant ? Pourquoi n'était-elle pas dans son village ? Que s'était-il passé ? Kild, comme à son habitude, secoue doucement la tête.
"Je suis désolé, ma petite. Je ne peux pas te répondre parce que je ne suis pas en position de le faire."
"Mais... Kild... Pourquoi... "
Freyja grimace. Kild est son seul point d'appui. Le seul qui sait quelque chose mais qui ne veut rien dire - quel qu'en soit la raison. Mais Freyja est décidée à savoir et rien ne pourra l'arrêter - le vieil homme soupire et boit un peu avant de lourdement reposer son verre.
"Tu sais, des fois il vaut mieux ne pas savoir", grommelle-t-il. Freyja serre les dents tandis que des scénarios atroces déroulent devant ses yeux. Avait-elle été torturée ? Enlevée ? Son corps est parcouru d'un frisson.

"Si tu le dis.", répond-t-elle à Kild qui lui resserre un verre.

Bonsoir les petits...

Je suis frustrée de mes propres personnages. Ils comprennent toujours tout beaucoup trop tard rooh. Bande de nouilles.
Ah et je m'excuse pour l'inversion des chapitres 4 et 5, wattpad a décidé de me faire la misère et je n'arrive pas à corriger ce truc. Vraiment désolée.

En tout cas, j'espère que ce long chapitre vous a plu - ET FLÛTE, Vila n'est pas Vila. Et Faolàn pense que Freyja est morte alors que non - c'est désespérant, je vous le dis.

Bisous, bisous,
Blondouille

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