Auteurs jeunesses et représentation LGBT+
Avant propos : Cet article pourrait, très légèrement, te spoiler le livre « Héros de L'Olympe : La maison d'Hadès », la mythologie grec et les livres cités ci-dessous. Si tu n'as pas lu le premier cité et que tu comptais le lire, saute la partie entre [crochets]. Pour les autres, c'est pas vraiment des spoilers, mais tu es prévenu.e.
Bonne lecture !
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Hello c'est Charlie ! Aujourd'hui je voudrais vous parler d'un de mes auteur jeunesse préféré, mais surtout de la place et de l'importance de la communauté LGBT dans la littérature jeunesse ou ado. Je ferai un petit point à la fin pour parler des dernières sorties.
Pourquoi je vous parle de cet auteur ? Tout d'abord parce que c'est un auteur très médiatisé, dont vous avez sûrement entendu parler puisque c'est l'auteur de Percy Jackson. Je vais donc vous parler de Rick Riordan. Rick Riordan est un auteur américain devenu célèbre grâce aux histoires qu'il racontait à son fils, souffrant de dyslexie et d'hyperactivité. Il l'a ainsi transformé, au fil de ses histoires, en demi-dieu, fils de Poseidon : Percy Jackson. Bien sûr, ses histoires ont été détournées de leur but originel, mais n'est-ce pas le cas de toutes les histoires ?, et maintenant, Percy Jackson a déjà été adapté plusieurs fois, notamment dans un film atroce au cinéma.
Petit à petit, ces trois dernières années, cet auteur se lance de plus en plus dans la médiatisation du groupe LGBT, notamment dans ses deux derniers livres : Les Épreuves d'Apollon : 1. L'oracle caché et Magnus Chase et les dieux d'Asgard : 2. Le marteau de Thor, où les personnages LGBT sont bien présent et ne se résume pas à leur sexualité, ni même à leur genre, ce qui est pour moi une grande nouveauté dans la littérature jeunesse.
Pour prendre un exemple, dans Magnus Chase (cité plus haut) il y a un personnage gender-fluid (traduit transgenre en français, ne vous faites pas avoir, j'ai mis 300 pages à comprendre) que je ne nommerai pour éviter les spoils, et on ne fait pas vraiment cas de sa fluidité. Elle est d'ailleurs très bien mise dans l'histoire, et fait partie intégrante du personnage sans être sa principale caractéristique et permet de très bien expliquer la gender-fluidité, peu connue, même au sein de la communauté.
Dans Les Épreuves d'Apollon, le personnage principal est ouvertement bisexuel (en même temps, c'est Apollon) et l'un des personnage principal est gay.
Et sachant qu'on est du point de vue d'Apollon, ce dieu n'arrête pas de nous rabâcher pendant cinq cents pages à quel point il est heureux pour son fils et qu'il espère qu'il ne lui arrivera pas ce qui est arrivé avec Hyacinthe.
[L'Agency est aussi présente dans les derniers livres de sa série Héros de l'Olympe, notamment dans le quatrième livre, mais l'un des personnages étant forcé par un dieu de faire son coming-out homosexuel (et par le même biais, d'avouer ses sentiments pour un homme) je ne sais pas si cela prône vraiment l'acceptation et l'amour de son prochain... C'est un personnage que l'on suit depuis pas mal de temps, donc que l'on connaît déjà et on pourrait en déduire donc, vu que sa sexualité n'avait jamais été mise sur la table, qu'il n'est pas résumé par celle-ci. Malheureusement, j'ai l'impression que pour les fans il se résume à ça maintenant, bien qu'il reste un personnage extrêmement complexe.]
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Pourquoi est-ce que la présence de l'Agency est si importante dans la littérature ado et jeunesse ? Tout simplement déjà, pour les éduquer et les guider pour leur ouvrir l'esprit, qu'iels prônent eux-mêmes l'acceptation et la différence sans la pointer du doigt, leur permettre de gagner de l'expérience et d'apprendre de nouvelles choses, et d'eux même lutter pour les droits et libertés de n'importe qui, quelque soit son genre, sa sexualité, ses attirances, sa couleur de peau, ses handicaps...
Elle est importante pour les jeunes autre que cisgenres et hétérosexuels puissent s'identifier à des héros, comme tous les enfants en ont besoin, qui leur ressemble. On a besoin de pouvoir s'identifier aux personnages que l'ont rencontre au fil de ses lectures, séances de cinéma, de jeux-vidéos ou tout autre média qui nécessite la création de personnages fictifs, et lorsque qu'on ne rentre pas dans la norme, c'est beaucoup plus compliqué. Ce qui rend encore plus difficile la sortie du placard, lorsqu'on est invibilisé. C'est l'un des problèmes majeurs de l'hétéronormativité de la société, qui crée une norme hétéro cis qui complique l'acceptation de la communauté LGBT+ dans la société. Sérieusement, combien d'entre vous savait que les attirances romantiques pouvaient différer des attirances sexuelles avant l'article de Lélio ? Combien s'en serez doutés ?
Même en étant un peu familier avec la communauté, c'est impossible d'en connaître tous les recoins, non seulement parce qu'elle est extrêmement complexe, mais en plus parce qu'il y a tellement de sujets dont on parle trop peu.
Alors certes, on en parle de plus en plus, mais comme chacune des luttes, la notre doit aussi énormément lutter contre l'invibilisation.
Je vous redirige donc vers un article de Simonæ [http://simonae.fr/sciences-culture/cinema-series-theatre/enieme-film-pas-lesbien-invisibilisation-lgbt/] (site sur lequel je ferais forcément un article un jour) qui montre à quel point l'invisibilisation LGBT+ est présente dans les médias, critiquant même certains films de « énième film lesbien ». (Comptez combien de film présentant un couple hétérosexuel vous avez vu. Combien de livre. Difficile à compter, n'est-ce pas ? Maintenant, comptez le nombre de fois où vous avez entendu parler de « énième film/livre hétéro » . C'est bon ? Voilà le problème.)
Pareil pour tous les films présentant des personnages trans, peu nombreux, qui sont joués par un un acteur cis.. Je ne vais pas vous réécrire l'article de Simonæ, qui est excellent (sérieux, allez vous perdre sur ce site, ça ne fais que du bien), car il est déjà fait mais surtout il s'éloigne de mon sujet principal : l'importance de la représentation LGBT+ dans la littérature jeunesse.
Voici, enfin, la troisième des raisons pour lesquelles il faut absolument plus de place dans la littérature jeunesse pour la communauté LGBT+ : permettre aux enfants et aux adolescents de se découvrir, se remettre en question et mettre des mots sur ce qu'ils ressentent. Dans un monde parfait, où tout le monde serait parfaitement représentés dans les médias, je n'aurais pas eu besoin d'errer toute une année pour connaître ma sexualité, je ne douterais pas sur mon identité de genre à chaque fois que je me sens femme, personne ne cacherait en public ses doutes de peur d'être pointer du doigt, nombre d'enfants ne seraient pas dégouté de voir deux hommes ou deux femmes s'embrasser.
Mais pourquoi je vous parle uniquement de littérature jeunesse ? Pourquoi pas de littérature en général, voire même de n'importe quelle autre représentation médiatique ? Déjà tout simplement car ce sont des échelles très différentes, et il y a beaucoup plus de représentation dans la littérature en général que dans la littérature jeunesse uniquement. Ensuite, parce que c'est un milieu que je connais beaucoup mieux. Et en plus, car l'enfance c'est la période où l'on apprend le plus de choses dans sa vie et où le cerveau et la pensée sont encore tout frais et près à être instruit. Hors, un enfant instruit fait un adulte ouvert d'esprit. Mais il est beaucoup plus difficile d'instruire et d'éduquer un adulte, surtout si cette éducation va à l'encontre de celle reçue pendant son enfance. Voilà pourquoi j'ai voulu me pencher sur cette littérature-ci.
Heureusement, tout ceci bouge, notamment ses derniers temps, avec la sortie en jeunesse de plusieurs livres ayant en personnage principal une personne trans : George, de Alex Gino ; Celle dont j'ai toujours rêvé, de Meredith Musso et Le secret de Grayson, de Amy Polonsky. Je ne m'attarderais pas sur ces livres, que je n'ai pas lu, mais je tenais à en parler un peu. Les trois mettent en scène une jeune femme trans, qui s'est déjà trouvée dans le livre de Meredith Musso et qui se cherche dans Le secret de Grayson. George, quand à lui, est un roman très explicatif sur l'histoire d'une enfant trans. Je trouve que c'est le plus important, car c'est un livre qui s'adresse à un très jeune publics, et que c'est extrêmement rare d'en voir un sur le sujet dans cette tranche d'âge. Pour vous faire découvrir ces livres, je vous renvoie sur la vidéo de Cordélia, qui vous les présentera bien mieux que moi.
[Un GIF ou vidéo devrait être inséré ici. Veuillez mettre à jour l'application pour le voir.]
Donc, n'oubliez pas : si vous êtes dans les médias, que vous écriviez, que vous soyez scénaristes, journalistes, réalisateurices, musiciens, poètes, que vous créiez de la fiction.. Qui que vous soyez, lutter pour la représentation LGBT.
Charlie.
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