Quitte ou double.
⋅◈⋅ SAPHYR ⋅◈⋅
Je me réveille dans un nouvel endroit, je me frotte les yeux puis me lève du canapé dans lequel j'étais.
- Mais c'est quoi ce bordel ! Je suis où encore !
Je marche dans ce salon qui m'est complètement inconnu puis je sens une présence dans mon dos.
- You lost baby girl ?
Je reconnais cette voix et je me retourne très vite sans regarder son visage. Je lance ma main vers sa joue mais je n'ai pas le temps de le gifler. Je me retrouve contre un pilier du salon et lui derrière moi.
- Calm down baby !
- Mais tu rêves là ! Lâche-moi tout de suite.
Je lui parle en français comme s'il allait comprendre ce que je lui dis, je crois que je suis encore un peu sous l'effet de ce qu'ils ont dû me donner à Stromboli.
- Je vais te laisser si tu te tiens tranquille et que tu ne cherches pas à me mettre une baffe.
Don m'a répondu dans ma langue maternelle, je suis un peu étonné car la dernière fois que je l'ai vu, il ne le parlait pas.
- C'est nouveau ça !
- Quoi donc !
- Que tu me parles en français.
- Je l'ai appris pour pouvoir te comprendre, ma Baby girl.
- Je ne suis pas ta Baby girl et je ne le serais jamais. Maintenant tu me lâches.
Il lâche mes mains et se recule de moi. Je reste contre le piler et lève les yeux vers lui.
- Putain de bordel de merde ! Massimo Castillio !
- Je vois que tu connais déjà mon nom mais rien d'étonnant pour une Carreras.
Je reste muette et maintenant je sais que je suis dans une vraie merde noire et que je ne vais pas m'en sortir aussi bien que je ne l'avais pensé.
◈
"Oh, c'est bon ! Ferme là derrière ton écran ! Je sais ce que tu penses : 'mais elle est conne ou quoi ! Elle pensait vraiment pouvoir se barrer aussi vite et aussi facilement.' Eh bien, oui. Je pensais qu'avec un Don lambda, j'aurais pu facilement m'en sortir mais avec lui, hors de question. Je le connais et non vous !"
◈
- Si tu sais que je suis une Carreras, tu sais aussi que tu ne dois pas me garder ici si tu ne veux pas déclencher une bataille de pouvoir entre les deux familles.
Je le vois sourire et je n'aime vraiment pas du tout ça. Il se rapproche de moi et se retrouve juste sous mon nez.
- Tu crois vraiment que ton demi-frère va venir te sauver ?
Son regard marron se plante dans mes yeux et je vois comme une flamme dedans. Il place sa main sur mon visage, moi je descends ma main à la hauteur de son pantalon et chope vite fait son paquet et je sers ma main.
- Tu crois que j'ai besoin de lui ?
⋅◈⋅ MASSIMO ⋅◈⋅
Alors que je caresse sa joue, je sens sa main qui est me brise les noix, je lâche son visage pour lui retirer sa main car là elle me fait mal mais pendant que je suis en train de faire ça, je sens sa main passer dans mon dos. Putain, encore une qui me pique mon arme. Je me recule d'elle et elle se place au milieu du salon. Sa posture me rappelle Laura. Par contre le regard de Saphyr est plus dur que celui qu'avait mon ex femme.
- Tu vas lâcher ça avant que tu ne te blesses !
- Massimo, tu me prends vraiment pour ton ex-femme ou quoi ! Je sais me servir de cette arme et si tu ne veux pas te prendre une balle, recule toi !
Dès qu'elle a prononcée les mot "Ex-femme" je vois rouge. J'avance d'un pas vers elle avec un regard noir. J'entends un coup de feu partir, la balle finit dans le tableau juste derrière moi. Ok, elle n'hésite pas à se servir de l'arme.
- Je t'ai dit de ne pas bouger.
J'entends du bruit qui vient de derrière la porte et plusieurs hommes arrivent avec des armes à la main.
- Tu vas faire quoi maintenant baby girl ? Réfléchis bien car tu ne vas pas avoir assez de balles pour tout le monde et si tu me tues en premier, tu finis avec une balle dans la tête et tu vas provoquer la mort de tous les Carreras.
Saphyr regarde un peu autour d'elle et je vois qu'elle cherche quoi faire. J'en profite pour arriver devant elle et lui prendre son arme. Je la balance sur le sol puis fais un geste à mes hommes pour qu'ils se tiennent tranquille. J'attrape Saphyr par la gorge et lui parle si près de ses lèvres que je pourrais y passer ma langue.
- Écoutes-moi bien baby girl ! Il ne faut jamais hésiter et plus jamais tu essayes de me tirer dessus !
Son cœur bat à mille à l'heure et son souffle chaud parcourt mes lèvres.
- Toi, écoute moi ! La prochaine fois, je vise tes couilles et je ne tirerais pas à côté.
Putain, je vais la faire taire et une bonne fois pour toute. Je prends ses lèvres et quand je crois qu'elle veut me rendre mon baiser, elle me mord la lèvre. Je me recule d'elle tout en gardant une main autour de sa taille, je me lèche le sang qui coule de ma lèvre. Puis d'un geste vif, je la balance dans les bras de Enzo.
- Porta questa demone nella mia stanza, chiudila a chiave e tieni tutto sotto sorveglianza. (Emmenez cette démone dans ma chambre, enfermez-la et gardez tout sous surveillance.)
Saphyr se retrouve sur l'épaule de Enzo, elle se débat comme un beau diable.
- Massimo ! Tu vas en chier comme c'est pas permis. Je vais faire de ta vie un enfer et tu maudiras le jour où tu as croisé mon chemin. Tu crois que Nacho est le pire de notre famille et bien tu verras que c'est un enfant par rapport à moi.
- Enzo! Portala fuori velocemente prima che mi arrabbi. (Enzo! Sortez-la vite avant que je ne m'énerve.)
Avant qu'elle ne soit sortie de la pièce, elle a encore le temps de m'insulter et de me faire un doigt d'honneur. Je me retrouve seul avec Marco, je me prends un glaçon pour ma lèvre. Saphyr ne m'a pas loupé.
- Tu comptes me dire ce que tu penses ou bien je dois deviner.
Marco se prend lui aussi un verre.
- Est-ce que j'ai besoin de te dire ce que je pense vraiment ou bien tu vas encore faire semblant de ne pas m'entendre ?
- Vas-y, je t'écoute. Tu as toute mon attention.
- Massimo, tu joues à un jeu dangereux. Cette femme n'a rien a voir avec la docile Laura. Je sais que tu ne veux pas entendre parler de ton ex-femme mais tu sais bien que tout ça, c'est à cause d'elle. Tu cherches à te venger en utilisant cette Saphyr. Il faut que tu te rendes compte que dans cette histoire, il ne s'agit pas que de toi et de ce que tu veux mais aussi de l'empire que tu diriges.
- Tout ce que tu me dis, je le sais très bien et je sais ce que je fais. Est-ce que tu douterais des décisions de ton Don ?
- Il ne s'agit pas de mes doutes mais de ta façon d'agir. Massimo, je suis revenue à ton service après le départ de Laura, j'ai vu dans quel état elle t'avait mis. Tu ne crois pas qu'il est temps de passer à autre chose ? Temps de te trouver une femme sicilienne qui te donnerait des héritiers mâle ?
- Une fois que j'aurais détruit nacho, je pourrais tourner la page ! Pour le moment, il n'est pas le moment pour moi de penser à un héritier.
Bien sûr que je lui ment et que je compte bien reprendre Laura, une fois que j'aurais tué son nouveau mari et que je compte bien lui faire un fils. Comme ça, elle ne pourra plus jamais partir.
- Massimo, je crois que tu te perds dans ce besoin de vengeance ! Saphyr ne va pas se laisser faire et tu risques de tout perdre. Cette jeune femme ne va pas te facilité la tâche et tu crois que cela en vaut la peine ?
- Oui, cela vaut le coup. Tu ne sais pas combien, je me suis senti humilié par Nacho et je compte bien lui faire payer cela. On va jouer à Quitte ou Double et je serais le vainqueur.
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