Nunca seré un Carreras.
⋅◈⋅ NACHO ⋅◈⋅
Je suis sous le choc quand je vois ma demi-sœur auprès de Massimo, il marche près d'elle et il avance tous les deux. Massimo a le sourire aux lèvres mais Saphyr a le visage fermé et c'est encore pire quand elle me voit. Elle se penche à l'oreille de Massimo et je n'entends pas ce qu'elle lui dit mais cela fait sourire Massimo encore une fois.
Nous rentrons tous dans un grand bureau, il y a une table ronde, chacun s'installe à sa place. mes avocats se mettent auprès de moi. Tandis que Saphyr va se mettre à la droite de Massimo. Elle ne me lâche pas du regard et je me demande ce qu'elle peut penser.
⋅◈⋅ SAPHYR ⋅◈⋅
"Tu veux vraiment savoir toi aussi ? Et bien, je suis complètement furieuse contre Massimo et ce con, cela le fait marrer. Dire que je me retrouve pour la première fois devant mon frère et devant toutes ces personnes. en plus je ne sais pas pourquoi Massimo m'a fait venir."
⋅◈⋅
Je me mets là où Massimo me dit, je regarde Nacho. Il est comme je le pensais, un grand mec baraqué, tout le style espagnol, le seul truc que nous avons en commun : c'est notre regard. Je n'ai vraiment pas le même style que mon demi-frère, j'ai tout pris de ma mère et j'en suis contente.
Je suis à ma place, Massimo me fait glisser un dossier, je le lis vite fait et il y a un mot dans le dossier. Putain, cet enfoiré veut que je défende son dossier contre mon frère et les affaires de la famille de mon père. Je lui jette un regard étonné et lui ne fait que sourire.
-Monsieur Castillio, il est possible de vous parler en privé deux minutes. C'est à propos d'un certain point du dossier.
Il se lève de sa place et me fait signe de le suivre dans une autre pièce. Ce que je fais sous le regard de tout le monde.
Une fois dans un autre bureau et la porte fermée, je me place en face de lui.
-Il y a un souci Baby girl ?
- C'est quoi ton délire là ! Tu ne peux pas me faire plaider contre les avocats de mon demi-frère. Tu n'es vraiment pas bien dans ta tête.
⋅◈⋅ MASSIMO ⋅◈⋅
Son air furieux me fait rire car elle sait que là, elle est piégée et qu'elle ne va pas avoir le choix.
- Ce ne sont que des affaires à traiter Saphyr et j'ai pensé que la brillante avocate que tu es, me serait très utile.
- Pas contre lui ! Hors de question !
- Tu crois vraiment que tu as le choix là !
- Oui, je l'ai ! Je peux très bien dire devant tout le monde que tu me retiens en otage. Je sais que ma famille sera protégée par les Canariens.
De colère, je viens plaquer ma main contre sa gorge et la fait reculer contre un mur. Elle n'a pas l'air d'avoir peur alors qu'elle devrait. Je souffle fort.
- Écoutes-moi bien ! Tu ne joues pas à ça avec moi ! Je me fous de ce que tu veux et de ce que tu as envie de faire. En moins de deux minutes tous ceux qui sont dans la salle d'à côté seront morts si tu ouvres encore ta belle bouche. Il me suffit de donner l'ordre d'où je suis et tu ne pourras rien faire. Alors toujours envie de crier à la face du monde que tu es ma chose ou bien tu vas te montrer sage ?
Saphyr n'a pas bougé d'un cil.
- Je ne suis pas ta chose ! Et j'ai bien compris ce que tu viens de me dire et que tu pourrais très bien aussi me tuer avec une seule de tes mains. Pourquoi tu ne le fais pas ? Pourquoi t'amuser à faire tout ça ? Si c'est pour te venger de Nacho, il s'en branle complètement de moi !
- Tu n'as pas à savoir ce que je veux faire et juste à obéir et faire ton boulot. Quant à te tuer de mes propres mains, il serait dommage que je ne puisse pas profiter d'une telle beauté avant.
J'allais rajouter quelque chose quand on frappe à la porte et on nous dit que l'on doit venir pour la réunion.
- On arrive !
Je relâche Saphyr, elle remet sa tenue comme il faut puis elle sort en premier du bureau.
⋅◈⋅ NACHO ⋅◈⋅
Au moment où Saphyr part avec Massimo, je veux me lever pour les suivre et parler avec ma demi-sœur mais un de mes hommes me retient et me dit que ce n'est pas le moment pour cela. Je reste donc sur mon siège et on attend dix minutes. Ils sont tous les deux de retour, je cherche la moindre trace de violence sur ma sœur mais à part un air revêche sur son visage, je ne vois rien.
Massimo commence par faire le tour du bureau en parlant. Saphyr reste debout encadré par deux hommes de main.
- Bonjour Messieurs. Nous sommes tous ici avec nos avocats pour savoir si cela vaut la peine de se battre en justice. Nous savons tous aussi a qui revient ce terrain. Et permettez moi de vous présenter ma nouvelle avocate : maître Garnier.
- Oui Massimo, nous savons tous que ma famille possède ce terrain depuis des années et que par une habile manipulation, tu as pu le racheter une bouchée de pain et ne crois pas que nous allons nous laisser faire.
J'attaque tout de suite et tourne mon regard vers Saphyr.
- Maître Garnier, vous me semblez nouvelle dans ce monde et je pense que vous n'avez pas choisi le bon camp.
Massimo allait parler mais Saphyr lui fait un signe de la main, pas sûr que cela lui plaise qu'elle le fasse taire comme cela.
- Monsieur Carreras, vous ne connaissez rien de moi et de ce que je connais de votre monde. Je suis ici pour défendre le dossier de mon client et c'est tout. D'après ce que j'ai vu dessus, Monsieur Castillio a acheté ce terrain en toute légalité et je ne vois pas ce qui vous pose problème.
Quand j'entends Saphyr parler de cette façon, elle ressemble à notre défunt père. Elle est sûre d'elle, parle sans avoir peur et elle a son regard. Mon dieu que cela me fait bizarre. Je me reprends assez vite.
- Ce qui me pose problème Maître Garnier, c'est que votre client a profité d'une ancienne close sur la vente du terrain.
Je la vois reprendre le dossier pendant que Massimo la couve des yeux. Ça façon de la mater, me donne envie de vomir. Il avait toujours cette façon de faire quand il était avec Laura.
- Vous devez sûrement parler de cette clause en italien. " Oggi, la terra appartenente a Guissépé Castillio viene venduta a Javier Carreras. Alla morte dei due uomini, il terreno verrà rimesso in vendita entro due anni dalla loro morte e, in assenza di interventi, il terreno stesso tornerà di proprietà dello Stato siciliano. ( Aujourd'hui, le terrain appartenant à Guissépé Castillio est vendu à Javier Carreras. Au décès des deux hommes, le terrain sera remis en vente dans les deux ans suivant leur décès et, en l'absence d'interventions, le terrain lui-même reviendra à la propriété de l'État sicilien.)
Je suis surpris que Saphyr parle aussi bien en italien.
- D'après le contrat, le terrain a été acheté par monsieur Castillio, il y a deux mois et vous n'avez fait aucune démarche pour le faire. Alors pour moi, il est tout à fait légal que le terrain revienne à la famille de monsieur Castillio.
Je dois dire que ma jeune sœur est douée en tant qu'avocate et que je n'ai rien à redire ce qu'elle vient de me dire. Je laisse mes avocats parler avec elle. Les autres avocats de Massimo ne parlent pas, il la laisse faire.
J'en profite pour aller parler à Massimo.
- Je pense que tu es content de ce que tu fais !
- Je ne vois pas de quoi tu me parles Nacho ?
- Je te parle de Saphyr. Tu as fait celui qui ne savait pas de qui je parlais lorsque je suis venue chez toi alors que c'est sûrement toi qui la cacher dans une tes villa.
- Franchement, je ne savais même pas que c'est ta petite sœur. Elle s'est présentée à nos bureaux pour une place et comme c'est une toute jeune avocate, nous avons voulu lui donner une chance.
- Tu te fous bien de ma gueule, Massimo. Je ne crois pas à un mot de tes foutaises et même si c'est vrai, je ne veux pas que Saphyr travaille pour toi.
- Tu crois vraiment que tu es capable de me donner des ordres ou bien de lui dire pour qui elle doit travailler ou non. Rêve pas, ta jeune sœur ne se laisse pas faire.
Avec Massimo, nous sommes deux tigres qui se fixent, le premier qui va dire un mot de travers risque de faire tout péter mais avant que cela n'arrive une ombre de femme vient se mettre entre nous deux.
- De un, Massimo à raison. Je ne me laisse faire par personne et il en sait quelque chose. De deux, je ne suis pas votre sœur et de trois ce n'est pas à vous de contrôler ma vie.
- Je vois que tu as de la répartie, Saphyr.
⋅◈⋅ MASSIMO ⋅◈⋅
Je pensais que ma baby girl aurait profité d'être en face de son frère pour tout lui dire mais à la place elle lui tient tête. Elle me plaît de plus en plus et surtout me donne envie de la prendre devant son frère. Merde, je ne dois pas passé à ça pour le moment.
- Oui et je le tiens de ma mère.
Je vois que Nacho pose sa main sur le bras de Saphyr, elle se raidit tout de suite puis Nacho se met à lui parler en Espagnol. Je n'ai que très peu de notions de cette langue.
- Saphyr, ambos necesitamos hablar. (Saphyr, nous devons tous les deux parler.)
- No quiero y no tengo nada que decirte. (Je ne veux pas et je n'ai rien à te dire.)
- Hermanita, sé que no nos conocemos pero eres parte de mi familia y si necesitas ayuda, ¡aquí estoy ! (Petite sœur, je sais qu'on ne se connaît pas mais tu fais partie de ma famille et si tu as besoin d'aide, je suis là !)
- ¿ Estás bromeando Nacho ? Tu familia no es mía, aunque tengamos el mismo padre, ¡no por eso soy tu hermana! No necesito tu ayuda ni tu lástima. ( Tu plaisantes, Nacho ? Ta famille n'est pas la mienne, même si nous avons le même père, cela ne fait pas de moi ta sœur ! Je n'ai pas besoin de ton aide ni de ta pitié.)
- Saphyr, no conoces a Massimo, no sabes de lo que es capaz ni lo que podría hacerte si te quedas con él. Déjame salvarte. (Saphyr, tu ne connais pas Massimo, tu ne sais pas de quoi il est capable ni ce qu'il pourrait te faire si tu restes avec lui. Laisse-moi te sauver.)
Je ne sais vraiment pas ce qu'ils se disent, je vois Saphyr qui serre les poings, la conversation n'a pas l'air de lui plaire et je me demande si je dois intervenir ou non.
- Marcelo, sé quién es, de qué es capaz y no soy tan estúpido como para no saber lo que podría hacer. ¡ NO NECESITO QUE ME SALVES ! No soy una princesa en peligro, no soy la que tomaste por esposa. No soy ella, ve a vivir tu vida con ella y tu pequeña familia. Déjame tranquilo. (Marcelo, je sais qui il est, de quoi il est capable, et je ne suis pas assez stupide pour ne pas savoir ce qu'il pourrait faire. JE N'AI PAS BESOIN DE TOI POUR ME SAUVER ! Je ne suis pas une princesse en danger, je ne suis pas celle que tu as prise pour épouse. Je ne suis pas elle, va vivre ta vie avec elle et ta petite famille. Laisse-moi tranquille.)
- ¿ Entonces por qué trabajas para él ? No creo que esto sea por tu propia voluntad. Dime si eres su prisionero. (Alors pourquoi tu travailles pour lui ? Je ne pense pas que ce soit de ton plein gré. Dis-moi si tu es sa prisonnière.)
- Basta ! No soy prisionero de nadie. (Assez! Je ne suis la prisonnière de personne.)
Saphyr se tourne vers moi et pour la première fois, je n'arrive pas à savoir ce que son regard veut dire.
- Monsieur Castillio, si nous en avons fini ici. J'aimerais bien partir. Massimo per favor.
Saphyr commence à avancer vers la sortie et avant de partir de la pièce, elle se tourne vers Nacho.
- Nunca seré un Carreras.
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