C'était une matinée de novembre. Des flocons tombaient du ciel dans une lente valse, comme de minuscules fleurs blanches s'envolant d'un arbre au printemps.
Deux petits pieds dansaient sur le fin duvet de lis, laissant paraître des pas dans la pellicule immaculée. Des éclats de rire mutins transperçaient le léger souffle d'hiver, réchauffant le paysage glacial. Les aériens flocons se déposaient avec délicatesse sur le visage de la petite fille, décorant ses cheveux de jais et fondants sur sa peau sombre et chaude.
Quelle belle journée pour Sunniva. Elle et sa grâce enfantine, à l'ombre d'une grand sapin, dansaient avec joie et excitation, rendant hommage à ce premier jour de neige.
L'emmener dans cette forêt était sûrement, pour la petite, la meilleure idée qu'avait eu ses parents. C'est qu'elle n'avais jamais vu de ses grands yeux noisettes, ce manteau blanc couvrir les plaines, les arbres et tout en travers de son passage. Ses parents souriaient, blottis ensemble, se tenant chauds et admirants leur fille s'amuser et crier de joie.
Soudain, Sunniva stoppa ses gestes. Elle avait entendu un bruissement infime, presque imperceptible près de l'ombre d'un sapin légèrement déformé. La petite s'avança vers le grand arbre, observant tout ce qui l'entourait de ses yeux de lynx. Ses bottes se posaient avec délicatesse sur le manteau de neige, comme un félin en chasse, mais, son regard trop occupé à épier le bruit et non là où elle marchait, Sunniva trébucha sur une branche d'épineux et retrouva son ventre sur le sol glacé. Elle releva son visage et vit la plus belle chose que la fillette avait vu depuis le jour où elle était née;
Une fourrure de feu et de neige couverte de poussière blanche brillait presque aux fins rayons de lumière traversant les nuages. Des yeux humides et apeurés, mais pourtant si captivants, se posèrent sur le visage émerveillé de la petite.
Pendant un instant, Sunniva cru que le temps c'était arrêté. Il n'y avait qu'eux, le regard dans le regard. Sunniva et le renard. Le renard et Sunniva. Lequel des deux étaient la proie? Lequel des deux étaient le chasseur? Personne ne pourrais le dire, car dans leur monde à eux deux, la violence n'existe pas, juste la gentillesse, l'innocente et la bonté.
Pourtant aucune chose ne dure éternellement et le renard s'encourut loin sous les flocons tombants.

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Hello! J'espère que cette première partie vous aura plu! Je me suis inspiré du film l'enfant et le renard qui est juste superbe.
N'hésitez pas à me corriger et à me donner des conseils, ça aide toujours.
Bisou
Fanny <3