Chapitre XII : Embuscade et Magie
Les cinq hommes qui se dressaient sur le mur de troncs prirent la parole chacun leur tour car personne ne semblait réagir.
- On ne bouge plus !
- Les mains en l'air !
- Pas de résistance !
- Allez, allez !
- N'essayez pas de faire les petits malins !
Mais au lieu d'être intimidé, chacun mit la main à son arme, jugeant ses adversaires du regard. Personne n'était pressé de risquer sa vie. Véléhor en fin observateur, dénombra une quarantaine d'hommes à l'armement varié. Il voyait là l'occasion de montrer au Rohtnem son pouvoir. Il espérait ainsi gagner dans leur estime et peut-être les impressionnerait-il. Une voix surgit des cavaliers.
- Vous êtes bien coordonnées, je suis impressionné. fit Drogon amusé avant de tapé dans ses mains.
On aurait dit que la forêt entière fixait le Rohtnem. Ce dernier fit une mine déçu, haussa les épaules. Véléhor sentait que ces ancêtres se réveillait en lui tandis qu'il brûlait d'envie d'en découdre. Il n'était pas qu'un gamin, il était plusieurs guerriers réunis, il était une légende.
Eh les vieux, vous voyez ça ? C'est une belle occasion d'en mettre plein la vue aux Rohtnem pour leur rappeler que vous existez encore, que vous êtes la, opérationnels. Alors êtes-vous avec moi?
- T'inquiète pas on a Véléhor. chuchota Sarge à Ivan.
- Oui, il va les manger tout cru. Hâte de voir ça.
Véléhor bouillonnait au milieu de cette tension. Les voix de sa tête avait chacune un plan d'attaque différent et n'arrivaient pas à se mettre d'accord. Leur débat monta en puissance. Véléhor ne savait plus où donnait de la tête. Ses amis virent sa tête trembler avant que ce ne soit sont corps entier qui fut pris de tremblements. Il convulsa ainsi avant de soudainement s'écraser au sol, secoué de spasmes.
Sa chute attira l'attention de toutes les personnes qui détournèrent la tête surpris du phénomène. Drogon saisit l'occasion, il avait assez perdu de temps avec ces maraudeurs. Il claqua des doigts et fit apparaître des étincelles au bout de ses doigts sous les yeux médusés de l'assemblée. Véléhor reprit conscience, les yeux fixé sur cet étonnant phénomène.
- Vous êtes tombés sur les Rohtnem de l'ordre des Arcanis, brûlez dans les flammes vous qui osez entraver les défenseurs de l'humanité !
Du feu apparu dans ces mains, ardent, menaçant. Puis il tendit les bras projetant les flammes purificatrices sur l'obstacle qui leur barrait la route. On entendit un grand fracas puis crépiter. La fumée se dissipa, il ne subsistait plus que des restes éparses fumant. Les bandits restants détalèrent sans demander leur reste. La voie dégagée, les manteaux noirs ordonnèrent le départ. Véléhor se remit en selle tant bien que mal avec mille questions en tête.
Véléhor jeta un œil autour de lui, Sarge et Ivan étaient encore sous le choc et restaient sans voix. Les manteaux bleues semblaient eux aussi impressionnés. Seuls les autres avaient l'air serein. La magie faisait partie de leur quotidien. Véléhor était d'un naturel curieux et qui de mieux placer pour répondre à ces questions que le lanceur de sorts lui-même. Il se faufila entre les autres chevaux des autres une nouvelle fois. Les meneurs discutaient entre eux et les bruits de sabots sur la terre battue se mélangeaient à leurs voix. Il interpréta les mots qui lui parvenait.
- Toujours à fanfaronner.
- Je voulais faire un exemple, j'espère qu'ils préviendront leur camarades qu'ils ne faut pas attaquer les cavaliers en manteaux.
- Oui, comme ça ils te cribleront de flèches avant de se montrer.
- J'avais pas pensé à cette éventualité.
- C'est bien là le problème.
- De toute façon, fallait bien s'en occuper. On allait pas risquer d'avoir des blessés juste pour éviter d'utiliser la magie. Je l'aurai fait si tu ne l'avais pas fait en premier.
- En même temps, il fallait qu'il rattrape son erreur.
- Ils étaient vraiment bien synchronisés. Il aurait dû faire du théâtre plutôt que ça.
- J'espère être toujours vivants quand tu apprendras à ne pas parler dans de tels situations.
- Je crains cependant Aldebert, qu'on ne voit jamais ça de notre vivant.
- Vous exagérez toujours, je fais ce que je veux. marmonna Drogon grognon.
Il s'écarta tandis que ces amis continuèrent la discussion dans leur coin. Véléhor vit là une occasion de pouvoir poser ces questions. Il tenta de l'interpeller mais les bruits environnants dissimulèrent sa voix.
- Il est sourd ou quoi le vieux ? maugréa le jeune agacé.
Drogon se retourna à ce moment sans distinguer néanmoins ces paroles. Véléhor surpris par cette réaction soudaine, eut un mouvement de recul et failli chuter encore de sa selle.
- T'as toujours pas récupéré de la veille, dit le Rohtnem souriant.
- Bien sûr que si, c'est juste que vous m'avez fait peur.
- Ben voyons.
- Vous défoulez pas sur moi parce que les autres se sont moqués de vous.
- La curiosité est un vilain défaut, fit Drogon en faisant craquer ses phalanges, t'inquiètes pas ça va bien se passer.
- Je venais juste vous posez quelques questions et j'ai malencontreusement entendu quelques mots.
- Ouais ouais...
- Je suis parfaitement innocent.
- C'est ce qu'ils disent tous, il prit un air grave, avant d'être purger dans les flammes.
- En parlant de ça, fit Véléhor en levant le doigt, c'était de la magie que vous avez fait pendant cette embuscade ?
- Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ?
- Vous êtes tous aussi puissants ?
- Non je suis le plus puissant mage de cette troupe. répondit Drogon en étendant son bras pour montrer les autres cavaliers.
- Il y a donc d'autres mages ?
- Dans cette troupe, il y a deux bleus qui montre des prérequis et mes amis Aldebert et Warin savent faire quelques sorts.
- Qui sont les bleus dont vous parlez ?
- Vas tu donc toujours répondre par des questions ?
- Oui tant que j'ai pas toutes les réponses à mes questions.
- Soit, dit-il en levant les yeux aux ciels, Vayn et l'autre c'est...
La mine perplexe il claqua des doigts plusieurs fois comme pour l'aider à se rappeler, ce qui attira l'attention d'Aldebert.
- Voyons, tu n'as pas bonne mémoire. Ne serais tu pas trop vieux ?
- Arrete de dire n'importe quoi, on as le même âge et en plus c'est un nouveau.
- Comme tous les autres bleus, mais eux tu connais leur nom.
- Là où tu trompes Aldebert, lui répondit Warin, c'est que le bleu en question nous a rejoint il n'y a deux que semaines environ. De plus son nom n'est pas des plus facile à retenir.
- C'est Ethan'oate de Propyle.
- Ethan'oate ? Quelle bien drôle de nom, je me demande comment ses parents ont pu trouver un nom pareil.
Moi je me demande comment les tiens on trouvé Drogon.
- Allons Drogon, soit gentil avec ce garçon. Je pense qu'il pourrait faire un très bon mage, le désignant du doigt puis un autre du doigt, Vayn aussi j'en suis sûr.
Véléhor se tourna, ne prêtant plus attention à la conversation des manteaux noirs. Il scruta du coin de l'œil les deux personnes dont ils venaient de parler. Les deux jeunes avaient remarqués qu'on parlait d'eux à l'avant même s'ils tentaient de le cacher. Chacun avaient une réaction différente.
Ethan'oate était un homme grand et assez fin. Il était blond et imberbe, ce qui mettait en valeur son superbe visage. Sa peau était si propre, si parfaite que ça ne pouvait être qu'un fils de famille riche. Il provenait sûrement de Dériche, la plus imposante des ville du Kessex. Il avait un air très hautain, il était fier qu'on parle de lui. Il pensait être le meilleur des nouvelles recrues, ça se sentait dans son attitude.
Encore un de ses gens qui n'ont pas appris la modestie.
A l'opposé d'Ethan'oate, Vayn se faisait tout petit, les yeux baissés. Sa touffe de cheveux bruns cachait en partie ses yeux. Il était un petit mais robuste bonhomme. Il venait sûrement d'une famille de fermier. La peau mate et assez sale caché de multiples petites cicatrices. Il n'avait pas l'air d'avoir eu une vie facile. Alors que Véléhor mûrissait moult théories sur ces deux personnes, le débat entre les Rohtnem de l'avant gagné en ampleur. Drogon c'était un peu emballé.
- Mage ! Il ressemble plus à ses abrutis de l'Inisterius qui se disent des quoi déjà... des "scientifiques". Quelle bande de dégénérés !
- Je ne te permet pas de te moquer de ce jeune homme !
- Mais enfin de qui parlez vous ? interrompit Véléhor.
- De monseigneur, Ethan'oate de Propyle ! Fit Drogon avec l'air le plus dédaigneux possible.
- La ferme Drogon ! intima Warin.
Oh mon dieu je sens que ça va durer une décennie.
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