PDV Externe

{À l'infirmerie de Poudlard, le lendemain aux alentours de 12H}

- Vous êtes sûre ? demanda le professeur McGonagall
- Sûre et certaine, confirma aussitôt Mme Pomfresh, le sort que Miss Lambtton a reçu aurait dû être fatal. La seule chose qui aurait pu faire qu'elle survive et qu'on lui ai lancé un contre-sort bien précis qui limite les dégâts du maléfice de magie noire.
- Comment ça "qui limite les dégâts "? s'enquit Dumbledore
- Et bien, il est très probable que Miss Lambtton ait des crises de douleur et qu'il y est désormais un lien entre elle et la lanseuse du sort.
- Bon, en tout cas, quelqu'un a lancé un contresort, c'est ça ? dit McGonagall
- Oui. dit Mme Pomfresh
- Mais qui ? demanda à nouveau McGonagall
- J'ai déjà demandé aux membres de l'Ordre présent et, aucun a lancé de contresort. dit Dumbledore
- Peut-être que Miss Lambtton se rappelle de quelques chose ? suggéra Pomfresh
- Oui, peut-être. dit McGonagall
- Nous verrons lorsqu'elle se réveillera. trancha Dumbledore

[...]

{Le lendemain de cette scène, toujours dans l'infirmerie, 6h30 du matin}

PDV Véga

" Je suis dans une pièce inconnue qui m'a l'air d'être une chambre. Soudain, j'entends un grand fracas et des pleurs de bébé venant de sous mes pieds. Je sors de la pièce se trouve un escalier. Je descends. Des bruits de combats se sont ajoutées aux pleurs. En bas des escaliers, je me retrouve dans un couloir. Je vois une porte ouverte au bout. Je m'avance vers elle et entre dans la pièce. Elle est grande et lumineuse. Au centre, je vois une dizaine de sorciers affronter un autre sorcier. Je me rends compte qu'il s'agit d'un Mangemort car la personne à ce capuchon noir typique des adeptes de Voldemort. Soudain, un homme âgé se démarque des autres sorciers. Avec un sursaut, je reconnais Dumbledore. Il engage un duel avec le Mangemort. Au bout d'une demi dizaine de minutes, un sortilège la j'attends le Mangemort en pleine poitrine, le faisan s'écrouler.
Je me rends compte que les pleurs se sont stoppés. Un second Mangemort apparaît alors. Comme le précédent, il porte un capuchon, ce qui fait que je ne vois pas son visage. Ce Mangemort tiens beaucoup plus longtemps que le premier mais, au bout d'un moment, deux sorciers se détache du groupe derrière Dumbledore. En même temps, il lance tous trois le même sort sur le Mangemort. Les trois éclairs rouges touchent le mage noir en pleine poitrine qui s'écroule à son tour au sol."

Je me réveille en sursaut. Je suis allongée sur un lit à l'infirmerie de Poudlard. Je m'assoie et me rends compte que je n'ai plus ma baguette. Je jette un regard autour de moi et la voie sur la table de chevet. Je suis rassurée mais me souviens d'autre chose. Je mets ma main dans ma poche et en sort la sphère de verre. Elle est toujours là et en un seul morceau. Je la remets dans la poche. Par les fenêtres, je vois l'aube pointer. D'un coup, l'horloge se met à carillonner. Je compte les carillons. 7. Il est 7 heures. J'entends des bruits de pas dans le couloir. Le château doit sûrement se réveiller.
Je me laisse tomber sur les oreillers, les yeux grands ouverts. Mon rêve me préoccupe plus qu'ils ne le devrait. Ce n'est qu'un rêve, après tout! Oui mais ce rêve m'avait paru tellement réel... La porte de l'infirmerie s'ouvre et je fais mine de dormir. Une discussion, d'accord, mais au moins 10 minutes après mon réveil, s'il vous plaît.

- Elle ne s'est pas réveillée ? demande la voix de Dumbledore
- Non. dit celle de Mme Pomfresh. Enfin, pas à ma connaissance.

Je les entends se rapprocher de moi.

- Elle n'est pas... Enfin vous êtes sûre qu'elle...

Je reconnais cette voix anxieuse et je suis à deux doigts de sourire. C'est Dora.

- Évidemment qu'elle est vivante ! s'exclame l'infirmière
- C'est de ma faute si elle en ait là. fint par dire Dora

Quoi ? Non ! Ce n'est pas ta faute !

- Comment ça ? dit Dumbledore
- Si j'avais vaincu sa m... commence-t-elle avant de se reprendre :Bellatrix, elle n'aurait pas pu faire ça...

C'est ma mère qui m'a blessée ?!

- Ce n'est pas de votre faute, Nymphadora. dit Dumbledore d'une voix rassurante
- Si vous le dites... dit-elle, loin d'être convaincue

Je les entends qui s'éloigne. Je rouvre les yeux et tente de rassembler mes souvenirs. Je me battais, et d'un coup, j'ai été violemment projeté contre un gradin. Je me souviens avoir tenté de me relever, mets une immense douleur et de violents frissons m'en ont empêché.
Entre mes boucles noires et après une ou deux minutes, je me souviens clairement avoir vu ma mère fonte et sa baguette magique sur moi. Une seconde plus tard, une sorte de brume bizarre m'a entouré avant de tomber sur moi et la douleur s'est calmée. Ma respiration, qui était précipitée, s'est apaisée et mes frissons ont diminué d'intensité.
Ensuite... Ensuite, je me suis évanouie.
Ok, donc, ma mère m'a attaqué... avant de me soigner ?! Hein ?! Quoi ?
Même pour une dérangée du cerveau, c'est bizarre. Je veux dire, on n'attaque pas quelqu'un pour le soigner juste après! Ça n'a pas de sens ! Ou alors, ce n'était pas moi qui était visée. Je crois que... Oui, c'est ça, je me souviens d'une dispute entre Sirius Black et ma mère. Peut-être que ce sort était destiné à Black mais qu'il a réussi à l'esquiver ?

Je me rend compte que, malgré la fait que je viens de me réveiller, je suis épuisée. Je ferme les yeux et m'endors aussitôt.

[...]

PDV Bellatrix

{Quelques heures plus tard}

Je suis chez ma sœur, au Manoir Malfoy. Je quitte le fauteuil sur lequel je viens de m'asseoir et commence à faire les cents pas dans la pièce d'environ 30m2. Je m'arrête et me dirige vers l'immense fenêtre qui doit faire le triple de ma taille. Je regarde dehors. Dans les jardins, le brouillard est bien installé. J'entends une porte s'ouvrir dans mon dos. Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule et vois ma sœur qui s'approche.

- Tu es toujours aussi inquiète pour Véga ? demande-t-elle

J'acquiesce en silence. Elle pose une main réconfortante sur mon épaule.

- Je suis sûre qu'elle va bien.

J'affiche un air peu convaincu.

- C'était un maléfice de magie noire, Cissy.

- Elle s'en sortira, assure ma sœur

- Je n'en sais rien. J'aimerais tellement pouvoir voir si elle va bien... dis-je

- Tu sais... commence Cissy

Je n'entends pas la suite. Ma vue se brouille et, lorsque je rouvre les yeux, ce n'est plus ma sœur qui est en face de moi mais la Née-Moldue Granger.

- Véga ! s'écrie cette dernière. Tu nous as fait une belle frayeur !

Elle a les larmes aux yeux et je comprends que je vois ce qui est dans le champ de vision de ma fille.

- Tu te souviens de ce qui s'est passé ? demande une voix à la droite de ma fille

Elle tourne la tête vers cette voix qui me paraît familière, mais pas dans le bon sens. Harry Potter apparaît dans le champ de vision de ma fille. Je sens un accès de rage monter en moi.

- Bella ? me demande une voix. Bella, tu es toujours avec moi ?

Je cligne des yeux et vois ma sœur me dévisager, l'air inquiet.

- Que... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandais-je, légèrement perdue

- Je te parlais et, d'un coup, sans signes avant-coureurs, tes yeux sont devenus vitreux. Tu ne réagissais plus. Alors, moi aussi je te demande, que s'est-il passé ?

- Je... je crois qu'il y a a désormais une sorte de lien entre Véga et moi.

- Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu veux dire ? s'étonne Cissy

- J'ai vu ce qu'elle voyait. dis-je

- Mais comment c'est possible ?

- Peut-être à cause du maléfice que je lui ais accidentellement jeté ? suggérais-je

- Mmh... Bon, elle va bien ou non ?

- Je ne sais pas trop, mais apparemment, elle était inconsciente depuis la bataille et elle vient de se réveiller.

- Donc, déjà, elle vivante. dit Cissy

- Mmmh... Au fait, tu disais quoi avant que je ne sois dans la tête de Véga ?

- Je disais que si toutes les personnes que tu as blessées étaient mortes, il n'y aurait plus aucun Mangemorts.

- Mais c'est eux qui cherche à chaque fois ! dis-je

PDV Véga

{ Le lendemain, sur le chemin du bureau de Dumbledore }

Je suis sortie de l'infirmerie ce matin. Mme Pomfresh m'a dit qu'elle avait fait tout ce qu'elle pouvait mais qu'il y aurait peut-être désormais un "lien" entre mon agresseur, donc ma mère, et moi. Enfin bref, le professeur Dumbledore m'a convoqué dans son bureau. Autant dire qu'après avoir passé la journée à éviter des curieux voulant me bombarder de questions sur ce qui s'est passé au Département des Mystères, aller voir Dumbledore est bien le dernière chose que je veux faire.

Arrivée devant la gargouille, je prononce le mot de passe et monte les escaliers. Je toque à la porte et Dumbledore me répond d'entrer. J'entre timidement. N'ayant jamais causé d'ennuis, ou du moins, ne m'étant jamais fait prendre, je ne suis jamais venue dans ce bureau.

- Miss Lambtton, me salue le directeur

- Bonsoir Professeur Dumbledore. répondis-je

- Asseyez-vous.

Je m'exécute.

- Avez-vous une idée de la raison pour laquelle je vous ais fais venir ?

- Non. dis-je

- Je voulais vous parler de la Bataille du Département des Mystères. Et plus précisément de votre mère.

Mon cœur rate un ou plusieurs battements.

- Ma... ma mère ? bredouillais-je

- Oui, votre mère. confirme Dumbledore

- Mme Lambtton ? demandais-je

- Non. Bellatrix Lestrange.

Je déglutit difficilement et remarque que Phineas Nigellus Black, le seul portrait éveillé, a écarquillé les yeux.

- Comment ça ? dis-je, tentant le bluff

- Vous savez parfaitement de quoi je parle. dit le directeur

J'hésite un peu. Je ne sais pourquoi, mais malgré le fait que je sois devant le leader de la Lumière, mon instinct me souffle d'en dire le moins possible. Il prend se manque de réponse pour de la peur.

- Miss Lambtton, vous n'avez pas à avoir peur.

- Pourquoi m'appelez-vous "Lambtton" si ma mère est une Lestrange ? m'enquis-je, connaissant pertinemment la réponse

- Je peux vous appeler Miss " Jedusor-Lestrange-Black", mais, vu votre expression, je doute que cela vous plairait.

Je lui fait croire qu'il marque un point en adoptant un expression faussement indignée et énervée. En effet, plus j'y pense, et moins le fait d'être appelée "Jedusor" me dérange. Après tout, Bellatrix ne m'as jamais rien fait de mal par le passé ( à part ce maléfice au Département des Mystères, mais c'était un accident) et m'a toujours traitée comme une mère bien attentionnée le ferait. J'avoue qu'en y repensant, je ne me sens pas fière, et même coupable de m'être comportée comme ça avec elle.

Enfin bref, tout ça ne me dit pas comment a-t-il fait pour savoir que ma vraie mère est Bellatrix. D'un coup, les pièces du puzzle se mettent en place dans ma tête. Mon rêve d'hier était en fait une sorte de souvenir. Les deux Mangemorts arrêtés étaient sans doute Rodolphus Lestrange et Bellatrix. Et c'était Dumbledore qui les a arrêtés. Et les pleurs du début du rêve devaient être ceux du moi de l'époque, à cause du bruit.

- Si vous vous demandez comment je peux le savoir, dit Dumbledore comme en écho à mes pensées, sachez que c'est moi, et une dizaines de membres de l'Ordre du Phénix, qui ont...

- ... Arrêtés Bellatrix et Rodolphus. complétais-je

- Comment pouvez-vous le savoir ?

- J'en ais rêvé après la bataille.

- Êtes-vous en train de dire, dit soudainement Phineas Nigellus, que cette Serdaigle est la fille de la cousine de mon arrière-arrière-petit-fils ?

- Oui, en effet. dit Dumbledore

- Non, ce n'est pas possible ! C'est une Serdaigle !

- Sirius était bien à Grinffondor, Phineas. Maintenant, laissez-nous parler, s'il vous plaît.

Phineas se tut, me dévisageant avec curiosité.

- Bref, dit à nouveau Dumbledore, Bellatrix va sûrement essayer de vous... récupérer durant l'été.

- Et moi qui voulait me reposer... marmonnais-je

- En effet, cela risque de ne pas être de tout repos.

- Que puis-je y faire de toute façon ? grommelais-je, lasse

- Pas grand chose, mais vous pouvez vous y préparer.

- M'entraîner à quoi ? A affronter des mages noirs surentraînés ? Ça ne servirait à rien.

- Ils ne voudront, ou n'oseront pas vous faire de mal donc, si ça peut servir.

- Vous avez l'air vachement renseigné. marmonnais-je à voix basse. Comment puis-je m'y préparer ? demandais-je ensuite à voix haute.

Dumbledore me tend un parchemin. Je regarde ce qu'il y a d'écrit dessus.

" Deponus virtuteus statim* (infml);

Effet(s) : Décuple la puissance du lanceur

Gestuelle(s): Aucune

Effet(s) visuel(s): Boule de lumière bleue-argentée au bout de la baguette et minces filaments de la même couleur qui s'enroulent et s'entrelacent autour de la baguette du lanceur jusqu'à l'épaule du bras de ce dernier qui tient la baguette

Type de magie : Bleue"

- Bleue ? répétais-je, perplexe

- Oui, bleue. Il n'y a pas seulement deux types de magie. Il y en a bien plus. dit Dumbledore. Il y a la magie blanche, noire, rouge, verte et bleue.**

- Vous avez oublié la grise. dit Nigellus

Dumbledore se fige une seconde avant de redevenir normal... Enfin, de redevenir comment il est d'habitude.

- Oui, la grise... grince-t-il. Elle est puissante et dangereuse.

- Qu'est-ce que c'est ?

- En général, il s'agit d'un sorcier ou d'une sorcière qui ne sait plus de quel côté, magie blanche ou noire, il ou elle est et cela crée un mélange des deux magies. Mais, parfois, c'est un ou une sorcier ou sorcière qui ajoute consciemment un flux de magie noire à de la blanche, ou vice versa. C'est le type de magie le plus dangereux au monde, surtout pour le lanceur.

J'acquiesce, faussement docile. Il faut que j'en sache plus. Note à moi-même : faire le plus de recherches possibles sur la magie grise et/ou la maîtriser.

 - D'accord, dis-je

Il faut vraiment que je fasse ces recherches.

- Bien, vous pouvez y aller. dit Dumbledore

Je me lève et quitte la pièce. Je fourre le parchemin dans ma poche et vais dans la salle commune des Serdaigles. Dans la salle commune, je croise Luna.

- Salut Luna. dis-je. Tu vas bien ?

- Oh, oui, merci. dit-elle de son habituel air rêveur

- Qu'est-ce que tu fais ici aussi tard ?

- Je t'attendais.

- Pourquoi ? m'enquis-je, étonnée

- En fait, avec Neville, Ginny, on va au QG de l'A.D demain à 15 heures pour faire une sorte de dernière séance à 3. Tu veux venir ?

- Oui, ça va sûrement être cool ! m'enthousiasmais-je 

- A demain, alors. dit Luna en partant 

Je reste seule dans la salle commune. L'été ne s'annonce pas de tout repos. Je soupire. Tu parle de vacances...

- Tu échafaudes des plans pour massacrer des Moldus ? me demande une voix dans mon dos

Je tourne la tête et vois Laura.

- Qu'est-ce que tu veux ? lui demandais-je, mi-lasse, mi-éxaspérée

- Qu'est-ce que ça te fait que ta mère t'ais blessée ?

- Ce n'est pas ma mère et quand bien même elle le serait, ça ne change rien; ça me donne juste une raison de plus pour la haïr.

Pourquoi je dis ça alors que je n'en pense pas un mot ?

- Ce n'est pas ta mère, vraiment ?

- Pourquoi ça t'importe tant ?! Mêles toi de ce qui te regarde ! Maintenant, je vais me coucher alors laisse moi. dis-je en joignant le geste à la parole

Vivement les vacances.

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2 563 mots.

J'en peut plus ;-;

* : tiré des mots latins "Depone virtutis eius statim" signifiants: "décupler sa puissance immédiatement"

**: c'est vrai, j'ai fait des recherches.

J'espère que vous avez aimé ! 

Bye !

Véga 😘