Chapitre 18 : Derrière le calme
Fallacy reprit connaissance, attaché, ligoté et menotté, enfermé dans une cage d'acier trempé. Non loin de lui, les gardes qui le surveillaient, l'éclairant de torches en continue... trop proche de lui à son gout, surtout quand il était incapable de bouger. Derrière lui, Songe, dans la même inconfortable position. X, lui, était encore plus à l'arrière, lui était bien plus solidement immobilisé, tout était attaché, ses épaules, ses bras, ses avants bras, ses poignets, ses mains, ses doigts. Une muselière l'empêchait même d'ouvrir la bouche. Il était prisonnier comme un animal et, visiblement, si les deux plus jeunes n'avaient été qu'assommés, lui avait été torturé.
Il était couvert de blessures... mais il n'avait rien dit, autrement il ne serait plus en vie. Le jeune vampires aux os noirs comprit très vite ce qui c'était passé.
Malef avait, par un moyen inconnue, découvert que Songe n'était pas mort et qu'il se cachait en forêt... peut-être était-ce la même personne qui avait agressé Evin qui avait informé le roi ? Peu importait, il fallait trouver un moyen de s'échapper et de ramener Songe à Macabre... lui seul pourrait le raisonner.
« -Songe, tu m'entend ?
-Oui... Fallacy, tue es enfin réveillé.
-Je dois te dire quelque chose, c'est urgent.
-Si c'est qu'on à été découvert... c'est un peu tard. » un petit sourire en quoi au bout des dents.
« -Tu... vraiment ? Maintenant ? De l'humour ? » se doutant qu'il préparait quelque chose.
« -Ne t'en fait pas, j'ai un plan, on attendait juste que tu te réveille. » un vrai sourire au visage.
Discrètement, il chuchota sans se faire entendre par qui que ce soit d'autre :
« -Bouche toi les cavités auriculaires. Je m'occupe d'eux... par contre, pour nous détacher, tu as une idée ?
-Oui, ça je peux... mais pas s'ils sont la, ils sont trop nombreux.
-Je te l'ai dit, je m'occupe d'eux. »
Il se tourna, faisant un petit signe de tête à X, ce dernier cligna alors une fois des orbites, seul chose qu'ils pouvaient bouger volontairement.
« -Prêt ? »
L'autre du même âge fit un discret signe de crâne et obéit au doré. Ce dernier se mit alors à fredonner puis, après quelques instant, tout les gardes entouraient sa cage, comme fasciné, c'est alors qu'il se mit à chanter. Sa voix était douce, berçante et, tel celle d'une sirène, magique. En quelques minutes, les soldats étaient au sol, endormit, prisonnier à leur tour mais d'un profond et calme sommeil sans cauchemars.
Au contraire, ils souriaient tous.
Songe s'arrêta de chanter, faisant signe aux deux autres.
« -A toi Fallacy.
-Pas besoin de me le dire deux fois. » a son tour, il activa sa magie.
Ses pupilles s'illuminèrent alors qu'une puissante aura bleu électrique et les liens qui le retenaient se disloquèrent, s'émiettèrent et disparurent. Il se releva, son crâne frôla le plafond de la cage et il disparut de la même façon, comme la porte qu'il toucha du bout des doigts. Une fois libre, il libéra de la même façon Songe et X. Le plus âgé vacilla, épuisé par ses blessure et par l'énergie qu'il à dû mettre toute son énergie pour ne pas s'endormir.
« -Ca va ?
-Oui... oui, ne vous en faites pas. » il s'assit.
« -Je vais te soigner X.
-Non. Fallacy, pourquoi étiez vous en route pour la maison ?
-Je... je dois ramener Songe au château.
-M... moi ? Mais...
-Macabre à tuer Malef et transformer Evin... c'est un peu long à expliquer mais il faut faire vite. Je pense que tu es le seul à pouvoir le raisonner. »
Un silence pesant.
« -Malef est... est mort ?
-Tuer... par Macabre ? Mais... pourquoi a-t-il... s'il se fait attrapé il va être tuer ! » Songe courra au palais, n'attendant pas les deux autres.
« -Songe ! Attend moi ! » Fallacy voulue le suivre mais X l'arrêta.
« -Tu es sur que Malef est mort ?
-Oui. Macabre lui a littéralement arraché l'âme.
-Il lui a quoi ?
-Arraché l'âme. »
Le squelette au imposant X sur le torse partit à la suite de Songe, plus loin, il le dépassa même et continua. Son objectif n'était clairement pas Macabre mais autre chose...
Une autre personne.
Le squelette noir partit donc en dernier... ils avaient beaucoup d'avance sur lui. Songe était déjà dans le château, X avait disparut dans une aile, comme s'il connaissait parfaitement le lieux. Le jeune courra à la chambre de sa mère. Elle y était, tranquillement installé, lisant, il n'y avait pas la moindre agitation.
« -Maman ! » en ouvrant la porte, se précipitant dans ses bras.
« -Songe ? » elle l'enlaça, sans comprendre.
« -Que fais-tu ici ? Tu... si quelqu'un te voyais.
-Peu importe... tu ne sais pas ? Macabre à tuer Malef, Fallacy me l'a dit.
-Il... a quoi ? » les deux sortirent, se dirigeant rapidement vers la salle du trône...
Ils entrèrent... personne. Pas un garde, rien. L'immense et décadente pièce était vide. Doucement, ils avancèrent, Méléna restant devant son fils... il apparut alors devant eux comme un fantôme.
« -Bonjour Méléna, ravie de te revoir Songe. » sa voix n'était pas la même.
« -Malef ? » la vampire s'approcha encore, faisant signe à son fils de rester la où il était.
Elle l'examina de loin... le détaillant entièrement d'un seul regard. Du sang sur ses lèvres, coulant de sa bouche, allant le long de son cou, rejoignant une immense tache sur son torse... tâche grandissante jusque'à même déborder de la chemise. La cause ? Un troue béant dans la poitrine, à l'emplacement de l'âme. En voyant le regard de la vampire, le mort, car oui, il était mort, tourna sur lui même. Son dos était dans le même état que l'avant, montrant bien qu'il avait été transpercé, qu'il n'avait plus d'âme.
Qu'il était mort et ne devrait pas pouvoir bouger.
« -Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
-J'ai été tuer. Mais je dois encore expier mes crimes. Pour cela, je suis au service de ton fils, mon assassin.
-Où est Macabre ? » menaçante, ne le croyant pas.
« -Du calme, je suis déjà mort, que pense tu que tu vas pouvoir me faire ? En plus, il m'envoie justement pour vous dire de partir, d'aller vivre une vie longue et paisible... loin d'ici.
-Où est mon fils ! » en haussant le ton.
« -Oh... je suis désolé, je ne peux pas vous le dire. Je dois obéir.
-Répond ! » elle l'attrapa au cou.
« -Je te te crois pas ! Mes enfants ne sont pas des assassins ! Même toi, ils ne t'auraient pas tuer ! Macabre n'a pas fait ça ! Où est mon fils !
-Si. Il m'a tuer. Mais pour une très bonne raison. J'ai tuer Cyrano, ton mari, le père de tes enfants. »
Quoi ?
Il...
« -C'était toi ? Mais...
-C'est moi qui est orchestré l'attaque du château, tuer le roi... il m'avait vue. Je ne pouvais pas le laisser partir, il avait comprit que j'étais un traitre. Tout le monde allait le croire en plus. Je l'ai tuer, je t'ai cherché pour en faire de même avec toi... mais, quand tu es venue à moi avec tes deux enfants, j'ai vue l'opportunité de devenir roi plus vite, grâce à ton... » elle lui arracha la tête d'un coup sec.
« -Silence. Silence. Tu... tu as tuer l'amour de ma vie... » des larmes coulèrent.
« -A... a cause de toi... nos enfants ne le connaitront jamais... tout ça... par ta faute. »
Elle s'écroula... mais le corps resta droit, pire encore. Il alla ramasser sa tête et la remit en place.
« -Je te l'ai dit, je suis mort. Et... » il s'arrêta de parler... comme s'il écoutait quelque chose.
« -Ton fils ne veut pas vous voir. Il veut que vous partiez.
-Pas question ! » intervint Songe, choqué par la scène, il voulait voir son frère.
« -Partez. » se contenta de répéter, comme un automate, Malef... ou, plutôt, ce qui avait été Malef.
Le doré le regarda... c'est alors qu'il se posa une question... c'était la magie de son frère qui l'avait animé ? Ou, plutôt, réanimé ? Il fallait qu'il vérifie.
« -Que... que c'est-il passé ?
-Evin a été agresser, Macabre pense que je suis le responsable... mais, étrangement, non, ce n'est pas moi. En essayant de le soigner, les docteurs lui ont appris que j'avais tuer son père. Il m'a massacrer sous les yeux de Fallacy.
-Pourquoi as-tu répondu ?
-Je suis la pour obéir, Macabre m'a dit de vous faire partir. Il ne m'a pas interdit de vous répondre, au contraire même.
-Je ne veux pas entendre ça de ta bouche ! » Méléna se releva, en pleure.
« -Je veux voir mon fils, c'est pas compliquer à comprendre ! » elle le poussa, allant vers le trône, il y avait des portes sur le coté, menant aux passages secrets du château. Elle passa par une porte.
« -Jamais je ne le laisserais ici, tu entend ? Si je pars, c'est avec mes deux fils !
-Et moi avec toute ma famille. » il prit l'autre.
Les deux le cherchèrent.
Pendant ce temps, Fallacy arriva, il entra et, lui sachant où était peut-être encore Macabre, alla à l'infirmerie. Surpris par le calme dru château, il continua...
Devant la pièce...
Les corps des docteurs, en charnier ou en poussière, déjà bien décomposé depuis bien longtemps. Comment ? Macabre devait les avoir massacré juste après le départ de Fallacy.
« -Respire doucement Evin. » cette voix ressemblait à celle de Macabre.
Le squelette aux marques bleu entra sans frapper à la porte, discrètement, sans un bruit.
Il vit Macabre, la, debout. Devant lui, bien droit, Evin, les yeux rouge. Il était comme en transe.
« -Je suis désolé de t'avoir mit dans cette état... c'est de ma faute si tu es un assoiffé... je vais arranger ça, je te le promet.
-Et comment ? » demanda le squelette intrus.
« -Je t'ai dit de partir.
-Ton frère te cherche. Ta mère te cherche.
-Je ne veux pas qu'ils me voient comme ça... je ne veux pas qu'on me voit comme ça.
-Qu'est-ce qui t'arrive ?
-Va-t-en. Tout de suite.
-Pas question ! » il s'approcha.
« -Qu'est-ce qui tu vas lui faire ? Il est un assoiffé, il n'a rien à faire.
-Si ! C'est de ma faute s'il l'est !
-Comment ? Tu l'as juste transformé pour lui sauver la vie !
-Tu sais très bien que, quand on transforme... on se lie... s'il est un assoiffé dès la transformation, c'est que ça vient de moi. Ma magie retenait ça... mais pas la sienne.
-Alors quoi ?
-Je vais lui donner un peu de ma magie, ce qui retiens la soif chez moi.
-Tu deviendras alors l'assoiffé !
-Ca ne te regarde pas. Dégage.
-Non ! »
Macabre allongea alors Evin, toujours sous hypnose. Il se jeta alors sous Fallacy, le combat commença.
Pour la première fois, ce n'était pas Fallacy qui se battait pour tuer... c'était Macabre...
Et, pour la première fois, le squelette aux marques bleu allaient essayer de raisonner celui qui aurait put être son meilleur ami...
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