Chapitre 15 : Partager
Songe s'entrainait nuit et jour malgré les recommandation de son professeur. Il voulait en connaitre plus sur sa magie, découvrir les limites de son pouvoir si rare, même unique. Chaque fois qu'il l'utilisait, qu'il sentait cette chaleur l'envahir, voir cette aura doré comme le soleil entre ses mains, il avait l'impression qu'aucune blessure ne pourrait être soigné. Que toutes les blessures, que toutes les maladies, que rien ne pouvait aller contre sa volonté.
Son pouvoir, unique, puissant, il ne voulait l'utiliser que pour faire le bien. Pour cela, il fallait qu'il le maitrise, que sa volonté ne face qu'un avec son action. Il devait s'entrainer, y mettre toute sa volonté, toute sa force. Plus vite il apprendra, plus vite il accumulera et maitrisera les connaissances qu'avait accepté de lui enseigner X, plus vite il pourra retrouver son frère et sa mère. Plus vite ils seront libre, réunit... et, peut-être même que son don, cette magie si incroyable qui brulait dans son âme, prouverait aux humains qu'il y a aussi du bon dans les créatures nocturnes et buveuses de sang. Ainsi, ils auraient une vie heureuse et tranquille...
Celle que leurs mère à toujours voulue pour eux, en sécurité, heureux. Ils trouveraient même l'amour ? Et Songe veillerait sur ses neveux et nièces en plus de ses enfants avec l'aide de sa mère pendant que Macabre passerait du temps en amoureux puis inversement. Ils auraient une grande famille... unit et en paix. Méléna serait si heureuse de cela... peut-être même... trop ?
Sa mère avait toujours dit que, une fois ses enfants heureux et en sécurité, il ne lui restera plus qu'à rejoindre Cyrano, enfin le retrouver. Cette idée nouait toujours la gorge du pauvre squelette, l'idée que celle qu'il aimait temps puisse disparaitre un jour...
Pour tous, cette idée était difficile, encore plus pour un immortel. La mort ne venait pas naturellement, elle frappait brutalement, douloureusement... ce n'était pas évident, c'était une volonté, se laisser mourrir ou se faire tuer.
Il ne devait pas penser à cela, il fallait qu'il se concentre, qu'il développe au maximum sa magie, seul moyen qu'il voyait pour accéder à ce bonheur.
En se concentrant, méditant, il ne voyait même pas X, lisant assit sur un fauteuil de la pièce. Le plus âgé semblait soucieux. La puissance de son élève et, maintenant qu'il y pensait, la réaction de son jumeau avait été étrange. Comme si Macabre cherchait un professeur pour son frère.
Avait-il connaissance de ce pouvoir si fabuleux ? Ils étaient frères, jumeaux qui plus était... peut-être avait-il le même ? Ou un similaire ? C'est pour cela que le squelette le plus grand cherchait dans tout ses livres de magie la plus petite des information, aussi bien pour aider Songe à s'améliorer que pour se renseigner.
Cyrano parlait peu de sa famille, de ses parents, de ses ascendants. Quand il en parlait, c'était quand il pensait avoir des enfants. Il disait qu'il que sa mère était une grande guerrière, redoutable... que son père avait un caractère très sanguin, que, parfois, on pouvait même penser que c'était un assoiffé. Il espérait sincèrement que jamais ses enfants ne seraient comme eux, qu'ils tiendraient du coté de Méléna...
Méléna...
Elle, elle parlait un peu plus de sa famille, ses parents étaient un vrai couple qui s'aimaient, que, n quand elle s'imaginait un couple, elle les voyaient eux. Que, quand elle s'imaginait une famille, elle les voyaient... et, une fois, elle avait parlé de la magie de son grand père.
Une magie chaude, douce... mais aussi, parfois, plus froide. Comme si, à un moment, elle était le jour et, l'autre, la nuit. Mais toujours sous contrôle, bienveillante. L'une servait visiblement à la protection, au soin, l'autre au combat, à l'attaque. Les deux face d'une même pièce... mais elle ne pouvait pas donner plus de détaille, expliquer plus clairement. Non pas qu'elle ne voulait pas en dire plus à son ami, elle ne savait pas comment lui expliquer.
C'est alors qu'il se souvint... elle lui avait offert un livre qui avait appartenue à son grand père ! Elle pensait, à l'époque, que X comprendrait le contenue, qu'il pourrait apprendre la magie chaude et douce pour soigner et aider... mais il ne comprit pas. Le livre était vide de sens, son contenue intraduisible. Pourtant c'était la dedans qu'il avait trouvé une idée, juste en ayant compris un mot : l'inconscient. C'était cela qui lui avait permit de concevoir ce sort...
Et si la réponse ce trouvait dans ce fameux livre ? X partit dans son laboratoire, cherchant l'ouvrage qu'il avait mit en sécurité. Au même moment, on toqua.
« -Songe ? Tu peux aller ouvrir ? » la voix était au loin... mais la présence, proche.
Le doré arrêta sa méditation et alla ouvrir.
« -Fallacy ? » avant même de le voir.
« -O... oui ? Comment l'as-tu sue ?
-Intuition. Tu vas bien ?
-Oui... oui, ça va.
-Et au château ? Ma mère ? Mon frère ?
-C'est, entre autre pour ça que je suis la, je... peux entrer ?
-Bien sur. » il le laissa entrer.
Le squelette aux os noirs entreprit alors de tout lui dire, y compris que son père voulait faire de Macabre son nouvel héritier. Horrifier, Songe se laissa tomber sur le fauteuil où, un peu avant, était installé le plus vieux vampire.
« -Je... j'ai été un peu trop...
-Non... tu... tu as bien fait. Ça retarde notre plan que Macabre ne puisse pas faire ce qui lui plait.
-Songe, il va bien. Il ne va pas se laisser influencer, c'est Macabre.
-Oui... oui, bien sur.
-Et ta mère est la, avec lui, tout se passera bien. » il lui sourit doucement.
Même son visage semblait différent, plus doux... mais toujours emplit d'une certaine forme d'égaux. Même s'il était plus... moins désagréable en tout cas. Il semblait gentil, calme... comme si c'était à nouveau l'enfant qui, la première fois qu'il avait vue le doré, avait sourit, espérant s'en faire un ami. Oui, c'était ce sourire.
Celui de la paix.
Celui expriment la volonté d'être amis.
Songe sourit en retour... calmement. Il avait raison, Macabre ne risquait rien, il était trop fort pour que Malef puisse tenter quoi que ce soit, comme Méléna d'ailleurs. Ils étaient fort, leurs seul faiblesse était bien en sécurité...
Plus aucun risque.
« -Et toi ? » finit par demander celui aux marques bleues.
« -Tu progresse ?
-Oui ! Je suis satisfait de mes progrès. A ce rythme, je serais un vrais soigneur et... je pourrais utiliser librement ma magie sans risque.
-Risque ? Il... y a des risques ?
-Mh ? Oh non, ne t'en fait pas. » se fut au tour de Songe de sourire de façon rassurante, par réflexe, il prit les mains de celui lui faisant face.
Fallacy regarda, un geste gentil...
« -J'ai... j'étais bête de penser que... enfin, ce que je pensais.
-C'est le passé. Tu as accepter de nous aider, tu es la pour moi.. nous, je veux dire. Et, grâce à toi qui fait le messager, entre autre, on sera bientôt loin de Malef... Macabre, ma mère, toi et moi.
-Oui. » cette idée le rendait heureux.
Depuis l'expérience, il n'y avait que la peur de ce vampire fou. Comme s'il avait ouvert les orbites sur le mal qu'il avait fait, aussi bien à son « fils » qu'aux autres.
A tous.
« -Tu voulais autre chose ?
-Oui. Est-ce que je peux avoir un peu de magie artificiel ?
-Euh... bien sur mais... pourquoi ?
-J'essaie de réduire ma consommation de sang.
-V... vraiment ? » les pupilles lui en sortaient presque du crâne tellement il ouvrait grand les orbites, étonné.
« -Oui, je sais, c'est étrange venant de moi mais... j'essaie de changer, je veux devenir une meilleure personne et, je pense que... ça passe par réduire ma consommation de sang. » expliqua, maladroitement Fallacy, se colorant doucement de jaune à cause de la gêne.
Mais Songe sourit, admiratif presque.
« -Très bonne idée, je vais te chercher cela... si X est d'accord.
-Evidement. »
Le grand squelette accepta... il laissa son élève préparer la solution artificiel, en profitant pour aller parler avec son invité.
« -Excusez moi, Fallacy.
-Bonsoir X, oui ?
-Pardon, bonsoir. » il s'assit, l'invitant à en faire de-même.
« -Puis-je vous poser une question ?
-Je tacherais d'y répondre au mieux.
-Je... je sais que c'est... tout à fait indiscret mais, je vous demande pardon d'avance, je me dois de vous la poser. » maladroitement.
« -X, n'hésitez pas, demandez. »
Une grande inspiration...
« -Votre mère... comment va-t-elle ? »
Fallacy prit alors une mine grave, inquiétant de plus belle X.
« -Je ne peux pas vous dire. La dernière fois que je l'ai vue était aussi notre première rencontre soit... ma naissance.
-P... pardon ? Votre... mère ne vous a pas...
-Elle ne sait jamais occuper de moi, elle me considère, si je me souviens bien, comme l'incarnation de sa misérable vie. »
Le plus grand en avait presque les larmes aux pupilles.
« -Je... je suis désolé pour vous.
-Ne vous en faite pas. Mais... puis-je, à mon tour, vous poser une question ?
-E... évidement.
-Vous connaissez ma mère ?
-Je la connaissais... oui... à une époque maintenant révolue.
-Vous... pouvez m'en parler ? S'il vous plait ? »
X accepta... un sanglot piégé dans la gorge, il commença alors le portrait d'une belle squelette aux marques bleue autour des orbites. Elle était née dans une des famille les plus nobles et les plus anciennes qui existaient. On disait même qu'elle descendait du premier roi des vampire. Pourtant, malgré cela, elle était d'une modestie incomparable... même si jamais elle ne se décrivait ainsi, elle préférait le prouver tous les jours.
Pourtant, elle n'avait pas beaucoup d'amis, préférant être seule. En même temps, c'était une jeune vampire, la seule de son âge, trop jeune pour s'intéresser à ces vieux qu'étaient... Cyrano, Méléna... non pas qu'elle ne les aimaient pas, elle aidait volontiers, ils n'avaient juste pas la même personnalité.
« -Ma mère ? Gentille ? » interrompit Fallacy.
« -Oui...
-Et vous étiez amis ?
-De... très bons amis. »
Il reprit son histoire.
Et puis, un jour, alors que X cherchait désespérément une fleur pour une potion, une expérience, qui allait devenir la fameuse magie artificiel. C'est alors que cette incroyable jeune femme s'approcha de lui et lui tendit une plante en pot, un grand sourie aux dents... elle lui parla pour la première fois :
« -C'est cette fleur qu'il vous faut ? »
Il s'arrêta de parler.
« -Vous en êtes tomber amoureux, n'est-ce pas ?
-Du premier regard. Je ne lui ai jamais dit. Et puis... elle a disparut du jour au lendemain... et après la chute du roi, j'ai appris qu'elle était marié avec votre père.
-Pas par volonté.
-Je sais. Je... je me souviens qu'elle avait toujours voulue un enfant... qu'elle voulait être mère, une bonne mère. Je suis désolé pour vous...
-Vous... pensez que si vous lui aviez avoué votre amour, elle aurait été plus heureuse ? Qu'elle n'aurait pas dû se marier avec Malef ?
-Peut-être qu'elle aurait accepter de partir avec moi... qu'elle n'aurait jamais eut à le subir. »
Fallacy ne dit plus rien, son regard triste disant tout.
« A me subir. » pensa-t-il.
X, quand à lui, ne pouvait s'empêcher de se dire que, s'il l'avait fait, qu'elle l'avait aimé en retour, Fallacy serait son enfant, sa belle et gentille Estella existerait encore.
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