Chapitre 13 : Le jeune mortel
Une heure que Macabre attendait... Malef était bien la, avec lui, à l'heure prévue. La lune montait dans le ciel alors que le roi parlait... encore et encore... une heure de Macabre attendait que l'autre ferme enfin sa gueule ! Il ne faisait que parler et marcher. Le jeune vampire le suivait, faisant mine de lui accorder toute son attention, alors qu'en réalité, il ne pensait qu'à s'en fuir, partir et aller prendre l'air... surtout mener l'enquête sur la secte des chasseurs. Les retrouver et les neutraliser.
A quoi bon s'échapper si c'était pour se faire tuer par eux ?
Regardant distraitement par la fenêtre, le roi s'étant arrêté, Macabre se mit le plus droit possible en le voyant, du coin de l'oeil, se tourner à nouveau vers lui.
« -J'ai un cadeau pour toi. Pour te soulager un peu de tout et, surtout, te faire une compagnie.
-Une... compagnie ? Comme les mortels, un animal domestique ?
-Si on veut. » il reprit sa petite promenade, en silence cette fois.
« -Tu sais... j'ai toujours crut que mon mariage ne pourrait donner que quelque chose de bon. Mon... épouse est une femme belle, intelligente, charmante et de bonne famille. Son seul défaut est de ne pas m'aimer, c'est réciproque. Notre mariage était donc voué à l'échec, j'en conçoit. Hélas, mon fils aussi était un échec. » sans rien ajouter, il ouvrit une porte, invitant Macabre à y entrer le premier.
Hésitant moins d'une seconde, pas assez longtemps pour que le maitre des lieux ne le remarque. Il entra... se concentrant plus sur celui qui était maintenant dans son dos. C'est quand la porte se referma sans se verrouiller, laissant Malef de l'autre coté, que le plus jeune vampire se tourna vers l'intérieur...
Vers l'horreur.
Un squelette aux os blanc était accroché à une roue de torture, relié par des sortes de ronces de métal, pointue et rouillé. Vêtue d'à peine un linge blanc déchiré, le couvrant à peine, la pièce était gelé, le tissu ne le protégeant absolument pas. Laissant paraitre des coupures et autres blessures montrant les multiples sévices qu'avait subit le pauvre jeune homme...
Ce squelette ne devait pas être plus âgé que Macabre... il semblait si jeune, si faible. Si maigre, il ne devait pas avoir mangé depuis longtemps. Pourquoi montrer cette horreur ? Ce spectacle aurait dû lui plaire ? Malef pensait vraiment que ce « cadeau » était une bonne idée ? Que voir ce mortel à l'agonie l'aurait convaincue de se joindre à sa façon de penser ?
N'attendant pas plus longtemps, le jeune immortel se précipita pour le libérer... en vain. Il se heurta à une barrière de magie doublé de magie de lumière. C'est cette dernière qui afficha alors un message des plus glaçant :
« Par la toute puissance de la foie et de ceux qui voue leurs sang à tuer ceux qui ne sont pas créé dans le but de servir notre seigneur mais d'être la main du diable, ce traitre aux chasseurs subira la torture pire que la mort. Ainsi est la volonté des chasseurs, ainsi est la volonté du seigneur tout puissant. »
Alors c'était eux... ce squelette qui était bien trop jeune pour partir au combat était un adepte...
Macabre se pencha, essayant de voir aux mieux les mains du prisonnier...
Troué.
Signe des chasseurs. Il était même attaché par les ouvertures et par les poignets.
Il était bien trop jeune, bien trop frêle, trop petit... et, surtout, s'il était un traitre c'est que, par définition, il ne croit pas dans ce dieu qui veut tuer sans différence enfants et adultes, femmes et hommes, pacifiques ou agressifs juste sous prétexte que la nature les as rendu immortels. Le vampire se décida donc à libérer ce pauvre jeune homme. D'abord, faire ce que les gardes qui avaient surement trouvé la victime, briser le sort.
Chose normalement impossible pour un être de la nuit, loup ou vampire... mais le squelette aux os noirs n'eut qu'à poser sa main sur le tome brulant, se concentrant et ce n'était plus qu'un souvenir. Même l'autre barrière, celle de magie simple, n'avait pas tenue. Macabre se précipita, détachant prudemment les douloureux liens aussi bien des mains que des pieds.
« -Barbare... » soupira le jeune immortel, le détachant de la roue, le récupérant dans ses bras avant de l'enrouler dans sa cape et de le porter avec la plus grande des précautions.
« -Réveillez vous, s'il vous plait. » en le secouant doucement, voulant s'assurer qu'il puisse au moins reprendre connaissance.
Aucune réponse mais il pouvait sentir l'âme accélérer, il l'avait entendu. C'est alors que des applaudissements raisonnèrent dans la pièce presque vide.
« -Bravo ! Je ne sais pas comment tu as fait mais c'est vraiment impressionnant. Passer outre la magie fait pour repousser les créatures de la nuit... je ne pensais pas cela possible. » sans arrêter les applaudissements sonores.
« -Il a besoin de soins d'urgence.
-Oui. » en s'arrêtant, toujours souriant.
« -Bien sur. Ce serait dommage que, maintenant qu'il t'es redevable, ce pauvre bougre meurt.
-Redevable ?
-Evidement. Evin te doit la vie, il va donc devenir ton serviteur bien soumis et fidèle.
-Je ne l'ai pas sauver pour cela !
-Pardon ? »
Oh non... il avait parlé sans réfléchir, offusqué par l'idée malsaine que venait d'évoquer le roi. Il fallait trouver une excuse, retourner la situation.
« -Je l'ai sauver parce que vous m'avez mis devant cette situation, mon roi. Soignons le et relâchons le.
-Je te l'offre. Il sera ton serviteur, c'est un ordre. » il lui fit signe de le suivre avant d'ajouter :
« -Emporte le, nous allons l'amener nous même pour ses soins. »
Macabre l'obéit à contre coeur, se doutant bien qu'il allait parler encore pendant une éternité alors que ce Evin mourrait dans ses bras. D'ailleurs, comment savait-il le prénom de cet inconnue ? Le prénom de ce squelette que macabre ne cessait de détailler.
Ces os blancs comme la plus pure des perles, légèrement ivoire, ses pupilles qu'il devinait charmantes et gracieuses...
Evin...
Le pauvre, il semblait si doux, si fragile, souffrir de pareils souffrances juste par fidélité à sa façon de penser. Un être donc déterminé et intelligent, voyant le bien et le mal, sachant que nul n'est bon ou mauvais juste par sa race. C'était du moins ce qu'avait compris le jeune immortel en lisant le message formé par la magie. Dans son malheur, il eut de la chance. Personne n'a put le libérer, le voila au service de Macabre... jamais le squelette aux os noirs ne lui ferait du mal. Au contraire, dès cette instant, il se jura de veiller sur lui... sur cette rencontre qui avait éveillé en lui une si étrange sensation.
Une fois devant le docteur, le jeune posa son serviteur sur la table pour qu'il y soit soigné, lavé et habillé. Le roi entraina son serviteur à l'extérieur.
« -Tu dois avoir faim. Allons manger, j'ai fait préparer quelques délicieuses coupes de sang rien que pour toi. Tu vas voir, avec pareil délice, on en deviendrait un assoiffé. »
Un assoiffé ?
Mot dramatique pour un vampire. Ce n'était pas comme pour les autres espèce. Ici, être un assoiffé était être un être ne pouvant se retenir de boire du sang, de mordre, un monstre qui avait mit en tête toute les idées reçu sur les vampires.
« -Je n'ai pas faim, mon roi. La mort de mon frère m'a coupé toute appétit...
-Tu as pourtant bue du sang la veille... non ?
-Si... mais forcé par ma mère, inquiète pour moi, rien de plus.
-Et bien, maintenant, tu es forcé par ton roi, tout aussi soucieux de ta santé. »
Une fois dans la salle du repas, ils restèrent longtemps. Impossible de se lever sans avoir vider sa coupe... toujours remplit par les serviteurs.
Malef regardait avec amusement le plus jeune, essayant de se retenir de boire... en vain.
Aussi vrai que Songe était écoeurer par le précieux liquide, Macabre ne pouvait se retenir de l'avaler goulument.
C'est après une bonne dizaine de carafes avalé qu'un médecin arriva, prévenant du réveille du jeune mortel.
« -Bien, va y. Va le rencontrer. Je reste ici, j'ai encore faim. »
Le jeune, pressé d'aller rassurer Evin, fit une rapide révérence et y alla...
Il ne fallait pas oublier de tout bien faire, faire croire qu'il ne voulait que le servir pour mieux fuir.
Même s'il ne pensait qu'à enfin réellement rencontrer ce si étrange squelette... si étrangement charmant.
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