Je sors de la douche et m'enroule dans une serviette. Sur le rebord du lavabo se trouvent un boxer noir ainsi qu'un t-shirt appartenant à Harry. Je souris et les enfile rapidement puis je redescends dans le salon en séchant mes cheveux avec ma serviette de bain.

« Wow... » fais-je en regardant la pièce.

Tout est complètement rangé, on pourrait croire qu'il ne s'est jamais rien passé.

Je n'ai pas été si longue à prendre ma douche, si ?

« J'ai utilisé mes aptitudes pour aller plus vite et Zayn m'a aussi aidé avant de partir. » il dit en refermant un sac poubelle noir.

« Harry ? »

« Oui ? »

« Est-ce que d'autres personnes vont venir pour essayer de te tuer ? » demandais-je en allant m'asseoir dans le canapé.

« Je pense que oui, ce n'est pas la première fois que des gens débarquent chez moi pour me tuer. » déclare Harry en se relevant pour aller mettre le sac poubelle avec les autres. « Mais ne t'inquiète pas, je ne les laisserai pas te faire du mal. »

« Je ne m'inquiète pas pour moi, mais pour toi. J'ai peur de te perdre. »

Harry se retourne alors vers moi et vient s'asseoir à mes côtés pour me prendre dans ses bras. Dans ma tête se pose sur son torse, les larmes commencent à couler.

« J'ai toujours réussi à leur échapper, tu sais ? Et puis depuis que je suis avec toi, je me sens plus fort. »

J'enroule mes bras autour de lui et le sert contre moi tandis qu'il me caresse les cheveux. Harry se décale contre l'accoudoir et je m'allonge, ma tête sur ses genoux. La pièce est calme et je commence à m'endormir en sentant ses doigts vagabonder dans mes cheveux.

« Est-ce que tu restes dormir ici ? » demande-t-il après un certain temps, brisant la bulle dans laquelle j'étais.

« Je ne sais pas... ma mère m'a dit de revenir vers 23H. » murmurais-je les yeux fermés.

« Il est 23H dépassé. » annonce Harry en regardant sa montre. « Depuis un bon bout de temps déjà. » ajoute-t-il.

« J'ai une question. » fais-je en m'asseyant.

« Laquelle ? »

« Est-ce que la police va venir chez toi ? Parce qu'il y a eu des coups de feu et des personnes mortes. » je demande en regardant le tas de sac noir dans le coin du salon.

« Je ne pense pas, le gouvernement a dû informer les autorités que des gens allaient se faire tuer ce soir. »

« Et qu'est-ce qu'on va dire aux parents ? » m'inquiétais-je aussitôt.

« Ils vont sûrement dire que c'était un tueur en série. » annonce Harry en haussant les épaules, comme si la situation était totalement normale.

« C'est pas possible... Tu te rends compte de ce qui se passe Harry ?! » m'écriais-je en me levant pour faire les cent pas devant lui. « Le gouvernement tue des gens et a-après on ment aux parents sur les circonstances de la mort de leur enfant ? On nage en plein délire, c'est complètement fou, on ne peut pas g- »

« Arrêtes Léa ! » s'exclame Harry en se levant pour m'arrêter. Il attrape mes mains et me regarde droit dans les yeux. « Tu n'es pas responsable de ce qui leur est arrivé, ok ? Tu ne dois pas t'en vouloir pour ce qui s'est passé, ça ne changera rien pour eux. »

« Mais... Imagine si ça avait été moi dans un de ces sacs Harry, mes parents n'auraient rien su... » fais-je en fuyant son regard.

« Non Léa, toi tu vas mourir vieille et toute ridée. »

« Tu crois ? »

« C'est une promesse, je serais toujours là pour te protéger. » fit-il en m'embrassant la joue.

Harry me prend une nouvelle fois dans ses bras et je me laisse faire. Il repousse mes cheveux derrière mes épaules et caresse ma joue avec son pouce. Il s'approche de moi pour m'embrasser mais je m'écarte, lui disant que je dois rentrer chez moi.

« T'es sûre ? Il est tard. » susurre-t-il déçu de ne pas avoir pu m'embrasser.

« Justement, je vais voir des ennuies si je reste plus longtemps. » déclarais-je en me détachant de lui pour aller prendre mon manteau.

« Je prends ma veste et je te raccompagne. » dit-il avant de partir dans sa chambre pendant que je remets mes chaussures.

Je n'ai pas trop envie de rentrer avec lui, j'ai besoin d'être seule pour réfléchir à tout ce qui vient de se passer. J'ouvre la porte d'entrée et me retrouve dans la rue. Dehors il fait tout noir, malgré les lampadaires qui éclairent un peu la rue. L'air frai me fait du bien et me détend.

J'entends un bruit derrière moi mais je ne vois rien, quand je me retourne pour continuer mon chemin, Harry se trouve en face de moi.

« Mais qu'est-ce que tu fais ? »

« Je rentre chez moi. » dis-je en le contournant pour continuer mon chemin.

« Qu'est-ce que tu ne comprends pas par "je te raccompagne" ? » demande-t-il en me suivant.

« J'avais besoin de prendre l'air. »

« Tu as peur de moi c'est ça ? » demande Harry et je m'arrête de marcher.

« Pas du tout. » fais-je sans me retourner.

« Menteuse, je le sens. Pourquoi as-tu peur de moi ? »

« T'es un vampire Harry ! Des gens viennent de se faire tuer devant mes yeux, j'ai failli y passer moi aussi et tu me demande pourquoi j'ai peur ? Je n'ai pas peur de toi Harry, j'ai peur de ce qui peut m'arriver quand je suis avec toi. » dis-je en me retournant.

Si Harry a été blessé par ce que je viens de lui dire, il ne le montre pas.

« Tu me laisses quand même te reconduire chez toi ? » il demande en mordillant sa lèvre.

« Si tu y tiens. » fais-je simplement en haussant les épaules.

Grâce à sa vitesse vampirique, Harry me rattrape et nous marchons en silence  jusque chez moi.

« Il n'y a aucune lumière chez toi. » fait remarquer Harry lorsque nous arrivons devant ma maison.

« Ils sont sûrement déjà couchés. »

« Bon bah je vais te laisser. » dit nerveusement Harry.

Il me fait un rapide baisser sur la joue et commence à marcher en sens inverse. 

« Attends Harry ! » Il se retourne et me regarde, les sourcils froncés quand je coures jusqu'à lui. « J'suis désolée pour ce que je t'ai dit. Je n'aurai pas dû m'emporter, tout ça n'est pas de ta faute, tu ne contrôle rien. S'il te plaît ne m'en veux pas... »

« Tu as le droit de vider ton sac de temps en temps. C'est normal de... péter un câble de temps en temps. » fit Harry en me souriant.

« Je croyais que tu m'en voulais parce que tu n'as rien dit et- » m'empressais-je de dire soulagée.

« Je pensais que tu avais besoin de réfléchir, c'est pour ça que je n'ai pas parlé. » m'explique-t-il en me prenant dans ses bras.

Il m'embrasse puis me souhaite bonne nuit.

« Bonne nuit Harry. » lui souhaitais-je à mon tour avant de me diriger vers la porte d'entrée.

Quand j'arrive devant celle-ci, je remarque que je n'ai pas mes clefs et Harry est déjà parti. Heureusement pour moi, la porte n'était pas verrouillée. J'entre et referme la porte le plus doucement possible pour éviter de réveiller quelqu'un, puis je me dirige vers les escaliers lorsque la lumière du couloir s'allume brusquement. En me retournant, je vois mon père, un verre d'eau à la main et un air sévère sur son visage. Je déglutis avec difficulté et lui souris gênée.

« Bonsoir Papa... »

« Où étais-tu ? » demande-t-il froidement. « Tu es tout de même allée à ta fête, hein ? » fit-il en voyant que je ne réponds pas.

« Maman m'a donné l'autorisation pour y aller. » dis-je aussitôt pour me défendre.

« Ta mère ? Tu dis n'importe quoi, elle était du même avis que moi quand on en a discuté hier soir. »

« Je te jure Papa, elle est même venue dans ma chambre et elle m'a aidée à me préparer. » répliquais-je en serrant ma rampe d'escalier comme si elle allait m'aider à me sortir de là.

« Arrête de rejeter la faute sur ta mère ! »

« Mais- »

« NON ! Il n'y a pas de mais. Va dans ta chambre, on en reparlera demain matin. »

Je monte rapidement les escaliers et vais dans ma chambre puis me faufile sous les couvertes après m'être brossée les dents. Je mets tout de même un certain temps à trouver le sommeil car j'appréhende la discussion que je vais avoir avec mon père demain matin.

***

Je me réveille dans une forêt. Je me lève pour déambuler entre les arbres sans réel but. Une branche craque mais je ne vois personne. Je me remets en marche et aperçois de la lumière rouge au loin. Je décide de m'en approcher pour savoir de quoi il s'agit.

Lorsque je suis assez proche, je comprends que cette lumière rouge est réalité deux yeux. Je continue d'avancer pour savoir à qui appartient ces yeux. Avec un peu de chance cette personne pourras m'aider à sortir de cette forêt.

Je suis maintenant tout près des yeux rouges quand j'entends de nouveau un bruit derrière moi. Je me retourne mais n'aperçois toujours rien. Quand je replace mon attention sur les yeux rouges, une bête noire se jette sur moi.

Déstabilisée par le poids de la bête, je tombe sur le sol recouvert de feuille morte. Désormais face à face, je découvre qu'il s'agit de Harry. Mon cœur bat rapidement dans ma cage thoracique et Harry sourit de toutes ses dents, découvrant ainsi ses crocs blancs et pointus. Sa grande main dégage les cheveux présents dans mon cou et il penche sa tête vers moi. Je hurle de peur et un bruit sourd résonne dans toute la forêt. Harry relève la tête et semble apercevoir quelque chose au loin, il me sourit, m'embrasse la joue et disparaît, me laissant ainsi pantelante sur le sol.

Je me réveille en sursaut dans mon lit. Mon père se tient près de ma table de chevet, une poêle dans chaque main. Je m'assois à moitié réveillée et me frotte les yeux. Que fait-il dans ma chambre ?

« Debout ! On doit se parler toi et moi. » dit-il avant de quitter ma chambre.

Je souffle et repousse les couvertes pour me lever. Je descends dans le salon après avoir mis un jogging et un gilet par dessus le caleçon et le t-shirt blanc de Harry.

« Assieds-toi. »

J'obéis et prends place dans le canapé alors que mon père reste debout devant moi, les bras croisés sur son torse.

« Alors comme ça tu sors en douce sans notre permission ? »

« Je t'ai déjà dit que maman m'avait dit que je pouvais sortir. »

« Non elle ne t'a pas dit oui. On t'a tous les deux dit que tu devais rester dans ta chambre hier soir. » réplique-t-il énervé.

« Qu'est-ce que t'en sait ? T'étais pas là, elle est venue dans ma chambre après ça. »

« BAISSE LE TON JEUNE FILLE ! ET PARLE-MOI AUTREMENT ! TA MÈRE NE T'AURAIS​ JAMAIS LAISSÉE SORTIR ! » crie mon père en me pointant du doigt.

« Qu'est-ce qui se passe ici ? » demande ma mère en entrant dans la pièce.

« Toi, mêles-toi de tes affaires ! Ma fille est moi sont en pleine discussion ! »

« Léa est notre fille à tous les deux, j'ai le droit de savoir pourquoi tu lui hurle dessus à 6H du matin. » dit ma mère en nouant la ceinture de sa robe de chambre verte.

« Notre fille est sortie hier soir pour aller à la fête et elle est revenue à 1H30 du matin alors qu'elle n'en avait pas l'autorisation. De plus, elle t'accuse de lui avoir dit qu'elle pouvait sortir. » déclare mon père en me fixant d'un œil mauvais.

« Elle a raison, je lui ai dit qu'elle pouvait sortir. » me défend ma mère.

« N'importe quoi ! » s'exclame mon père.

« C'est toi qui fais n'importe quoi ! Tu gueules à 6H du matin sur ta fille ! » s'écrie-t-elle.

« JE NE CRIS MÊME PAS ! »

« Ah non ? »

« NON ! »

« Eh bien, je pense que nous avons tout les deux une définition différente de ce qu'est crier ! » fit ma mère en souriant.

« TU TROUVES ÇA DRÔLE ? NOTRE FILLE SORT EN DOUCE ET TU TROUVE ÇA DRÔLE ?! »

« MAIS ARRÊTEZ DE HURLER ! » crie mon frère en entrant dans le salon.

« TOI TU LA FERMES ! » crie alors mon père en se dirigeant vers Josh pour le frapper.

« Calmes-toi Papa ! » je m'écris en le poussant pour ne pas qu'il frappe mon frère.

« T-TU M'AS POUSSÉ ?! TU VAS MOURIR ! » hurle-t-il en levant son poing vers moi.

Cette fois-ci, Josh n'est pas assez rapide et je me prends le coup en pleine joue. Mon père se jette sur  moi et commence à me ruer de coups, principalement au visage. Mon frère se jette sur lui tandis que ma mère, en larme, m'aide à me relever.

« Maman appelle la police. » dit Josh en immobilisant mon père au sol.

Ma mère coure dans la cuisine et attrape le téléphone.

« LÂCHES-MOI, FILS DE PUTE ! » hurle mon père en se débattant pour que Josh le lâche. 

Quelques minutes plus tard, les sirènes de la police retenti dans la rue. Des policiers entre en courant dans la maison et arrêtent mon père, lui menottant les bras dans le dos.

Ils l'emmènent à l'extérieur sous mon regard ébahie et je décide de sortir pour prendre l'air. Je découvre que plusieurs voisins sont sortis dans la rue pour voir ce qu'il se passait. Je ne suis pas étonnée, le quartier comporte beaucoup de commères, mais ce qui m'étonne le plus est de voir Harry. Celui-ci se dirige vers moi puis il prit mon visage en coupe avec ses deux grandes mains.

« Qui t'as fait ça Léa ? » s'exclame-t-il en regardant mes plais.

« M-mon Père. » répondis-je en commençant à pleurer.

« Ton père ?! »

« O-oui. » reniflais-je en hochant la tête.

Harry me lâche et intercepte mon père avant que les policiers ne le fassent monter de force dans leur voiture.

« Comment avez-vous osé frapper votre fille ?! »

« Cette salope qui ment ? Je me suis fait un plaisir de lui remodeler le visage ! » dit mon père en souriant, ne se souciant pas du regard des voisins.

Les muscles du dos de Harry se contractent et je l'attrape par le bras pour l'éloigner de mon père. Un policier plaque mon père contre le capot de la voiture pour s'assurer que les menottes sont bien serrées puis il le fait monter dans sa voiture.

« Suivez-nous au poste de police, nous allons avoir besoin de votre déposition. » déclare un agent de police en se tournant vers ma mère.

Celle-ci hoche la tête et va chercher ses clefs de voiture tandis que Harry me propose de m'accompagner. J'accepte et nous montons tous les quatre dans le véhicule de ma mère.

Le trajet jusqu'au poste de police se fait dans le silence, Josh qui est assis à l'avant avec ma mère ne dit rien et Harry se contente de caresser le dos de ma main avec son pouce. Quand nous arrivons, la réceptionniste nous conduit, ma mère, Josh et moi, dans une salle où nous seront interrogés tandis que Harry reste dans la salle d'attente. Un policier arrive rapidement et nous dit que nous pouvons nous asseoir. Josh décide de rester debout alors que ma mère et moi prenons place sur une chaise en face de l'agent de police.

Il nous pose des questions sur ce qui vient d'arriver après avoir pris nos noms, puis il nous explique ce qui allait arriver à mon père. D'après lui, mon père avait déjà commit des délies comme des vols et des agressions, et avait un casier judiciaire plutôt conséquent. Il devrait donc rester en prison jusqu'à son jugement où ils décideraient de la peine que mon père allait devoir subir. Le policier nous donna aussi les coordonnées d'un avocat commis d'office qui allait s'occuper de notre cas. Une femme était aussi venue pour m'apporter une poche de glace.

« J'aimerai demander le divorce. » déclare soudainement ma mère.

« Quoi ? » demande mon frère choqué. A vrai dire, je n'étais pas certaine d'avoir bien entendu. Le divorce ? Vraiment ?

« Ça fait un moment que nous nous disputons votre père et moi. » nous explique-t-elle.

« Depuis combien de temps ? » demandais-je.

« Trois ou quatre mois. »

« Mais on ne vous a jamais entendu vous disputer. »

« On se disputait lorsque vous n'étiez pas là. Des fois ça dégénérait et il se mettait à m'étrangler. La fois où j'avais pleins de bleus au visage, ce n'était pas parce que j'étais tombée dans les escaliers. C'était lui. » nous apprend ma mère et je me sens aussitôt très mal pour elle. Elle endure ses sautes d'humeur depuis des mois et ni Josh ni moi n'avons rien remarqué. « Votre père est quelqu'un de très impulsif. Autrefois, il faisait partie d'un groupe qui se battait souvent, je pense que ça explique son casier judiciaire mentionnant des casses et des agressions, mais quand il m'a rencontrée, il a arrêté d'être aussi violent. Avec le temps il est devenu plus intègre et moins violent mais je pense qu'à force de se retenir, de tout garder à l'intérieur de lui, il a explosé. Cette violence, cette colère fait partie de lui et je pense finalement qu'on ne peut pas la lui enlever. »

« J'en ferai part à l'avocat. » déclare le policier en le notant sur un post-it qu'il place dans le dossier concernant mon père. « Vous pouvez partir maintenant, il me faut juste votre signature ici et une copie de votre carte d'identité, Madame. »

Nous nous levons et ma mère va régler les derniers papiers avec l'agent de police tandis que je rejoins Harry dans la salle d'attente. Lorsqu'il me voit, il m'offre un sourire réconfortant et vient vers moi.

« Mon père va rester en prison jusqu'au procès. » dis-je en soupirant.

Il m'ouvre ses bras et je m'y réfugies. Je prends une profonde inspiration, respirant à plein nez son parfum.

« Ça va ton visage ? » s'inquiète-t-il en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

« Mieux que tout à l'heure, une dame m'a apporté une pochette de glace pour faire dégonfler mon œil et ma joue. »

Josh arrive alors et nous dit que ma mère a fini. Nous pouvons enfin partir.

« Tu veux qu'on aille chez moi ? » me propose Harry quand nous arrivons sur le parking.

« Ouais, j'ai besoin de me changer les idées. »

Nous remontons donc tous les quatre en voiture et une fois chez moi, je préviens ma mère que je me rends chez Harry et monte avec lui dans sa Range Rover noire. Aucun de nous ne parle durant le trajet. Harry conduit en tapotant le volant au rythme d'une musique irréelle tandis que je regarde les maisons du quartier défiler à travers la fenêtre. Harry pose alors sa main sur ma cuisse et je lève les yeux vers lui.

« On est arrivés. » déclara-t-il en caressant brièvement ma cuisse avec son pouce avant de sortir de la voiture. Je n'avais même pas remarqué que nous nous étions arrêtés. 

« Désolée, j'étais dans mes pensées. »

« C'est rien. » dit-il en rigolant.

Une fois dans la maison, il m'emmène à l'étage pour aller dans la salle de bain. Il me fait asseoir sur le rebord de la baignoire puis il s'agenouille devant moi et dépose la trousse pharmacie à mes pieds. Harry en sortie ce dont il avait besoin pour me soigner le visage. Je le regarde s'appliquer, il est très concentré et fait de son mieux pour ne pas me faire de mal.

Une fois qu'il a finit, il jette les cotons imbibés de sang et de désinfectant dans la poubelle, range la trousse et se relève. Je fais de même et l'embrasse pour le remercier.

« J'ai une question. » déclare-t-il quand nous arrêtons de nous embrasser.

« Moi aussi. » fais-je. 

« Commence dans ce cas. »

« Pourquoi étais-tu devant chez moi ce matin ? » demandais-je. « Ta maison n'est pas assez proche de la mienne pour que tu ais entendu les sirènes de police. »  

« J'ai eu un mauvais pressentiment donc je suis venu voir si tu allais bien. Je m'inquiétais pour toi. »

Je lui souris et l'embrasse de nouveau.

« Quelle était ta question ? » demandais-je.

« Tu veux être ma petite amie ? » me demande-t-il, les yeux pétillants.

« Oui ! » m'écriais-je en lui sautant dans les bras.

Il place sa tête dans mon cou et me serre fort contre lui.

« Je prendrais toujours soins de toi, peu importe le danger que tu cours. » me promis-t-il.

Harry m'emmena dans sa chambre et nous nous asseyons sur son lit.

« Tu portes encore mon t-shirt ? » remarque-t-il en souriant.

« Ouais, j'ai même ton caleçon si tu veux tout savoir. » fais-je en baissant un peu mon jogging pour lui montrer.

Il se mit à rire et nous nous allongèrent sur son lit, l'un dans les bras de l'autre.

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Le père de Léa ?

Vous doutiez-vous qu'il allait devenir dingue ?

Correctrice : enitsujn