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Chapitre 42

Le reste de la journée après le passage des trois visiteurs sembla s'éterniser. J'avais essayé de garder un rythme de sommeil plus ou moins stable, mais l'absence de la lumière du jour m'empêchait de me situer précisément, alors ce soir-là, je ne m'endormis que lorsque je ne pus plus rester éveillée, je n'arrivais de toute manière pas à m'endormir avant ça. Le lendemain, en me réveillant, je n'eus pas vraiment l'impression de m'être reposée, mais je commençais à en avoir l'habitude, bien que la fatigue commençait vraiment à se faire ressentir, tout autant que l'humidité des grottes qui était en partie responsable de mes insomnies.

Je ne m'attendais à voir personne pour la journée étant donnée l'absence prévue d'Aézanéra, et d'ailleurs, il n'y avait vraiment pas grand monde dans les couloirs entourant ma cellule depuis un moment déjà, même si je m'en fichais un peu, être seule me faisait constater des choses plus inutiles les unes que les autres. Cependant, quelqu'un se présenta à la porte en ce que je pensais être la fin d'après-midi. A ma grande surprise par rapport à ce qui avait été échangé la veille, c'était Elyss qui se tenait face à moi, sous le regard un peu dur du garde. Ce dernier ne savait visiblement pas s'il avait le droit de laisser Elyss me parler, contrairement aux autres gens auxquels il demandait de s'écarter. Je lui lançai aussi désagréablement que possible :

— Je croyais que toi non plus ça ne te plaisait pas de me voir, qu'est-ce que tu fais là ?

— Oh, on se calme, je viens voir comment tu te portes.

S'il avait toujours un visage inexpressif, sa voix n'était plus aussi sèche que la veille. Je ne le quittais pas des yeux, lui offrant toujours et encore mon expression la plus froide possible.

— Depuis quand tu t'inquiètes pour moi ?

Elyss laissa échapper un petit rire.

— Tu arrives encore à me râler dessus donc oui, tu vas plutôt bien, merci, j'ai ma réponse.

— Va-t-en, tu n'as rien à faire ici.

— Eh, tu sais, si tu t'en sors aussi bien, c'est principalement parce que j'ai demandé à ce qu'on s'occupe mieux de toi que des autres vampires qui se retrouvent ici, et tu n'as pas idée dans quel état ils sont.

— Je n'ai pas besoin que tu te préoccupes de moi, tu en as assez fais ! Ça t'a amusé de me voir pendant tout ce temps ... Prendre sur moi pour essayer de t'apprécier et ce malgré Ethan et Anna qui m'avaient pourtant prévenue ? Non, moi j'ai choisi de te faire confiance, parce que je pensais que tu n'avais pas un mauvais fond contrairement à ce qu'ils me disaient. Finalement j'ai eu tort, j'aurais dû les écouter depuis le début, ça m'aurait évité de me retrouver dans cette situation !

Pendant que je débitais tout ce que j'avais sur le cœur, Le visage d'Elyss devint plus dur. Plus rien ne sortit de sa bouche il resta quelques secondes, planté là, puis se retourna et repartit sans rien ajouter. Je détournai le regard, les larmes me montant aux yeux sans raison alors que je pensais avoir épuisé mes réserves, et ce fut avec difficulté que je les retins pour qu'elles ne tombent pas. Alors que je pensais le loup parti, je l'entendis dire :

— Excuse-moi, je n'ai pas eu le choix.

J'allais répondre, mais je n'en eus pas le temps puisque sa réplique fut aussitôt suivie d'un très court bruit de course, d'un hoquet de stupeur, puis d'un bruit sourd qui en précéda un autre. Interpellée je tournai la tête vers l'origine du bruit et découvrit Elyss, toujours là, se tenant le poing droit de son autre main et lâchant avec une grimace :

— Mince, je n'aurais pas pensé que ça faisait si mal que ça.

Il se baissa ensuite et prit le petit trousseau de clés qui pendait à la ceinture du garde à présent étendu à terre, puis s'approcha rapidement de la porte de ma cage. Il me lança un regard d'où une certaine lueur y était présente, puis entreprit de déverrouiller la grille et une fois ceci fait s'approcha de moi et me dit :

— Pour répondre à ta question, non, ça ne m'amuse plus. En tout cas, plus depuis bien longtemps. Tu ne peux pas savoir combien c'était dur de savoir ce qui allait t'arriver et pourtant continuer à me rapprocher de toi.

— Qu'est-ce ce que tu fais ?

J'étais beaucoup trop surprise par ce qui venait de se passer pour manifester quoi que ce soit envers lui.

— Bordel, Lana, à ton avis ? Je ne viens pas d'assommer quelqu'un et de lui prendre ses clés pour le simple plaisir de venir te voir à l'intérieur de cette immonde cage pour ressortir comme si de rien n'étais après en te laissant là !

Je clignai des yeux, stupéfaite de le voir quasiment crier sur moi, ça n'était jamais arrivé, il avait été énervant, joyeux, froid, parfois en colère, mais jamais autant contre moi. Il ferma les yeux et respira un bon coup puis lâcha :

— Désolé, je m'emporte. Aller, viens, on s'en va ?

— Quoi ? Où ça ?

— Je t'ai déjà vu plus vive d'esprit que ça. Je te sors de ce cauchemar, allez, dépêche-toi, être assommé ça va bien un temps mais on n'a pas la journée.

Il me tendit la main mais je secouai la tête, perdue.

— Pourquoi je te suivrais ? J'ai déjà regretté une fois de t'avoir fait confiance, c'était déjà une fois de trop.

Ses yeux bleus plongèrent dans les miens avec cette lueur nouvelle, semblable à celle que je lui avais toujours connue, mais qui gardait un sérieux à toute épreuve, et un visage toujours un peu sec.

— Je te l'accorde, c'était vraiment sale de ma part ce que je t'ai fait subir, et tu ne peux pas savoir comme je m'en veux. Alors au moins cette fois, fais-moi confiance autant que tu le faisais avant, laisse-moi te sortir d'ici, et si une fois dehors tu ne veux plus me voir, alors tu ne me verras plus, c'est promis.

Je ne bougeai pas, trop perturbée par ce nouveau brusque changement chez Elyss, qui en avait pris l'habitude ces derniers temps.

— On n'a pas de temps à perdre, tu sais, ces couloirs ne resteront pas vides longtemps. Tu restes ici ou tu me suis ?

J'hésitais encore quelques secondes mais un regard autour de la cellule, et sur les traces de sang toujours visibles à terre, puis une pensée pour ce qui m'attendait le lendemain me décida. Je finis par prendre à contrecœur la main d'Elyss qui me sourit doucement l'espace d'une demi-seconde, avant de se retourner et m'entraîner derrière lui.

— Alors, on y va, suis-moi.

J'acquiesçai et restai près de lui, sur ses talons, puisque de toute façon, je ne pouvais pas aller bien loin, il tenait ma main et je n'avais pas la force de la retirer. Alors qu'on marchait dans un dédale de couloir, doucement pour ne pas alerter d'éventuelles personnes mais assez rapidement, Elyss expliqua à voix basse :

— Hosaï a décrété une réunion de groupe aujourd'hui. Il ne s'étonnera pas de ne pas me voir en sachant que tu en es surement le sujet principal. Au moins, ça nous dégage la route.

Ce qui expliquait le fait que je n'ai vu personne depuis un bout de temps. Parfois, quand Elyss sentait quelqu'un approcher il me demandait de me cacher dans un coin le temps que le danger passe, avant de continuer notre chemin. Ainsi, nous avançâmes doucement mais sûrement, et, main dans la main, il ne me lâchait pas. Seulement, une question me prenait la tête et je décidai de finalement la lui poser :

— Pourquoi m'aider maintenant ?

— Parce qu'il n'y a personne.

Il lança un regard vers moi avec un sourire taquin mais aussi énervant qu'il en avait l'habitude, puis continua :

— Non, plus sérieusement, j'ai songé essayer de les empêcher de t'enlever, mais tout ce que ça m'aurait valu, c'est la méfiance des autres, et je n'aurais rien pu faire après ça. En continuant ce que j'ai commencé j'ai gardé leur confiance et sans ça, on n'en serait pas là.

— C'était toi, je le savais, tu sais. Tu m'espionnais jusqu'à chez moi, au tout début, et je crois qu'Ethan s'en est aperçu.

— 'avait demandé de me rapprocher de toi et c'est ce que j'ai commencé à faire. Sauf que je n'avais pas prévu qu'à longueur de temps je commencerais à vraiment apprécier ta compagnie tout comme toi tu as commencé à apprécier la mienne.

Je grommelai un peu haut :

— N'importe quoi.

— Tu sais, plus tu me demandais d'aller voir ailleurs, plus tu m'intriguais, c'est en partie à cause de ça que je ne t'ai plus voulu aucun mal, bien que j'ai toujours été un peu réticent à cette idée. À quel moment exactement tout s'est envolé ? Va savoir je n'en sais rien. Dans tous les cas, quand Hosaï m'a annoncé qu'ils comptaient passer à l'action peu de temps après, j'ai pris sur moi, j'ai continué comme si je lui obéissais sans problème.

Il s'arrêta de parler et nous cacha dans un boyau le temps que deux personnes nous passent devant, puis il reprit :

— Ça a été horriblement dur de te voir ici, dans cette horrible cellule, et le pire a été ces derniers jours, de te savoir ... Torturée ainsi. Je les avais déjà vus faire sur d'autres que toi, et je ne me sentais pas concerné, mais là c'était différent. Et hier quand ils ont parlé de la suite, j'ai eu peur pour toi, tu sais.

— C'était quoi, la suite ?

Je le vis froncer les sourcils en une expression plus dure qu'elle ne l'était déjà.

— Crois-moi, il ne vaut mieux pas que tu le saches. On a eu de la chance de pouvoir profiter de leur réunion d'aujourd'hui, alors profitons-en autant que possible. On est bientôt sorti, normalement il ne devrait pas y avoir beaucoup de sentinelles, mais mieux vaut faire attention.

En silence, nous continuâmes de parcourir un long couloir. Un peu en arrière de lui, toujours en train de tenir ma main, je l'observais. Il regardait droit devant lui, avec un sérieux tel que je ne l'avais jamais vu, aux aguets. Je ne l'avais jamais vu sous cet angle et aussi déterminé ... Tout en étant le Elyss que j'avais toujours connu, avant cet épisode, il avait changé, j'avais l'impression qu'il était enfin ... Lui-même.

Après encore quelques secondes à marcher, il me demanda de me dissimuler dans un boyau sans bouger, dans l'ombre, puis me promit de revenir. Je l'entendis partir, puis je distinguai trois voix, dont la sienne, la conversation dura un petit moment. Puis j'entendis deux personnes passer dans le couloir d'à côté, suivi d'un silence, et de nouveaux pas.

— C'est bon, on a vraiment très peu de temps pour y aller alors viens, dépêche-toi.

J'acquiesçai et le suivis sans broncher. Il ne fallut pas plus de quelques secondes avant que je ne sois éblouie en atteignant le bout du tunnel.

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Hello! Chapitre en retard cette fois ci parce que j'ai eu la flemme de le poster en étant rentrée a 20h hier x).

J'epere tout de même qu'il plaira :D Plus que 2 chapitres et c'est la fin du tome 1!

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