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Chapitre 39


J'entendis les feuilles des buissons derrière nous bouger et craquer de manière bien plus audible qu'il y a quelques minutes, et ça ne pouvait plus être de simples rongeurs qui passaient par là, c'était beaucoup plus gros que cela. Revenue enfin à moi après un état d'égarement que j'avais très bien ressenti, je repoussai Elyss de manière assez violente, même si j'eus l'impression qu'il l'avait senti venir, et me levai en un éclair.

Des personnes sortaient du bosquet, ils étaient sept et avaient des visages inexpressifs, mais qui laissaient transparaître une certaine impatience, plusieurs d'entre eux lâchèrent même un sourire en m'observant. Sur leurs talons, je vis aussi apparaître deux loups aussi grands qu'Elyss lorsqu'il se transformait. L'un d'eux était brun et montrait les dents et l'autre était d'un noir profond, plus que le pelage d'Ephyr, et avec des yeux d'un gris froid. Tout ce petit monde nous encercla, Elyss et moi, et il ne faisait absolument aucun doute qu'ils ne venaient pas pour prendre un café, ils étaient même carrément hostiles. Par instinct plus que de raison, je me rapprochai d'Elyss qui s'était levé à ma suite et se tenait debout à côté de moi. Il ne disait rien, me regardait simplement de ses yeux bleus, à présent sans aucune expression, et à vrai dire, c'était ce qui me perturbait le plus, puis je le vis tourner la tête vers les inconnus. J'étais dans l'incompréhension la plus totale, perdue entre ces inconnus qui m'effrayaient, et Elyss qui avait changé et n'était plus celui que j'avais eu face à moi il y a à peine trois minutes.

Je montrai les dents instinctivement dans un réflexe de défense en direction de ces gens qui me faisaient me sentir mal, et qui ne se départissaient pas de leurs airs renfrognés ou souriant sombrement. J'entendis même une fille, à peine plus vieille que moi, sans doute, à ma droite, clamer :

— Et bien, Elyss, c'est vrai qu'elle est jolie, mais elle a de drôle de manières. Sortir les canines devant des inconnus, ça n'est pas très poli.

Je la détaillai du regard. Une fille aux cheveux noir de jais, habillée plutôt léger pour un hiver comme celui-ci, et aux yeux dorés mauvais. Elle dégageait une aura malsaine, peut-être plus encore que toutes ces personnes autour, je ne l'aimais déjà pas. Un homme plus à ma gauche pris alors la parole, sans relever la remarque de sa camarade, il s'adressa à moi :

— Je te pris de nous suivre sans essayer de résister ou t'enfuir, tu n'as aucune chance face à nous tous.

Comme si cela avait déclenché chez moi un signal quelconque, je dégainai l'arme que je gardais toujours à ma taille et la pointai tour à tour sur plusieurs des hostiles personnes autour de moi.

— Fais ce qu'il te dit, Lana, ça vaut bien mieux que d'essayer de partir.

Je me figeai, avant de tourner la tête vers Elyss. Il s'était écarté de quelque pas de moi.

— Qu'est-ce ....

Il détourna les yeux, évitant mon regard, et l'homme qui avait parlé avant soupira.

— Ça aurait pu être moins compliqué, autant pour toi que pour nous.

Réagissant à cette phrase, deux autres hommes s'approchèrent et tentèrent de me bloquer. Je tirai dans leur direction avec mon pistolet, que je serrais aussi fort que possible, mais s'ils furent touchés, ils n'en montrèrent aucun signe. Au même instant je sentis une présence derrière moi, et ma première pensée fut qu'Elyss avait enfin décidé de m'aider, bien que je sache au fond de moi qu'il n'en était rien, et ce fut avec déception que je remarquai que ça n'était en fait que le loup brun qui s'avançait vers moi. Le visant, je tirai deux ou trois balles qui firent mouche sur son épaule et firent gicler quelques gouttes de sang faisant rougir la neige autour, mais qui ne le dissuadèrent pas de continuer à avancer. Soudain, l'animal se cabra et donna un coup de ses pattes sur moi, je ne pus me préparer à cela et je fus déséquilibrée, ce qui me fit tomber en arrière.

Mon esprit décida alors enfin de se mettre un peu plus en marche et, aussi vite que je le pus, je me relevai et piquai un sprint, sans me soucier de là où j'allais, lâchant le reste de mon réservoir entre deux pas en direction de mes agresseurs. Peine perdue, ils me rattrapèrent, et je sentis l'un d'eux me bloquer les bras et me mettre à terre. Je me débattais dans une dernière tentative mais ça ne fit que me faire mal. Ils durent tout de même me contenir à deux avec un loup couleur ébène menaçant face à moi.

— Maintenant tu vas nous suivre bien gentiment.

Dans un dernier espoir, pourtant vain, je suppliai du regard Elyss qui avait à peine bougé et ne me quittait plus des yeux. Je murmurai son nom, sans obtenir de réaction de sa part. Les larmes aux yeux, de douleur, physique et mentale, comme d'incompréhension, je demandai, plus fort :

— Pourquoi, Elyss ? Pourquoi ne fais-tu rien ?

Puis la rage monta en moi devant cette absence totale de réaction, ce regard bleu marine pourtant si vivant d'habitude qui ne laissait maintenant plus rien entrevoir, et la vérité qui me sauta alors aux yeux comme une giclée d'acide. Les larmes et la colère transperçaient ma voix, je ne pouvais plus contenir la haine qui montait en moi, celle que j'avais eu au début envers lui et qui avait été atténuée au fil du temps, mais qui revenait à présent plus forte que jamais.

— Je te faisais confiance ! Comment peux-tu me trahir comme ça ? Depuis le début tu me me mentais, les autres l'avaient senti, mais j'ai voulu te faire confiance !

Enfin il réagit un peu, il fonça les sourcils et se tourna un peu en évitant maintenant une nouvelle fois mon regard. Par honte ou pour ne plus me voir, je ne saurais pas le dire, mais dans l'état actuel des choses je m'en fichai, tout ce que je ressentais envers lui était une profonde et pure haine. Elyss se retourna, lança un mot au loup noir, qui était venu près de lui, puis s'éloigna sans un regard dans ma direction, avant de prendre sa forme lupine d'un bond en avant et de s'en aller dans les bois. Une dernière phrase s'enfuyait de ma bouche à peine audible et prononcée dans un dernier petit sanglot, avant que l'on ne m'assomme d'un coup expert dans la nuque:

— Je voulais te faire confiance...

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Avant même que je ne rouvre les yeux, je sentais déjà ma tête qui me faisait souffrir, j'avais l'impression qu'on serrait mon crâne dans un étau et cette sensation était extrêmement désagréable. Une de mes oreilles bourdonnait, aussi, ce qui n'arrangeait pas les choses. Il faut croire que même les vampires subissent quelques conséquences en reprenant connaissance après avoir été assommés. Très vite, cependant, ce désagréable mal de tête disparu et je me permis d'ouvrir les yeux. Au premier coup d'œil, rien n'était différent de ce que je voyais paupières closes. Il faisait noir, mais mes yeux s'habituèrent rapidement à l'obscurité ambiante et je discernai dans la direction de mon regard un plafond de roche pure.

Couchée sur le dos, je refermai les yeux deux secondes, le temps que les derniers souvenirs remontent, ce qui fit couler une larme au coin de mon œil, vestige de mes pleurs. J'essuyai mes yeux de la manche de mon gilet, remarquant au passage qu'il était poussiéreux et qu'on m'avait enlevé veste et écharpe. Je me relevai et m'asseyait, découvrant que j'avais été couchée sur un matelas un peu dur posé à même un bout de roche surélevé. Autour de moi, de la roche, partout, sauf sur deux côtés, qui étaient eux barrés de barres en acier, je distinguai une porte et sa serrure, incrustées dans la barrière, face à moi. J'étais vraisemblablement dans une cellule faite à même la roche, et je devinai être dans une espèce de grotte, sûrement un peu sous terre d'après l'humidité présente.

Je me mis debout et m'approchai des barreaux qui m'enfermaient, observant au dehors. Un couloir très large creusé dans la roche passait devant ma cellule, ou plutôt, celle-ci avait été creusée dans un mur du couloir en question, qui comportait d'ailleurs de nombreux boyaux faisant office d'autres passages dont j'ignorais où ils menaient. Le tout était éclairé par des torches brulantes placées tous les cinq mètres environ. Je pouvais voir un peu plus à droite un homme, assis sur un banc qui montait manifestement la garde. Je ne me souvenais pas l'avoir vu parmi mes agresseurs cependant j'aurais mis ma main à couper que c'était lui aussi un loup.

D'après ce que se savais, une personne normale aurait tout tenté pour s'échapper, mais je savais que je n'avais aucune chance, et même si je sortais de cette cage, je me serais sans doute perdue. Résignée avant même d'avoir tenté quoi que ça soit, je retournai sur le lit improvisé et m'y assis, dos au mur qui me fit frissonner à son contact même si je m'y habituai en un rien de temps, les jambes repliées tout contre moi, je posai ma tête contre mes genoux, mes longs cheveux ondulés couvrant mon visage. Je ne savais pas combien de temps je restai ainsi à me morfondre sans penser à grand-chose, tout autant que je ne savais même pas combien de temps j'avais perdu connaissance, s'il faisait jour dehors, si mon père s'inquiétait pour moi. Et mes amis, Ethan, Téah, avaient-ils remarqué mon absence ? Peu probable puisqu'il n'y avait pas cours. Anna avait peut-être essayé de me contacter, mais même inquiète, comment pouvait-elle savoir ce qui m'était arrivé et où je pouvais bien être. De temps en temps je percevais des bruits indiquant le passage d'une personne ou deux, certaines s'arrêtaient parfois deux secondes pour faire un commentaire avant de poursuivre son chemin, mais je me fichais éperdument de ces gens.

Après un temps indéfinissable j'entendis venir d'autres gens, et en soi rien d'anormal à cela, mais la voix qui retentit en accompagnement eut le don de me faire lever un peu la tête sans pour autant regarder autour de moi, cette même voix entendue plus tôt et qui m'insupportait déjà. Je restai immobile mais tendit l'oreille au moment où les personnes, qui étaient deux d'après les bruits de pas, s'arrêtèrent à proximité des barreaux de fer.

— Tiens, notre invitée est réveillée. Elle fait peur à voir, quand même, elle n'a même pas l'air d'avoir essayé de s'enfuir. Ça aurait pu mettre de l'animation, et j'aurais pu me défouler un peu, c'est dommage.

Je la senti plus que je ne l'entendis s'approcher encore :

— Alors, vampire, comment tu te sens ?

Je relevai la tête vers cette fille que j'avais détestée au premier regard, ses cheveux noirs attachés en deux queues entouraient son visage et elle me jugeait de haut. Quant à moi, je lui lançai le regard le plus froid possible, ne quittant pas des yeux ses iris dorés qui ne représentait pour moi que le dégout. Cela la fit sourire et elle lança dans un gloussement tout ce qu'il y avait de plus moqueur :

— Elle tente l'intimidation, tiens, mais si elle ne me fait pas peur, je dois avouer que quelqu'un d'autre aurait été effrayé à s'en cacher sous des draps.

— Je ne pense pas qu'elle veuille intimider qui que ce soit, je crois simplement qu'elle te déteste.

Cette fois-ci je me redressai légèrement, poussant les yeux pour mieux voir dans les zones d'ombres. Ce timbre de voix que j'aurais pu reconnaître entre mille et qu'à l'instant je détestais à un point tel que si j'avais pu, j'aurais sauté sur le propriétaire pour lui enfoncer une balle dans le corps. La fille ricana et lâcha avec un petit sifflement :

— Et bien, je crois qu'elle te déteste encore plus que moi, je n'aimerais pas être à ta place.

Elyss, adossé au mur en face me fixait tout autant que je le fixais, de son nouveau regard toujours aussi bleu mais sans l'étincelle de malice qui l'animait depuis que je le connaissais. Sans détourner le regard, il répondit à sa camarade :

— Je crois bien qu'elle a toutes les raisons du monde de me détester.

L'autre se mit carrément à rire.

— En même temps tu as été tellement vache, ça ne m'aurait pas plu non plus.

Elle s'adressa directement à moi ensuite :

— On nous a chargé de venir te demander si tu te sens bien et si tu avais faim, pas que j'ai envie de te donner de quoi manger, mais les ordres sont les ordres. Enfin, moi je t'aurais laissée t'affamer un peu, histoire de voir où vont tes capacités vampiriques, mais non, notre chef veut que tu restes en bonne santé pour le moment.

Aussi froidement que je le pus, je lui dis simplement en la regardant dans les yeux :

— Je ne veux rien du tout, laisse-moi tranquille.

— On ...

Elyss eut à peine le temps d'ouvrir la bouche et prononcé un mot que je laissai ressortir une bonne partie de ma rage sans avoir besoin de chercher à l'exprimer :

— Toi, je ne veux pas t'entendre ! Je ne veux plus te voir et je ne veux même plus entendre parler de toi non plus, tu es la pire personne que j'ai jamais rencontrée, je te déteste tellement que tu ne peux même pas te l'imaginer !

Je ne vis aucune réaction de la part de l'intéressé, mais la fille laissa accroître son sourire que j'eus envie de lui faire ravaler, ce qui était malheureusement impossible. Elyss commença à s'éloigner en hélant sa camarade :

— Aya, on s'en va, on ne gagnera rien à rester ici avec elle.

Elle hésita l'espace de deux secondes puis se retourna et rejoignit Elyss, puis ils s'éloignèrent tous les deux tandis que je pressai plus fort encore mes genoux contre ma poitrine, des larmes venant brouiller ma vue sans que je puisse rien y faire. J'étais déçue au plus haut point, la trahison, l'hypocrisie d'Elyss depuis tout ce temps m'avaient blessée au plus profond de moi, et cela me comprimait le cœur d'une façon que je n'aurais jamais pensé possible de ressentir. Cela combiné à la peur, j'étais effrayée à l'idée de ce qui allait arriver par la suite, pourquoi me voulaient-ils en bonne santé pour le moment, quel était leur intérêt à me capturer moi et pas un autre ? Ils auraient aussi bien pu capturer un dégénérescent, cela leur aurait coûté moins d'effort et aurait causé moins de souffrance bien que ça restait horrible, et que cette façon de penser était des plus égoïstes

J'attendis ainsi la suite des événements, ne pouvant vraiment rien faire d'autre qu'attendre.

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Hello!

Chapitre un peu en retard, je m'en excuse ><. Mais le prochain sera bien la dimanche, c'est promis :3.

Plus que cinq chapitres avant la fin du tome 1! N'hésitez surtout pas a commenter et voter, que je sache si un tome 2 vous interesse X) et puis pour connaitre toutes vos réactions :D
Je pense aussi faire un tome du style "Guide" ou je présenterais les perso et toutes les choses a savoir sur l'univers VH. Qu'en pensez-vous?

A dimanche!

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