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C'est le jour d'après même que le départ prenait lieu.
Au milieu de la cour s'amassait des milliers d'Hommes tous habillés identiquement. Chacun avait enfilé une nouvelle fois sa tenue de combattant et profitait de ses derniers instants pour dire au revoir à ses proches et préparer ses derniers nécessaires.
De son côté Sif était occupée, accompagnée des deux conseillés, à jeter un dernier coup d'oeil à la liste de matériels. Sur son dos elle portait encore une fois son uniforme officiel, mais cette fois ci c'était le manteau de grand générale qui tombait derrière elle à sa traîne. Celui qu'on reconnaissait entre tous et qui avouait son rôle pendant la nouvelle campagne : elle était à présent à la tête de l'armée entière et plus d'une simple troupe.
Le manteau arborait un tissu lourd mais noble majoritairement couleur rouge sang mais les nombreux ajouts et décorations bleu royal et blanc n'étaient destinés qu'au général en chef.

C'était le grand jour, il fallait que rien ne manque. Les calèches devant porter tous les vivres et matériels étaient attelées, les sacs de chacun attendaient aux pieds des soldats et la cavalerie avait déjà sellé leur monture.
Autour de la cour, un large publique c'était amassé. Premièrement composé des proches et familles de chaque Homme partant pour la bataille, il y avait aussi toute la foule d'invité de la fête. Celle ci avait été momentanément dérangé par ce soudain lancement de guerre.
Il était le troisième et dernier jour des festivités, une fois leurs troupes parties le bal reprendra sûrement comme ci de rien n'était.

Ayant abandonné ses conseillers, Sif c'était finalement approchée de sa monture. Un beau et fort cheval gris qui allait donc l'accompagne pour la bataille.
La jeune femme passa lentement une main sur le museau de l'animal avant de la remonter sur son encolure et arriver jusqu'à la fin de sa crinière. Elle ressera un coup la selle avant de lourdement soupirer et tourner les yeux vers la foule installée en haut des marches.
Elle remarqua au milieu de toutes les belles tenues des nobles Hongjoong. Celui ci détourna bien vite le regard en croisant celui de Sif dans sa direction, ce qui la poussa à baisser les yeux un peu déçu.
Après l'altercation ayant eu lien entre eux la veille au soir, ils ne s'étaient plus adressés la parole ni même croisés. Comme si les deux se fuyaient volontairement.
Pourtant Sif souhaitait lui dire quelques mots, une dernière parole avant qu'elle ne parte peut être pour longtemps, très longtemps.
Mais l'empereur ne semblait pas prêt à lui offrir cette faveur alors, un air déçu, la générale finit par se hisser sur son cheval.

Son action donnait le coup d'envoi, c'était l'heure de partir.
Les drapeaux à l'emblème du royaume s'élèvèrent dans le ciel, le vent leur donnait grâce en leur permettant de danser doucement au rythme de son souffle. Les tambours et vents de guerre commencèrent à jouer leur mélodie solennelle rendant la scène du départ plus théâtrale que jamais.

"- demandez aux soldats de dire leur derniers au revoir à leur famille. C'est l'heure de partir. Ordonna t-elle à l'un de ses aides debout près de sa monture.

- bien capitaine. Répondit il en partant partager l'ordre."

D'un regard vague, lasse, mélangé d'une once de nostalgie, du haut de son cheval la jeune femme regardait ces milliers d'humains qui enfilaient leur sac sûrement à contre coeur.

" - la guerre.. Quelle création terrible. Murmura t-elle à elle même."

Bien sûr que Sif se sentait triste, fautive. Devant cette scène, elle ne pouvait qu'imaginer à quoi ressemblera, dans quelques jours ce tableau qui se troquera soudainement cette ambiance se voulant joyeuse et douce pour des couleurs tragiques et sombre. Combien d'entre eux seront mort d'ici là ? Combien reviendront en morceau ou blesser à jamais ? Combien de tâche rouge carmin apparaîtront ?
Elle se sentait fautive, car devenu générale elle portait le poid de leur vie, le poid de leur tristesse, le poid de leur au revoir, le poid de cette guerre, le point de toutes ces futures pertes.
Cependant elle se reprit vite et ne laissa rien remarquer.
Elle portait tout ces poids oui, mais c'était justement le devoir de générale de les porter en silence et avec confiance.

"- Sif ? S'éleva soudainement une voix derrière elle. "

Elle reconnaissa sans grand mal la voix et se retourna sans attendre vers celle ci.
Une main posée sur l'encolure de son cheval, juste à côté d'elle se tenait Hongjoong un sourire vide sur le visage et les yeux perdu dans la crinière de la bête.

"- je suis désolé pour hier soir.. Je me suis emporté.. souffla t-il doucement.

- non, c'est moi qui devrait m'excuser. C'est vrai. Je n'en ai fait qu'à m'a tête, répondit la jeune femme d'une petite voix."

Un silence s'installa entre les deux pendant que les trompettes sifflaient en fond.
C'était un silence agréable, celui qui signifiait que tout allait mieux, un silence qui voulait aussi bien dire bonne chance, au revoir, tu vas me manquer que fait attention. Il n'y avait pas besoin de mots, chacun savait ce que l'autre souhaitait dire. Mais il était trop dure de parler.

"- tu reviendras n'est ce pas ? Et vite ?  Finit par ajouter Hongjoong d'une voix craquelante. "

Cette question fit naître un sourire en coin chez Sif qui restait tout de même silencieuse.
Elle ne pipa pas un mot, à la place elle s'abaissa doucement en direction de l'homme et, de manière inattendu, effleura ses lèvres avec les siennes.
C'était chaud, et ne dura qu'un court instant. Lorsqu'elle quitta gracieusement ses lèvres la sensation restaient intacte sur la bouche de l'empereur. Là où le contacte avait eu lieu, il avait l'impression que la peau lui brûlait mais de manière agréable, comme un touché interdit.
Il n'y avait pas besoin de mots, chacun savait ce que l'autre souhaitait dire. Mais il était trop dure de parler, alors avec ce geste Sif avait partagé tout ce qu'elle souhaitait qu'il sache.
C'était un baiser de bienvenue, comme d'adieu.

Une fois tout le monde prêt, les troupes se mirent en marche, traversèrent le palais, puis la ville avant de finalement rejoindre les terres et partir en direction de la frontière Ouest.  Là où peut être tout allait avoir lieu.
Les coeurs étaient lourds, que ce soit chez les voyageurs comme ceux qui restaient à la maison.

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01.1120

On va pas se mentir, les derniers chapitres sorti sont d'un autre niveau. Non ? Ou alors suis je la seule à avoir l'impression d'avoir prit un tout autre tournant depuis quelques chapitres de l'histoire ?
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nouvelle couverture bien plus jolie pour le plaisir.

➱ une recherche scientifiquement a prouvé que les commentaires permettent aux auteurs d'être 90% plus déterminés à écrire les chapitres suivant.

Signé,

La méchante reine.