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V

22:49
1 février 2018,
Paris

Je déambule dans les rues sales et fraîches de Paris. Je sais pas vraiment pour quoi j'ai quitté le moment rencontre avec les fans aussi vite.
J'étouffais juste.
Michael a voulu me retenir mais j'ai feinté un mal de crâne dû aux flashs et aux cris. Ce n'est tellement plus pour moi.

D'ici deux jours nous sommes censés aller à Berlin, mais ça m'épuise d'avance sans oublier que dans deux semaines c'est la Saint Valentin.
Quand j'étais petit j'offrais des dessins ou des fleurs à ma mère, maintenant je lui envoie à l'aide d'un livreur, je n'ai jamais quelqu'un avec qui la passer. Michael s'arrange toujours pour voir Crystal, Calum voit si sa sœur n'est pas loin, Luke et moi jouons à la ps4 avec des pizzas. Ça fait plus de deux ans que c'est comme ça pour ma part.

Mes bottes claquent contre le sol humide, les lumières des réverbères réfléchissent d'ailleurs sur sa saleté; Paris a beau être une ville magnifique, les conditions dans la rue sont littéralement merdiques.
C'est ainsi que je vais m'asseoir sur un quai, pris au hasard puisqu'entre nous, je ne connais rien et je m'aiderai sûrement de maps pour rentrer à l'hôtel.
Une fois assis, la réalité me frappe, comme elle le fait après chaque concert désormais. Je n'ai plus aucun plaisir. Seul le stress remplit ma vie, sans oublier les migraines et le manque de sommeil. Je n'ai pas vu ma mère, Harry et Lauren depuis sûrement août ou septembre, je vois leurs photos sur les réseaux sociaux mais c'est la seule chose à laquelle je peux m'accrocher. En fin de compte, je me plains mais les autres ont eu droit au même châtiment, seul Mike peut se permettre de passer du temps avec sa copine. Et même si je suis heureux pour lui, je ne peux m'empêcher de l'envier. Il a quelqu'un à voir lui. Nous, non.

La Seine suit son cours silencieusement, l'écho des rats se battant est l'unique bruit autour de moi. Ça me déprime et je sais que je devrais me lever malgré le fait que je suis assis depuis une dizaine de minutes seulement. Je cherche sur mon téléphone un bar possiblement ouvert et bien noté, avant d'enfiler ma capuche et de m'engouffrer dans le froid parisien emplissant les rues.

"L'Atlantico" était plutôt bien jugé et en arrivant là bas les quelques guirlandes multicolores apportent une chaleur non négligeable à cette péniche.
Les voix des français sont un fond plutôt agréable, ils sont assez discrets veillant probablement à ce que leurs voisins de table ne les écoutent pas. Je trouve une table, dans un coin et m'y installe, au même moment je reçois un message de Luke.

"Luke :
T'es où chacal"

Je lâche un rire amer avant de lui indiquer l'endroit, même si je pense qu'ils ne se pointeront pas. Ils savent très bien que ces derniers temps j'ai besoin de décompresser.
Une serveuse d'une trentaine d'années vient à ma rencontre, et je commande un simple sirop à l'eau à la cerise, en espérant que mon accent français était décent.
J'ai le temps d'observer les gens autour. Et bon Dieu, pourquoi sommes nous moches ? Je veux dire pourquoi un nez serait beau ? Et un sourcil ? Un mollet ? Une main ? Je veux bien admettre qu'une totalité forme une certaine beauté mais je ne peux pas m'empêcher de trouver cela futile. D'une certaine façon, les détails font le charme, le tout fait une beauté brute d'après moi, mais autour de moi actuellement les gens ne sont pas beaux. La façon dont leur nez se plisse lorsqu'ils rient, leur rire plus que modéré qui les rend ridicules, leur double menton qui ressort quand ils avalent une gorgée de leur boisson. C'est triste.

Mais à la volée, elle entre comme ça, son regard balaye rapidement la pièce avant d'assurer sa démarche jusque derrière le comptoir, ses jambes assez fermes s'enchaînant pour lui permettre d'y arriver. En passant, elle m'électrise, son regard, son corps, son visage, tout me plaît. Étrangement. Elle a l'air calme et si spontanée, elle est la mer et la terre, elle est la vie et la mort, elle est le silence et le chahut, la prospérité et le chaos. Tout ça à la fois. En l'espace de dix secondes. C'est sûrement niais et inimaginable mais elle m'a retourné, rien qu'à l'aide de l'image qu'elle me revoyait, une image furtive et indescriptible. Elle provoque un tas d'émotions d'un coup.
Je suis tiré de mon interprétation bien trop hyperbolique par le bruit du verre sur la table. Je le contemple sans comprendre avant de me rappeler du sirop, je remercie la serveuse et continue de fixer le plancher sombre. Comment une simple inconnue peut réussir à vous faire sentir comme ça ? C'est cruel.

Une personne s'assoit à ma table, je lève les yeux et me fige. Elle me regarde avec un regard perçant, comme si elle savait déjà tout de moi. Mais pas de la façon dont les stalkers le font. Elle a ce petit sourire discret et espiègle qui passe sur son visage un instant avant de revenir à un visage totalement impassible. J'ai cru voir l'univers un instant dans ses yeux avant de n'y voir qu'un mur. Un mur d'étoiles certes, mais un mur.

« Tu viens d'où ? » sa voix est encore plus belle que celle de Hayley Williams et son accent américain ou anglais ? Je ne pourrais le décrire mais il est presque parfait.

« Australie, comment tu sais que je parle anglais ? »

« Eh bien, ma collègue m'a dit qu'il y avait ce gars, tu sais, avec un accent terrible quand il parle français, mais que c'était plutôt mignon. J'ai supposé que c'était toi, » rit elle en haussant légèrement les épaules.

Je souris en hochant la tête, confirmant sa réponse, elle me demande mon nom, le sien est Leila. Son sourire est plus que beau et je me sens assez chanceux, qu'elle m'ait adressé bêtement la parole.
Elle me dit qu'elle travaille ici, le soir, après les cours. Elle est jeune, enfin plus jeune que moi. Elle frôle à peine les vingt ans. Mais elle parait si mature que je me demande si je devrais cette fois, éviter de me braquer ? Après tout pourquoi pas. Je ne la connais pas.

« Bon, tu devrais peut-être y aller il est tard et je suppose que tu dois rentrer chez toi. »

Je la regarde, perplexe face à son conseil et je me lève en posant un billet sur la table.

« C'était sympa. »

« Je trouve aussi ! »

Je ris nerveusement et je m'empresse de partir. Elle était tellement magnifique. Ce n'était pas un mannequin de Victoria Secrets et Dieu merci, mais sa beauté n'était pas outrageante. Elle avait ces détails qui la rendaient incomparable.
En sortant je suis condamné à retourner à ma chère routine. Je tape l'adresse de l'hôtel sur mon téléphone et emboîte le pas, j'y serai dans une vingtaine de minutes. Il est déjà minuit et quart. Le temps s'est échappé entre mes mains et je n'ai même pas eu le temps de le voir filer.

*

Je toque à la chambre et Calum m'ouvre, il hausse un sourcil mais me laisse entrer. Michael et Luke sont dans la chambre à côté, sûrement en train de dévorer l'épisode final de Bob L'Éponge avec une pizza bien grasse. Je retire mes bottes, ma veste en cuir et mon teeshirt avant d'attraper mon pyjama afin de filer à la douche. Mais Calum en décide autrement.

« Tu comptes arrêter ? » il me demande d'une voix fluette.

« Quoi donc ? »

« Nous. Le groupe. Tu penses arrêter ? »

Un silence prend place. Je ne pense pas avoir le courage d'arrêter un jour, seul.

« Non Cal, pas avant le point final du groupe complet. »

Il m'envoie un sourire suffisant que je lui retourne et je m'engouffre dans la salle d'eau.

Demain sera un jour meilleur


Bonsoir, c'est le retour de votre chère amie. Enfin je suppose que je suis de retour. Je viens de finir mon oral, JE SUIS EN VACANCES
En espérant que vous ayez apprécié ((:
Léa x

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