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Dernière Vague

À lire en écoutant la musique absolument ! Je poste l'épilogue juste après ce chapitre, on s'y retrouve là bas. Bonne lecture !

◇ •

𝘐𝘵'𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘦𝘵𝘩𝘪𝘯𝘨 𝘵𝘩𝘢𝘵 𝘐 𝘩𝘢𝘵𝘦
𝘏𝘰𝘸 𝘦𝘷е𝘳𝘺𝘰𝘯𝘦'𝘴 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘢𝘣𝘭𝘦
𝐒𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐬 - 𝐊𝐞𝐧𝐲𝐚 𝐆𝐫𝐚𝐜𝐞

∘◦ 🌊 ◦∘

— On va à la plage ?

Jisung se laisse entraîner vers l'extérieur. Ils sortent de la boîte, passent à côté des fumeurs, descendent la rue du petit village, et arrivent en haut de la dune. Les étoiles brillent au-dessus de leurs têtes, leurs mains sont liées. Pour ce soir au moins, la règle sera la suivante : liberté et corps unifiés.

Minho tourne la tête vers lui. Jisung le regarde. Qu'il a l'air petit soudain, sous la voûte étoilée.

Il repense à ce qu'il lui a dit quelques jours plus tôt. Il repense à sa vie qu'il a passée à chercher à rentrer dans des moules. Il repensent à tout ce par quoi il est passé. Il repense à tous les gens qui se trouvent dans sa vie et plus il y pense, plus il se rend compte que toutes ces relations ne sont qu'éphémères. Les gens qui comptent, combien sont-ils ? Et lui, dans combien de vie a-t-il compté ? Est-il vraiment le personnage secondaire qu'il a toujours cru être ? Et Minho dans tout ça ? Qui est-il dans son histoire ?

— Je peux entendre les rouages de ton cerveau, Han.

— C'est toi qui le mets sans dessus dessous.

Minho tourne la tête, un sourire sur les lèvres, puis sa main vient se glisser dans celle de Jisung et ils marchent tous les deux sur le sable. Il ne fait pas chaud mais il ne fait pas vraiment froid non plus, pourtant Jisung frissonne lorsque le pouce de Minho caresse sa paume doucement.

Ils s'allongent sur la dune sans rien dire et leurs regards se portent sur les étoiles.

— J'aime la nuit, souffle Minho.

— Moi aussi. J'ai l'impression que tout est possible la nuit. Et puis, j'aime pas dormir. Lorsque je dors je n'ai plus le contrôle sur rien du tout.

Minho ne dit rien mais sa main se resserre autour de celle de Jisung.

— Tu repars quand ?

— Demain.

Les vagues s'échouent en contrebas, les criquets chantent, la lune brille dans le ciel. Le poids de l'attraction pèse sur leurs cœurs.

— J'ai pas envie de partir.

Évidemment qu'il n'en a pas envie.

— Mais tu n'as pas le choix.

— Qu'est-ce que tu vas faire, toi ?

— Je ne sais pas encore. Je connais quelqu'un qui travaille dans une ferme un peu plus au nord, j'irai peut-être là-bas pour me faire un peu d'argent, et ensuite on verra bien.

— Je t'envie cette liberté.

— Et moi j'envie ta stabilité. L'herbe est toujours plus verte chez le voisin, n'est-ce pas ?

Jisung se redresse alors sur un coude, son regard cherche celui de Minho dans la pénombre. Dans la nuit, il ne peut s'y noyer comme il le ferait dans la lumière du soleil, alors il se penche et glisse sa main dans son cou.

Leurs lèvres se retrouvent et la main de Minho se pose sur son épaule. Ils s'embrassent dans la nuit avec l'énergie du désespoir parce qu'ils savent que lorsque le noir cédera sa place au rose de l'aurore Jisung devra partir et ils ne seront plus que des inconnus. Mais ils s'embrassent et Jisung sent Minho marquer son cœur et son corps, il le sent s'infiltrer dans chacun de ses ports, déposer son odeur partout. Ils dérapent, les lèvres de Jisung s'échouent dans le cou de Minho qui laisse ses mains tomber dans le bas de son dos. Le sable s'infiltre partout et Jisung rougit.

— Jisung...

Un souffle dans son oreille.

— Je ne peux pas te faire ça. Pas alors que tu repars demain.

Jisung se redresse.

— Il fallait y penser plus tôt, Minho.

Sa respiration est haletante, son cœur plein de piments, son cœur brûlant.

— Je...

Il pose une main sur sa joue.

— Je suis désolé.

Et Jisung se calme parce qu'il sent au plus profond de lui que ces mots, Minho ne les prononce jamais. Et une larme traîtresse s'échappe de son œil parce que ces mots, lui il ne les entend jamais.

Les étoiles brillent sur ses joues et Minho chasse la larme. Jisung se rallonge, il a la tête posée sur le torse de Minho et écoute son cœur battre.

— C'est plus que physique, lui chuchote le roux en caressant doucement son dos. C'est presque chimique. Mais je ne te connais pas, et tu ne me connais pas. Personne ne sait de quoi demain sera fait. Peut-être que...

Mais il ne finit pas sa phrase. Le poids de ce "peut-être" est trop dur à porter pour eux. Alors il se tait et ils observent les étoiles. Les nombreuses étoiles qui brillent dans le ciel alors même que certaines d'entre elles, à des années lumières de là, sont déjà mortes.

Dans le silence de la nuit, Jisung s'interroge. Serait-il capable de tout envoyer en l'air, sa famille, ses amis, ses études, son avenir, pour suivre Minho ? Et Minho, voudrait-il de lui ? Il cherche dans son cœur en tentant de faire taire son esprit. Il cherche les vrais raisons de ce besoin de liberté qu'il ressent depuis qu'ils se sont rencontrés ? Est-ce vraiment cela qu'il recherche, ou est-ce la liberté avec Minho qui l'attire ? La vie qu'il a ne semble pas être rose, loin de là. Jisung n'est pas idiot, il sait que romantiser tout ça n'est pas une bonne idée. Il sait aussi que jamais son cœur n'a battu si vite au contact d'un autre.

— Je suis perdu, souffle-t-il.

Un temps. Il n'est pas sûr que Minho l'ait entendu. Et puis, un murmure :

— Moi aussi.

Le bras de Minho se referme autour de sa taille, le rapprochant encore plus de lui.

— Je me sens vivant dans tes bras, chuchote Jisung.

— C'est un joli compliment.

Il ne dit rien de plus. Sa voix a tremblé et Jisung a compris. S'il lui a semblé revivre pendant ces cinq jours, Minho, lui, s'est sentie mourir.

— On ne se reverra pas, n'est-ce pas ?

— Je ne sais pas, Jisung. Peut-être...

— Tu aimerais ?

— Je ne sais pas.

Minho, tellement sûr de lui, de son physique, de sa carrure, de son aura, mais si peu confiant en son futur, si peu confiant en lui-même. Jisung aurait aimé lui donner cette confiance. Même s'il ne la possède pas, il aurait aimé trouver un moyen pour la lui donner. Il aurait aimé que cette semaine ne cesse jamais, qu'ils restent sur cette plage, à observer les étoiles, sa tête posée sur son torse, les battements de son cœur le berçant doucement.

Il aurait aimé beaucoup de choses avec Minho.

Mais voilà, lorsque le ciel a rosit, il n'y avait plus sur la plage qu'une trace fugace de leur rencontre, deux formes qui se confondent dans le sable et un léger parfum de liberté. Jisung s'en est allé, l'esprit rempli d'une nouvelle envie : celle d'être lui-même envers et contre tout. Minho est resté un moment. Il est retourné à la plage, seul, et la douleur de l'absence comme seul témoin, il a pleuré sa rage. Il a hurlé à la vie d'aller se faire foutre. C'est ici que sa quête de liberté à pris fin. Ici qu'il a enfin compris : pour être libre il lui fallait avant tout cesser de voir le monde comme sa prison.

Dans la vie il n'y a pas de personnages principaux, ni secondaires, il n'y a pas d'antagoniste, il n'y a pas de réalisateur qui dirige notre destin à la baguette. Dans la vie il n'y a que des rencontres, des petits bonheurs, des grands malheurs, et de nouvelles rencontres. Dans la vie il n'y a que nous, et dans celles des autres il n'y a qu'eux. Une vie on n'en a qu'une, vouloir la partager est illusoire.

Cette histoire ce n'est pas celle de Jisung et de Minho, c'est celles des milliers qui rêve de pouvoir un jour reprendre le contrôle sur leurs vies et sur les gens qui la traverse sans s'arrêter, c'est celle des milliers qui rêve de pouvoir faire s'arrêter le temps qui passent, reprendre le contrôle du sablier.

Mais cette histoire reste une histoire. Désormais il nous faut vivre la nôtre.

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