Chapitre 5
Je me réveillais avec une horrible douleur au cou. J'ouvris difficilement les yeux même si la pièce dans laquelle je me trouvais était plongée dans la pénombre. J'étais allongée sur un lit que je savais ne pas être mien. La couette qui me recouvrait était trop douce pour être la mienne et il en était de même pour l'épaisseur de l'oreiller. Je regardais autour de moi. J'étais dans la chambre de Mingyu ? Que s'était-il passé ? Je me tournai doucement et je remarquai Mingyu qui s'était assoupi à mes côtés. Il ne portait pas les vêtements que je lui avais préparés, il était torse nu avec un jogging. Mais qu'en était-il des miens ? Je ne me sentais pas mouillée, seulement mes cheveux étaient encore humides de leur passage dans l'eau à la lavande. Je soulevai la couette et je remarquai que je portais un très grand sweat, trop grand pour moi même, qui sentait la lavande comme Mingyu. Il m'arrivait au-dessus des genoux et était plutôt confortable. En regardant plus en détails Mingyu, je fus surprise de constater qu'il avait ses bras autour de ma taille. Je les enlevai immédiatement en faisant attention de ne pas le réveiller puis je pris toutes les précautions nécessaires pour sortir de son lit. Je marchai difficilement vers la sortie en me retournant tous les deux pas pour voir si Mingyu était toujours endormi. Je commençais à appuyer sur la poignée de la porte en faisant le moins de bruit possible pour enfin l'ouvrir au premier quart. Mais c'est alors que je sentis une soudaine présence derrière ma petit personne. Une main s'appuya contre la porte que je venais d'ouvrir et la claqua. Je me retournai vers Mingyu qui se tenait derrière moi avec un regard très sévère. Il dit :
"- Tu croyais aller où comme ça ? Hein !?
- L-laissez moi m'en aller s'il vous plait."
J'étais au bord des larmes, il me faisait peur au possible. Que pouvait-il me faire d'autre ? C'était à cause de lui que je m'étais évanouie deux fois, je ne savais pas de quoi il était capable. Mingyu ricana avant de s'approcher de moi. Je ne pouvais pas bouger, mes pieds ne m'obéissaient pas. J'étais pétrifiée de peur par l'impressionnante carrure de mon patron. Il m'attrapa par la taille et me souleva du sol pour me déposer sur son épaule. Je me débattais de toutes mes forces en criant mais il était trop fort. Il se dirigea vers son lit et me jeta sur son matelas où je rebondis comme un ressort. Il se mit au-dessus de moi, anéantissant toutes les chances de m'enfuir. Je tremblais, ce qui lui fit lâcher un sourire accompagné de ses petites dents pointues. Il pencha sa tête vers la mienne pour m'observer de plus près. Il replaça une mèche de mes cheveux humides qui traversait mon visage derrière mon oreille. Je sentais son souffle irrégulier sur mes lèvres qui tremblaient elles aussi. J'osai un instant regarder Mingyu dans les yeux. Un semblant de reflet violet ondulait dans ses rétines, ce qui ne me donnait pas confiance pour la suite. Il approcha d'un coup son visage du mien et m'embrassa à pleine bouche. Ce fut un long et langoureux baiser que je ne voulais pas. J'avais une folle envie de vomir que je retenais. Mingyu dit de sa voix grave qui me fit avoir des sueurs froides :
"- Je ne te laisserais jamais partir poupée, tu m'appartiens pour l'éternité..."
J'avalais ma salive de travers en le regardant. Des larmes d'effroi coulaient le long de mes joues, je ne pouvais pas les retenir. Mingyu passa son pouce sur celles-ci pour les essuyer. Il me demanda alors avec un sourire en coin, intrigué par mes tremblement :
"- Pourquoi tu trembles chaton ?"
Je n'osai pas répondre, que pouvait-il me faire si je répondais à sa question très sûrement piège. Je me contentai de fermer mes yeux et d'attendre que ce mauvais moment passe. C'est alors que le bruit d'une porte qui s'ouvra se fit entendre. J'ouvris instantanément les yeux et tournai ma tête en direction de la sortie. Je vis Jeonghan qui fut surpris de voir Mingyu dans cette position, au-dessus de moi. Il ouvrit de grands yeux et s'approcha de nous en regardant son frère de travers. Mingyu lui demanda en s'écriant :
"- Jeonghan ! Qu'est-ce que tu veux ?! Tu vois pas que je suis occupé !?
- Bien-sûr que si mais moi, comparé à toi, je pense au bien-être des autres. Et tu sais aussi bien que moi qu'elle est morte de peur à cause de toi.
- Pfff n'importe quoi, tu veux juste me la prendre.
- Non, tu sais très bien comment je suis et que je ne ferais jamais une chose comme toi. A ton avis, pourquoi est-ce qu'elle tremble ?
- Elle doit avoir froid c'est tout.
- Mais enfin Mingyu ! Regarde là ! Tu ne vois pas qu'elle est terrifiée ?! Tu lui fais extrêmement peur Mingyu, et tu sais aussi bien que moi que ce que je dis est la réalité. Je comprends parfaitement que tu ais un désir, mais prends en compte ceux des autres qui t'entourent. Donc maintenant arrête d'essayer de la dominer comme un vulgaire animal et laisse-la, au moins le temps qu'elle récupère de ta maladresse."
Mingyu baissa la tête plutôt triste et honteux, c'était une expression faciale que je ne lui connaissais pas. Il se dégagea de mon bassin et se mit debout à côté de son frère ainé. Je tremblais encore, comme si je convulsais. Jeonghan continua :
"- Maintenant descends et laisse-moi lui parler parce que tu ne vas faire qu'empirer les choses si tu restes."
Il acquiesça sans dire un mot, j'en étais très surprise mais soulagée. Il sortit de la pièce en me lançant un dernier regard. Dès qu'il fut hors de vue, mes tremblements diminuèrent fortement et mon corps relâcha d'un coup la pression accumulée, ce qui me cloua sur place. Jeonghan s'assit doucement sur le lit de Mingyu à côté de moi et il me regarda. Il me demanda avec inquiétude :
"- Qu'est-ce que mon frère t'as fait So-Yeon ?
- I-il m'a violé la bouche..."
L'homme lâcha un petit rire mignon avant de reprendre :
"- Il t'a embrassé sans ta permission donc. Heureusement que ce n'est que ça et pas autre chose de plus grave. Il aurait entendu parler du pays moi je te le dis. Enfin bref, est-ce que ça va mieux ?
- Oui, merci beaucoup pour être venu m'aider.
- Oh ce n'est rien tu sais. En tant que grand frère je dois veiller à ce que Mingyu ne fasse pas de bêtises comme maintenant. Et puis je savais que tu avais très peur, et quand je t'ai entendu crier je me suis dit que ce n'était pas pour rigoler. Malheureusement j'étais occupé lorsque je l'ai entendu et je n'ai pu arriver qu'après.
- Mais vous êtes arrivé au bon moment, je peux vous l'assurer.
- Peut-être mais il t'a quand même embrassé, il ne faut pas que ton petit ami le sache pour qu'il n'y ait pas de guerre entre eux.
- Je crois malheureusement qu'il y en a déjà une à cause de moi... Mais comment savez vous que j'ai un copain ?
- Ce matin lorsque je suis descendu et que je suis passé devant la porte d'entrée je vous ais vu embrasser un beau jeune homme."
Je rougis en souriant. Je repensais à Joshua que j'avais pu voir ce matin, c'était tellement agréable de l'avoir vu et de l'avoir enlacé ainsi qu'embrassé. Je continuai :
"- Mais je pense que Joshua a le même âge que vous.
- C'est très probable, j'ai 25 ans.
- Et bien vous avez le même âge.
- Permets-moi de te demander ton âge ?
- J'ai 23 ans, j'ai deux ans de moins que vous deux.
- C'est exact. Tu es une 97 comme Mingyu donc. Mais tu es née en fin d'année si je ne dis pas de bêtises.
- Oui, mais comment savez vous cela ?
- Mingyu a 24 ans et est né en 97. Si toi tu as 23 ans et que tu es née également en 97, tu es née vers la fin d'année, je veux dire de mi-avril à décembre.
- Ah, je comprends votre résonnement.
- Oh je t'en pris arrête de me vouvoyer j'ai l'impression d'être vieux. Je préfère, même si c'est contraire aux règles et que Mingyu ne va pas apprécier, que tu me tutoies.
- D'accord, je vais faire de mon mieux pour essayer de ne pas te vouvoyer."
Je rigolais un instant, finalement Jeonghan n'était pas comme Mingyu. Il était gentil et attentionné. Il me demanda alors :
"- Tu veux quelque chose à manger ? Tu as loupé le repas du midi à cause de Mingyu."
Mon ventre gargouilla. Je n'eus pas besoin de répondre pour que Jeonghan sache la réponse que mon ventre se faisait une joie d'annoncer. Nous nous levâmes du lit de Mingyu qui sentait la lavande et nous descendîmes pour aller dans la cuisine. Jeonghan se mit au fourneaux et un grand bol de nouilles apparut rapidement devant mes yeux. Je commençais à manger avec appétit sous le regard protecteur de Jeonghan qui me regardait manger. Mais mon délicieux repas se fit interrompre par la présence d'une personne qui s'assit en face de Jeonghan.
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