𝐄𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄
Plus d'un an s'était écoulé depuis l'emménagement de Hoseok chez moi. Mon souhait s'était réalisé, j'étais vraiment au paradis, ou presque. Il ne manquait que quelques petits détails qui feraient pourtant une différence si grande. Mais le point le plus important était que nous nous aimions toujours autant, et notre amour grandissait encore à mesure de nous côtoyer. En plus de tout ça, Jong-Dae avait renoncé aux droits parentaux de mon fils, cela aurait pu potentiellement faire office de preuve si son manager venait à le découvrir. Et grâce à cette nouvelle, Hoseok avait pu l'adopter aussi bien sentimentalement qu'administrativement. Nous étions la petite famille parfaite, enfin, bientôt.
— Tu es prête ma puce ?
— Physiquement oui ; mais mentalement, je suis à la fois excitée et complètement terrorisée...
Mon très cher père vint s'asseoir à côté de moi sur mon lit. Il me prit les mains et me regarda avec un sourire.
— Je sais ce que ça fait, crois-moi. J'étais pareil, et ta mère était dans un état encore pire que le tien. C'est ton tour maintenant ma chérie. Mais tu verras que lorsque tu seras là-bas, plus rien ne comptera à part lui, et le monde se sera comme évaporé. Fais-moi le plaisir de profiter de cette journée, d'accord ?
— Je te le promets papa, merci d'être là.
— Je ne manquerai cet événement pour rien au monde !
Je souris et vins enlacer mon paternel avant de déposer un tendre bisou sur sa joue. Il me le rendit avant de me tendre sa main pour que je le suive.
— C'est l'heure.
Je me regardai dans le miroir pour vérifier que ma tenue était parfaite et qu'il ne manquait rien. Je ne voulais pas tout gâcher en ce jour si important. Je pris alors la main de mon père pour le suivre et descendre sans manquer de tomber à cause de ma robe. Ce serait le comble de me casser quelque chose aujourd'hui. Nous rentrions tous les deux dans sa voiture et je me posai contre le carreau, observant le paysage au fur et à mesure que mon père me conduisait à ce grand jardin que j'aimais bien. Et le trajet me parut vraiment long, dans un silence et dans une pression qui me suivait à la trace. Et lorsque l'on se gara, celle-ci redoubla d'intensité. Je devais écouter les conseils de mon père et simplement faire face à toutes ses émotions qui me prenaient de court.
Mais je ne pus vraiment plus les contrôler après avoir passé l'arche florale spécialement créée pour l'occasion. Je m'accrochais de toutes mes forces à mon père, comme si je pouvais me noyer dans les yeux de toutes ces personnes qui me fixaient. Je ne me pensais pas aussi timide de recevoir tant d'attention, mais j'aurais pu m'en douter. Je voyais ma mère au premier rang, affichant un sourire éclatant, définitivement heureuse en me voyant dans cette robe.
Je me sentais un peu plus rassurée, et puis, c'était mon jour, je devais être forte. Une musique se dispersa à travers le grand jardin, elle contrastait totalement avec les battements irréguliers de mon cœur. Mais je n'eus d'autre choix que de suivre mon père lorsqu'il avança au même rythme, une marche lente mais assurée et fière.
Je regardai peut-être un peu trop mes pieds, mais je ne pouvais pas assumer toute cette pression. Ce ne fut que lorsque mon géniteur s'arrêta que je relevai la tête vers lui, il m'offrit un très beau sourire.
— Rappelle-toi de ce que je t'ai dit ma puce, tout va bien se passer, tu vas voir. Concentre-toi uniquement sur lui et sur ce que tu ressens.
— Merci beaucoup papa.
Je le serrai fortement avant de le lâcher et de monter les quelques marches qui me séparaient de lui. J'osai placer mes yeux dans les siens, et je le vis plutôt désemparé mais aussi impressionné. Je pouvais en faire de même, son costume lui allait à merveille ! Il était tout simplement radieux, j'avais de la chance de le connaître et d'être celle qui recevait son incroyable amour. Il s'approcha de moi et attrapa mes mains pour les garder dans les siennes. Il esquissa un sourire heureux.
— Tu es magnifique ma chérie, je suis l'homme le plus heureux et chanceux du monde en ce moment.
— Et toi tu es incroyablement charmant dans ton costume. Il te va super bien tu sais ?
— Je savais que tu aimerais, et je ne pensais pas que tu avais choisi une robe qui te mette encore plus en valeur que ta beauté naturelle. Tu es vraiment ravissante, on dirait une vraie princesse. Ma princesse évidemment !
Je laissai échapper un rire qui me détendit. Être avec Hoseok me libérait de toute cette pression et me permettait d'être vraiment moi-même. Une personne arriva et lut un passage d'une sorte de bouquin qui ne m'intéressait pas, je n'y fis donc pas réellement attention, le plus important se concentrait devant moi. Un contact visuel qui ne se rompit pas un seul instant durant les minutes qui suivirent.
Mon père avait entièrement raison, je ne pensais qu'à celui que j'aimais. Le monde n'existait plus, le temps avait cessé de s'écouler pour nous laisser profiter d’un moment inestimable que nous partagions enfin. Un sourire indélébile était dessiné sur mes lèvres, et évidemment sur celles de mon fiancé. Mais notre valse de regards fut coupée par l'arrivée toute joyeuse de Jong-Soo qui avait maintenant huit ans, et le frère de Hoseok qui tenait précieusement notre petite Eun-Ah au creux de ses bras. Chacun de nos enfants portait un petit coussin avec une alliance attachée dessus. C'était à croquer !
— Wow maman tu es trop belle !
— Merci mon cœur, tu es adorable.
Il vint me faire un câlin, et je m'accroupis pour le lui rendre comme il le fallait.
— Je t'aime fort Jong-Soo.
— Je t'aime aussi maman !
Je souris et embrassai son front en lui envoyant le maximum d'amour que je pouvais à travers ce geste. Et je me redressai pour prendre mon petit trésor dans mes bras, effectuant le même acte mais d'une façon beaucoup plus délicate et douce. Ma petite princesse nouvellement née qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père. Hoseok vint mettre sa tête au-dessus du fruit de notre amour pour lui murmurer quelques mots que je pus entendre tout de même.
— Elle est sublime ta maman aujourd'hui hein Eun-Ah ?
Notre bébé poussa un léger gazouillement de joie en nous regardant tous les deux. Elle était trop mignonne pour mon pauvre cœur. Mais je dus la rendre à mon beau-frère après avoir détaché le coussin de son poignet. Je me retrouvais à nouveau seule face à Hoseok qui semblait impatient de procéder à la suite de la cérémonie. Je l'étais aussi, et je n'attendais qu'une chose, que le maire ait fini son discours pour que nous puissions enfin sceller officiellement notre couple.
— Madame Choi Yun-Seo, souhaitez-vous prendre pour époux Monsieur Lee Hoseok ici présent ; et jurez-vous de l'aimer dans les bons comme dans les mauvais moments jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux.
Je pris la main de mon fiancé et glissai l'anneau autour de son doigt en souriant.
— Monsieur Lee Hoseok, souhaitez-vous prendre pour épouse Madame Choi Yun-Seo ici présente ; et jurez-vous de l'aimer dans les bons comme dans les mauvais moments jusqu'à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je veux.
— Je vous déclare donc mari et femme en ce jour. Que la paix et l'amour prospèrent sur votre famille et votre foyer.
Hoseok mit mon alliance autour de mon annulaire avant de mettre ses mains sur mes joues et de m'embrasser avec plus de passion qu'il ne m'en avait jamais donné. J'étais heureuse, cette simple action me faisait du bien et me faisait me sentir moi. J'étais à présent mariée à Hoseok, et donc devenue Madame Lee ! C'était le paradis, tout allait enfin être parfait et ma vie beaucoup plus intéressante à présent. J'avais un mari incroyable, des enfants adorables, des parents fiers et des proches attentionnés, que pouvais-je demander de plus ?
Ce baiser fut le plus long et doux que je n'avais jamais reçu jusque-là. Il était la preuve de l'amour inconditionnel que nous nous portions et qu'il n'était pas prêt de s'arrêter en si bon chemin.
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