Le lendemain, je me réveillais avec une bonne odeur traversant le salon. Je remarquai que Hoseok n'était plus dans le canapé, il devait sûrement être parti travailler. Je regardai alors l'heure, persuadée que mon horloge interne était toujours parfaitement réglée. Je ne pus m'empêcher de pousser un petit cri et partis en courant dans la chambre de mon fils. Il était largement passé l'heure d'aller à l'école ! Comment avais-je pu oublier d'une telle façon de me réveiller pour emmener mon fils à l'école ?! J'entrais en trombe dans sa chambre, et fus bien trop surprise de la voir déserte. Où était passé Jong-Soo ?? Je retournais dans le salon, affolée. Je fis un bond en arrière en apercevant Hoseok préparer à manger.

— Qu'est-ce que tu fais encore ici ? Tu ne travailles pas ?? Et où est Jong-Soo ?

Il lâcha un petit rire et me sourit sous mon air alerté.

— Ne t'affole pas Yun-Seo, j'ai préféré te laisser dormir, tu avais l'air vraiment fatiguée. J'ai tout géré, Jong-Soo m'a expliqué où se trouvait son école et je l'y ai conduit. Et aujourd'hui j'ai un jour de repos, je voulais le passer avec toi.

Je sentis mon cœur battre fortement d'un coup et mes joues sûrement se teinter d'une couleur voyante. Il me regardait dans les yeux, et je faisais de même avant de reprendre mes esprits.

— Merci beaucoup Hoseok. C'est vraiment super gentil ce que tu fais. 

— Ça me fait plaisir tu sais, et puis ça ne me dérange pas. Jong-Soo est adorable et sa maman mérite aussi de prendre du temps pour elle.

Je lui souris, sa remarque me faisait chaud au cœur. Quelqu'un pensait finalement à moi de cette manière-là. Il servit le petit-déjeuner et je mangeai alors en sa compagnie, tout en discutant de tout et de rien. Ce genre de moment m'avait manqué, il était vrai que je ne pouvais pas avoir de telles conversations avec mon fils. Alors j'en profitais, toute la journée. D'ailleurs, elle passa à une vitesse que je n'aurais pas crue capable. Nous en avions appris un peu plus sur chacun, et je sentais que nous nous étions un peu plus rapprochés grâce à cela. Et nous sortions en fin d'après-midi, main dans la main, pour aller récupérer Jong-Soo à l'école. Évidemment que j'avais lâché la main de mon ami avant que mon fils ne nous voie ainsi, il se poserait des questions.

Et il arriva peu de temps après, tout sourire. Je le serrai dans mes bras avant de le voir saluer Wonho avec le même entrain. 

— Maman, la maîtresse a demandé si Hoseok était mon papa, et je ne sais pas quoi lui répondre.

— Dis-lui que je suis bien ton papa alors. 

J'ouvris mes yeux en grand en fixant Hoseok qui venait de parler. Mon cœur venait de rater quelques battements et mes joues étaient devenues bouillantes. Je vis Jong-Soo sourire et courir jusqu'à son enseignante pour lui annoncer la nouvelle. Wonho se tourna vers moi et me regarda.

— Oh désolé, ça te dérange ? Je n'aurais pas dû lui dire ça sans ton accord. 

— Oui tu aurais dû me demander, mais ce n'est pas grave. 

Il semblait gêné de ce qu'il venait de se passer, je pouvais en dire autant de mon état. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un se prétendait mon petit ami et en plus de ça père de mon fils. Je ne lui en voulais pas, loin de là. C'était juste très soudain et surtout dans un cas pareil. Lorsque Jong-Soo revint, nous retournions à la maison, accompagnés encore une fois de Hoseok. Il était vraiment gentil et savait s'occuper de mon fils, il fallait le reconnaître. Ils étaient mignons lorsqu'ils s'amusaient ensemble. 

Et les jours passèrent, ainsi que les semaines et les mois. Je devenais un peu plus proche de Hoseok à chaque fois que je le voyais, et mon cœur suivait le mouvement d'attache. Il n'avait pas vraiment pu résister à certains sentiments qui l'avaient envahi entièrement. J'en venais à rêver de lui, et à l'avoir trop souvent comme sujet principal de mes pensées. Je ne savais pas vraiment quels étaient ses sentiments et s'ils étaient réciproques ou non. Mais il m'avait invitée à sortir ce soir pour se balader au parc. Je m'étais préparée en conséquence, joliment mais chaudement car le temps rafraîchissait en fin de journée. 

Il arriva peu de temps après et je le rejoignis en dehors de ma maison, sachant Jong-Soo qui dormait profondément. Cela faisait des lustres que je n'avais pas fait de soirée. Mais j'allai en profiter, personne ne pourra m'en empêcher. Nous marchions alors main dans la main sous une voûte sombre, éclairés des lampadaires et seulement de la Lune lorsque nous arrivions dans le petit coin de verdure. S'arrêtant sur un pont, face à la Lune, nos yeux s'émerveillèrent de la beauté du paysage qui nous entourait, simple mais charmant. 

Hoseok vient poser son bras sur mon épaule pour que je sois plus proche de lui. Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine, mais je ne devais pas montrer cette facette de moi qui l'aimait et qui voulait fuir pour ne pas perdre ses moyens. Je me concentrais sur ma respiration, pour oublier à quel point mes joues étaient rouges.

— Le ciel est magnifique ce soir.

Je me retournai vers lui pour acquiescer ses dires avec un sourire. Je le vis me fixer dans les yeux, une lueur si douce et apaisante que je ne pouvais que me transformer en bonhomme de neige en plein été. Une tension si calme entre nous deux que je reproduisis ses mouvements en avançant ma tête lentement vers lui. Mon esprit ne pensait qu'à lui, trop occupé à le détailler qu'à penser à mes actes. Et je me rendis compte au dernier instant de ce qui était en train de se passer. Je sentis ses lèvres se poser chastement sur les miennes, s'en suivi un long et doux baiser qui fit frémir mon corps entier.

Cet échange était si pur que j'aurais voulu rester collée contre lui encore longtemps. Mais le temps nous rattrapa et Hoseok vint attraper mes mains et me regarder dans les yeux. 

— Yun-Seo, ça fait un petit moment que je ressens toutes sortes de sentiments à ton égard, et ils s'amplifient encore et toujours avec le temps. Alors je veux te dire que je t'aime. Et, est-ce que tu veux bien sortir avec moi ?

— Je t'aime aussi Hoseok, tous tes sentiments sont réciproques. Et rien ne me ferait plus plaisir que d'être ta petite amie ! 

Il vint m'enlacer et me chuchoter quelques mots à l'oreille. 

— Je te promets que je ne t'abandonnerai pour rien au monde.