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25 - Détruire, 1/2

Ceci est certainement le chapitre le plus long que je n'ai jamais écrit... Il fait presque 3500 mots.

Hum, bref, bonne lecture !

———————

« J'ai vraiment l'impression de faire quelque chose d'illégal. Et j'dis pas ça parce que c'est la première fois que je rentre dans la Capitale.

          Archange se renfonça dans son siège. Charlie, au volant, soupira.

— On va dire que ça passe pour cette fois. C'est pas comme si t'étais avec moi, en plus.

— Et avec moi ! rajouta Fleur depuis la banquette arrière.

— D'ailleurs Fleur, pourquoi je ne suis pas au courant de toute cette histoire d'égouts ? demanda Charlie.

— Euh... Mais vous n'étiez même pas dans la Capitale quand j'ai commencé à explorer.

— Tu connais tout par cœur ? Pas besoin de guide ?

          Fleur laissa échapper un petit rire avant de faire semblant de se recoiffer.

— Je suis votre guide. Arrêtez la voiture ici, je peux voir une entrée d'égout. »

          Charlie s'exécuta avec un haussement d'épaule. Le petit groupe descendit de la voiture et avança prudemment vers une sortie d'égout. C'était une sorte de tunnel, grand d'au moins deux mètres et fermé avec des barreaux en fer.

          Archange grimaça devant l'épaisseur des barreaux.

« C'est fermé, déclara-t-il.

— En effet, ajouta Fleur avant d'ouvrir son sac.

          Elle en sortit la grosse clé anglaise qu'elle avait trouvé dans le magasin abandonné. Archange l'aida à monter en haut du tunnel et elle entreprit de dévisser un écrou en serrant les mors au maximum. Une fois dévissé, elle retourna par terre, et Archange réussi à déboiter un barreau, ce qui suffit à ce que le petit groupe passe et s'introduise dans les égouts.

— Il faut aller par là, indiqua Fleur au bout de quelques minutes. »

          Ils tournèrent plusieurs fois dans le dédale. Même s'il refusait de l'admettre à voix haute, Charlie se sentait terriblement dépassé par les évènements. Jamais il n'avait eu connaissance du fait que l'on pouvait s'introduire dans la Capitale depuis les égouts. Bien entendu, il savait qu'il y existait un chemin pour sortir et rentrer, mais la facilité avec laquelle Fleur s'y déplaçait était aberrante. N'importe qui d'autre aurait renoncé en voyant le nombre de chemins.

          Au bout d'une longue balade ponctuée de silence, ils arrivèrent en dessous d'une échelle.

« Juste au dessus, il y a un conduit qui mène aux laboratoires. Je pense que depuis là-bas, on a accès à tout ce dont on a besoin de savoir, sur ce que compte faire les gens de la Navette.

— Ça me semble logique, en effet. Mais on ne risque pas de se faire repérer si jamais on débarque comme ça ? demanda Charlie.

— Mes parents doivent forcément être là... Sinon, oui, on est mal. Mais on doit tenter. »

          Charlie acquiesça et grimpa à l'échelle, suivit d'Archange et de Fleur.

———————

          Alexandre peinait à trouver Léopard - Oscar - parmi la foule qui se trouvait devant lui. Tantôt il sifflait quelques ordres aux irradiés, puis il se servait de sa carabine, puis il se remettait à chercher son compagnon.

          Autour de lui résonnait des cris, des hurlements d'humains et d'irradiés, des coups de fusils, des bruits de lame rencontrant la chair, du sang tombant sur le sol, suivit généralement d'un corps qui tombait, inerte.

          Cela dura longtemps, trop longtemps à son goût, avant qu'Alpha ne vienne l'interpeller en lui tapant l'épaule. Il avait les cheveux en désordre et il tenait un couteau de chasseur couvert de sang frais.

« Gamin, il faut que tu t'infiltres dans la Capitale avec tes irradiés, ça marchera si on les distrait longtemps !

— Comment je peux faire ?

— Tes irradiés semblent adorer s'empiler les uns sur les autres, utilise-les comme une échelle, ça devrait marcher !

— D'accord, ça marche !

          Alpha s'apprêtait à repartir quand Alexandre l'appela.

— Attend, est-ce que tu as vu Léopard ?!

— Non, il était l'un des premier à foncer dans le tas, pourquoi ?

— Non, pour rien, c'est pas grave... »

          Et ils se séparèrent, Alpha se retournant brusquement pour enfoncer sa lame dans le corps d'un Milicien. Alexandre se dirigea vers les murs de la Capitale, se sachant protégé de la Milice par les irradiés. Il se fraya facilement un chemin et les irradiés commencèrent à s'empiler les uns sur les autres.

          Mais alors qu'ils commençait à monter, une explosion retentit juste à côté de lui, le faisant perdre l'équilibre. Il chuta d'une hauteur minime, juste à temps pour éviter une autre explosion qui l'aurait probablement tué s'il n'était pas tombé. Il roula sur le côté avant d'entendre un Milicien en insulter un autre. En effet, s'il tirait sur Alexandre à coup de bazooka, il était très probable que le mur de la Capitale soit aussi détruit.

          Alexandre abandonna l'idée d'escalader le mur et il se dirigea directement vers une entrée, toujours accompagné de quelques irradiés. Dès que la Milice le repéra, ils se mirent à tirer sur lui, et les irradiés sautèrent sur eux, ce qui les occupa le temps qu'Alexandre se glisse discrètement dans les murs de la Capitale.

          Les murs de la Capitale. Léopard - Oscar - lui en avait souvent parlé. Visuellement inoffensifs, c'était en fait dans ces murs que ce trouvait toute la Milice. Car ces murs, épais de plusieurs mètres, comprenaient en vérité des salles d'entrainement, des bureaux, des salles de réunion... Une pépite si on voulait découvrir tout les petits secrets de la Capitale. Ce qui était exactement ce qu'Alexandre comptait faire.

———————

          Les laboratoires étaient horriblement silencieux. Pas qu'il n'y ai personne, au contraire. L'endroit était rempli de scientifiques, dont les parents de Fleur. Et des Miliciens. Armés. Ils étaient cachés derrière un bureau. Ils croyaient tout les trois être cachés et invisibles, mais Fleur sursauta, et Archange lui plaça la main sur sa bouche, quand sa montre se mit à vibrer. Elle regarda l'écran.

« Fleur Natasha Geneviève Callester, QU'EST-CE QUE TU FAIS ICI ? »

          Fleur se figea.

« Pourquoi le Président est avec toi ? Et qui est ce type ?! Dans les toilettes, TOUT DE SUITE. »

          Fleur leva les yeux au ciel.

« Vous trois. »

« Excusez-moi, je suis indisposée, déclara Ella à un Milicien, j'en ai pour cinq minutes, je reviens tout de suite.

— Dépêchez-vous.

          Charlie, Archange et Fleur sortirent discrètement et suivirent Ella dans les couloirs. D'un œil sévère, elle ouvrit la porte des toilettes et fit signe aux trois autres d'y entrer. Elle ferma doucement la porte sans faire de bruits, puis elle regarda Fleur dans les yeux.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?!

— Maman, s'il te plait, ne te fâche pas, mais il s'est passé beaucoup de choses !

— Chérie, je ne suis pas fâchée, je suis inquiète.

— On devait aller aux laboratoires pour savoir ce que les gens de la Navette préparent ! C'est Léopard et Alexandre qui m'ont demandé ça !

— Ah oui ?! Et ils sont où ces deux abrutis ?! Ils t'ont laissé y aller seule ?! Ils sont totalement inconscients ma parole !

— Mais maman, je ne suis pas toute seule !

— Tu es avec le Président, qui, sans vouloir vous vexer, n'a pas vraiment les mêmes compétences que Léopard ou Alexandre, et avec... Lui, dit-elle en désignant Archange.

— Je ne le prend pas mal... marmonna Charlie.

— Bonjour, je m'appelle Archange et j'ai trouvé Fleur dans la forêt.

— ... Quoi ?! dit Ella en écarquillant les yeux, dans la forêt ? Quelle forêt ?! Toute seule ?! Et Artan, il est où ?!

— Je ne sais pas où il est, mais on ne devrait pas compter sur lui. Maman, est-ce que tu sais ce qu'il se passe ici ?

— Oui. Chérie, ils nous forcent à fabriquer des modules armures.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda Charlie.

— Des espèces de combinaisons qui résistent à tout.

— À quoi est-ce que c'est destiné ?

— Aux personnes qui étaient dans la Navette, répondit Ella, aussi étrange que cela puisse sembler, ils sont inquiets parce que personne n'ai retrouvé le Président, parce qu'Alexandre s'est enfui et surtout parce que toute l'unité qui travaillait sur Alexandre a été retrouvé morte.

          Il y eut un grand silence dans la pièce.

— Il faut qu'on trouve le moyen de désactiver ces modules, dit Charlie.

— Je peux faire diversion, proposa Ella, si je déclenche l'alarme, tout l'étage sera évacué. Vous aurez largement le temps de désactiver ça.

— Bon, d'accord, mais nous, on n'est pas scientifiques ! protesta Fleur

— Je viens de t'envoyer les instructions sur ta montre, mon cœur.

          Fleur regarda sa montre avant de grimacer devant la liste d'instruction.

— Je vais aller déclencher l'alarme. Soyez prudent, vous trois. Monsieur le Président ?

— Oui ?

— Il y a des personnes qui sont retenues contre leur gré à l'étage juste au dessus.

— Je m'en chargerai.

— Fleur ?

          Fleur se tourna vers sa mère. Elle la prit dans ses bras et elles ne bougèrent pas pendant quelques minutes.

— Je t'aime ma puce. Soit prudente, je t'en supplie.

— Oui maman. Je t'aime aussi maman. »

          Ella Callester embrassa sa fille sur le front avant de ressortir des toilettes. Une alarme horriblement forte retentit quelques secondes plus tard.

———————

          Alexandre s'était caché de justesse derrière une porte quand il avait entendu des bruits de pas venir dans sa direction. Et il avait eu bien raison, car quelques secondes après, une troupe de Milicien était passée en courant et en hurlant des ordres qui n'avaient aucun sens, car la plupart du temps c'était une série de nombre qui correspondait probablement à une action.

          Il attendit encore quelques instants avant de se faufiler hors de sa cachette. Tout ses sens étaient en alerte. Il ne savait pas vraiment quoi chercher, mais il savait que ça se trouvait forcément ici.

          Discrètement, il ouvrit la porte qui donnait sur la cage d'escalier. Il souffla quand il se rendit compte qu'il n'y avait personne. Forcément, les ascenseurs, ça va plus vite. Il grimpa rapidement les escaliers quatre à quatre et il arriva en haut des murs de la Capitale. De là où il était, il pouvait voir absolument tout ce qu'il se passait. Il voyait les Miliciens s'activer autour des irradiés, essayant de les repousser. Il voyait aussi des dizaines de cadavres, certains démembrés, d'autre encore intacts. Il priait intérieurement pour qu'aucun d'entre eux ne soit Léopard - Oscar.

          Il marcha discrètement, prenant soin de se baisser pour que personne ne le repère. Il trouva enfin quelque chose qui pourrait l'intéresser ; un panneau de contrôle, qui servait probablement à ouvrir et fermer toutes les portes de la ville. Il regarda autour de lui ; il était seul.

          Haussant les épaules, il donna un coup de pied dans le panneau pour l'ouvrir. Il tomba sur des interrupteurs, beaucoup plus qu'il ne l'avait souhaité. Il appuya ensuite sur des interrupteurs au hasard, regardant aux alentours si ça avait un impact quelconque.

          Il aurait pu continuer longtemps s'il n'avait pas entendu la sécurité d'une arme à feu qu'on enlève, juste derrière sa tête. Alexandre dégluti et leva ses bras, doucement.

« Bien mon garçon, maintenant relève-toi doucement et retourne-toi vers moi, dit une voix menaçante, rauque et grave.

          Alexandre obéit, et il se retrouva face à un vieillard, ridé mais qui se tenait étonnamment droit pour son âge avancé. Il ne portait sur lui que des vêtements simple, mais une sorte de pellicule légèrement bleutée recouvrait entièrement son corps. Le vieil homme regarda le bras d'Alexandre avant de sourire.

— Alors c'est donc toi... Mais où étais-tu donc passé ? Ta place est dans les laboratoires. Si tu y retournes sagement, je ne te tire pas dessus. Mais sache que nous serons beaucoup, beaucoup moins indulgents, tu ne retourneras plus le soir dans ton appartement.

— Je préfère encore mourir, murmura Alexandre.

— Pardon ?

— Jamais vous n'oserez me tirer dessus, je suis bien trop précieux, comme cobaye.

— Au moins, tu as l'audace de reconnaitre ce que tu es réellement.

— Vous n'avez pas idée de ce que je suis capable.

— Permettez-moi d'en douter, A-001. »

          Alexandre serra les dents. Il avait horreur de ce nom. D'ailleurs, ce n'était même pas un nom. Mais il ne lui fallu que cette phrase pour qu'il se jette sur l'autre homme. Sur le coup de la surprise, il lâcha son arme qui tomba quelque part derrière le mur de la Capitale.

          Malgré cela, Alexandre ne put s'empêcher de penser que le vieillard avait une force plutôt impressionnante - voire anormale, pour son âge. Il ferma son poing droit, et il frappa de toutes ses forces sur le visage de son adversaire. Il y mit toute sa puissance. Le vieil homme rigola, avant de donner un coup de pied dans le ventre d'Alexandre si fort qu'il en retomba sur le dos.

          « Mais c'est quoi ce bordel ?! »

———————

« Je suis ton ange gardien, t'inquiète pas.

          C'est ce qu'Archange lui avait dit avant de partir. Maintenant, Fleur s'activait devant l'écran qui se trouvait devant elle. Elle avait ôté sa montre et l'avait posé devant elle, pour suivre les instructions à la lettre que sa mère lui avait envoyé. Son regard passait d'un écran à l'autre sans qu'elle perde une seule seconde de sa concentration.

          Charlie était parti quelques minutes plus tôt pour trouver les autres personnes retenues dans le bâtiment. Archange, quand à lui, était resté à côté de Fleur jusqu'à ce que sa présence la rende nerveuse au plus haut point. Il s'était donc décidé à faire des tours de rondes, pour vérifier que tout était vide à leur étage.

— P'tain mais je comprend rien là, c'est quoi ces chiffres ? C'est quoi ces lettres ?! râla Fleur. »

          Elle pianota sur le clavier quelques lignes de code sans réellement savoir ce qu'elle faisait, mais le fait est qu'elle eut accès à la base de données de tout les modules armures. Son regard s'illumina.

———————

          Alexandre se releva, encore sous le choc. Il avait eu le souffle coupé et il peinait à retrouver sa respiration.

« Qu'est-ce que c'est que ce truc ? demanda-t-il entre deux respirations douloureuses.

— Ça, mon garçon, c'est le futur. Une tenue qui résiste à tout. Sais-tu quel âge j'ai ?

— Absolument pas.

— J'approche des quatre-vingts-dix-sept ans.

— Oh la vache vous êtes vieux ! déclara Alexandre sans trop réfléchir tant il était surpris.

— Et regarde avec quelle facilité je vais te mettre au tapis et te renvoyer là où ta place est.

          Il courut à une vitesse surprenante vers Alexandre avant de lui donner un coup de poing dans le foie. Alexandre en eu le souffle coupé et il tomba par terre. Si seulement il pouvait attraper sa carabine, elle était à seulement quelques mètres... Mais non. Le vieillard continua de le rouer de coups de pieds et de poings, et bientôt Alexandre eu l'impression qu'un marteau piqueur avait élu domicile dans son crâne. Il avait du sang dans la bouche qui devait probablement couler sur ses lèvres.

          Il ferma les yeux en voyant le poing du vieillard se fermer, surement un coup destiné à sa joue droite. Mais au lieu de recevoir un coup, il entendit le bruit assourdissant de sa carabine retentir. Il ouvrit les yeux.

— Qu'est-ce que tu viens de faire, petit merdeux ?! vociféra le vieillard.

— Il est hors de question qu'une autre personne lève la main sur lui, répondit une voix qui fit vibrer Alexandre.

          Il ouvrit les yeux et regarda Léopard - Oscar - donner un coup de crosse sur le visage du vieillard. Ce dernier lâcha Alexandre qui en profita pour se relever en titubant et courir dans les bras de son compagnon.

— Où étais-tu passé ? murmura Alexandre à son oreille, t'es pas bien de partir comme ça en me révélant quelque chose d'aussi important, Oscar...

          Oscar ferma les yeux. Ça lui faisait tellement de bien d'entendre son prénom dans la bouche de son compagnon.

— Je t'ai vu rentrer dans les quartiers de la Milice et j'ai essayé de te suivre, mais des Milicien m'ont ralenti... Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur, désolé. Mais ce que je t'ai dit est absolument vrai.

— Encore heureux... »

          Alexandre s'apprêta à ajouter quelque chose, mais il ouvrit les yeux juste à temps pour voir le vieillard brandir une arme intégrée à sa combinaison. Il ouvrit les yeux juste à temps pour voir un de ses doigts se placer sur la gâchette. Il eut juste le temps d'attraper Oscar par le col de son t-shirt pour le pousser sur le côté. Il eut juste le temps de lever son bras pour essayer de se protéger de ce qui arrivait sur lui.

          Tout se passa très vite, même s'il eut l'impression d'être extrêmement lent.

          Mais il n'eut pas le temps d'esquiver quoi que ce soit. Il reçu le coup en plein sur son bras droit et sur son flanc. Il sentit alors une intense douleur, bien au delà de ce que les mots peuvent décrire. Il se sentit vidé de toutes ses forces, partir en arrière, tomber à la renverse et les rayons du soleil heurtèrent doucement son visage et les murs de la Capitale, alors qu'il entamait sa chute.

« NON ! hurla Oscar en se relevant.

          Il se releva et courut vers le bout du mur qui était réduit en pierre. Il se pencha, mais il ne vit que la foule se battre encore et encore. Plus horrible, il ne voyait pas Alexandre.

— Non ! cria-t-il, non...

          Il ne répéta que ce mot jusqu'à ce que sa voix disparaisse dans un murmure, qui devint un sanglot.

— Merde, dit une voix derrière lui. »

          Oscar se retourna vers le vieillard. Dans un cri de rage, il se jeta sur lui, arracha l'arme qu'il tenait et il commença à le frapper. Fort. Mais il ne faisait que rire sous ses coups ; il ne sentait rien.

          Oscar était en train de s'ouvrir les phalanges en frappant sur le module armure du vieillard, et il savait que ça ne lui faisait rien. Mais il s'en fichait.

          Il frappait.

———————

          Les doigts de Fleur semblaient voler sur le clavier de l'ordinateur, et elle s'était coupée du monde extérieur. Elle entendait de temps en temps Archange venir derrière elle pour lui demandait si elle voulait de l'aide. Elle répondait un vague « non » en marmonnant.

          Archange repartait alors de son côté, arbalète à la main, laissant Fleur tranquille. Cette dernière sentait qu'elle touchait le but. Elle ne faisait que ça, et elle le faisait très vite.

« Fleur, dit une voix dans son dos.

— Pas maintenant Archange, laisse-moi finir.

— Fleur ! cria la voix.

— QUOI ?! hurla-t-elle.

          Fleur frappa le bureau de ses deux mains et elle tourna la tête vers Archange. Sauf que ce n'était pas Archange. Son visage se figea quand elle vit le regard dur et froid d'Artan.

— Ne touche plus à rien, dit-il en serrant les dents.

— Artan, c'est vraiment, vraiment pas le moment là. Promis, on parlera tout à l'heure si tu veux, mais pour l'instant je dois terminer ça.

          Elle se retourna vers l'écran et elle recommença à tapoter sur le clavier. Puis elle entendit le déclic d'une arme et elle arrêta tout, son doigt figé au dessus de la touche « Entrée » du clavier.

— Fleur, ôte tes doigts du clavier. Tout de suite, ordonna Artan.

          Fleur se tourna vers Artan. Quand elle le vit pointer une arme à feu sur elle, les larmes lui montèrent aux yeux.

— Artan, qu'est-ce que tu fais ?

— Mon boulot. Je protège la Capitale. Et toi, qu'est-ce que tu fais ?

— Je protège mes amis... Artan, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais tu fais une grave erreur...

— Fleur, tes doigts.

          Elle tourna lentement sa tête de droite à gauche en se mordant la lèvre.

— Non, murmura-t-elle, je ne peux pas faire ça.

— Je vais devoir te tirer dessus Fleur, réagit putain !

— Artan, non, s'il te plait ! Baisse cette arme, tu fais le mauvais choix !

          Artan ne l'écouta pas et il fit un pas vers elle.

— Artan... supplia Fleur.

— Vas-y. Appuie sur cette putain de touche et tu vas voir.

          Fleur pinça ses lèvres et ferma ses yeux. Elle entendit bien un coup de feu, qui semblait être passé juste au dessus de son crâne. Elle hurla. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit Artan face à elle, une flèche plantée dans son épaule. Elle put lire la douleur se tracer sur le visage d'Artan. Il lâcha son arme qui tomba par terre, bientôt suivit par Artan, qui haletait en trainant une main près de la flèche, essayant de la retirer.

          Archange arriva précipitamment, et il planta une aiguille dans le cou d'Artan. Il s'endormit rapidement.

— Somnifère, dit-il en répondant à la question silencieuse de Fleur.

— Merci... murmura-t-elle.

          Archange se rapprocha d'elle et l'embrassa sur le front.

— Je suis toujours ton ange gardien, murmura-t-il, aller, appuie sur cette touche et sauve tes amis. »

          Elle lui sourit tout en le regardant attacher Artan sur une chaise à l'aide de corde. Elle se retourna vers le clavier et elle appuya sur la touche.

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