4. Le conducteur choisit la musique, le passager ferme sa gueule
[Résumé : Hayden est invitée au gala d'Alec. Alec et Hayden font la rencontre de Léana, leur colocataire.]
Lui.
Le soleil se lève. La vue à partir de notre loft est magnifique, on peut y voir une partie de la ville. Toute cette agitation aussi bien la nuit que le jour. Léana me sort de ma réflexion :
- Le café est servi les gars !
Je m'installe à table à côté de Léana et je me sers du café. Hayden arrive, les cheveux attachés et en tenue de travail, c'est-à-dire en blouse.
- J'aime pas le café, répond Hayden.
- Bonjour à toi aussi Hayden, dit Léana.
- Hum.
Elle se contente juste d'hocher la tête.
- Quelqu'un peut m'emmener à l'hôpital ce matin ? Je n'ai pas encore acheté de voiture, dit-elle.
- Je dois passer des entretiens ce matin et c'est à l'autre bout de l'hôpital, désolé, s'excuse Léana.
- C'est pas grave. Alec ? Me demande-t-elle avec des yeux de chien battus.
- S'est demandé avec tellement de gentillesse, rétorque-je.
- Ça veut dire non ? Tente-elle.
- On part dans 2 minutes.
♦
Hayden s'installe confortablement dans ma voiture et je choisis une musique. Je démarre en direction de l'hôpital quand je vois qu'Hayden a changé la musique.
Je décide donc de rechanger la musique. Têtu.
- C'est de la merde ta musique, laisse-moi choisir ! Critique-t-elle.
- Toujours aussi grossière.
- Je suis sérieuse, tu as des goûts musicaux horribles !
- Peut-être mais la règle est : le conducteur choisit la musique et le passager ferme sa gueule, dis-je en souriant.
- Et après on dit que c'est moi qui suis grossière ? Se plaint-elle.
- Exactement !
Nous arrivons devant l'hôpital.
- Même pas un petit bisou au conducteur ? Plaisante-je alors qu'Hayden s'apprête à sortir de ma voiture.
- Merci mon esclave, tu peut disposer, rigole-t-elle.
- La prochaine fois je te ferais payer Hayden !
- Pourquoi ? Tu n'as pas assez de fric ?
Il faut toujours qu'elle ait le dernier mot. Sur-ce, elle quitte la voiture pour entrer dans l'hôpital.
♦
- Bonjour Maggie, pouvez-vous me faire parvenir mon emploi du temps dans mon bureau s'il vous plaît ?
- Très bien monsieur. Un visiteur vous attend dans votre bureau d'ailleurs, m'informe-t-elle.
Qui peut bien m'attendre dans mon bureau si tôt un samedi matin ?
- Regardez qui voilà ! Crie une voix masculine en m'apercevant.
- Max ! Déjà de retour ? M'enthousiasme-je.
Max est mon meilleur ami depuis ma plus tendre enfance.
- Haha ! Tu m'as manqué gros ! Dit-il en me prenant dans ses bras.
- Je n'en doute pas, alors c'était comment à l'étranger ?
Avant qu'il ne puisse me répondre, quelqu'un toque à la porte.
- Votre emploi du temps monsieur ! Il y a votre nouvelle employée qui devrait arriver normalement.
- Merci Maggie. Une nouvelle employée ? Et pourquoi n'est-elle pas ici ?
- Euh, elle doit être en retard.
- Vous pouvez disposer Maggie.
- Votre café est prêt monsieur, voulez-vous le boire avec ou sans sucre ? Se moque mon meilleur ami.
- Ne soit pas jaloux !
- J'avoue que ta secrétaire n'est pas mal.
- Personne ne touche à Maggie, préviens-je, elle est comme ma famille.
- Cela fait quoi de porter des putains d'habits qui coûtent la peau des fesses ?
- Et toi avec ta nouvelle voiture ? Nouveau piège à filles, c'est ça ?
- C'est parce que je suis toujours galant avec les demoiselles, je leur offre mes services. Dis-moi, ils te restent une petite place chez toi pour m'accueillir ? Demande-t-il.
- Je ne peux rien te refuser ! Mais tu n'habites plus avec ta petite-amie ?
- C'est compliqué, disons qu'elle m'a mis à la porte.
- Je comprends mieux.
Puis nous rigolons comme au bon vieux temps.
♦
Elle.
Midi, j'ai promis de rejoindre Léana qui a déjà fini ses entretiens. Elle est créatrice de mode et en ce moment, elle a de nombreux rendez-vous pour montrer sa nouvelle collection. Je la rejoins donc au café.
Nous discutons entre filles. Miranda s'est jointe à nous.
- Bon, je vais vous laissez les filles. Mon mari passe me prendre, nous salue Miranda.
- Dis-moi que tu as enfin pris tes jours de congé ? Demande-je.
- Oui, mais ne te réjoui pas trop Hayden ! Oh et tu n'était pas obliger de quitter si tôt l'appart'.
- T'inquiète pas, ça ne me dérange pas. Va donc revoir ton mari et hors de question que je revoie ta sale tête à l'hôpital !
Nous rigolons puis elle part. Soudain Léana prend un air sérieux et me regarde droit dans les yeux.
- J'ai fait quoi encore ? Dis-je innocemment en levant les mains.
- Ce soir, tu m'accompagnes en soirée ?
- Hum, je ne sais pas, je suis fatiguée et ...
- En fait, ce n'était pas une question. Je passe te prendre ce soir, répond-elle en souriant.
- Tu n'es pas croyable !
De retour à l'hôpital, je vais voir s'il y a eu des nouveaux patients. Quand soudainement l'alarme de la chambre de la petite Line sonne, je me précipite ainsi que d'autres docteurs vers celle-ci.
- Que se passe-t-il ? Elle allait bien il y a deux minutes ! Line ! Cri sa mère.
- Désolé, vous allez devoir sortir pour laisser de la place aux docteurs, intervient Nina.
- Arrêt cadiarque, commencez le massage et donner-lui une épi, dis-je déterminer.
C'est Brian qui se charge du massage et une infirmière qui se charge de donner une épi à la patiente.
[ Une épinéphrine c'est une hormone permettant d'accélérer le rythme cardiaque. ]
- Chargez 200, dégagez, continue-je.
- Toujours pas de pouls, Brian continue le massage, s'écrie l'infirmière.
De loin j'entends les pleurs des parents. Allez Line, tu peux le faire !
- Une autre dose d'épi donner.
- Chargez. Dégagez, gronde-je.
Toujours pas de pouls. Merde pas ça, elle est encore trop jeune !
- Continue le massage Brian, tente-je.
- Hayden, tu sais ce que cela veut dire, ça ne servirait à rien, s'exprime-t-il.
- Heure du décès : 14h54, informe l'infirmière.
Nous sommes tous autour de la petite. Les parents arrivent en trombe et en pleurs.
- Nous sommes désolés, hier soir le cœur battait toujours, mais il y a de fortes chances que son âme n'était déjà plus avec nous. Nous aurions rien plus faire d'autre, dits doucement Brian aux parents.
- Non Line, ce n'est pas possible ! Pas notre fille !
Brian et l'infirmière sortent. Je regarde une dernière fois le couple agenouillé près de leur fille et je sors prendre l'air.
- Merde ! Crie-je en colère et en jetant un caillou au loin.
- Ça va aller Hayden ? Demande Brian qui m'a suivit.
- Elle était si jeune, elle avait encore toute sa vie devant elle.
- Je sais, c'est pourquoi il ne faut pas trop s'attacher aux patients.
Voyant que je ne réponds pas, il retourne à l'intérieur. Ce n'est pas la première personne qui meurt sous mes yeux, mais le fait qu'elle soit si petite, ne me laisse pas indifférente.
♦
Lui.
Quelqu'un toque à la porte et une jeune femme entre dans mon bureau. Max s'est installé dans un des fauteuils.
- C'est votre premier jour et vous êtes déjà en retard ? Questionne-je ma nouvelle employée.
- Je suis désolée, ça n'arrivera plus monsieur.
C'est à ce moment-là que je croise son regard et je suis pétrifié. Merde, pourquoi est-elle ici ?
- Oh ! Julie, ça faisait longtemps, s'exclame Max.
- Tu peux y aller, va voir Maggie qu'elle t'explique le fonctionnement, lui ordonne-je.
- Bien monsieur.
Puis elle part. Mon meilleur ami se tourne alors vers moi:
- Ça alors, qui aurait cru que l'on croiserait ton ex ici ?
- Certainement pas moi.
♦
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