26. C'est un garçon !
[Résumé : Alec et Jaden se retrouvent coincés dans l'ascenseur.]
Elle.
[Conversation téléphonique :
- Quand je partais, j'ai croisé Alec et Jaden. Ils sont restés coincés dans l'ascenseur toute l'après-midi ! Rigole-je.
- Non ? Jure ! J'y crois pas ! S'exclaffe Léana.
- C'est pourtant vrai ! Dommage que je commence ma garde tôt ce soir, sinon je serais bien restée avec Jaden...
- Veinarde !
- J'arrive à l'hôpital, je te laisse ! Bisous ! ]
Léana est seule au loft ce soir. Jaden est reparti chez lui et Alec est avec sa mère en train de régler ses problèmes. Je me demande ce qui s'est passé dans l'ascenseur entre eux deux. Je les ai trouvé particulièrement neutre, comme s'ils avaient changé.
J'entre dans l'hôpital avec une assurance débordante. Avant de rejoindre les vestiaires, Amy m'appelle.
- Tu te souviens de Maëlys ? Elle est partie. Ses parents ont estimé qu'elle n'était pas malade mais la gamine m'a promis d'essayer le traitement que je lui conseille.
- Quelques fois, je ne comprends pas les parents ! Ils veulent le meilleur pour leurs gosses mais ils refusent leurs hospitalisations... Soupire-je.
- C'est comme ça Colt ! Je te retrouve ici dans dix minutes !
J'hoche la tête puis je vais dans les vestiaires. Dix minutes plus tard, j'en ressors et je rejoins Amy. Celle-ci m'indique de la suivre dans la cafétéria pour une rapide réunion avec d'autres collègues. La cafétéria est bondée. Je ne savais même pas qu'on était autant à travailler ici. Il y a ceux qui travaillent en radiologie, ceux qui s'occupent des analyses et d'autres encore. La directrice demande le silence et prend la parole :
- Bien. Bonsoir à tous. Je ne vais pas m'attarder longtemps au cas où il y aurait des entrées. Je vous ai réuni pour parler un nouveau projet. Nous ouvrirons un coin repos pour la garde de nuit. Je compte sur vous pour trouvez des idées pendant vos temps libres. Tout est bon à prendre ! L'endroit, l'organisation, qui gèrera, qui payera... Les fonds récoltés cette année seront mises à contribution pour nos matériels ou aide aux familles.
Un coin repos ? C'est génial ça !
Avant que la directrice ne rajoute quelque chose, la secrétaire de nuit intervient :
- Nouvelle entrée au urgence les gars !
Ensuite, elle désigne quelques urgentistes qui la suivent. Amy et moi n'avons pas été appelé pour l'instant. Pour ceux qui reste dans la cafet', la directrice termine son discours.
- Vous remplirez vos idées sur cette feuille que j'accrocherai à l'entrée. Je ne veux pas qu'elle reste blanche ! Je veux pleins d'idées et donc pleins d'encres ! Garde de nuit, je vous souhaite du courage et à demain ! Je laisse ma place à la remplaçante.
Les autres commencent à s'éparpiller et les bavardages reprennent comme s'ils n'avaient jamais cessés. La remplaçante de la directrice est une personne aimable (à ce qu'on m'a dis) qui remplace la directrice lors de la garde de nuit.
Amy et moi nous rendons dans le hall près à prendre des patients.
- Il n'y a pas d'entrée au urgence en ce moment donc on va prendre des patients qui sont dans la salle d'attente. Inutile que je vienne avec toi, nous ferons le travail seules pour vider la salle le plis vite possible. Si tu as un problème, bipe-moi, m'informe Amy.
Je confirme d'un hochement de tête avant de prendre un dossier que me tends la secrétaire. Je regarde le nom du patient en me dirigeant vers la salle d'attente en même temps qu'Amy. Celle-ci appelle son patient et je fais de même.
- Baron Mills ? Crie-je par dessus le vacarme.
La personne se dirige vers moi avec quelqu'un qui l'accompagne. Je leur dis de me suivre quand une personne familière m'interpelle.
- Miranda ! Qu'est-ce tu fais ici ? M'exclame-je.
[Pour mes lectrices poissons rouges : Miranda est une collègue d'Hayden qui faisait partie de la garde du jour. Elle est enceinte donc elle a arrêté son travail pour l'instant.]
- Je suis passée te voir. Alors comme ça, tu te convertie en garde de nuit ? Sourit-elle.
- J'avais envie de changement. Tu m'accompagne ? Je dois m'occuper des patients.
- Avec plaisir !
Nous entrons dans une salle de consultation libre. Mon patient s'assoit avec son accompagnateur.
- Bonjour, voici une autre docteur qui est en congé maternité. Cela vous dérange si elle reste ? Il y a bien sûr le secret médical, annonce-je.
- C'est OK, me répond-ils.
- Bien, que s'est-il passé ? Demande-je en voyant sa main ensanglantée.
- Je crois que je me suis cassé le poignée et je me suis coupé.
Le patient s'assoit sur un lit et je commence à regarder son poignée.
- Est-ce que vous sentez la pression que je fais sur vos doigts ? Interroge-je.
Je regarde Miranda qui, sans que j'ai à lui dire, appelle la radiologie. En attendant, je nettoie sa plaie et le sang. Il grimace et laisse des petits cris de douleur. Je m'excuse en continuant de nettoyer. Une fois la main propre, j'essaye de la stabiliser avec du bandage.
- Il faut faire une radio, maintenant. Vous allez devoir retournez dans la salle d'attente et on vous appellera quand il y aura de la place en radiologie, indique-je.
Ils acquièrent puis ils retournent dans la salle en me remerciant. Je me dirige vers la secrétaire avec Miranda.
- Alors, comment va le "baby" ? Demande-je dans un parfait anglais.
- Bien. Il devrait arriver d'ici quelques jours !
- C'est génial ça ! Dis-je en tendant le dossier à la secrétaire (dont je ne connais toujours pas le nom).
- Ouais mais... Hésite-t-elle.
- Miranda ? Ça va pas ? Demande-je en la voyant mal à l'aise.
Elle hoche la tête sans me regarder dans les yeux.
- Miranda... Je vois bien que ça va pas. Tu veux en parler ?
- Tu as du travail et il commence à être tard, contredit-elle.
Je ne peux pas la laisser comme ça. Je décide d'envoyer un message (via le bipper) à Amy pour lui dire que je prends l'air deux minutes et que si elle a besoin d'aide, qu'elle me bipe.
- Je te raccompagne à la voiture, ordonne-je en la prenant par le bras.
Miranda se laisse faire.
- Tu peux tout me dire ma belle, l'encourage-je.
Elle prend une grande inspiration puis elle m'annonce :
- Je suis enceinte. Je vais bientôt avoir un bébé. J'ai peur Hayden. J'ai des sautes d'humeur. Je vois bien qu'Harry (son mec) est bizarre en ce moment. Il doit en avoir marre de moi et j'ai peur qu'il me laisse. Je n'arrête pas de gueuler pour un rien ou de pleurer. Je me sens bizarre.
Une larme coule le long de sa joue. Je lui fais un câlin puis je me retire d'elle.
- Je suis sûre qu'Harry ne t'en veut pas. Je le connais et il t'aime vraiment beaucoup. C'est une fille ou un garçon ? Questionne-je en touchant son ventre.
Elle essuie ses larmes en souriant.
- C'est un garçon.
Maintenant, elle rigole. Elle est heureuse et je le suis pour elle.
Je m'approche du ventre et je murmure :
- J'espère que tu seras aussi génial que tes parents mon p'tit gars !
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