2. Bâtard chanceux
[Résumé : Hayden Colt est urgentiste. Alec Reese est un futur PDG.]
Elle.
Après avoir rencontré la famille Reese, nous sommes passés à table. Évidemment, les sujets de conversations ne manquent pas. Argent, entreprise, monde, misère, sont les mots qui reviennent le plus souvent. Autant dire que je ne sers à rien : je ne sais rien de cet univers. Mon truc c'est plus les réanimations et le sang 0 négatif ! Soudain mon téléphone se met à sonner, faisant taire les discussions (très intéressantes) et attirant tous les regards.
- Hayden ! Nous sommes à table ! S'exclame mon père un poil furieux.
- Je suis désolée, il faut que je réponde. J'en ai que pour deux minutes, promis.
Je m'éloigne de la table sans attendre leur réponse et je vais dans la cuisine pour éviter de déranger plus.
[Conversation téléphonique:
- Oui ? Dis-je.
- Hayden ? Désolée, je te dérange ? C'est Miranda. Il paraît que ce matin tu t'es occupée d'une petite fille, Line, c'est cela ? Me répond Miranda.
- Oui, pourquoi ? Il fallait juste lui recoudre son coude, lui dis-je en me rappelant la petite fille de ce matin.
- Elle est de retour à l'hôpital et son cas s'est aggravé. Je pense m'en sortir mais il me faudrait les papiers la concernant avec ses suivis médicaux.
- Tu sais que l'on enregistre tout sur l'ordinateur ?
- Justement, nous avons des problèmes avec l'ordinateur, panique-t-elle.
- Comment est-ce possible ? Demande-je.
- Je ne sais pas. Nina est débordée, tu as encore son dossier avec toi ?
- Oui, je te dis cela dans une minute. Heureusement que j'ai encore les papiers concernant la patiente !
- Merci, je ne comprends pas ce qu'il lui arrive. Elle réagit mal à certains médicaments et au moment où je pense l'avoir stabilisée, elle rechute.
Je traverse la cuisine et je me rends dans la grande salle où se trouvent en ce moment même nos invités. Dans mon sac, je prends les dossiers de mes patients et je commence à chercher celui de Line, toujours le téléphone à la main :
- Tu veux que je passe vous rejoindre ?
- Non, ça ira, nous sommes plusieurs sur son cas. J'ai juste besoin de savoir son passé médical.
- Tout va bien Hayden ? S'inquiète ma mère.
- Oui, deux minutes maman ! Alors, hum ... Non, je ne trouve rien Miranda ! Aucune maladie détectée, pas de médicaments particuliers, vous avez essayé de doser moins les médicaments peut-être ?
- On va essayer.
- Okay, vous me tenez au courant ? Et demain matin, je la veux comme patiente d'accord ?
- Ça marche ! A plus Hayden, je t'aime.
- Bye, je t'embrasse ma belle.]
Je raccroche et lance un regard "désolé" à mes parents. Je range mes papiers et me réinstalle à table comme si de rien n'était.
- Le travail ne devrait pas déborder sur ton temps libre Hayden, me prévient ma mère.
- Laissez, ce n'est rien ! Rétorque monsieur Reese.
- Ça ne se reproduira plus maman, dis-je simplement.
Mes parents n'aiment pas trop être dérangés lorsque l'on reçoit des invités, surtout s'ils sont riches. Après cette brève intervention, mes parents discutent avec les parents d'Alec, je me tourne donc vers celui-ci :
- Et toi Alec, tu fais quoi comme métier ou étude ?
- Demain, je reprends l'entreprise de mon père, répond-t-il.
- Bonne chance dans le business alors !
- Merci. Les malades très peu pour moi ! Répond-il.
Mais bien sûr, c'est juste que tu es obligé de suivre la voie de tes parents et de reprendre leur héritage ! Ou alors tu as trop peur du sang peut-être ? Chose que je pense juste, mes parents ne seraient pas très contents si je manque de respect.
- Les paparazzis, très peu pour moi aussi, répète-je.
- Cela offre certains ... avantages, dit-il.
Il me sourit. Magnifiquement beau mais horriblement snob, il pue l'arrogance et la richesse, ce gosse.
- Oui c'est sûr, le salaire aussi est beau juste pour rester enfermé dans un bureau, marmonne-je.
- Je t'ai entendu Hayden. Tu sais qu'il est malpoli de marmonner et de critiquer les gens ? Continue Alec.
- Oh, j'ai blessé ton cœur ? Dis-je ironiquement.
Je n'aime pas les gosses de riches. Toujours sur leurs grands chevaux, toujours à avoir le dernier mot. Ils se croient meilleurs que tout le monde aussi.
Heureusement que mes parents n'ont pas entendu notre conversation, je suis sûre que je serais morte à l'heure actuelle.
- Le repas était délicieux, remercie madame Reese.
- Heureuse que cela vous ait plu ! S'enthousiasme ma mère.
- L'offre tient toujours pour le loft ? Demande monsieur Reese.
- Qu'elle offre ? Questionne-je.
- Hayden, tu sais quand ce moment il est difficile de trouver à logement en ville ? Et je pense que Miranda aimerait être un peu plus tranquille avec l'arrivée du bébé, commence ma mère.
Je suis en coloc' avec Miranda, ma meilleure amie et ma collègue qui est enceinte. Je savais bien qu'un jour je devrais quitter son appart' pour lui laisser de l'espace avec son bébé. Et puis je pense que son petit ami rentre bientôt de l'armée.
- Oui bien sur, je comprends mais cela ne m'explique pas en quoi il est question d'une offre ?
- Eh bien nous avons dit qu'il serait bien que tu quittes l'appartement de Miranda ...
- Mais j'irai où ? Il n'y a plus de place dans cette maison, dis-je.
- Non pas chez nous, plutôt en colocation avec Alec et une autre jeune fille.
J'en reste bouche bée. Le fait d'être en coloc' ne me dérange pas mais c'est plutôt le fait que je serais avec lui, un riche.
- Avec des inconnus c'est cela ? Énonce-je.
- Tu connais déjà Alec ma puce, tente de me raisonner mon père.
- De toute façon je n'ai pas le choix hein ?
- Malheureusement non, c'est une offre unique que nous propose la famille Reese. Tu sais bien que nous n'en avons pas les moyens pour t'acheter un appart' à toi toute seule et il est difficile de trouver un logement.
- Je le sais papa.
Je soupire. Je n'aime pas cette idée.
Pendant que mes parents discutent encore avec les parents d'Alec pour les derniers arrangements, celui-ci se tourne vers moi:
- Estime toi heureuse d'avoir un toit pour dormir, me dit-il avec un sourire hypocrite.
- Wouha, je suis honorée de ton offre, dis-je ironiquement.
- Je pourrais même te prêter une de mes voitures si tu veux.
- Bâtard chanceux, pourri gâté, gosse de ri... hurmpefjv.
Avant que je ne puisse terminer ma phrase, il met sa main devant ma bouche. Je n'y crois pas, tu ne veux pas me faire bouffer ta main tant que tu y es ? Je décide donc de lui mordre sa main.
- Aie ! S'écrie-t-il.
- Fallait pas commencer !
- Regarde-les, ils commencent déjà à s'apprécier n'est-ce pas Patrick ? Dis monsieur Reese à mon père.
Moi ? L'apprécier ? Lui ? Même pas en rêve !
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