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16. Dégage d'ici


[Résumé : Alec apprend que sa mère est à l'hôpital. Lorsqu'Hayden rentre, celui-ci a disparu.]

Elle.

Après avoir fait le tour du loft, je rejoins Léana dans le salon.

- Léana ? Tu n'aurais pas vu Alec ?

- Hum, nan. Pourquoi ? Demande-t-elle.

- Il n'est pas au bureau et il est injoignable, lui apprends-je.

- Et alors ? Ne t'inquiète pas, il est assez grand pour savoir ce qu'il fait.

J'aurais voulu lui dire ce qui s'est passé cette après-midi, mais je ne sais pas, je n'y arrive pas. Et puis, ce n'est pas à moi de lui dire.

Je vais dans la chambre en réfléchissant. Il va faire des conneries, c'est sûr. Comment ne pas en faire quand on vient d'apprendre des mauvaises nouvelles ? C'est pourquoi, je décide d'appeler Max. Je lui explique l'état de la mère d'Alec et que ce dernier est probablement énervé. Il m'explique que cela lui passera, qu'il a besoin de rester un peu seul. M'enfin, il a dû passer la journée seul. À moins qu'il ne soit allé voir des putes. C'est bien son genre. Même lorsqu'il n'est pas là, il m'énerve ! Max m'informe aussi qu'Alec a l'habitude d'aller dans un bar au centre-ville lorsqu'il est énervé.

Après réflexion, je me décide à aller voir à ce bar. C'est en prenant les clés d'une voiture à Alec que je remarque qu'il en manque. Il est hors de question que ce gosse de riche conduise en étant soûl. Je conduis donc jusqu'au lieu que m'a donné Max. Ouais, Alec m'autorise à utiliser ses voitures. La classe hein ?

Il fait tard et sombre quand j'arrive devant le bar. J'y rentre d'un pas rassuré. Je scrute les environs. Beaucoup d'ivrognes sont installés sur des tables et boivent des bières. Je repère Alec accoudé au bar, seul si l'on ne compte pas les putes qui essayent de l'allumer. Les pauvres ! Elles ne remarquent même pas qu'Alec n'est pas intéressé. Je me dirige vers lui et je m'assois à côté de lui en dégageant les putes. Il ne me calcule pas. Super. Je tousse histoire de me faire remarquer. Aucun succès.

- Dure journée, dis-je.

- Fou-moi la paix, Hayden, répond-il d'une voix qui ne lui ressemble pas.

- Combien de verres il a bu ? Demande-je au barman.

- Cinq petits je dirais, me répond-il au hasard.

- Tu as vu dans quel état tu es ? Tu crois vraiment que c'est ce que voudrait ta mère ? M'adresse-je à Alec.

- Laisse ma mère en dehors de ça, putain ! S'énerve-t-il en tapant sur la table.

- Tu es soûl.

Moi-même, je ne sais pas si c'est une question ou une affirmation. Avec tous les verres qu'il as pris, j'ai certainement raison.

- Boire n'est pas la résolution de tes problèmes, Alec !

- Comment tu m'as trouvé ? Questionne-t-il au bout d'un moment.

- Max, souffle-je énervée.

- Pff. Il devrait apprendre à fermer sa gueule, gronde-t-il.

- Il veut simplement t'aider, comme moi !

- Je n'ai pas besoin d'aide.

- C'est faux, tu crois ne pas en avoir besoin. Je...

- Dégage d'ici Hayden, décide-il d'une voix grave.

- Bien, dis-je déçue.

Je me penche vers lui et avant qu'il ne puisse faire un geste, je lui prends ses clés de voiture et du loft.

- Il est hors de question que tu conduises ce soir. Et ne t'avises pas à entrer par effraction dans le loft, crie-je.

Alec se lève et il se retrouve en face de moi. Je ne le reconnais même plus. Il a enlevé sa cravate, sa chemise blanche tachée est ouverte au col, son pantalon est sale. Je me demande s'il ne s'est pas battu.

- Rends-moi mes clés, Colt. Hurle Alec.

- Pourquoi ? Pour finir comme ta mère à l'hôpital ?

Il se rassoit et continu de boire.

- C'est pas tes affaires, grogne cet Alec.

- Ce sont les affaires à qui alors ? Dis-moi, qui t'a aidé à l'hôpital avec ta mère ? Qui t'a cherché partout en s'inquiétant ? Qui est venue de voir au bar ? Ne deviens pas ivrogne comme ton père, Alec. Tiens, tu payeras un taxi pour aller chez Max, dis-je en reprenant mon calme.

Puis je lui tends un billet que je pose sur le bar. Il n'ose pas me regarder. Bien. J'ai pensé qu'il m'aurait écouté, mais non. Il n'en fait qu'à sa tête. Comme toujours. Je pivote sur moi-même en levant les yeux au ciel, de sorte à me retrouver de dos à Alec.

- Tu me déçois Alec.

Je sors suite à ces mots. Je le comprends, mais je lui offre mon aide qu'il refuse.

Dehors, l'air frais m'envahit. C'est agréable. Je m'assois dans la voiture et je réfléchis à ce qui vient de se passer. Ma tête contre le volant, je pense. Et ensuite, que se passera-t-il ? Malgré l'heure tardive, j'appelle Max pour le prévenir de la situation. Ce dernier me dit que j'ai bien agi, même si j'en doute. Je regarde les clés d'Alec. Il n'y a même pas de porte-clés avec une photo de sa famille. Je soupire puis je démarre pour rentrer chez moi. Arrivée au loft, Léana est partie dormir. Je reste quelques minutes dans la cuisine jusqu'à recevoir un message de Max. Curieuse, je l'ouvre. Il m'informe qu'Alec est chez lui et qu'il dort déjà. Suite à cela, je décide d'aller me coucher

Arrivée à l'hôpital, je vais prendre des nouvelles de la mère d'Alec. Elle se repose toujours. Inutile de prendre des nouvelles d'Alec, celui-ci doit dormir. Je m'occupe d'un patient qui a une simple entorse quand j'entends une alarme sonner.

- Code bleu, chambre 32, crie Nina.

Chambre 32 ? Ce n'est pas celle de la mère d'Alec ? Merde. Je me lève précipitamment sous le regard interrogateur du patient. Je me dirige vers la chambre 32.

Merde. J'aurais préféré avoir tort.

[Note auteure : MERCII ! Grace à vous, j'ai atteint les 1K de vues et plus de 200 votes !

Meilleur classement: #148 le 08/05/16 dans Fiction Générale.

MILLE MERCIS !! ♥
Khloé]

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