[Résumé: 1ere petite dispute entre Alec et Hayden.]

Elle.

L'alarme, indiquant que des blessés arrivent, sonnent.

- Une entrée. Docteur Colt et docteur Baker ramenés vos fesses par ici. Trauma 1, crie énergiquement Nina.

Je me précipite vers l'entrée avec Brian. Un jeune ambulancier amène un jeune homme.

- Jeune homme de 19 ans, Glasgow à 13.

[L'échelle de Glasgow est une indication de l'état de conscience du patient.]

- Que s'est-il passé ? Demande Brian.

- Règlement de comptes peut-être, on ne sait pas exactement. Il gisait seul dans la rue à notre arrivé, réagit l'ambulancier.

- A trois, on le dépose sur le lit. Un, deux, trois, énonce-je.

Brian et l'ambulancier m'aident à pousser l'homme pour le faire passer du brancard au lit.

- Tension à 90, j'ai un pouls, affirme Brian.

Tandis que l'ambulancier libère de l'espace, j'affirme :

- Il est stabilisé, il me faudra une radio crânienne au cas où.

Nina en prend note puis nous sortons de la chambre.

- Des parents à appeler ? Demande notre fabuleuse secrétaire.

- Ce gosse s'est trempé dans des affaires illégales et il n'a que sa mère, nous informe l'ambulancier.

Nina acquiesce.

Une heure plus tard, quand je passe devant sa chambre, je regarde à travers la vitre. Il se redresse dans son lit et me regarde. Je remarque que ses yeux brillent. J'entre dans la chambre d'un pas hésitant.

- Comment te sens-tu ? Consulte-je.

Il évite mon regard.

- Bon, si tu as besoin d'aide, appuie sur ce bouton, soupire-je.

Je le comprends, il vit une vie dure, sans père. Il n'a confiance en personne. Je commence à repartir quand il me stoppe d'une voix grave:

- Vous avez appelé la police ?

- Non, pas encore.

- Ma mère ... elle est au courant ?

- Pas encore, je pense que l'on va l'appeler pour la prévenir que tu es ici, divulgue-je.

- Ne lui dites pas, s'il vous plaît ! Ne lui dites pas pour les affaires illégales ! Je ... Ma mère n'a pas les moyens et ...

Je m'assois au bord de son lit et je lui prends la main pour le soutenir.

- Il y a deux ans, mon père nous a abandonnés. Il nous a laissés seuls, sans argent, ni rien. Au début, ma mère ne m'a rien dit sur les problèmes financiers. Je pense qu'elle ne voulait pas m'inquiéter et que je continue d'avoir une vie normale.

Il renifle avant de poursuivre:

- Puis un jour, je suis tombé sur des factures non payées. Et l'enfer a commencé. Des gens lui réclamaient de l'argent. Je vois bien qu'elle est fragile, mais elle est tellement courageuse. Elle ne pleurait jamais devant moi, mais le soir dans sa chambre, je l'entendais. J'ai toujours adoré ma mère alors j'ai décidé de l'aider. J'ai commencé à faire des petits boulots, en cachette, les soirs après les cours. Un jour, un gars m'a demandé si je voulais gagner plus d'argent. L'argent manque dans les rues et pour moi, c'était la meilleure offre. Je devais juste accompagnait leur gang et je rapportais gros. Ma mère m'a toujours adoré. Et maintenant, elle va en penser quoi ? Que je me drogue ? Que je fais un mauvais fils ? Elle va me détester et je vais aller en prison, pas vrai ?

Il semble dévasté. J'essaye de le convaincre:

- Ecoute-moi bien, tu n'es pas du tout un mauvais fils, okay ? Tu sais que peu de personnes auraient fait comme toi ? Risquer sa vie pour aider sa famille ? Tu es très courageux ! Tu es un héros ! Je ne te promets rien, mais je vais essayer d'arranger la situation d'accord ?

Il hoche la tête.

- Je repasserai te voir dans la journée et je vais appeler ta mère, continue-je.

- Vous allez... lui dire alors ?

Je fais non avec la tête. Je quitte la chambre en réfléchissant.

Le pauvre, il n'a pas dû avoir une vie géniale. Ce n'est pas tout le monde qui oserait faire des affaires illégales pour aider sa mère qui est seule et sans travail. Je veux l'aider, mais comme il l'a si bien dit ; « l'argent manque dans les rues. »

Je me dirige vers le bureau de Nina et je me renseigne sur la famille du garçon. Il faut que je vérifie qu'il ne m'a pas menti. En effet, son père les a abandonnés et sa mère semble avoir des problèmes financiers. C'est cruel ! Pourquoi abandonner son propre enfant ?

- Ca va Hayden ? Intervient Nina, du nouveau avec ton patient ?

- J'aimerais l'aider. Son père l'a laissé seul avec sa mère qui a des problèmes financiers. Il a dû faire des affaires illégales...

-Et comment tu comptes faire ?

- Dans son dossier, je ne vais pas mentionner les affaires illégales, et personne ne préviendra la police.

- C'est de la folie ! Si quelqu'un l'apprend, tu es mal, me prévient Nina.

- J'irai en parler avec la directrice.

- Et pour les problèmes financiers de la mère, tu vas faire quoi ? Toi-même, tu n'as pas les moyens !

- Tu crois que, si je demande à Alec un peu d'argent, il acceptera ?

- Qui ne tente rien, n'a rien ! J'appelle la mère.

- Ne lui parle pas des affaires illégales s'il te plaît !

Puis elle s'en va, me laissant dans ma contemplation de l'ordinateur. Merde, même dans mon travail, Alec est « présent ».

Je décide de composer le numéro de Léana :

[Conversation téléphonique :

- Centre d'accueil pour meilleure amie en détresse, vous écoute ! Lance-t-elle joyeusement.

- Salut, la plus moche. J'aurai besoin de ton avis !

- La plus belle t'écoute !]

Cette fille a le don de redonner le sourire. Elle dégage de l'énergie et du pep, c'est impressionnant ! Après quelques minutes de discussion, elle me conseille d'en parler à Alec. J'aurai espéré autre chose que « Parles-en avec Alec ! » Pourquoi la vie repose-t-elle toujours sur l'argent ? Sans argent, on n'a rien...

Mais bon, je n'ai pas trop le choix. Je me dirige vers le bureau de la directrice de l'hôpital.

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