Chapitre quinze
Je me réveillai. J'étais dans un lit d'hôpital, dans une chambre aux couleurs rose et blanche, entourée de machines toutes aussi compliqués les unes que les autres. Je bougeai un peu, testant ma validité. Je n'ai mal nulle part, je suis consciente, donc, tout allait bien. Je me redressai et appuyai sur le bouton qui servait à appeler les infirmières. On entra alors dans la chambre.
-Bonjour, mademoiselle. Bien dormi ?
-Oui. Mais... qu'est-ce que je fais là ?
-Vos amis vous ont amené à l'hôpital suite à un problème cardiaque survenue cette nuit dans votre cœur. Ils sont arrivés à temps, nous avions pu vous tirer d'affaires.
-Mais... je devrais être morte, non ?
-Oui, mais nous avions réussi à vous maintenir en vie. Ceci pendant un mois, le temps que l'on trouve le remède à votre maladie. Vos amis ont raconté l'histoire de la piqûre du docteur Kang, alors nos médecins ont cherché après ce produit dans votre organisme pour chercher après l'antidote.
-Et quel était-il ?
-Le virus lui-même.
J'écarquillai les yeux, elle sourit un peu plus.
-Dans la piqûre se trouvait le virus et le poison lent. Le poison lent avait une marge sur le virus donc, il le dévorait en quelques sortes. Mais comme vous mourrez progressivement, son pouvoir était de plus en plus minime. Il suffisait donc de vous injecter le virus pur que celui-ci ait à son tour la marge sur le poison lent.
J'avais la bouche ouverte et j'hochai doucement de la tête, fort intéressée par ce que me disais cette gentille infirmière. Je lui demandai ensuite si je pouvais sortir, elle me dit que oui mais seulement dans l'hôpital.
-C'est pour que vous réappreniez à marcher, seulement. Car votre traitement n'est pas encore fini. Vous sortirez dans une semaine, comme cela a été prévu lors de l'injection du virus il y a trois-quatre jours. Je m'en vais de ce pas annoncer la bonne nouvelle à votre médecin.
-Bien, merci.
-Je vous en prie, mademoiselle. Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est grâce à vous. De plus, vous avez permis aux scientifiques de trouver bon nombre de remèdes à différentes sortes de maladies.
-Comment ça ?
-C'est le même principe que le vôtre. On injecte le virus qui nettoie en quelques sortes l'organisme de la maladie puis nous le retirons avec l'antidote conçu par monsieur Kang que nous avons décuplé pour jamais n'en manquer.
J'hochai doucement de la tête. Ce que j'avais fait avait un plus grand impact que ce que je ne pensais en réalité. C'est incroyable. Je quittai la chambre avec l'aide de l'infirmière puis elle me donna une béquille afin que je puisse circuler sans risque et de garder mon équilibre. Au début, je longeais les murs. Parce que ne pas marcher pendant un mois, ça se fait quand même bien sentir dans les jambes. Il était encore bien loin, mon footing matinale. Puis petit à petit, je m'engageai au milieu du couloir. Je me baladais alors dans l'hôpital, rencontrant diverses personnes, toutes aussi chaleureuses les unes que les autres, pleines d'espoir de vivre. Moi qui pensait que j'allais mourir, me voilà tirée hors de cause !
Je rentrai dans ma chambre après dix minutes de marche (à la vitesse d'un escargot, on va pas se mentir). Je fus accueillie par la même infirmière que toute à l'heure et d'un médecin. Il me serra la main puis je m'assis sur mon lit.
-Félicitations, mademoiselle. Vous êtes guéris !
-Merci, docteur.
-L'infirmière vous a certainement signalé qu'il vous restait une semaine à passer ici. Mais je pense qu'une toute autre décision serait plus sage. Vous savez vous débrouiller, et vos résultats sont satisfaisants. Rentrez chez vous dès que vous le souhaitez, mademoiselle.
-En voilà une bonne nouvelle !
Je me levai et saluai amicalement l'infirmière et le médecin. Elle alla chercher les papiers que je devais signer ainsi que mes médicaments tandis qu'il discutait un peu avec moi. Les dernières recommandations émises et les signatures faites, je pus enfin sortir de l'hôpital. Vivante comme jamais.
Je passai tout d'abord en ville, voir comme elle avait changé. Elle était plus florissante, les oiseaux ne se cachaient plus, ils chantaient, les gens circulaient librement dans la rue, n'ayant plus peur d'être capturés. Je sentis alors que l'air s'était réchauffé, il faisait bon. La nature, la faune et la flore, les êtres humains étaient tous soignés. Ce qui permettait aux saisons de revenir à leur gré. Le temps n'était plus figé comme sur un tableau sépia, mais affichait un soleil rayonnant dans un ciel bleu? Je fermai les yeux et humai cet air si bon.
Je pris ensuite le chemin pour rentrer à la maison. Je me demande comment j'allais être accueillie. Ils avaient sûrement hâte que je revienne, tout comme moi j'avais hâte de les revoir. Ils m'avaient tellement manqué, surtout Leo. Quand j'arrivai devant la maison, j'entendis du bruit dans le jardin. Je m'approchai alors en longeant la maison, et tombai sur mes amis qui se prélassaient au soleil. Enfin, ils étaient allongés et semblaient réfléchir.
-Leo, sourit un peu ! ordonna N. Le médecin a dit qu'elle était en bonne voix de guérison.
-Tant que je ne l'aurais pas près de moi, je ne sourirai pas.
-Comme c'est mignon.
-Tais-toi, Ken. C'est pas drôle, râla HongBin.
Je ris de leur comportement... qui m'avait manqué, à vrai dire. Je m'approchai mais m'arrêtai quand Hyuk s'apprêtait à parler.
-Ca fait longtemps qu'on a pas ri tous ensemble.
-Un mois, précisa Ravi.
Ils soupirèrent alors que Leo se recroquevilla sur lui. Les autres ne bougèrent pas, ayant sûrement l'habitude de le voir comme ça. Sans plus attendre, je jetai le sac sur la terrasse et courus pour me jeter sur lui. Les autres encore surpris ne réagirent pas tout de suite. Jusqu'à ce que Leo se retourne vers moi.
-Coralie.
Nos amis crièrent en sautant de joie puis nous rejoignirent pour un câlin collectif. On pleurait tous, tellement contents d'être enfin réunis. J'étais désormais revenue dans ma petite famille, prête à vivre des moments heureux jusqu'à la fin de mes jours.
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