Chapitre neuf
Une équipe de trois scientifiques vinrent me chercher, m'emmenant pour subir toute une battée d'expériences. On aurait dit mon entretien d'embauche, tiens. Ils voulaient sûrement savoir si je n'étais pas contaminée par le virus.
-Veuillez vous asseoir, mademoiselle.
Je m'assis alors sur le siège et attendis qu'on me fasses les analyses. On m'attacha une perfusion et tout le tralala, comme si j'étais à l'hôpital. Tous mon corps y passait : le cœur, le foie, tout ! J'ai même dû pisser dans un petit pot, wesh.
Je comprenais chaque expérience qu'il faisait sur moi. Bien sûr, ils soupçonnaient les mutants de m'avoir contaminé et essayaient de voir si j'avais le virus ici ou là sur moi ou dans mon organisme. Il m'était donc inutile de leur dire que ce n'était pas la peine, car ils n'allaient sans doute pas me croire.
-Bien, tout à l'air d'être en règle. Vous pouvez rentrer chez vous, le directeur vous accorde une journée de repos.
Surprise par cette nouvelle, je n'opposai tout de même aucune de résistance. Je sortis du laboratoire d'analyses puis rejoignis mon vestiaire. J'ai eu de la chance, personne n'a été fouillé dedans. Pour vérifier quand même mes dires, je vérifiai le contenu de mon sac et testai ma carte d'identification. Tout était en règle.
Je rejoignis ma moto tout en lançant quelques coups d'œil autour de moi. Je devais rester méfiante et prudente, les deux maîtres mots de la réussite de cette mission. Je devais la mener à bien, je n'avais pas le droit à l'erreur. Surtout au stade où j'étais parvenue désormais.
Je roulai à une vitesse effrénée sur la route, ne prêtant guère attention au code de la route. Je regardai alors autour de moi, me demandant si cet homme, ce chien ou encore cet arbre était un mutant. Tout pouvait être possible, depuis que j'avais découvert que le directeur était un mutant. Un sale mutant, qui devrait se cacher au lieu de se pavaner en héros. Saloperie, putain.
Alors que je continuai à injurier l'homme qui s'avérait être le patron de ma profession, je rentrai chez moi tranquillement. Ca m'étonne qu'il n'y a pas eu un policier qui m'ait arrêté pour excès de vitesse. Enfin bref, je rentrai chez moi et courus dans le salon pour me mettre bien à l'aise et commençai mes analyses sur les différentes fioles. J'allumai mon ordinateur et ce fut sans surprise que je découvris que le directeur avait effacé toutes les données que j'avais, ainsi que dans le disque dur. Je jurai à voix haute mais ne me laissai pas pour autant distraire. Je commençai alors mon travail.
Mon ordinateur analysa les trois liquides différents. Je pensais qu'il s'agissait des trois catégories différentes de mutation, or, il s'agissait d'une toute autre chose. En effet, le liquide vert pouvait soigner tout ce qui était d'ordre végétale, cela concernait la flore de notre monde : le liquide bleu pouvait soigner tout ce qui était d'ordre animale, donc la faune. Quant au liquide bleu, il s'agissait du remède pour les êtres humains. J'hochai doucement de la tête, fière d'avoir résolu ces trois expériences. Je me levai et allai cacher les fioles dans la cale secrète, en-dessous du tiroir de ma table de chevet. Si quelqu'un venait ici, il pourrait me voler mes expériences. Je sauvegardais mes données sur le disque dur puis allai le cacher en-dessous du faux pot de fleurs qui était lui-même dans un pot. Oui, j'avais pleins de cachettes chez moi.
Alors que j'allai me préparer mon déjeuner, j'eus une soudaine pensée pour mes amis. Je me demande bien ce qu'ils deviennent. J'espère pour eux qu'ils ne leur aient rien arrivé. Ce dont j'avais peur, c'est qu'on les utilise pour des expériences. Mais ils sont plutôt malins, je pense qu'ils ne se laisseraient pas faire. Ils ont de bons pouvoirs pour se défendre, je ne crains rien au sujet de leur riposte. Puis, mes pensées divaguèrent sur Leo. Je me souvins de cette nuit, quand nous étions blottis l'un contre l'autre. J'eux alors le réflexe de monter dans ma chambre et fixer le côté où il était couché. Je m'assis au bord de lit et tombai en arrière, tournant la tête vers ce qui était cette nuit son côté. J'eus l'impression de voir son visage, pendant quelques secondes. Son visage rayonnant, intensifié par son sourire. Je souris puis me relevai.
-Bientôt, vous serez libres. Et on vivra tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur.
Je descendis mais fus interpellée par un bruit. Quelqu'un toquait à ma porte. Je m'approchai doucement de l'entrée puis regardai par le petit trou qui c'était : le directeur. J'ouvre ou je n'ouvre pas ? Si je n'ouvre pas, il me suspectera. De plus, on peut m'enfermer à tout moment alors il serait sage de ma part d'écarter tout soupçon à mon sujet. J'ouvrai la porte.
-Oh, bonjour monsieur le directeur.
-Bonjour, mademoiselle. Puis-je entrer ?
-Oui, bien sûr. Je vous en prie.
Je lui offris mon plus beauuu sourire hypocrite et fermai la porte en roulant des yeux.
-C'est très coquet chez vous.
-Vous n'êtes encore jamais venu ?
Je lui souris d'un air hautain tandis qu'il se mit à rire. Je l'invitai à venir s'asseoir au salon. Il était sûrement déjà venu ici ; soit il était venu pendant notre capture, soit après. Mais il était sûrement venu ici, car il était la seule personne qui sache ce que j'avais sur mon ordinateur et par réflexion (tiens, ça m'étonne), sur mon disque dur.
-Dites-moi... vous ne saviez pas qu'ils étaient chez vous, ces mutants ?
Tu ne dois pas montrer que tu es avec nous.
-Non, je ne savais pas. Ils ont sûrement développer une confiance en moi qu'ils se sont permis de venir chez moi.
-Et donc... vous seriez prête à les étudier ? Comme vous l'avez fait ?
Sinon, s'en ai fini pour toi. Ils te mettraient en taule.
-Oui, pourquoi pas.
-Alors à partir de maintenant, vous faîtes partis de mon secteur. Vous m'intéressez beaucoup par ce que vous m'aviez montré, l'autre jour.
Plutôt, ce que vous m'avez volé, ordure !
-Vous commencez dès demain, mademoiselle. J'ai hâte de travailler avec vous.
-Meri, monsieur.
Il se leva, me salua puis partis en direction de l'entrée. Je le suivis puis lui ouvrai gentiment (hypocritement !) la porte.
-Oh... une dernière chose.
Il s'approcha de moi... et me planta une piqûre dans le ventre. J'eus un mouvement de recul en balançant la tête en avant.
-Par précaution. Si jamais vous ne m'obéissez pas.
Il retira la piqûre et s'en alla, alors que je tombai à terre. Je fermai la porte du bout du pied, afin que personne ne me voit. Car j'avais compris ce qui m'arrivait. Je convulsais, je suffoquais, je me griffais comme pour essayer d'ôter cette douleur si intense.Je mutais.
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