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31. Alliance

私が盲目になるまで
« 𝐔𝐍𝐓𝐈𝐋 𝐈 𝐆𝐎 𝐁𝐋𝐈𝐍𝐃 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐞𝐭 𝐮𝐧 ༄

Really Something Hector Gachan
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Une semaine.

Une semaine que je ne faisais rien, à tourner en rond dans ma maison, à me triturer le cerveau. Comme c'était à présent les vacances, je ne pouvais même plus me rabattre sur les cours que je suivais à distance grâce aux notes de mes camarades.

Je pensais que pouvoir rester chez moi me rendrai plus productive vis à vis de mes recherches sur le Shin Sekai : quelle erreur ! Je ne pouvais absolument rien faire si je ne sortais pas. Cette histoire de société secrète me rendait dingue. Je me jouais des tas de scénarios improbables dans la tête, imaginant ce qu'il pourrait bien se passer. Mon bureau déjà en bazar était couvert de notes. Ce qui me tuait à petit feu, c'était de me dire que je ne pouvais rien faire d'autre pour régler la situation que me cacher et attendre.

Quels étaient les enjeux ?

D'abord, ma propre sécurité. J'étais clairement en danger. Qui sait quelles méthodes ils utiliseraient pour mener leur plan à bien ? Qui sait si en triturant mon alter, ils ne finiraient pas par me tuer ? Je ne voulais pas servir de cobaye, bordel ! Et puis Sekai Sano me faisait franchement flipper.

Ensuite, on m'avait clairement fait comprendre que le Shin Sekai était une organisation criminelle. Ce qui voulait dire que l'arme qu'ils étaient en train de créer allait être vendue à coup sûr à de mauvaises mains, pour de sombres desseins. Et je ne tenais pas à être responsable de quelconque massacre.

Et pour finir... j'avais le pressentiment que Shan, ma mère, se battait contre la société. Je ne pouvais pas en être certaine, mais je le savais au fond de moi. Cette base scientifique qui s'était installée dans notre ancienne ville ne pouvait qu'être liée au Shin Sekai. Il était évident qu'ils fabriquaient leur sorte de drogue là-bas, ça coïncidait trop pour être faux.

Bref, j'avais déclaré la guerre à la société dans ma tête. Mais pour pouvoir avancer, il fallait que je retrouve ma seule piste... Hitoshi Shinso.

Je finis d'enfiler mes baskets, et attachai mes cheveux trop longs en une demi couette bien ferme. J'étais prête à partir au combat. En effet, je m'étais mise en tête de retrouver le fils des Sano pour l'interroger de plus belle, car je sentais qu'il ne m'avait pas tout dit et qu'il pouvait se rendre utile. C'est vrai quoi, je pouvais peut-être en faire un allié infiltré du côté des méchants. Après m'avoir aidée à m'enfuir, il n'y avait pas photo qu'il allait contre l'autorité parentale. Restait à savoir s'il était prêt à s'impliquer dans cette affaire.

J'étais donc sur le rebord de ma fenêtre grande ouverte, prête à bondir pour rejoindre le trottoir. Car oui, je savais à présent que mon père surveillait la porte d'entrée. Il avait même fait installer une petite caméra de surveillance.

Bref, j'avais les jambes dans le vide, terrifiée. J'essayais de ne pas regarder en bas. Comment diable Shinso faisait-il pour sauter de si haut ?!

Je voulus me retourner, pour pouvoir m'accrocher au cadre de plastique, mais je sentis soudainement mon corps glisser. Tout alla très vite. Je m'écorchai la jambe contre quelque chose accroché au mur, mon jeans se déchira. Le sol se rapprochait dangereusement et à une vitesse hallucinante. Je tentais d'agripper quelque chose mais mes mains ne touchaient que du vide.

Alors que je pensais pouvoir dire au revoir à ma colonne vertébrale, j'atterris... dans des bras ?

La personne qui m'avait rattrapée bascula en arrière et se retrouva les fesses par terre dans un cri de surprise.

— Anzai ?

Je levai les yeux.

Hitoshi Shinso.

J'étais, comment dire... littéralement tombée sur lui ?

— Qu'est-ce que tu fais devant chez moi ?

— Toi, qu'est-ce que tu fais à tomber du ciel ?

— J'allais te chercher !

— Figure toi que moi aussi.

Je restai un instant hypnotisée par ses yeux violets.

— C'est pas que t'es lourde, mais j'aimerais bien pouvoir me lever, dit-il soudainement sur un ton nonchalant, les yeux à demis clos.

Je m'excusai et me relevai prestement. Il était aujourd'hui habillé d'un t-shirt blanc et d'un jeans bleu, les cheveux toujours aussi ébouriffés qu'à son habitude. Je résistai à l'envie d'y plonger la main et marchai vers l'entrée de la maison. Il posa une main sur la poignée comme s'il rentrait chez lui.

— Et l'alarme ? demandai-je.

— Oh, je veux voir ton père aussi.

Je le suivis, intriguée, et refermai la porte derrière. Mon paternel n'allait pas tarder à arriver. Nous nous installâmes sur le canapé, il déclina ma proposition de thé. Un certain malaise était perceptible, aucun de nous deux ne savait par quoi commencer. Soudain, il se mit à genoux devant moi et se pencha au sol, comme l'on salue un roi.

— Yoko Anzai, permets-moi de te présenter mes plus sincères excuses, commença-t-il sous mon regard interloqué. Plus le temps passe, plus je me rends compte de la gravité de mes actions passées. Ce n'était pas digne de mes valeurs et je n'ai jamais autant regretté quelque chose de ma vie. Je ne pourrai jamais m'excuser assez et je ne mérite pas ton pardon.

Je le regardai sans un mot, bouche bée. Puis, je dis timidement :

— Je... j'accepte tes excuses.

Il releva la tête étonné. Je n'y avais pas vraiment réfléchi, mais c'était ce que mon cœur criait de dire. Après tout, il m'avait sauvée.

— Merci, Anzai. Merci, répéta-t-il en retournant sur le canapé la tête basse. Ceci étant dit, il faut que je te parle d'autre chose. Tu connais le Naicho H ?

— Les services secrets super héroïques ? répondis-je interloquée.

— Et bien, récemment, une connaissance qui en fait partie m'a recueilli. J'ai fugué de chez mes parents et je suis recherché par la société. Bref, ils m'ont demandé de te convaincre de t'allier à eux.

Je le laissai parler, ne sachant que répondre. Il connaissait quelqu'un au Naicho H ?

— Je leur ai bien expliqué que tu n'avais pas besoin d'eux, mais ils ont rétorqué qu'on était que des enfants et qu'on avait besoin de leurs moyens techniques et financiers, ainsi que de leurs informations. Bref, j'y ai bien réfléchi, et je pense que c'est la meilleure façon d'arrêter le Shin Sekai. Ils ont raison, on ne peut rien faire sans eux.

— On ? soulignai-je en haussant un sourcil. Donc tu t'es définitivement retourné contre eux ?

— Sinon je n'aurais pas fugué. La deuxième raison c'est que je voulais pas voir la tête de mes vieux après avoir foutu en l'air leur kidnapping.

— Au fait, me rappelai-je. Je ne t'ai pas remercié correctement pour la dernière fois, alors...

Je marquai une pause, perturbée par son regard insistant.

— Merci.

— C'était la moindre des choses après ce que j'ai fait, s'expliqua-t-il en se grattant la tête.

— Pour en revenir aux services secrets, je dois y réfléchir. J'aimerais avoir l'avis de mon père.

Sur ces mots, nous entendîmes la poignée de la porte d'entrée se baisser. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Shinso. J'allais avoir l'avis de mon père bien assez tôt.

La deuxième porte, celle du sas s'ouvrit, puis Masahiro Anzai apparut, suivi de...

Un homme en costard noir très élégant, chaussures cirées et l'air fatigué fit son entrée. Je n'osais pas dire un mot tellement sa présence en imposait. Ses longs cheveux noirs ondulaient autour de sa tête et la moitié se rejoignait en un demi chignon qui pendait derrière son crâne. Une barbe de trois jours constellait son menton et de larges cernes semblables à celles de Shinso alourdissaient ses yeux.

— Er... Eraser Head ?! m'exclamai-je, sous le choc.

Eraser Head, ou plutôt Shota Aizawa, se trouvait dans ma maison, les mains dans les poches. Il avait un gros air de ressemblance avec le garçon aux cheveux violets.

— Yo, répondit-il simplement.

Shinso lui jeta un regard noir.

— Je veux dire, bonjour. Je suis venu vous parler de quelque chose, à toi et ton père.

Alors que ma mâchoire était sur le point de se décrocher, mon père le fit entrer dans la maison et s'asseoir dans le fauteuil en face du canapé. Il tira une chaise de la cuisine pour nous rejoindre.

Une poignée d'hommes en costume entra également et se positionna derrière Aizawa. Il y avait parmi eux la femme à lunettes que j'avais vu au restaurant, elle me regardait en souriant.

L'ambiance était... bizarre. Mon cœur battait à cent à l'heure, c'était la première fois que je voyais Eraser Head, le héros pro, en chair et en os. Shinso, lui, avait l'air de s'y attendre. Et mon père semblait tout aussi décontenancé que moi. Il prit enfin la parole.

— Je vais être concis, commença-t-il. Nous avons tous dans cette pièce un ennemi commun, qui se trouve être le Shin Sekai. Nous suspectons cette organisation de mener des expériences illégales, et d'avoir fait assassiner Shan Liu il y a de ça des années.

Je tiquai à la mention de ma mère. Alors elle se battait bien contre le Shin Sekai.

— Ce que nous proposons, c'est une alliance. Nous partageons des deux côtés toutes les ressources que nous possédons, et travaillons ensemble dans le but de stopper la société. Je sais que mes pairs ne t'ont peut-être pas prise au sérieux, Yoko, mais je crois fermement que la jeunesse est capable de beaucoup. Je n'entraînerais pas des futurs super héros si ce n'était pas le cas. Je sais que ce n'est pas grand chose comme preuve, mais je te demande sincèrement de me croire. Nous avons besoin, j'ai besoin de toi, pour enfin mettre un terme aux agissements du Shin Sekai.

Je ne savais pas quoi dire, et regardais avec insistance mon père, totalement perdue.

— Monsieur Anzai, me permettez-vous de travailler avec votre fille ?

Celui-ci me regarda d'un air entendu.

— C'est à elle que revient la décision.

Tous les yeux de la pièce, ceux de Aizawa, de mon père, de Shinso et des quatre agents se tournèrent vers moi. Oh que je voulais disparaître.

Je réfléchis un moment. Je ne voyais en fait pas de raisons de refuser. Il disait vrai, j'avais besoin d'eux, de leurs moyens, de leurs connaissances. J'avais bien compris qu'en restant seule chez moi je ne pouvais rien. Alors, je dis de mon air le plus confiant possible :

— J'accepte.

Un petit sourire se dessina au coin des lèvres de Aizawa.

— Je suis ravi de l'entendre.

— Mais je ne sais pas ce que nous pourrions vous apporter, repris-je. Je doute que nous soyions beaucoup plus avancés que vous.

— Si je puis me permettre, m'arrêta mon père, j'aimerais vous montrer quelque chose dans ma chambre.

Nous grimpâmes tous les escaliers, à l'exception des hommes de mains ou je ne sais pas trop ce que c'était à qui Aizawa avait donné l'ordre de rester en bas. Mon père ouvrit la porte de sa chambre, et révéla au fond, contre le mur, un immense tableau de liège tapissé de feuilles reliées par des fils rouges. Comme dans les films.

Et moi qui pensais qu'il était à la ramasse dans cette histoire ! En fait, il n'avait pas chômé.

Je m'approchai et passai ma main sur les écritures illisibles de mon père. Je reconnus des tas d'éléments que je connaissais déjà, que ça soit sur le groupe Sano Arai ou sur la base scientifique de Haichuan. En gros, en rouge et entouré de marqueur était écrit le nom de Shan Liu. Je lançai un regard interrogateur à mon père.

— Shan est la pièce manquante de mes équations, expliqua-t-il. Je sais qu'elle enquêtait sur eux, même si à l'époque je ne voulais rien entendre. Je suis persuadé qu'elle en savait beaucoup plus que nous tous réunis.

Une pointe de nostalgie transperça mon cœur. Maman...

Un autre élément retint mon attention. Il était très souvent mentionné Haichuan sur les papiers.

— Qu'est-ce ce qu'il se passe à Haichuan ? demanda Aizawa comme s'il lisait dans mes pensées.

— J'en ai aucune idée, mais depuis quelques mois, peu de temps après notre départ, nous n'avons plus aucun contact avec la ville. Il se passe quelque chose d'étrange là bas mais je ne sais pas quoi. Ça ne peut pas être une coïncidence.

Je hochai la tête, pensive, les yeux plissés.

Puis, je sortis mon téléphone. J'ouvris le forum de discussion sur lequel je me rendais régulièrement auparavant, et demandai dans un post dans la catégorie Chine si quelqu'un habitait à Haichuan.

Les adultes reprirent leur conversation, discutant des détails du tableau.

Je fus plus que surprise de recevoir une réponse dans les minutes qui suivirent. Quelqu'un me demandait de supprimer mon post, et m'expliqua la situation. Haichuan était actuellement en quarantaine et souffrait d'une panne de réseau. Une mystérieuse maladie se répandait dans toute la ville et celle-ci avait dû fermer pour stopper la contamination.

Une maladie...

Qui touchait les alters.

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