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29. Fugue

私が盲目になるまで
« 𝐔𝐍𝐓𝐈𝐋 𝐈 𝐆𝐎 𝐁𝐋𝐈𝐍𝐃 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭 𝐧𝐞𝐮𝐟 ༄

TO ALL THE FAKE RAPSTARS Han Yo Han
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Je marchai lentement dans la direction du garde.

— Eh, toi ! l'appelai-je.

Il se retourna brusquement et me regarda droit dans les yeux. Alors qu'il commençait à courir dans ma direction, mes yeux tournèrent au bleu et illuminèrent mon visage. L'homme tomba à la renverse puisqu'il ne voyait plus dans le bon sens.

— Cours !! criai-je à Shinso en l'emportant par le bras.

Et, nous prîmes nos jambes à notre cou, sous la demi-lune à moitié cachée par les nuages. De grandes ombres nous suivaient, projetées sur la façade du manoir. J'avais mal aux jambes à cause des lacérations des buissons.

Le garde réussit à se relever, et se mit à notre poursuite, lentement mais sûrement à cause de son déséquilibre. Je me disais qu'il n'arriverait jamais à nous attraper ainsi, mais je regrettai cette pensée quand le sol se transforma soudainement en véritable patinoire sur plusieurs mètres. Je glissai et tombai à la renverse, puis me cognai contre Shinso l'entraînant dans ma chute.

Je devinai qu'il s'agissait de l'alter du garde puisqu'il ricana et qu'il semblait se déplacer avec aise sur le sol glissant.

Après quelques secondes, il était déjà dangereusement proche de nous. Je me retrouvai à prier tous les dieux possibles pour sortir de cette situation. Je sentis sa main effleurer mon bras et retenter plusieurs fois de l'attraper. Je ne pouvais pas accélérer au risque de tomber à nouveau.

— Attendez ! s'écria Shinso.

L'homme ne cilla pas.

— Je vous ordonne de nous laisser tranquille, je suis Hitoshi Shinso, le fils du patron !

Toujours pas un mot. Il courait encore à toute allure.

— Si vous ne m'écoutez pas je vous fais renvoyer, le menaca-t-il d'un air autoritaire.

— Haha comme si-

Trop tard, il était sous son contrôle. Shinso lui ordonna de désactiver son alter et d'aller s'enfermer dans une pièce.

La patinoire disparut. Je soufflai un moment, secouée par l'émotion. Je n'eus pas le temps de dire un mot que Shinso me tira par le bras en direction de la façade de la maison. Heureusement pour nous, il n'y avait pas un chat. Nous atteignâmes le portail à la vitesse de la lumière, et il l'entrouvrit après m'avoir lâchée.

Je sortis, enfin libérée de ce foutu manoir, et respirai un grand coup. Le ciel étoilé m'ouvrait ses bras.

Nous longeâmes les rues d'une ville dont je ne connaissais pas le nom, et Shinso appela un taxi pour nous ramener à Musutafu. Je m'endormis contre la vitre. Après une bonne heure, la voiture arriva et je sortis somnolente.

— Un jour, c'est moi qui te sauverai, dis-je à l'intention de Shinso une fois que la voiture était repartie.

Personne ne répondit.

— Shinso ?

Je me tournai et découvris qu'il n'était plus là. Je soupirai. Encore une sortie mystérieuse.

Lorsque j'ouvris la porte, mon père se rua sur moi. Nous avions une longue discussion à avoir.

***

— C'est hors de question que tu remettes le pieds dehors jusqu'à ce que la police se charge de cette affaire, tu prendras des cours à distance s'il le faut ! disait mon père de façon autoritaire.

— Mais papa, tu peux pas m'empêcher de sortir comme ça !

— Si je peux ! Tu es encore sous mon autorité parentale et je ne te laisserai certainement pas te mettre en danger à nouveau !

Je le fusillais du regard, les poings serrés. Nos cris couvraient le son de la télé et je me demandais si les voisins ne nous entendaient pas. Le weekend était passé à une vitesse ahurissante et désormais mon père m'annonçait que je ne pouvais pas retourner à l'école. Plantés au milieu du salon, nous n'avions pas vu qu'il faisait déjà nuit.

— Tu devrais être contente de ne pas y aller, reprit-il sur un ton plus doux. Et puis c'est bientôt les vacances.

— Être contente de moisir dans ma chambre alors que mes amis s'amusent en cours ?

— Tu pourras les inviter quand tu veux, tu as ma parole.

La mâchoire serrée, je réfléchissais à son offre. Je ne pouvais pas enquêter sur le Shin Sekai en restant cloîtrée chez moi. Il fallait absolument que je trouve un moyen pour qu'il me laisse sortir, mais quoi ? Je n'allais quand même pas lui dire que je comptais enquêter sur une société secrète. À moins que...

— Le Shin Sekai.

— Comment est-ce que tu as entendu parler de ça ? demanda-t-il choqué.

— Par un enchaînement de circonstances j'ai découvert que le Shin Sekai était après nous. J'ai la certitude que la police ne peut rien contre eux. Je veux enquêter sur eux.

— Yoko, ce sont des affaires d'a-

— Non ce ne sont pas des affaires d'adultes, ce sont mes affaires, ça me concerne !

Il ne dit rien, réfléchissant sûrement à comment me dissuader.

— J'accepterai de rester à la maison sans rien dire seulement si tu promets qu'on y travaillera ensemble, toi, moi et mes amis.

Il laissa flotter quelques secondes de silence, l'air pensif.

— J'imagine que tu n'es plus vraiment un enfant... finit-il par admettre.

— Ça veut dire oui ?!

Il hocha la tête et je sautai de joie. Les choses allaient pouvoir avancer sérieusement. Je repensai soudainement à la mort de l'ami de mon père.

— Papa, est-ce que Genzo est venu te prévenir de quelque chose ?

Il hésita à répondre puis prit un air grave.

— Demain après les cours, nous ferons un appel vidéo avec Nahoshi, Katsunaga et Neru, et je te dévoilerai tout. D'accord ?

J'acquiesçai, impatiente à l'idée d'être enfin mise dans la confidence. Il me dit de filer dans ma chambre et j'obéis sans perdre une seconde, trop heureuse que mon plan ait marché. Je montai les escaliers quatre par quatre avant de m'enfermer dans ma chambre, en désordre comme d'habitude.

J'ouvris la fenêtre en grand pour aérer. La lune, presque pleine, éclairait Senshima de sa douce lueur diaphane. Les lampadaires complétaient son travail en illuminant la rue et les voitures. Aujourd'hui, je comptai trois types qui surveillaient la maison, tapis dans l'ombre. Peut-être y en avait-il plus. C'était comme ça depuis quelques jours, nos allées et venues étaient toujours épiées. Je me demandais si mon père l'avait remarqué, sûrement que oui, et de qui il s'agissait. Le Shin Sekai ? Les Naicho H ? Sûrement les deux.

Je refermai et fermai les volets par la même occasion, peu désireuse d'être observée pendant mon sommeil. Je me changeai en pyjama et me glissai dans mon lit en pensant à Shinso. Ça faisait deux jours qu'il m'avait aidée à m'enfuir de chez lui, et je n'avais plus aucune nouvelle. J'étais inquiète à son propos. Ses parents devaient l'avoir sévèrement réprimandé, qui sait ce qui lui était arrivé.

Je finis enfin par m'abandonner aux bras de Morphée, sans me douter de ce qu'il se passait dans la maison d'un certain Katsunaga.

***

Pourquoi Katsunaga était-il dehors à une heure pareille ?

Et bien, il n'avait que très peu envie de retourner chez lui, pour dire la vérité. Sa mère était dans sa phase hystérique et risquait de lui crier dessus dès qu'il mettrait un pied dans la maison.

Alors, il se promenait dans Senshima, les mains dans les poches, profitant du paysage. Ça lui rappelait l'époque des gangs, où il se baladait avec ses amis à la recherche de gueules à casser. Mais, maintenant, Katsunaga n'usait pas de la violence inutilement. Non, l'adolescent marchait tranquillement sous le soleil déclinant, ralentissant son pas au maximum. Il faisait des détours, se perdait dans des ruelles, observait silencieusement les façades familières des maisons.

Puis, le rouquin se souvint qu'il y avait un petit cours d'eau qui traversait le quartier. L'endroit était particulièrement apaisant. Il se dirigea donc dans cette direction, se demandant quand est-ce que sa mère l'appellerait pour hurler au téléphone.

La surface de l'eau était striée d'éclats métalliques, le orange du soleil s'y fondait comme une peinture. L'herbe autour, grasse et humide, appelait à y faire un petit somme. Katsunaga marcha en direction du pont. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit une tête familière assoupie là, un gros sac de randonnée près de sa tête.

— Shinso ? appela Katsunaga, intrigué.

Celui-ci ouvrit les yeux, puis se redressa. Ses cernes paraissaient encore plus marquées que les rares fois où il l'avait croisé.

— Oh, le pote de Yoko.

— Qu'est-ce que tu fous là ? demanda le lycéen, se souvenant qu'il était censé habiter le centre ville.

— J'ai fugué, répondit simplement son interlocuteur, blasé.

— Pourquoi ?

— C'est une longue histoire, mais je peux pas retourner chez moi, en partie à cause de ce qu'il s'est passé avec Yoko.

— Et tu dors où, du coup ?

— Ici même, répondit Shinso en pointant du menton l'endroit où il était étalé quelques secondes plus tôt.

— Mais c'est dangereux de passer la nuit dehors ! Et comment tu te laves ? Comment tu manges ?

— J'ai encore un peu d'argent pour aller au bain public et acheter des repas tout faits au Konbini.

Katsunaga sembla réfléchir un instant. Il ne pouvait pas laisser Shinso à la rue, surtout pas après ce qu'il avait fait pour sauver Yoko il y a deux jours. Il avait beau être un odieux connard qui s'était servi d'elle, Yoko tenait à lui...

— Je sais pas quelles sont tes raisons pour faire quelque chose d'aussi stupide, mais je ne te laisserai pas à la rue, viens chez moi, proposa-t-il l'air tout à fait sérieux.

L'adolescent aux cheveux violets le regarda avec des yeux ronds.

— T'es sûr de toi, Hiwasa ? Et que diront tes parents ?

Ah oui, ses parents. Ils allaient sûrement péter un câble.

— T'inquiète pas, je gère. Allez, viens, dit-il en prenant la direction de sa maison.

Shinso le suivit, toujours sous le choc de ce qu'il venait de se passer.

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