Chapitre 35 : Falling
Le lendemain matin, je me réveillai dans les draps de Kim. Le temps que mon esprit sorte du brouillard, je réalisai ne pas m'être endormi là, la veille. Des flashs me revinrent en mémoire, et la douleur lancinante dans le bas de mes reins me confirma qu'il ne s'agissait pas de mon imagination. Par contre, je n'avais aucun souvenir qu'il m'ait porté jusqu'ici. Je tournai la tête de son côté du lit. Vide. La fraîcheur des draps m'informait de la durée de son absence. Je me repassais le film de la soirée encore une fois dans un soupir de satisfaction. Étrangement, je me sentais bien. Certes, mon dos me tiraillait, mais contrairement à mon vécu, ce n'était rien. Ça en avait valu la peine. On avait franchi ce cap tous les deux. Kim avait su me mettre en confiance, me détendre et m'écouter à tel point que je lui avais même révélé mon nom. Je n'en revenais pas moi-même. À part ma sœur, Hobi et mes parents, personne ne le connaissait.
Une réminiscence de notre nuit me frappa, tel un flash surgi par association d'idées. M'avait-il avoué m'aimer ? J'étais certain de l'avoir entendu me chuchoter quelque chose alors que ma conscience me quittait, ma phase d'endormissement trop avancée pour que je réalise pleinement ses mots. Avais-je rêvé ?
— Putain.
Après un rapide passage à la salle de bain, je descendis à la cuisine et constatai que la caserne était vide. Pas de trace ni de Kim ni du chien. Sur la table, une feuille de bloc-notes arrachée trônait à côté d'un petit-déjeuner copieux. Accompagné par l'odeur du café qui emplissait la pièce, je dépliai le bout de papier pour y lire son écriture fine et délicate :
« J'espère que cela rattrapera les ramens dont tu avais envie hier soir. Je ne m'excuserai pas pour ça. Ne m'attends pas, je rentrerai tard. Kim »
Je ne pus retenir un sourire, en glissant sa note dans la poche arrière de mon jean.
Je passai la journée à travailler et terminai de récolter assez de preuves pour mettre notre plan à exécution. J'envoyai des emails anonymes afin de répandre l'idée de loi de Park et commencer à faire pression sur nos potentiels alliés. Namjoon m'avait adressé un message. Jimin avait été pris en charge dans la clinique du pote de Kim et pourra suivre une rééducation adaptée. Néanmoins, un bilan complet et professionnel serait réalisé, pour déterminer si ses séquelles étaient réversibles.
Kim m'avertit qu'il ne rentrerait pas ce soir. Sur le coup, je trouvais ça curieux. Son portable localisé au bar, je subodorais qu'il travaillait avec le nouveau manager. Un étrange pressentiment germa dans un coin de ma tête. Je me forçais à l'ignorer. La phase finale du plan était en marche, on était bientôt tiré d'affaire.
🌙
Quatre jours défilèrent. Quatre jours durant lesquels la boule d'angoisse dans le creux de mon ventre n'avait fait que grossir. Quatre jours où Kim n'avait pas remis les pieds à la caserne. Certes, il m'avait prévenu chaque fois et en temps normal, je ne me serais pas inquiété. Cependant, mon instinct me hurlait au danger.
Fatigué de passer mes journées et mes nuits seul, je décidai de rejoindre mon meilleur ami au studio et profitai de l'occasion pour voir Luna et accessoirement le gamin.
— Tu rentres avec moi ? consulta Hobi, sur le chemin du retour.
— Ça dépend, on mange quoi ?
— Ce que tu veux. Je me sens abandonné depuis que ta sœur est partie chez Jungkook.
— Ramen ? Mmmh j'aurais préféré qu'elle reste chez toi.
— Elle est majeure, et tu ne peux pas contrôler sa vie. Et puis, vos rapports se sont nettement améliorés, alors fous-lui la paix.
— Mhh.
Arrivé au bas de son immeuble, je patientais le temps qu'il compose le code de la porte. Une fois chez lui, je me déchaussai pour le suivre dans la cuisine. Il nous sortit deux bières du frigo et on se posa sur son canapé comme au bon vieux temps.
— Elle a obtenu son diplôme comme tu lui as demandé et ira à l'université, que veux-tu de plus ?
— Je sais, je suis super fier d'elle. Je la vois heureuse et je ne pouvais rêver mieux. J'avais tellement peur qu'elle soit déscolarisée, comme moi et se retrouve avec un job alimentaire tout pourri. Elle choisira ce qu'elle souhaite.
— Ne te juge pas, tu as fait comme tu as pu. Elle en a conscience et malgré vos disputes, elle a compris que si tu la poussais au cul tout le temps, c'était pour son bien. Elle va rentrer dans un cursus qui lui plait et intégrer une super école de danse. Tout ça, c'est grâce à toi.
— J'aurai au moins réussi quelque chose, soupirai-je entre deux gorgées. Elle était tellement magnifique dans sa toge quand le directeur l'a félicité.
— Oui ! J'ai cru qu'elle allait lui cracher à la gueule.
— C'est vrai. Un bel hypocrite, celui-là.
— Et avec Taehyung ? Vous en êtes où ?
— La mission est bientôt terminée, exposai-je, le rouge aux joues.
— Je ne parlais pas de ça !
— Hum, ça va.
— Comment ça, ça va ? Sunny, je te connais par cœur. Est-ce que... oh mon dieu ! cria-t-il d'un coup. Vous avez couché ensemble ? Alors ça y est ?
On ne pouvait rien lui cacher. J'opinai du chef, timide, heureux de pouvoir partager ça avec quelqu'un. Je le gardais pour moi depuis quatre jours, je me demandais même si c'était vraiment arrivé.
— Enfin ! C'est pas trop tôt.
Je manquai de m'étouffer avec ma bière suite à sa remarque.
— Comment ça enfin ?
— Franchement, vous vous tourniez autour depuis le début !
— C'est complètement faux !
— Tu plaisantes ? Alors ? C'est un bon coup ?
Un sourire se dessina automatiquement sur mes lèvres sans que j'aie le temps de le réfréner et il explosa de rire. Il se jeta sur moi pour me serrer fort dans ses bras et faillit renverser le contenu de ma bouteille.
— Oh my sunshine, je suis trop ému.
— Mais arrête, on dirait une mère qui apprend que son fils s'est fait dépuceler ! C'est pas la première fois que je couche avec quelqu'un !
— C'est tout comme ! C'est la première que tu le fais par amour.
— Qui parle d'amour ? Et je te signale qu'on n'est pas obligé d'avoir pénétration pour ressentir du plaisir avec quelqu'un hein ! Espèce de gros beauf.
— Ne me fais pas avaler que tu n'éprouves rien pour lui, je ne te crois pas.
— Mais non ! Si. Peut-être. Je ne sais pas. Rho tu me saoules !
Mon meilleur ami explosa de rire face à mon air gêné tandis que je ronchonnais dans ma barbe.
— On n'en est pas là.
Pas tant que je n'étais pas sûr d'avoir bien entendu ces derniers mots.
— Vous avez bien le temps. Quand la mission sera terminée, vous pourrez repartir sur une vraie relation.
— Mouais bah on verra. Bon, on bouffe ?
Je me levais en direction de la cuisine en quête de notre repas. J'avais les crocs.
— T'es trop mignon.
— Oh ta gueule !
— Moi aussi je t'aime mon petit rayon de soleil. Par contre, je suis navré de briser ton cœur, mais je n'ai plus de ramens.
— Quoi ? Putain, j'en avais trop envie. Bon, je descends à la supérette. Attends-moi là.
— T'es un ange ! Le sexe te réussit. J'espère que vous recommencerez souvent, cria mon futur ex-meilleur ami depuis le salon.
Ses gloussements résonnaient même dans la cage d'escalier. Je n'allais jamais m'en sortir avec lui.
🌙
Mes précieux ramens tant attendus dans mon sac de course, je sortais de la petite épicerie de quartier. J'avais acheté quelques bouteilles de soju pour profiter de cette soirée avec mon meilleur ami. Je l'imaginais déjà me charrier à ce sujet, appelant ça de l'ivresse post-baise. J'étais mitigé : d'un côté, je me sentais plus léger, un peu comme si j'avais claqué la porte au nez à tous mes démons. Conscient qu'ils se cachaient toujours derrière et qu'ils ne partiraient probablement jamais, j'apprenais aussi que de temps en temps, il m'était possible de les ignorer et de me ressourcer. D'un autre, l'absence de Kim me tendait. Était-ce dû à l'impatience d'éclaircir notre relation ? Putain, je lui avais lâché mon nom !
https://youtu.be/Pg0BDIox57Q
Je tournais à l'angle de la rue pour rejoindre l'appartement quand je distinguai sa silhouette sur le trottoir d'en face. Un large sourire naquit sur mes lèvres avant que je ne remarque sa mine sombre et fermée. Comme à son habitude, ses émotions se lisaient sur ses traits et la boule d'angoisse explosa d'un coup dans mon abdomen. Quelque chose merdait. Mon cerveau cessa de fonctionner à l'instant où je vis deux armoires à glace sortir de la voiture garée devant lui. Leur visage familier me figea, du verre se fracassa au sol et une odeur d'alcool se répandit. Mon rythme cardiaque s'accéléra, frappa jusque dans mes tempes. Ma respiration se raccourcit, se saccada. Une goutte de sueur coula le long de ma colonne vertébrale, doublé d'un frisson d'effroi. La voix du gamin résonna dans mon esprit en un écho lointain :
« Et c'est quand que tout part en couille ? »
Ces mots m'électrifièrent, et impulsèrent un réflexe de survie qui remit mon corps en mouvement.
— Taehyung ! hurlai-je en me précipitant vers lui, mon cœur sur le point d'imploser.
Les deux hommes ignorèrent Kim à côté d'eux et se tournèrent vers moi en une synchronisation parfaite. Arrivé à leur niveau, bien décidé à me battre pour le protéger, je me figeai à nouveau face à l'attitude de Kim. Les épaules voûtées, la tête penchée vers le sol, il fuyait mon regard. C'était quoi ce bordel ? Pourquoi il ne bougeait pas ? Pourquoi il n'appelait pas à l'aide ou ne partait tout simplement pas en courant ? Mon crâne fut heurté avec une telle violence que j'en perdis l'équilibre, des points blancs parsemaient ma vision et une forte envie de vomir me prit aux tripes. Dans une dernière tentative désespérée, je m'efforçai d'attraper mon portable sans y parvenir.
— Son téléphone, résonna la voix de Kim. Il possède un programme d'alerte.
Un des deux gorilles plongea sa main dans ma poche tandis que l'autre me maintenait debout pour m'empêcher de m'effondrer au sol suite à leur attaque. Avant de sombrer, je levai les yeux dans sa direction.
— Tae... Taehyung, parvins-je difficilement à articuler.
Son corps se contracta, il braqua enfin ses iris sur moi. Ils brillaient d'un reflet indécryptable. Je ne l'avais jamais vu ainsi. Mon cœur se serra douloureusement et alors que je commençais à partir, ses lèvres bougèrent sans que j'entende sa voix.
Puis, plus rien.
🌙
Un jet d'eau glacé me frappa en pleine face. Je reprenais peu à peu connaissance, complètement désorienté. Une dizaine de secondes furent nécessaires pour réaliser que j'étais attaché à une chaise, les mains dans le dos, entravé de tout mouvement. L'odeur de moisi et d'humidité laissait peu de place au doute sur ma localisation et la sale gueule du mec devant moi me la confirma. Je me trouvais dans l'Underground. Mes souvenirs se reconstituèrent, mon estomac se contracta en une douleur fulgurante.
— Non, murmurai-je.
Kim n'avait pas pu faire ça. Il n'avait pas pu me trahir. Quatre jours plus tôt, on avait... Il s'était montré si doux, attentionné, à l'écoute... Je lui avais confié mon prénom, il m'avait dit qu'il m'aimait, non ? Je ne pouvais y croire. Paniqué, je gesticulais dans tous les sens pour tenter de me libérer. Une violente baffe à m'en décrocher la mâchoire m'en dissuada, ce qui eut le mérite de me réanimer totalement dans un cri de douleur.
— Tiens-toi tranquille !
Un filet de sang coula du coin de ma lèvre. Je jetais un regard assassin à mon bourreau, celui-ci se contenta de rire en une mimique disgracieuse. Il me contourna, toqua à ce qu'il semblait une porte en métal et lâcha avant que celle-ci ne se claque :
— Ne t'inquiète pas, je reviens m'occuper de toi très bientôt.
Un bruit sourd retentit, l'affreux néon vert qui éclairait la pièce s'éteignit et me plongea dans le noir complet. Cette fois-ci, pas de fenêtre ou de lucarne pour m'en sortir. Les murs carrelés jusqu'à mi-hauteur, seul un lavabo en faïence habitait l'espace. J'ignorais ce à quoi je tournais le dos, l'écho des pas et de la voix de mon geôlier laissait entendre que celle-ci était vide.
🌙
Depuis combien de temps je poireautais ? La faim me tordait le ventre. Ou était-ce la peur ? Je repensais à ma dernière captivité, aux tortures endurées. Quelque chose me disait que cette fois-ci, je ne m'en sortirais pas aussi bien.
La lumière actionnée d'un coup m'arracha une complainte, la porte grinça à nouveau dans mon dos, puis des bruits de pas, trois personnes, peut-être quatre, la silhouette d'un homme dans ma vision périphérique. Il continua son chemin jusqu'à se planter devant moi.
Park.
— Tiens tiens. Enfin, on se rencontre, Sun. Ou devrais-je dire Min Yoongi ?
Non. C'était impensable. Je refusais toujours d'y croire. Le seul à le connaître c'était lui. Et s'il avait balancé mon nom, il avait aussi pu... LUNA ! Putain je devais sortir d'ici. Hobi me cherchait sûrement déjà, il devait protéger ma sœur. Si Kim m'avait trahi alors peut-être l'avait-il exposée. Ou était-ce le gamin qui s'en chargerait ? L'avait-il séduite pour ça ? Je me faisais peut-être des films pour rien, Kim n'aurait jamais fait ça...
— Tu as perdu ta langue ? Tu joues moins au malin quand tu n'es plus planqué derrière un ordinateur.
Sa voix m'insupportait déjà ! Je rêvais de lui faire ravaler son air arrogant.
— Si tu savais depuis combien de temps, j'attends ce moment ! jubilait-il. Tu pensais pouvoir m'échapper ? C'est moi qui contrôle cette ville.
Il agrippa mes cheveux et les tira violemment en arrière. Son rictus me donnait envie de gerber.
— Plus pour très longtemps, grimaçai-je.
Sa prise se renforça et m'arracha la base du crâne. Son pouce passa sur ma cicatrice et retira probablement le reste de mon maquillage qui avait survécu à ma précédente douche froide. Dans un sourire sadique, il enfonça son doigt dans mon œil et attrapa la lentille qui camouflait mon iris vert. Je serrais la mâchoire. Hors de question que je lui donne la satisfaction de m'entendre souffrir.
— Alors, c'est à ça que ressemble le grand hacker ! dit-il d'un ton dédaigneux comme si j'étais une sous-merde. Si j'avais su que tu étais le déchet de Nam Goongmin.
Il confirmait ses liens avec mon géniteur. Putain il devait aussi connaître l'existence de Luna. À cette réflexion, je tentais une fois de plus de me débattre, en vain.
— Ne t'impatiente pas trop. Tu finiras par sortir d'ici, railla-t-il. Une fois que j'aurais obtenu les informations nécessaires.
Il avait besoin de moi. C'était la raison pour laquelle j'étais encore en vie.
— Tu vois mon fils, c'est ainsi que l'on traite la vermine, cracha-t-il avec dégoût, avant de s'essuyer la main à l'aide du tissu rangé dans la poche de son costume.
Mon fils ? Alors la personne restée en retrait derrière moi tout ce temps c'était...
Des pas claquèrent contre le sol carrelé et la silhouette de Kim se dessina devant moi. Je sentis mon cœur se pincer dans ma poitrine au point de se briser en millions d'éclats qui lacérèrent mes entrailles. Je grinçai si fort des dents qu'elles manquaient de péter.
— Toi... grognai-je d'une voix tellement grave que je ne la reconnaissais pas.
https://youtu.be/li5wNSMC5oA
Kim ne me regardait pas, ses mains fermées en des poings serrés, ses yeux fixaient le fond de la pièce, ses maxillaires ressortaient sous sa mâchoire contractée.
— Je n'ai pas besoin de faire les présentations, vous vous connaissez déjà, il me semble. Je dois dire que j'ai été surpris d'apprendre que le nouveau collaborateur de mon fils n'était qu'en fait le dernier insecte dont je souhaitais me débarrasser. Je n'en attendais pas moins de toi Taehyung. Me le servir sur un plateau d'argent.
Alors c'était vrai. Kim m'avait trahi. Tout paraissait clair à mes yeux maintenant. Son insistance pour venir à l'Underground ; sa disparition depuis quatre jours ; sa conversation avec Park que je n'avais pu entendre parce qu'il avait « accidentellement » cassé ses lunettes ; sa façon de m'apprivoiser, de me faire craquer, de jouer de son charme. Depuis le début, je ne l'avais jamais intéressé, il se servait de moi, il était allé jusqu'à coucher avec moi pour obtenir mes infos et je le lui avais donné. J'avais baissé ma garde et il en avait profité. Putain quel con.
— Bien, maintenant deux options s'offrent à toi. Vois-tu, je suis un homme pressé, je ne passerai pas par quatre chemins. J'ai besoin que tu me fournisses tes fichiers cryptés. Si tu me les octroies sans rechigner, je consens à abandonner mes poursuites contre ton partenaire.
C'était ce qu'il voulait, ma base de données. Il désirait s'emparer des preuves que j'avais contre ses co-dirigeants afin d'être le seul à gouverner. C'était aussi le moyen de s'en sortir face à la bombe que je comptais lâcher. Il aurait accès aux dossiers des clients pour qui j'avais bossé dans le passé et à tout le réseau de l'Underground.
— Et si je refuse ?
— Non seulement je t'arracherais ces informations par la force, mais en plus je tuerais ton partenaire.
Hoseok était malin. Il avait dû comprendre que quelque chose m'était arrivé et avoir pris ses dispositions. Il savait pertinemment qu'en cas de danger, il devait effacer ses traces et partir avec Luna. Notre protocole était rodé, il avait des papiers d'identité de rechange au cas où. Park possédait surement mon ordinateur, mais, sans mes instructions, jamais il n'aurait accès à son contenu. Il fallait que je tienne 24 h. Seulement 24 h, le temps que mon meilleur ami et ma sœur se sauvent.
— Quel partenaire ? le provoquai-je avec un rictus de défi.
Intérieurement, je priais très fort pour qu'Hobi ait pu s'en sortir. Si Kim m'avait trahi, je ne comprenais pas pourquoi Park n'avait pas déjà capturé Hobi. Ce connard ne semblait pas au courant que son fils avait été présenté à mon complice. De plus, il n'avait jamais mentionné ma sœur or, s'il fréquentait mon géniteur, il connaissait forcément l'existence de Luna. Quelque chose ne tournait pas rond. Si ce traître lui avait avoué leurs identités, Park s'en servirait contre moi. Ils seraient même ici dans cette pièce comme outil de pression. Je misais là-dessus pour leur offrir une chance de s'enfuir.
— Très bien, je repasserai dans quelques heures. On verra si tu fanfaronnes toujours. Messieurs, je vous le laisse. Faites en sorte qu'il puisse encore articuler.
Kim resta planté face à moi, sans bouger, tandis que son père quittait les lieux. Il posa enfin ses yeux sur moi. Au moment où il ouvrit la bouche, je crachais au sol devant lui.
— Va crever.
Il fit mine de vouloir ajouter quelque chose, se ravisa, clôtura ses lèvres qui avaient tant de fois parcouru ma peau. Malgré moi, une larme coula contre ma balafre. Dans un silence pesant, il prit la suite de Park et m'abandonna avec les deux gorilles.
— Putain, lâchais-je avant que la porte ne se claque derrière moi, frustré de mettre laissé aller devant lui.
Un premier coup tomba. Il faillit m'assommer. Puis un second et un troisième, jusqu'à ce que je ne sois plus en mesure de compter. Ce n'était que le début de ma longue descente aux enfers.
24 heures. Je ne devais tenir que 24 heures.
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Lalala... Bonjour tout le monde !
Bon petit virage à 360, de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas ^^
Vous l'aviez vu venir ? J'espère que non.Des théories ? J'espère que oui. Et j'ai hâte de les lire.
On s'approche de la fin. Il ne reste plus que deux chapitres et l'épilogue. J'espère que vous aimerez et que tout sera cohérent. N'hésitez pas à me faire des retours pour que je puisse m'améliorer. Quand on a le nez tout le temps dedans il est difficile de se rendre compte s'il manque des infos, si tout est logique ou si ça va trop vite ou pas assez.
On se retrouve la semaine prochaine pour la suite.D'ici là, portez-vous bien !
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