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Chapitre 32 : False confidence

https://youtu.be/639hc_F2TZU

Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. Des images de Kim avec ce type avaient hanté mes rêves. Il lui faisait ce dont j'étais incapable. Parfois, des scènes nous représentaient sur le canapé de son appartement. Je le dominais. Il me renversait, inversait les rôles. J'étais alors éjecté de l'échange, me retrouvais en observateur passif à côté. Le mec du bar m'avait remplacé et s'octroyait le plaisir que Kim lui procurait, comme il l'avait toujours souhaité.

Je me levai d'un bond, la gorge sèche et la mâchoire serrée. Je devais prendre une douche et calmer l'excitation d'avoir imaginé son corps séduisant passer sous mes doigts, d'avoir presque pu sentir son odeur tellement elle m'envoûtait. Je lavais ma frustration de ne pas être allé au bout encore une fois. La respiration précipitée et le sang chargé d'adrénaline, je me frottais vigoureusement à en marquer la peau, la rougir, la griffer sans plus prêter attention à la douleur. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus souffrir : le jet bouillant ou mes pensées.

Je stoppai l'eau quand un détail me revint à l'esprit. Putain quel con !

Je me séchai en vitesse avant d'enfiler des vêtements propres et manquai de me rétamer au sol lorsque ma jambe gauche rejoignit la droite dans la même emmanchure de pantalon. Je me ruai au salon pour allumer mon ordinateur et sortir la micro carte mémoire que m'avait fourni Kim un peu plus tôt dans la journée. Trop obnubilé par le reste de la soirée, je l'avais complètement oubliée.

Le périphérique inséré, je tapotais nerveusement la surface plane le temps que mon logiciel scan de potentiels virus. Visiblement, les fichiers ne représentaient aucun danger. J'ouvris le dossier principal et tombai sur plusieurs sous-dossiers. Je survolai les noms, à la recherche d'un élément me permettant d'en choisir un plus qu'un autre : Contacts, Mails, Photos, Textes ainsi qu'un document Word intitulé « Pour Tae ». Je cliquai sur celui-ci et découvris une lettre de Jimin. Ma mâchoire se décrocha au fur et à mesure de la lecture. On l'avait notre preuve !

Tae, mon frère de cœur, mon meilleur ami, mon tout.

Si tu parcours ces lignes, c'est que ce que je crains est bien arrivé. Avant toute chose, j'aimerais te demander pardon. Excuse-moi de t'avoir gardé à l'écart, de ne t'avoir jamais rien dit et de t'avoir menti. Depuis tout petit, je sens qu'un lien bien plus fort que ce que l'on croit nous unit et pour cause, j'ai réussi à en obtenir la preuve.

Tae, mon frère de cœur, de sang. Tu l'es réellement. Mon demi-frère. Nous possédons le même père, je viens d'en avoir l'officialisation ce matin. Ta brosse à cheveux n'a pas disparu subitement, c'est moi qui te l'ai volé pour effectuer un test ADN, pardonne-moi. Je désirais te le dire, j'attendais confirmation. Maintenant, j'en suis sûr. J'aimerais en converser à ta mère avec toi, tu accepterais ? Je pense que tu mérites la vérité tout autant que moi. Malheureusement, si tu lis ces mots, ça ne sera peut-être plus possible.

Je dois te présenter mes excuses pour autre chose. Je ne t'en ai jamais parlé, car je voulais que tu gardes de moi l'image de ce grand frère cool et parfait que tu avais. Seulement, je suis loin de l'être. Au contraire, j'équivaux à une abomination, semble-t-il. En réalité, j'aime les hommes. Comme tu le sais, mon mariage avec Rosé n'est que mensonge. Même si je les adore, elle et Yerim, de tout mon cœur, il n'a pas uniquement aidé à cacher sa grossesse. Mon père a découvert ma vraie nature et s'est servi de ce moyen afin d'écarter tout soupçon. Tu dois te douter qu'il m'a rejeté à cette découverte. Oh, Tae, j'aurais aimé pouvoir t'en parler. Avec le recul, je suis certain que toi, tu ne m'aurais pas jugé. Tu m'aurais soutenu à l'égard des mots horribles auxquels j'ai dû faire face. Comment un père peut-il dire à son fils qu'il préférerait qu'il réalise une opération pour changer de genre, plutôt que de le voir s'intéresser au même sexe ? Ce sont pourtant ces mots bien, que cette société n'aurait de toute façon acceptée aucune des deux options.

J'ai accepté de prendre un « traitement » soi-disant censé me rendre « normal », mais je m'aperçois que rien n'évolue. Plus le temps passe et plus j'ai l'impression de me perdre. J'ai du mal à me concentrer, à continuer les tâches quotidiennes, j'y pense jour et nuit. Je t'écris cette lettre pour que tu saches la vérité. Peut-être la trouveras-tu avant que je ne sombre, peut-être juste après ou même jamais. Si j'ai accepté tout ça, c'est parce que je voulais le rendre fier de moi. J'espère que maintenant c'est le cas, où que je sois.

Tae, je dois toutefois te parler d'une chose importante. En fouillant dans ses affaires pour récupérer de quoi faire le test ADN, je suis tombé sur quelque chose d'étrange. Un projet de loi qui, si je l'ai bien compris, pourrait détruire la vie de centaines de personnes. Je t'en prie, mon frère, arrête le dans sa folie. Sauve-le de ce désir de contrôle, de pouvoir et de perfection. Il se perd de plus en plus dans des croyances désuètes et dangereuses. Tu trouveras toutes les informations que j'ai pu récupérer sur ce périphérique. Par souci de sécurité, j'ai fait en sorte qu'ils soient cryptés, mais je sais que tu réussiras à dénicher un moyen de les lire. Demande à Kook si besoin.

Mon frère, pardonne-moi de t'avoir caché tout ça. N'en veux pas à Rosé non plus, car elle couvrait mon homosexualité. Tu demeures ce qui compte le plus au monde pour moi. Tu es un homme formidable, je te chéris tel que tu es. J'espère que tu trouveras quelqu'un qui prendra soin de toi, mais surtout qui t'accepteras ainsi, entier. Si ce n'est pas le cas, personne ne le pourra pour toi.

Je t'aime plus que tout.

Jimin, ton frère.

La lettre me retourna l'estomac. Cet enfoiré de Park ne valait pas mieux que mon géniteur. Au moins, le mien assumait ses choix et les exposait. Entre la peste et le choléra... Je ne comprenais pas, en revanche, pourquoi Jimin avouait son homosexualité à Kim. Ce dernier était parfaitement au courant. Et plus important, de quelle loi parlait-il ? Mon premier réflexe fut de saisir le téléphone pour prévenir Kim. À cette heure, il somnolerait probablement devant une série.

Je me ravisai, l'appareil serré dans ma main à m'en blanchir les articulations. Et s'il se trouvait avec le gars du bar ? Devrais-je l'appeler pour les déranger exprès ? S'il ne répondait pas ? Ça confirmerait qu'il est bien avec lui ? Est-ce que je voulais savoir ? C'était peut-être mieux de rester dans l'ignorance. S'il s'en prenait à lui ? Je devrais peut-être pister le téléphone de ce mec, pour m'assurer qu'il ne craignait rien et ne fasse pas capoter le plan. La nuit défila aussi vite que les questions dans ma tête.

🌙

— Alors ? Qu'as-tu trouvé ?

Résigné, j'avais envoyé un message à Kim ce matin pour qu'il me retrouve à la caserne. Pendant ce temps, j'avais exploré les documents fournis par Jimin. Il fit son entrée, accompagné de son chien au collier tout neuf, au moment où j'arrivai à craquer l'accès total du PC de Park.

— Oh bordel ! Ça y est putain !

— Quoi ?

Kim se précipita vers moi, bien trop impatient pour me reprendre sur mon phrasé poétique.

— Jimin t'as non seulement laissé une lettre, mais en plus, tout les dossiers perso de son père, ses contacts, des photos et surtout les codes qui m'ont permis de péter sa putain de glace.

— Hein ?

— En gros, j'ai tous les accès à son ordi, et ce, incognito.

— Mais c'est génial. Tu es incroyable !

— Je n'y suis pour rien. C'est Jimin qui nous sauve sur ce coup. Même si depuis quatre ans Park les a changés, ton frère m'a fourni ses failles.

— N'agis pas en faux modeste. Qu'as-tu trouvé ?

— Je n'ai pas encore eu le temps de regarder. Tu devrais lire ça. Jimin t'a laissé une lettre. Prends un moment.

Je lui tendis mon téléphone sur lequel j'avais affiché le fichier Word, et lui accordait l'intimité nécessaire pendant que je parcourais les centaines de données débloquées.

— Oh la vache !

Je n'en croyais pas mes yeux, on m'offrait sur un plateau d'argent toutes les informations dont j'avais besoin. Je me retournai vers Kim, pour lui faire part de la bombe découverte, mais ravalai bien vite mes révélations. Depuis que je l'avais rencontré, malgré tout le temps que l'on avait passé ensemble, c'était la première fois que je le voyais dans cet état. Ses mains tremblaient si fort que je craignais pour la vie de mon téléphone. Ses épaules voûtées tressautaient, l'étincelle dans ses yeux avait disparu et une unique larme coulait sur sa joue. Il l'essuya d'un revers de manche quand il remarqua que je l'observais.

— Je... Ça va ? tentai-je maladroit.

Kim se racla la gorge et se redressa pour reprendre un peu de contenance.

— Hum. Qu'as-tu trouvé ?

Pourquoi j'avais l'impression d'être encore plus mal à l'aise que lui face à ses émotions qu'il ne parvenait pas à dissimuler ?

— Euh, ouais alors en fait, toutes les preuves que je recherche depuis des années apparaissent sur ce fichier. Là, regarde. Ses fournisseurs, ses contacts dans l'Underground, ses échanges avec mon père, la mort des parents de Hobi, tes faux papiers de naissance, les rapports médicaux.

— Génial, du coup tu réussiras à te venger.

Je m'étais enflammé, sans réaliser que Kim ne partageait pas la même excitation. Sa mine déconfite me coupa instantanément ce sentiment d'euphorie.

— Pour l'instant, toutes ces preuves ne me servent à rien. On pourrait facilement me reprocher de les avoir falsifiées. Il faut trouver un moyen de l'incriminer sans qu'il ne puisse riposter. Et plus urgent, regarde le projet de loi dont parle Jimin.

L'écran de mon ordinateur tourné vers lui, Kim analysait chaque détail de la réforme dictée par Park. Sa lecture terminée, il se redressa dans un soupir, posa ses lunettes sur la table et se massa l'arête du nez. L'incertitude se peignait sur son visage.

— Je n'y crois pas. Tout va beaucoup trop loin.

— Tu penses qu'il y arrivera ?

— Cela n'est pas impossible. Il doit obtenir l'aval des deux autres gouverneurs. Je ne vois pas l'intérêt qu'ils auraient à s'opposer à lui.

— Alors on en est là. Toute pratique différente de l'hétérosexualité entraînera une quarantaine et la personne serait sujette à des expériences pour éradiquer cette supposée maladie ?

— J'ignore quoi dire.

— Il compte se faire ré-élire avec ça ?

— Il déposera probablement son projet de loi après les nominations et puis ce sont de simples formalités. Personne d'autre ne se présente jamais et les dirigeants sont maintenus par défaut.

— Ouais, je sais. Est-ce que ça convient réellement au peuple ? Pas à celui de l'Underground en tout cas.

— Peut-être, mais je te rappelle que pour nous, il n'existe pas. Ce ne sont que des fables.

— Bon, la priorité reste de mettre ta famille en sécurité. On agira ensuite. Qui est ce Namjoon ? questionnai-je en cliquant sur le dossier à ce nom.

— Le père biologique de Yerim.

Choqué, je me tournai vers lui.

— Je ne comprends pas pourquoi il n'a jamais tenté de joindre Rosé. Ils s'aimaient tellement.

— Parce que Park le menaçait, voilà pourquoi, élucidai-je en lui exposant le contrat que ce Namjoon avait probablement été contraint de signer. Il ne doit pas la contacter ni même poser un orteil à Geoul sinon, Park s'en prendra à sa famille, voire à la gamine.

— Sa propre petite fille ?

— Quand on y pense, ça ne me surprend pas. Après tout, ce n'est pas la vraie fille de Jimin, et il souhaiterait plutôt un petit fils pour perpétuer la lignée. Il n'en a que faire d'elle.

— Il est certain qu'il ne lui a montré aucune attention. Mais il n'aura plus de descendance maintenant que Jimin est parti.

— Il t'a toi.

Kim ne répondit pas à mon dernier commentaire. Je ne savais pas si son malaise était dû au rappel de sa filiation ou si Park avait évoqué sa succession.

— Je peux facilement retrouver ce fameux Namjoon. Si lui ne peut pas venir ici, rien n'empêche les filles de le rejoindre là-bas.

— Elles seraient en sécurité.

— Exact. Je peux leur fournir un alibi professionnel et une fois sur place effacer leurs traces.

— Alors, on agira ainsi.

— Parfait.

Je me mettais au travail directement. Il ne me fallut pas longtemps pour récupérer l'adresse de cet homme, son emploi, les personnes qu'il fréquentait ainsi que ses habitudes. Je commençais d'ores et déjà à créer de nouvelles identités pour Rosé et sa fille. Grâce à Kim, j'entrai dans l'ordinateur de celle-ci afin d'étudier son job en vue d'un prétexte solide pour la faire sortir du pays.

🌙

Au retour de Kim, je réalisai y avoir passé la journée et une partie de la nuit.

— T'es-tu arrêté pour manger au moins ?

— Je n'ai même pas fait attention à l'heure.

— Je m'en doutais.

Il déposa une barquette de mon indien préféré sur la table dont l'odeur me fit saliver. J'en oubliais les bonnes manières et me jetais dessus.

— Merchi. Tu rentres de bonne heure.

— Il n'y avait personne aujourd'hui, j'ai fermé plus tôt. Doucement, tu vas te brûler.

— Ta groupie n'était pas là ?

— Ma groupie ? Ah ! Tu parles de Jay ?

Il avait fait mine d'être étonné et d'avoir réfléchi, mais il jouait la comédie, je pouvais le repérer à des kilomètres.

— Jay hein ? Et alors ? Il est sympa ? Il habite dans le coin ?

— Ne me fais pas croire que tu n'as pas déjà épluché toute sa vie au peigne fin.

— Ce n'est absolument pas mon genre.

— Bien sûr que non.

— Et c'est un bon coup ? ne pus-je m'empêcher de demander.

— Pourquoi ? Il t'intéresse ?

Le jeu commençait, je reconnaissais le ton de sa voix et cet air malicieux. Je franchissais une nouvelle fois la limite et il avait suffi d'une phrase pour lancer la partie.

— Peut-être bien.

Kim s'approcha. Il attrapa ma fourchette pour la déposer à côté de ma barquette à moitié entamée et se faufiler entre ma chaise et la table. J'eus du mal à déglutir, l'avoir si près affolait mon cœur, mes mains en devenaient moites.

— Ou bien c'est moi qui t'intéresse ? susurra-t-il assis à califourchon sur mes cuisses.

— Kim...

Mes doigts s'installèrent sur ses fesses, s'agrippèrent à son pantalon pour leur éviter de trembler. J'avais de plus en plus de difficulté à respirer.

— Pourquoi résistes-tu ? Je sais que tu en as envie aussi.

— Je...

Mes repères disparurent quand sa bouche frôla mon oreille. Il me rendait complètement fou.

— Lâche prise.

— Je ne peux pas.

— Qu'est-ce qui t'en empêche ?

— Je vais te faire mal.

— On peut y aller en douceur. Laisse-moi te guider.

— Non, je...

Il se recula légèrement pour observer ma réaction.

— Écoute, je ne te forcerai jamais à quoi que ce soit. Honnêtement, je ne suis pas vraiment partant pour le retenter, expliqua-t-il ses mains nouées derrière ma nuque. J'ai bien compris les enjeux pour toi. On peut peut-être trouver un compromis ?

— Un compromis ?

Il acquiesça tandis qu'il triturait mes cheveux longs retenus en une queue de cheval.

— Tu peux me donner du plaisir avec tes doigts ?

Sa franchise avait la faculté de me déstabiliser chaque fois. Ses mots crus et son ton sérieux m'achevèrent. Je le désirais. Terriblement.

— T'en as envie ?

— Si tu ne veux pas, je peux le demander à Jay, ce n'est pas g...

Je ne lui laissai pas le temps de finir sa phrase. Je me levai d'un coup pour le faire reculer jusqu'au canapé où je l'allongeai en le surplombant. Il me lança un regard d'une intensité rare avant de fondre sur ma bouche. Je l'embrassais, le dévorais presque, pour gommer ces jours de frustration. On s'était tenus à distance l'un de l'autre, on se redécouvrait avec la force d'une carence viscérale. Sa peau, ses soupirs, son intonation rauque, ses lèvres, ses longs doigts sur moi, tout m'avait manqué. J'accédais à sa demande et il m'offrait sa seule présence. Aucune image parasite, aucun souvenir douloureux. Juste Kim, plus magnifique que jamais.

Un frisson me parcourut au son de sa voix quand il finit par venir. Essoufflé, je me reculai pour l'observer. Il était encore plus beau, les cheveux en bataille, les joues rouges et les lèvres enflées à cause des miennes.

— Hey, tu vas bien ? demanda-t-il inquiet.

https://youtu.be/a0mnMzAAv7Q

Je ne réalisai qu'à ce moment-là qu'une larme coulait sur ma pommette tandis qu'il l'essuyait. Pourquoi pleurais-je ? À cette question, les images du moment que l'on venait de partager se mélangèrent à celles de mon enfance et les vannes s'ouvrirent.

— Sun ! Sun qu'est ce qu'il y a ?

Il se redressa pour me serrer dans ses bras, je le chassai sans ménagement.

— Parle-moi, dis-moi ce qui ne va pas.

Mes larmes défilaient en cascade sans que je ne puisse m'arrêter. Ma respiration saccadée manquait de m'étouffer quand je n'arrivais pas à prendre une assez grande goulée d'air.

Kim resta à mes côtés, sans me toucher, en silence jusqu'à ce que je me calme.

— Te sens-tu mieux ? Veux-tu de l'eau ?

Je validai d'un signe de tête, encore incapable de prononcer quoi que ce soit. Il se rhabilla rapidement et se dirigea vers la cuisine. J'en profitai pour passer à la salle de bain et me rafraîchir un peu. De retour au salon, il m'attendait sur son fauteuil préféré, un verre entre les mains. Je me saisis du mien posé sur la table et l'eau glacée me fit du bien.

— Souhaites-tu en parler ? proposa-t-il avec douceur.

— Que veux-tu que je dise ?

— Est-ce que j'ai dit ou fait quelque chose de mal ?

— Non, soupirai-je. Non, tu n'y es pour rien. Arrête de te prendre la tête.

— As-tu déjà discuté de ton passé avec quelqu'un ?

— Vaguement, avec Hobi. Mais dans la majorité, il a deviné par lui-même.

— Peut-être que ça te ferait du bien.

— Que veux-tu que je te dise ? Que mon père était un connard, qu'il se servait de ma mère puis de moi pour gagner de la tune ? commençai-je à hausser le ton.

— Par exemple.

— Tu le sais déjà.

— Là n'est pas l'important. Dis-le à haute voix. Extériorise. Ce n'est pas saint de tout garder pour soi.

— Et alors quoi ? Tu veux que je te raconte comment ses porcs me traitaient ? criai-je. Comment ils m'utilisaient comme objet ? Comment ils me frappaient, me détruisaient chaque fois un peu plus ? Qu'ils m'insultaient, me répétaient sans cesse que je ne valais rien tout en me déchirant de l'intérieur ? Qu'ils m'avouaient penser faire la même chose à ma mère puis à ma sœur quand ils me prenaient sauvagement par-derrière pour m'abandonner en sang à même le sol et me cracher dessus avant de partir ? Tu veux savoir lesquels étaient les plus sadiques ? Ceux de Geoul ou de l'Underground ?

Kim se dressa pour m'enlacer, je le rejetai pour la seconde fois de la soirée. Je ne m'étais pas rendu compte de m'être levé pendant ma tirade. Mes paumes me faisaient mal à cause de mes ongles plantés dedans et je fuyais son regard, trop honteux pour y lire son opinion à mon sujet.

— Tu sais que tu n'as rien à te reprocher n'est-ce pas ?

— Bien sûr que si ! J'aurais dû me défendre ! Ne pas me laisser faire, protéger ma mère qui subissait la même chose !

— Tu n'étais qu'un enfant.

— J'aurais dû buter mon père le jour où il m'a fait cette cicatrice sous prétexte que mon œil vert lui rappelait celui de sa femme et qu'elle était morte par ma faute.

— Tu sais que c'est faux... Et si tu ne l'as pas tué, c'était pour préserver ta sœur. Tu as tout fait pour elle.

— Qu'est-ce que tu en sais toi d'abord ? Comment tu peux me comprendre alors que tu es né avec une cuillère en or dans la bouche ? Tu n'as jamais eu à te battre ou à te cacher pour survivre, gueulai-je au point d'ameuter le chien qui se mit en garde devant son maître. Tu n'es que le bon petit toutou d'un connard qui t'a menti toute vie. Et tu trouves encore le moyen de le défendre. Tu te pavanes avec ton existence parfaite, ton père parfait, ta mère parfaite. Ton plus gros souci est de choisir quel cul tu ramènes dans ton lit le soir.

— Alors voilà pourquoi tu me rejettes.

Son ton était devenu plus grave et sa voix, plus du tout réconfortante. À cet instant, je sus que mes mots avaient dépassé ses limites. Ils enfonçaient un poignard dans sa plaie béante, mais il était trop tard pour reculer. Le flot de mes émotions se déversait pour se mêler à ma rancœur et me noyer un peu plus.

— Tu agis par jalousie ? Tu es horripilé par le fait que je sois né du bon côté et que ma mère demeure toujours près de moi ? ajouta-t-il, l'air menaçant.

Mon ventre se retourna à ses mots. Lui aussi, tapait là où ça fait mal, il ne faisait que se défendre.

— Voilà pourquoi tu refuses d'être dominé ? Pour te prouver que tu vaux mieux que moi ?

— Espèce d'en...

Je ne finis pas ma phrase et me jetai sur lui, l'attrapai par le col de sa chemise et le projetai contre le mur. Instantanément, son chien se mit à grogner. Le clebs ne me laisserait aucune chance de blesser Kim, j'en avais conscience. Pourtant, j'étais tenté d'essayer. Pour me défouler, pour lui rabattre son caquet, pour ressentir une autre douleur que celle qui me prenait aux tripes depuis tant d'années.

— Ne fais pas ça, gronda-t-il alors que je levais le poing en direction de son visage.

Il avait compris et il me signifiait qu'il n'arrêterait pas Téra.

Mon corps tremblait de toute part, la sueur coulait le long de ma colonne vertébrale, les larmes continuaient de dévaler ma joue. L'impact de son dos une nouvelle fois contre le mur lui arracha un gémissement au moment où je le jetai. Le cabot grondait toujours.

— Va te faire foutre !

Je fis demi-tour, attrapai ma veste, un masque et quittai la caserne sans un regard en arrière. J'étais lâche. Même ça, je n'arrivais pas à le faire correctement. Tellement lâche.

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Hello tout le monde !

Bon, grosses révélations, grosse bagarre et gros mal-être. Tout va bien ^^

Qu'en avez-vous pensé ? J'espère que ça vous plait.

La semaine prochaine, gros chapitre encore avec l'extraction de Jimin. Tic et Tac parviendront-ils à ne pas se sauter à la gorge ? Rien n'est moins sur...

En attendant, prenez soin de vous et à dimanche prochain.

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