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Chapitre 16 : Too late to go back

Sun

https://youtu.be/4wvJ_DU8JXA

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, ni depuis combien de temps j'avais claqué la porte de l'appartement de mon ami. Incapable de gérer la situation, j'avais filé. Encore. J'étais rentré dans mon mini studio que je louais depuis peu et arpentais l'unique pièce. Mes émotions se mélangeaient, tournoyaient, comme un ouragan dévastateur, pour ne former qu'un amas de sensations désagréables. Une boule difforme compressait ma poitrine. J'étais perdu. Autant physiquement que mentalement. J'avais déjà pris la fuite. À l'époque, c'était pour nous protéger Luna et moi, nous éloigner du danger. Aujourd'hui, c'était mon meilleur ami que j'avais quitté. Ce constat me brisait le cœur. J'étais en colère contre lui, contre moi, contre la société, contre Park. J'avais l'impression de redevenir ce petit garçon. Mon impuissance m'éclatait au visage, comme une vague, me frappait de plein fouet, m'entraînait vers les abysses, au plus profond de moi, là où mon enfant intérieur se cachait depuis qu'elle était partie. Comment étais-je censé m'en sortir sans elle ? Je devais trouver un moyen de remonter à la surface. Il le fallait. Pour Luna, pour la mission, pour mon amitié avec Hoseok. Cette même amitié qui nous avait sauvés. Je venais de rejeter l'unique personne qui nous avait accueillis tels que nous étions, Lu et moi. Le seul qui nous comprenait, avec qui nous avions vécu des choses impensables à l'époque, le seul sur qui on pouvait compter.

Lui aussi était humain, lui aussi avait des faiblesses. Je n'avais pas le droit de le repousser pour ça. Lui ne l'avait jamais fait. Pourtant des imperfections, j'en avais. Beaucoup. Et il les connaissait toutes. Il ne les jugeait pas. Je ne pouvais pas l'abandonner. Je choisissais de sauver notre amitié plutôt que notre partenariat. Je voulais rester auprès de lui, il était plus une famille qu'un collègue.

Ma décision était prise. Je terminerai cette mission, tout seul, et la prochaine phase de mon plan commençait ce soir. Il était temps d'enclencher la vitesse supérieure, qu'on en finisse.

J'attrapai des vêtements propres, que je posai sur mon lit et entrai dans ma salle de bain ridicule. La douche bien chaude détendit les tensions accumulées et comme d'habitude, je frottais plus que nécessaire ma peau, quitte à y laisser des stigmates, rappel incessant de mon passé. Après m'être savonné deux fois, rincé, je sortis dans un nuage de vapeur. Le contraste de température entre la salle d'eau et ma pièce à vivre me fit frissonner. Je me dépêchai de m'habiller, vins camoufler ma cicatrice avec du maquillage afin de revêtir le masque de Levi. Satisfait de l'apparence uniforme de mes traits, je plaçai une unique lentille de contact marron pour recouvrir mon iris vert. Ma casquette pour cacher mes racines, le tour était joué.

Je sortis dans la chaleur de cette nuit d'été pour la seconde fois. Je n'avais pas besoin de faire attention à ce que l'on me reconnaisse, Levi arpentait les rues désormais. Son accoutrement normé, sa démarche assurée, son visage sans difformité me permettaient de passer inaperçu. Levi était mon avatar dans le monde visible, Sun celui de l'Underground et moi... Moi, je ne savais plus qui j'étais, à force d'emprunter des itinéraires, des attitudes, un style différents, en fonction de l'identité que je devais incarner.

De toute façon, qui étais-je vraiment ? Personne, et c'était parfait. Ma sécurité et surtout celle de Lu en dépendait. Il valait mieux se perdre soi-même que ceux qu'on aime.

Sur le trajet, une multitude de pensées se bousculaient dans mon esprit. Je devais garder les idées claires. Me concentrer sur ma cible : Park. À l'évocation de ce connard, une rage gronda en moi. Beaucoup plus forte et profonde que la colère précédente. Mon corps réagissait plus vite que ma tête, brûlait de toute part. Il se souvenait, lui, de pourquoi je faisais tout ça. Il était là, mon but, et je ne devais plus le perdre de vue. C'était la bouée qui m'empêcherait de me noyer. Je me maintiendrais coûte que coûte à la surface. Pour Luna. Pour Hobi. Hobi...

Je lui reprochais de laisser ses états d'âme prendre le dessus sur la mission, mais c'était moi qui l'avais fait en premier. J'avais bu la tasse, je n'avais pas encore sombré. Je m'accrocherais, nagerais à contre-courant. Je coincerai ce salopard. Et son fils m'aidera à le détruire.

🌙

Il y avait du monde à l'Underground. Je slalomais avec difficulté entre les corps dansant sur une musique beaucoup trop forte pour mes pauvres oreilles, afin de rejoindre le comptoir, où ma cible se tenait. Quand les yeux de Kim se posèrent sur moi, il s'interrompit d'un coup dans la préparation de son cocktail. Il avait dû se maquiller lui aussi, on ne percevait aucune trace de son altercation avec Hoseok. Jungkook, toujours accroché au zinc comme une moule à son rocher, remarqua sa surprise et se tourna dans ma direction. C'était la première fois que je venais ici en tant que Levi, pas étonnant que Jungkook, qui n'avait jamais vu mon visage, ne me reconnaisse pas.

— Tae, tout va bien ?

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et m'avançai vers eux.

— Bonsoir Kim.

Jungkook affichait une mine perplexe alors que mon client avait repris son assurance habituelle et me toisait de haut en bas avec un léger sourire.

— Bonsoir, lança-t-il de sa voix grave. Kook, je te présente Levi.

Je n'avais jamais vu des yeux aussi ronds et grand ouverts que ceux de Jungkook à ce moment-là.

— Hyung ? Oh, salut !

J'étais étonné que Kim se souvienne de mon prénom. Il avait dû le lire une seule fois sur mon badge. Visiblement, il en avait touché un mot au plus jeune.

— Tu veux boire un verre ? C'est la maison qui offre, dit-il d'un air mutin en direction du propriétaire des lieux.

— Je suis là pour ça, répondis-je au gamin qui ne pouvait cacher son immense sourire.

— Je vais vous trouver un endroit plus tranquille, on ne s'entend pas parler.

Kim contourna le comptoir. Jungkook à sa suite, me tira derrière lui pour ne pas me perdre.

— Voilà, vous serez mieux ici, installez-vous.

On se posa dans un recoin, beaucoup moins étouffant, composé de deux banquettes face à face, séparées par une table basse. On pouvait contempler une bonne partie de la salle, y compris l'espace réservé aux barmen ainsi que l'accès aux cuisines. Kim repartit directement, interpellé par un client qui se penchait vers lui pour se faire entendre et à qui il répondait d'un signe de tête. Je pris place sur l'assise à l'opposé du bar et l'observai revenir quelques instants plus tard muni d'un plateau. Il déposa une pinte de bière blonde devant le plus jeune, quelques tapas et un verre rempli d'un liquide ambré, face à moi.

— Bonsoir, Sun. Ravi de te voir, chuchota-t-il à mon oreille.

Je n'eus pas le temps de répondre qu'il repartait déjà à travers la foule. J'avais cependant eu le loisir d'apercevoir un petit rictus au coin de ses lèvres lorsque j'avais frissonné à l'énoncé de mon pseudo. Il voulait jouer ? Alors on allait jouer...

🌙

Je passais un agréable moment avec le gamin, appréciais ne pas avoir à faire semblant d'être quelqu'un d'autre. Il m'avait avoué ne pas s'attendre à voir un jour mon visage, il se sentait ainsi plus amical avec moi. Nous avons discuté, enchaîné les verres de bière pour lui, et d'un très bon whisky, pour moi. Kim venait régulièrement nous les remplir, échangeait quelques banalités, repartait servir divers consommateurs. Je ne le lâchais pas des yeux et il s'en était rendu compte. Dans son élément derrière son bar, il rayonnait, affichait beaucoup d'assurance et savait jouer de ses charmes de sorte à répondre aux espérances de sa clientèle. Il avait un charisme indéniable, rehaussé par un attrait pour la mode bien que je ne doutais en aucun cas que tout lui allait.

— Il te plaît ? questionna Jungkook tandis que je matais ouvertement son ami en train de préparer un énième cocktail.

— Je dois avouer qu'il n'est pas dégueulasse à regarder.

Il ne servait à rien de mentir, je le trouvais beau. Et je n'étais clairement pas le seul, à en croire toutes les filles à moitié affalées sur le comptoir.

— Tu n'es intéressé que par les hommes ?

Cette question ne me surprenait pas de sa part. Après tout, nous venions du même endroit. Inutile d'incarner le jeu de la perfection entre nous. À contrario, cette possibilité paraissait si impensable aux yeux d'un citoyen lambda que personne ne pouvait ne serait-ce qu'imaginer que je regardais Kim de cette façon.

— Je me contente des deux. Et toi ?

— Je suis intéressé que par les femmes. J'ai essayé par curiosité, mais pas mon truc, expliqua-t-il après une gorgée de houblon.

— Je vois, ricanai-je.

— Pourquoi tu ris ?

— Tu me rappelles quelqu'un.

— Qui ça ? Ton partenaire ?

— Ouais, c'est un sale gosse, comme toi.

— Hyung ! En tout cas, tu as de la concurrence.

— On dirait bien.

Kim jetait un regard dans notre direction de temps en temps. J'ignorais s'il s'assurait que je prenne soin de notre cadet, si c'était sa conscience professionnelle ou bien si c'était moi. Quand il revint remplir nos verres, je fis exprès d'effleurer ses doigts en lui tendant le mien. Il resta parfaitement impassible. Lorsque je m'étais levé pour aller soulager ma vessie, je l'avais frôlé, mais encore une fois, il n'avait pas bronché. Toutes mes tentatives en vue de le déstabiliser se révélèrent un échec.

— Tu lui plais ! affirma mon compagnon de beuverie.

— Ah bon ? On ne dirait pas !

— Oh, si ! Crois-moi, tu lui plais. Je le connais bien. Il a des mimiques qui ne trompent pas.

— J'ai plutôt l'impression qu'il s'en fout complètement. Il a d'autres prétendantes à se mettre sous la dent.

— Il donne le change, il leur fait penser qu'elles ont une chance. Parfois, c'est le cas. De temps en temps, une parvient à finir dans son lit, ça ne dure jamais. Aucune n'arrive à le comprendre. Aucune n'accepte sa vision de la société. Aucune ne tolère la relation qu'il entretient avec Rosé ou Yerim. Il m'a dit qu'il t'avait expliqué ?

— Il l'a fait.

L'alcool avait le mérite de rendre le plus jeune honnête. Moins fanfaron. Il ne se cachait pas derrière son image de gros dur et peut-être se comportait-il comme ça au quotidien avec ses amis. Il m'avait avoué qu'il adorait danser. Encore un point commun avec Hobi.

Jungkook s'assit sur la banquette à côté de moi, de sorte à se trouver face au bar.

— Tu vois le sourire discret qu'il vient de faire ? demanda-t-il sur le ton de la confidence. Et là ! Il a passé rapidement sa langue sur sa lèvre. Il sait que tu le mates depuis tout à l'heure.

— En même temps, je ne m'en cache pas vraiment.

— Quand tu lui as tendu ton verre un peu plus tôt, il s'est mordu la joue. Il est fier, il essaie de ne rien montrer, mais crois-moi, il n'a qu'une envie, te sauter dessus.

Parfait ! Ça me faciliterait les choses.

🌙

Le bar était vide maintenant. Kim venait de congédier la dernière employée restée l'aider et Jungkook sciait des bûches sur la banquette depuis dix minutes. Pour ma part, l'alcool m'avait quelque peu engourdi, ralentissait mes facultés cognitives, pas assez pour que je perde totalement le contrôle.

— Je pense que tu l'as sur les bras pour la nuit, énonçai-je au barman qui fermait la porte à clé.

— J'ai l'habitude. En revanche, c'est une première qu'il se mette dans cet état-là avec quelqu'un d'autre que Rosé ou moi. Il t'apprécie.

— Que veux-tu, je suis un être exceptionnel.

Ma remarque lui arracha un rire. Il termina de ranger les derniers verres qu'il venait de sécher, compta sa caisse puis s'approcha de son ami. Il passa un bras autour de sa taille, l'autre sous ses jambes et le porta comme une princesse. Je fus étonné de l'aisance avec laquelle il le soulevait. Le gamin, tout en muscle, ne devait pas être léger. Kim aussi cachait un corps athlétique sous sa chemise fluide et son pantalon à pinces. Les souvenirs des fois où je l'avais vu torse nu chez lui affluèrent dans mon esprit.

— Tu m'aides ?

Je me levai, m'arrachais à ma contemplation pour le suivre.

— Peux-tu me tenir les portes s'il te plaît ?

On monta les escaliers jusqu'à son appartement et je m'exécutai. On se déchaussa dans le vestibule tandis que son chien arrivait en trottinant pour nous accueillir. Il avait probablement dû rester enfermé à cause du monde. Kim s'éclipsa derrière le battant entrouvert d'une pièce que je n'avais jamais inspectée, l'akita sur ses talons. Je décidai de l'attendre près de la cuisine.

C'était bizarre de me retrouver à nouveau ici. Mes dernières visites m'avaient laissé un goût amer. Il revint, seul, deux minutes plus tard.

— Il ne s'est pas réveillé ?

— Non, c'est une vraie marmotte. Le bâtiment pourrait s'effondrer qu'il ne bougerait pas.

— Je vois.

— Tu as faim ? Tu veux manger quelque chose ? proposa-t-il, le frigo entrouvert.

— Non, merci, j'en ai eu assez avec les tapas. Je vais rentrer, rétorquai-je prêt à faire demi-tour.

— Attends !

Il referma le réfrigérateur d'un coup sec et me rejoignit en quelques enjambées. La surprise me fit reculer précipitamment d'un pas et, à cause de l'élan, ma casquette commença à glisser. Lorsque je m'apprêtai à la remettre, il attrapa mon poignet, le maintint en suspension au-dessus de ma tête.

— Pourquoi te caches-tu ? Nous ne sommes que tous les deux questionna-t-il d'une caresse sur ma joue recouverte de fond de teint.

https://youtu.be/daVm_YiG8yg

— L'habitude, mentis-je dans un haussement d'épaules, ce qui fit tomber la casquette au sol.

Il me dévisagea longuement, plongea ses yeux dans les miens. Debout, face à face, devant la porte de son salon, le temps paraissait mis sur pause. Je le redécouvrais moi aussi. L'occasion de l'observer si près sans le tissu de mon vêtement me barrant la vue demeurait rare. Il était très beau. Dangereusement beau.

— Reste, souffla-t-il.

— Pas sûr que ça soit une bonne idée.

Il sembla étonné par ma réponse. Sa main vint se poser contre ma mâchoire, son pouce caressa ma pommette dépourvue de cicatrice cette fois-ci. Ses doigts glissèrent derrière mon oreille. Un frisson me parcourut.

— Tu m'as chauffé toute la soirée et maintenant, tu veux t'en aller ?

— Je ne t'ai absolument pas chauffé, déclarai-je innocemment alors que je le forçais à reculer.

— Ah oui ? Ça doit être mon imagination alors.

— Sûrement.

Je le voyais loucher sur ma bouche, reproduire les mimiques que m'avait décrites Jungkook. Il se mordit l'intérieur de la joue. Quand son dos heurta le mur, il se lécha rapidement les lèvres.

— Et qu'est-ce que tu t'es imaginé d'autre ?

Le rictus.

— Veux-tu que je te montre ?

Sa voix était devenue plus grave, rauque. Sans me donner le temps de répondre, il me bascula sur le côté, échangea nos positions. L'action fut si prompte que je ne m'en rendis compte que lorsque mon échine rencontra la porte.

— Tu aimes te faire surprendre ? le taquinai-je.

— Pardon ?

— La dernière fois Rosé, ce soir Jungkook ?

— Comme je te l'ai dit, il a le sommeil lourd, chuchota-t-il au creux de mon oreille.

— Parfait, murmurai-je avec un coup de bassin dans le sien.

Il lâcha un grognement qui m'excita d'un coup. Kim recula sa tête de mon cou afin de m'observer. Il semblait chercher un signe de refus, mais je réitérai mon précédent geste. Il ne lui en fallut pas plus pour se jeter sur ma bouche. Il la dévora comme s'il la désirait depuis des jours. Son corps se plaqua au mien, accentua la pression contre mon membre, ce qui me fit expirer brutalement. Ses doigts se posèrent sur ma taille. Il la serrait si fort que j'avais l'impression qu'il avait peur de tomber. Il vint embrasser l'arête de ma mâchoire, descendit petit à petit, alternant coup de langue et baiser langoureux. Je lui donnai volontiers plus d'accès, ma tête penchée en arrière et passai mes mains sous sa chemise, remontant lentement le long de son buste. Je le sentis frissonner sous mes doigts et il revint m'embrasser. Sa langue frôla mes lèvres, puis la mienne. Les moments de douceur relayaient ceux plus bruts et sauvages. C'était vraiment étrange comme sensation.

Décidé à taire mes préoccupations, je profitais de ce dénouement. On recula en direction du canapé sans interrompre notre contact. Mes mains, toujours collées à son torse, le caressaient, découvraient ses muscles, s'amusaient à lui procurer la chair de poule. Je lui arrachais de petits gémissements chaque fois que mes dents mordaient sa lèvre. Il s'assit sur le sofa, me fit grimper sur ses genoux et me plaqua tout contre lui. Quand je sentis son membre dur sous mes fesses, je souris durant le baiser.

— Et donc, tu as imaginé tout ça ? raillai-je pour me permettre de reprendre ma respiration.

Ses yeux tombèrent directement dans les miens. Ses pupilles brillaient d'excitation, mais j'y perçus une lueur d'inquiétude. Face à son angoisse de le faire pour la première fois, j'ajoutai :

— Si tu n'es pas prêt, on peut y aller en douceur. On n'est pas obligé de brûler les étapes.

Il hocha d'un signe de tête, engloba mon visage de ses deux mains et m'embrassa tendrement.

— Tu me montres ?

Cette dualité me perturba. Comment pouvait-il à la fois être aussi vulnérable, et en même temps si sûr de lui ?

Je déboutonnais lentement sa chemise, glissais mes doigts contre son épiderme et la lui ôtai. Lui m'observait pendant tout le processus. C'était étrange d'être le centre de l'attention de quelqu'un. J'étais complètement déstabilisé. Il avait le don de retourner la situation.

Son vêtement retiré, j'embrassai ses clavicules et amenai sa main vers mon entrejambe, l'invitai à le toucher. Il commença à me masser pendant que je continuais de parcourir sa peau de ma bouche. Il paraissait beaucoup moins confiant maintenant. Je le sentais attentif à la moindre de mes réactions, alors je soupirais de sorte à lui signaler qu'il se débrouillait bien. J'avais pris l'habitude de vanter les performances de mes partenaires. Pourtant ici, je ne simulais pas. Mon souffle contre sa chair le fit frémir. Excité de le découvrir si réceptif, je traînais ma langue de la base de son cou jusqu'à son oreille ce qui lui arracha un râle rauque qui redressa les petits cheveux sur ma nuque.

— Putain !

Je me reculai pour l'observer, un sourcil levé, étonné de cette soudaine vulgarité de sa part. J'eus l'impression de le voir gêné, mais il fondit sur ma bouche sans me laisser le temps de m'en assurer. J'entrepris de le libérer de son pantalon et il imita mon geste. Sans rompre notre échange, je me redressai, le tira à moi pour qu'il se mette debout à son tour. Le tissu glissa jusqu'à ses chevilles et il le dégagea d'un mouvement souple des pieds. Mon jean eut besoin d'un peu d'aide de sa part et finit par subir le même sort. Il en profita pour passer ses mains sur mes fesses, les caressa, en pressa une, parfois.

— Tu n'aimes pas que je te surplombe n'est-ce pas ?

Sa question me figea, abasourdi par le fait qu'il se souvienne de ce détail.

— Viens.

Kim me tira à lui, sans attendre ma réponse. Il s'allongea, me positionna à califourchon sur ses cuisses, les paumes sur son ventre. Je me penchai vers lui et ressentis ses abdominaux se contracter sous mes doigts tandis qu'il levait le haut de son corps pour parcourir les derniers centimètres séparant ses lèvres des miennes. Il passa ses mains dans mon dos et lorsque je compris qu'il désirait soulever mon tee-shirt, je l'arrêtai. À la place, je dirigeai l'une d'elles vers mon sous-vêtement où il reprit ses massages. Il ne me quittait pas des yeux et je sentais mon épiderme brûler. Ma main glissée dans son boxer lui arracha un cri de surprise. Il approcha timidement la sienne de mon élastique. Le souffle que j'expulsais contre son oreille quand il me saisit enfin sembla le détendre. J'entrepris de lents mouvements contre sa verge pour lui faire du bien et il m'imita scrupuleusement dans tous mes gestes.

C'était étrange. J'avais l'impression de me procurer du plaisir à moi-même, conscient que ce n'était pas moi qui me touchais, que ce n'était pas mon gland que je caressais. Ses doigts étaient beaucoup plus longs que les miens. Son membre également, proportionnellement à son corps.

Nos gémissements augmentèrent au fur et à mesure que j'accélérais la cadence et on finit par jouir l'un après l'autre. Lui d'abord, moi ensuite, après que je l'ai laissé continuer tout seul à me masturber.

C'était vraiment déconcertant. Bien loin de mes précédentes expériences. Beaucoup de choses passaient par ses yeux et j'avais l'impression de ne pas être en mesure de tout comprendre. Ce dont j'étais sûr par contre, c'était qu'à aucun moment, il ne m'avait regardé de travers ou n'avait semblé juger mon physique.

Sans me lâcher, Kim attrapa à tâtons quelques mouchoirs entreposés dans une petite boîte sur la table d'appoint, accolée à l'accoudoir au-dessus de sa tête. Il prit ma main et l'essuya consciencieusement avant d'en faire de même avec la sienne. Il se débarrassa des déchets sur le sol et alors que je me relevais, m'attira à lui. Je tombai contre son torse et il m'enlaça. Il embrassa ma tempe et glissa son nez dans mon cou. Qu'est-ce qu'il foutait ?

Au bout de quelques instants, sa respiration ralentit. Il s'était assoupi. Qu'étais-je censé faire ? Rester dormir dans ses bras ? Me barrer ? Le réveiller ? Je me redressai, déconcerté, posai mes yeux sur son corps sculpté et un sentiment d'infériorité m'envahit. J'enfilai mon pantalon en vitesse et le recouvris du plaid installé initialement sur le canapé avant nos ébats. Après un dernier regard, je partis en direction de l'entrée. La pièce où avaient disparu Jungkook et Téra était fermée, mais j'entendais gratter derrière la porte. Sans faire de bruit, ou en tout cas le moins possible, j'ouvris celle-ci pour laisser sortir l'animal. Il me gratifia d'un coup de truffe sur la cuisse et alla rejoindre directement son maître. Je retins mon souffle à cause de la peur qu'il ne le réveille. Kim ne broncha pas d'un poil quand le chien s'installa de tout son long contre lui. Rassuré, j'attrapai mes pompes, m'échappai sur la pointe des pieds par la porte principale, me chaussai dans le couloir et pris la direction de mon nouveau logement, dubitatif. Son odeur me collait à la peau, son goût persistait sur mes lèvres, sa chaleur brûlait encore mon épiderme. Ça ne me dérangeait pas. C'était bizarre. Toute cette soirée l'était.

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Bon dimanche !

Chapitre un peu plus court, j'espère qu'il vous a tout de même plu.N'hésitez pas à me donner votre avis.Pour ma part, j'aime beaucoup le personnage de Kim. Sa fragilité mélangée à son charisme et sa confiance en lui donnent un combo hyper intéressant je trouve. On apprend toujours un peu plus à le connaitre ^^

On se retrouve la semaine prochaine pour la confrontation post intimité, toujours un grand moment...

D'ici là, prenez soin de vous ?

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