Chapitre 7
Une fois entré, le lieutenant Clarkson s'assit face à moi. Il était grand, de corpulence mince et était chauve malgré la couleur brune de ses sourcils qui montrait clairement son ancienne teinte de cheveux. Ses yeux noisettes me scrutaient avec méfiance et...pitié. Il portait un costume noir qui encadrait parfaitement sa chemise blanche quelque peu fripée. Il s'éclaircit la voix avant de commencer.
— Bonjour Mademoiselle Marshall. Je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé à vos parents. J'aurais cependant quelques questions à vous poser, mais avant, racontez-moi la nuit du meurtre de vos parents.
— Le soir du meurtre... hum... eh bien...
Les mots étaient comme coincés dans ma gorge et impossible de définir clairement mes pensées. Je regardais tour à tour les personnes présentes dans la pièce en me persuadant que ces policiers ne pourraient résoudre une partie de cette affaire qu'avec ma version de l'histoire. Je déglutis péniblement avant de me lancer.
— En descendant, j'ai entendu mes parents se disputer sur un secret qu'ils ne devaient pas me révéler, alors je leur ai demandé en arrivant jusqu'à eux et ils m'ont avoué que j'avais été abandonnée devant leur porte et qu'ils m'avait recueilli. Et à cet instant, je suis sortis en courant, chevrotais-je comme une enfant.
— Très bien. Quelle heure était-il quand vous êtes partie ?
— Il devait être vingt et une heure à peu près...
— D'accord et quand vous êtes revenue, rien d'anormal ?
— Non...à part peut-être que la maison était calme et que les lumières étaient éteintes à mon arrivée, avouais-je en me rendant compte qu'à cet instant, mes parents étaient morts à quelques mètres seulement de moi.
— Et le lendemain ?
— Et le lendemain... murmurais-je avant de fondre en larmes. — Je devrais peut être vous laisser mademoiselle ? dit-il en se levant doucement du sofa.
— Non non attendez, m'écriais-je, désespérée. Le lendemain, je me suis préparée pour ma journée de cours et suis descendu dans la cuisine mais il n'y avait personne et les affaires de mes parents étaient toujours là...j'aurais dû m'en douter, je ne suis même pas aller voir si ils avaient un problème... je suis un monstre... me suis-je lamentée en pleurant de plus belle.
— Vous n'y êtes pour rien, et c'est mieux pour vous que vous n'ayez rien vu, rassurez-vous, dit-il, une main sur mon épaule. Je vais enquêter, merci de m'avoir accorder un peu de votre temps.
Puis il est parti tandis que je restais là à pleurer toutes les larmes de mon corps tandis que Will réchauffait mon dos de sa main.
***
Dans l'après-midi, Will m'accompagna jusqu'à chez moi pour récupérer quelques affaires, ce que je lui étais reconnaissante. Nous passons sous un ruban de police jaune sous les regards peinés des policiers encore présents sur la scène du crime puis nous nous dirigeons vers la porte d'entrée qui avait été délogée de ses gonds. Ensuite nous montons dans ma chambre où je pris une valise que j'avais trouvé dans mon armoire pour la remplir de vêtements mal pliés, mais peu m'importais à ce moment. Ce que je voulais par dessus tout, c'était quitter cette maison sinistre.
Quand j'en eu finie avec les vêtements, je m'emparais d'une photo où nous étions tous les trois dans Mary River National Park à Darwin. Nous étions heureux et ce fus l'une des plus belles journée de ma vie : papa et maman étaient venu me faire une surprise en m'emmenant dans mon parc préféré pour passer du temps tous les trois parce qu'ils étaient souvent débordés de travail. Ce jour-là, nous avions mangé une glace et je m'en était même mis partout.
Après ses souvenirs, je laissais ma valise et décidais d'aller dans la chambre de mes parents pour sentir une dernière fois leur présence. Leurs draps n'était même pas défaits et leurs livres de chevet même pas rangés. Quelques minutes après, je dévalais les marches et passais derrière la cloison qui séparait la cuisine du salon. J'y vis l'endroit où ça s'était passé : la table basse était renversée, la lampe de la cheminée brisée, et deux grandes taches de sang trônaient sur le tapis beige anciennement immaculé.
La tristesse me submergeais mais je sentais que la colère la remplaçait peu à peu.
Une chose était sûre : je retrouverais l'assassin de mes parents.
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