Chapitre 28
Sa petite-amie. Nick ne m'avais jamais parler d'une petite amie... Enfin ce n'est pas comme si j'étais jalouse, et puis, il fait ce qu'il veut après tout. La dite Lauren me regardait toujours avec un sourire qui en ferait pâlir les plus belles mannequins du monde tandis que je ne pouvais cacher la surprise sur mon visage. Je sentais les regards de tout le monde sur moi, attendant visiblement ma réaction. Je secouais la tête, comme pour refouler mes pensées, et me lançais devant Nick qui me fixait de ses yeux clairs.
— Euh... Et bien enchantée, je m'appelle Greer, dis-je en tendant la main dans sa direction.
— Ravie de te connaître, me répond-elle toujours aux anges.
— On ne t'attendait pas aujourd'hui Greer, dit Nick en jetant un regard de travers à Ed.
— Oui, je voulais prendre des nouvelles de Cam, dis-je en regardant le blessé.
— Tout va bien Greer, ne t'en fais pas pour moi. Encore quelques semaines de repos et je serais au lieu de ma forme, rajoute l'intéressé.
— Bon et bien je crois que je vais y aller alors...
Je me retournais vers la porte, prête à partir, me sentant de trop dans cette pièce quand j'entendis des débats plus ou moins silencieux dans mon dos.
— Greer, crie Lauren, attends ! Arrêtes Nick, chuchote-t-elle en battant de mains sur son petit-ami visiblement contrarié qu'elle m'interpelle, elle fait bien partie du cercle, non ? Bien, dit-elle satisfaite de sa victoire face à lui, Greer j'avais des choses à dire au cercle, et apparement, il n'est pas complet sans toi...
Comment connaît-elle le cercle ? Peut-être que Nick lui en a déjà parlé.
— Bon et bien si ça concerne le cercle, murmurais-je en m'asseyant aux côtés de Mary, résignée.
— Alors, commence la nouvelle venue, je suis ici parce que j'ai des informations sur Michael. À Londres, des élèves de mon campus ont commencés à me poser des questions sur le cercle et particulièrement sur une certaine Greer Marshall. Avant je ne te connaissait pas, dit-elle en s'adressant à moi, mais maintenant je comprends mieux cette histoire...
— Quelle histoire ? demandais-je impatiente.
— Michael te cherches partout suite à une mission que vous auriez faite au Canada... C'est pour cela qu'il a recruté du monde pour interroger les personnes qui sont proches du cercle, mais je ne savais pas qui tu étais à ce moment là. J'ai donc nié te connaître, parce que c'était la vérité.
— Ils ne t'ont rien fait j'espère, s'inquiéta Nick, maintenant assit sur le canapé d'en face.
— Non, je ne leur en ai pas donné l'occasion, je me suis enfuie puis je suis venu vous en informer. Je me sens plus en sécurité à Edimbourg qu'à Londres.
Comme ça Michael me cherchait... Et bien, il n'allait pas tarder à me trouver, et cette fois-ci je serais mieux entraînée, et préparée mentalement : cet homme ou plutôt ce fantôme a tué mes parents, et je lui ferais payer.
— Et ben dis donc, c'est pas joyeux tout ça, plaisanta subitement Cam.
— Non et j'ai bien peur qu'il n'arrête pas avant d'avoir eu ce qu'il veut, en l'occurrence Greer, conclut Ed qui se tenait debout derrière Nick.
Je soufflais un bon coup, ma tête entre mes mains. Je commençais vraiment à en avoir plus que marre de tout ça, de Michael, du cercle, de ma possible mort... C'était trop pour moi, même si je devrais affronter ces évènements et en ressortir vivante quoi qu'il en soit. Je me levais précipitamment du canapé sous les regards surpris du cercle et de Lauren. Je devais rentrer, et maintenant.
— Je vais y aller, je crois. Je suis contente d'avoir fait ta connaissance Lauren, dis-je en gagnant la porte, sans un mot de plus de la part de mes coéquipiers, mais avant de l'avoir atteint, une voix s'éleva.
— Nous devons aller à Londres pour interroger les hommes de Michael, il faudrait que tu viennes avec nous Lauren, déclara Ed. Greer, nous te contacterons pour te prévenir du départ.
— Très bien.
En franchissant le seuil de la porte, j'entendis des discussions agitées dans mon dos. Je ne reconnaissais que trop bien les voix qui s'échauffaient.
— Ed ! Pourquoi lui as-tu proposé, criait la voix de Nick.
— C'est un membre du cercle tout comme toi Nick, ne la sous-estime pas, elle est aussi méritante que vous tous, répondis Ed en haussant le ton.
— C'est trop dangereux !
— Elle y arrivera, et je ne te demande pas ton avis ! C'est décidé, Greer ira avec nous à Londres.
J'entendais à présent Nick soupirer bruyamment. Il ne voulait pas que je viennes avec eux, pourtant Ed avait raison, je faisait partie du cercle comme eux, c'était juste que j'avais moins d'entraînement. Pendant cette mission, je prouverais à tout le monde de quoi je suis capable et Nick regrettera ses paroles. Je trouvais cela bizarre qu'il réagisse aussi négativement car il m'avait lui même entraîné et qui avait convaincu Ed de me faire partir avec le cercle au Canada. Je ne le comprenais pas.
J'ouvris la porte de chez Alice et constatais qu'Alex était en train d'essayer son uniforme pour le lycée. Je devais dire que Mrs. Clarkson avait fait vite. Il se tournait maintenant vers moi avant de me sourire. Je lui rendis poliment son sourire en posant mon sac à terre tout en enlevant mes chaussures.
— Alors comment me trouves-tu ?
— L'uniforme te va à ravir.
Je montais immédiatement dans ma chambre et m'enfermais à double tour. Je n'avais envie de voir personne pour le moment. La soirée avait été pour le moins éprouvante : j'avais appris que Michael avait aimé ma mère pour ensuite la tuer elle et mon père, ensuite, la petite-amie de Nick avait fait irruption en ville, et je savais maintenant que Michael me cherchais sur tout le continent pour pouvoir me tuer. Je ne pouvais pas rêver mieux pour terminer ma journée. Bien sûr c'était ironique !
Je descendis pour dîner après avoir fait les devoirs que les professeurs se faisaient un plaisir de donner aux élèves. Alice, Logan et Alex étaient déjà installés à table et m'attendaient. Le repas était silencieux, ce qui m'étonnais de ma tutrice.
— Alors comme ça Alex...toi et Greer avez grandi ensemble ?
Ah je reconnaissais bien là Alice !
— Oui, répondit mon ami, nous nous connaissons depuis le jardin d'enfant.
— Est-ce que tu te plais à Edimbourg ? relança-t-elle.
— Oui, même si le temps froid n'est pas ce que je préfère, plaisanta-t-il, ce qui me fit soudainement pouffer de rire.
— Tes parents ne s'inquiètent pas trop de ton absence ?
Alice avait abordé un sujet délicat : ses parents. En effet, Alex habitait avec sa mère car ses parents étaient divorcés et que son père s'était reconstruit une vie ailleurs. C'est pour cela qu'il le détestait à présent.
— Alice, laisse ce pauvre Alex tranquille, veux-tu ? On est pas à un interrogatoire de police, intervins-je.
— Non Greer, c'est bon, me rassura-t-il. Mon père a trompé ma mère,lâcha-t-il froidement. Elle a alors demandé le divorce, et depuis, je vis avec elle...
Un silence gênant s'installa à table. Je me raclais la gorge pour parler et ainsi briser un de ces silences que je détestais.
— Au fait, Alex, tu commences les cours demain, déclarais-je joyeusement. Tu es prêt ?
— Oui. J'espère que l'on sera dans la même classe...
— Moi aussi Alex. Et toi Logan, rien à nous dire ?
Ce dernier leva les yeux de son assiette, prit au dépourvu par ma question.
— Euh... Oui j'ai invité Lindsay au bal.
— C'est génial ! Quand le lui as-tu demandé ?
— Hier dans le bus.
— Logan ! Tu aurais pu mieux le faire quand même, le grondais-je. En plus, Lindsay ne me l'a pas dit.
— Elle ne s'en ai pas plein en tout cas, elle était même très contente, et puis, elle n'est pas obligée de tout te dire Greer.
— Tu m'énerves quand tu as raison, boudais-je.
Mon réveil sonna. Hier soir, après le dîner, je l'avais programmé pour sonner à cinq heures du matin. Je me dirigeais vers la salle de bain et en ressortis en tenue de sport. En descendant au rez-de-chaussée, je trouvais Alice en train de préparer une pâte à pancake qu'elle avait l'habitude de faire pour notre petit-déjeuner.
— Je vais courir Alice. Je reviendrais dans une heure et demi, dis-je en fermant la porte d'entrée.
Je l'entendis crier un "D'accord" à travers la porte puis me mis à courir dans la rue. Aujourd'hui le ciel est gris, presque noir mais la pluie n'avait pas encore commencé à tomber pour mon plus grand bonheur. Je continuais mes foulées régulières et constatait que le froid humide traversait mon sweat pourtant épais. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas couru ainsi. Avant mon arrivée à Edimbourg, j'allais détendre mes jambes au moins une fois par jour, et puis il y a eu ce déménagement... Je sortis de mes pensées et accélérais le rythme. Au loin, je voyais le soleil hivernal se lever derrière les vieilles bâtisses en pierre noires. Je trouvais cela beau même si le froid me dissuadais d'apprécier ce moment. Je regardais ma montre. Je courais depuis maintenant une heure. C'était suffisant mais je devais encore perfectionner ma technique de combat. Je pris alors la direction du Q.G. du cercle que j'atteignis en à peine dix minutes.
La porte se trouvait devant moi. Mais peut-être serait-elle fermée à cette heure ? J'actionnais alors la poignée. Fermé. À cet instant, j'aurais pu partir et retourner à la maison mais ma volonté était plus forte. Je sortais deux barrettes fines que j'avais mises dans mes cheveux, puis les inséraient dans la serrure. Un clic se fit entendre, ce qui voulait dire que j'avais réussi, même si cela voulait dire que le cercle devrait renforcer sa sécurité. Si j'avais été Michael, ils seraient tous morts à l'heure qu'il est.
J'entrais puis refermais la porte le plus silencieusement possible. Je montais ensuite les escaliers et cherchais désespérément la salle d'entraînement. La seule fois où j'y étais allée c'était avec Nick, mais maintenant, il fallait que je la trouve moi même. Allé Greer, creuse-toi les méninges ! À présent, les couloirs me paressaient plus familiers, je passais devant une porte que je me rappelais être celle de Nick, puis ensuite celle de Mary. Quelques minutes plus tard, la vieille porte en bois massif se dessina sous mes yeux. Je l'avais enfin trouvé.
Je l'ouvris non sans quelques difficultés à cause de son poids et la refermait aussitôt après m'y être engouffrée. La salle n'avait pas changé depuis la dernière fois que j'étais venue : les tatamis encadraient toujours le ring au centre de la pièce tandis que les sacs de boxe n'étaient pas décrochés du plafond et que la verrière au dessus de moi était encore splendide. Je me dirigeais vers la petite rangée de sacs avant d'en choisir un et de serrer fermement les poings. Je frappais de toutes mes forces dedans. À ce moment là je pensais à la rage que j'éprouvais envers Michael, il avait tué tous mes parents aussi bien biologiques qu'adoptifs.
Il ne me restait plus rien des seize ans que j'avais vécu à part peut-être Alex qui était toujours là pour moi et ce stupide cercle dont j'avais hérité de mes vrais parents qui m'avaient d'ailleurs lâchement abandonné sur le pas d'une stupide porte ! À cette simple pensée, je rassemblais mes dernières forces et poussais un grognement en tapant le sac qui ne manqua pas de se balancer sous la pression de mes mains. Je m'accroupis subitement sur le sol matelassé et pleurais toutes les larmes de mon corps face à ma vie, ma vie qui n'était plus qu'un tas de ruines construites sur des mensonges.
Je continuais de pleurer mais cette fois-ci allongée sur le dos, les bras et les jambes écartées de part et d'autre de mon corps. Je n'en pouvait plus. Je n'avais jamais demandé à déménager, je n'avais pas non plus voulu hériter de ce gène, à part quand cette stupide idée de faire partie du cercle m'avait traversé l'esprit. Je crois que je n'avais même plus envie de continuer à me battre. Je devrais laisser Michael me tuer en me faisant subir les pires atrocités du monde et seulement rejoindre mes parents...
Des larmes roulaient toujours sur mes joues lorsque la lourde porte s'ouvrit. Je me redressais rapidement pour voir qui interrompait mes pensées. Je ne fut pas surprise de découvrir Nick sur le pas de la porte, les yeux ronds de surprise face à ma présence ici. Je me mis sur mes pieds et reniflais pour paraître la plus normale possible devant lui. Il s'approcha de moi en marchant d'un pas rapide et, fâché je dirais... Son visage avait l'air d'exprimer de la colère. Les mètres qui nous séparaient diminuaient à mesure qu'il se rapprochait.
— Nick je...
— Qu'est-ce que tu fais là Greer ?
Il avait l'air plus étonné qu'en colère. Il avait dû voir que j'avais pleuré puisque son regard changea d'un seul coup quand il remarqua mes joues mouillées. J'étais très déstabilisée par ses yeux insistants sur moi et donc passais mes mains dans mes cheveux pour éviter ses iris translucides. D'un coup, il les saisit et les tournait, paume vers le sol.
— Greer... Tes mains...
Effectivement, j'étais moi-même surprise de découvrir mes phalanges en sang et des zones bleutées les entourer. J'étais tellement préoccupée par ma situation que je n'avais même pas prêté attention à la douleur. Je retirais précipitamment mes mains des siennes.
— Ce n'est rien. Je nettoierais ça plus tard.
— Hors de question ! Viens.
Il me tira doucement par le poignet et je ne trouvais rien de mieux que de le suivre. J'étais trop fatiguée pour riposter. Il me fit assoir sur le canapé pendant qu'il cherchait quelque chose dans un meuble situé à une extrémité de la salle. Il revint vers moi avec un morceau de coton, de l'alcool, un tube que je devinais être de la crème ainsi que des bandages. Il s'assit ensuite à son tour sur le canapé puis, après avoir posé le tout sur la petite table en face de nous, prit mes mains déchirées par la rage dans les siennes.
— Ça risque de piquer un peu, dit-il en prenant un coton qu'il avait soigneusement imbibé d'alcool.
Je hochais la tête pour lui montrer que j'étais prête. Quand le coton entra en contact avec mes blessures, je poussais une exclamation de surprise à cause des picotements. Nick nettoya mes phalanges doucement pour ne pas trop me faire mal et je l'en remerciait.
— Alors, qu'est-ce que tu faisais ici à cette heure ?
Et nous y voilà ! Nick et ses questions.
— Et toi ?
— Je viens m'entraîner ici tous les matins. Mais je t'ai posé la question en premier.
— Rien j'ai... Je suis venue m'entraîner pour la mission que l'on doit effectuer à Londres.
— Tu es sûre ? Parce que tes mains me disent que tu n'étais pas seulement là pour t'entraîner...
— Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? m'énervais-je tandis qu'il appliquait maintenant la crème cicatrisante.
— Moi, rien. Mais je suis juste curieux. Comment as-tu fais pour entrer ? La porte est toujours fermée pendant la nuit.
— J'ai juste utilisé deux barrettes à cheveux pour enclencher la serrure. Aïe !
— Excuses-moi, dit-il en prenant la bande pour m'en entourer les mains.
— Nick, je peux te poser une question ?
— Bien sûr.
— Pourquoi m'espionnais-tu dans le parc avant-hier ? Et ne nie pas ta présence, je t'ai vu et quand j'ai essayé de te rattraper, tu avais disparu.
— Greer, soupire-t-il en détournant le regard. Je ne t'espionnais pas du tout, c'est juste que je me baladais dans la rue et que je t'ai vu, m'expliqua-t-il même si je n'en croyais pas un seul mot. Je n'ai pas voulu te déranger toi et ton petit-ami alors je suis parti, se confit-il, les yeux subitement obnubilés par mes plaies.
— Et tu te balades à minuit dans la direction opposé au Q.G. ? lui demandais-je malicieusement.
— Euh... Oui, ça me permet de marcher plus longtemps et en même temps de faire un tour de la ville. Je préfère Edimbourg quand les rues sont calmes et sombres...
— Très bien, donc on va dire que tu te baladais, et pourquoi ne veux-tu pas que je vienne avec vous à Londres ?
Il continuait de bander mes mains avec la plus grande agilité alors que ses yeux n'osaient plus affronter les miens qui l'interrogeaient pourtant du regard. Il soupira face à mes paroles pour, quelques secondes plus tard, relever la tête. Ses yeux avaient une lueur furieuse que je ne leur connaissaient pas après la sensibilité dont il avait fait preuve à la découverte de mes mains ensanglantées. Il lâcha subitement ces dernières et se lèva.
— Tu n'es pas prête ! Les missions sont dangereuses Greer ! Tu pourrais y rester ! Nous avons eu beaucoup de chance de nous en être sortis vivants la dernière fois, crie-t-il tandis que, poussée par une colère indescriptible, je me levais à mon tour pour lui faire face bien qu'il me dépassait une demi-tête.
—Je ne changerais pas d'avis ! Je suis un membre du cercle et je considère que c'est mon devoir de vous accompagner, et si tu n'es pas content, je m'en moque bien ! Je viendrais que cela te plaise ou non !
Sur ce, je me dirigeais vers la porte. Nick m'avait profondément énervé. Mes mains bandées tremblaient à cause de la colère et les larmes menaçaient de couler mais je ne leur en laissait pas le temps. Je sortis du bâtiment et rejoignis, en petites foulées, la maison pour éliminer la pression.
Bonjour tout le monde ! Tout d'abord je suis désolée de ne pas avoir pu posté ce chapitre plus tôt mais je n'avais pas de réseau dans mon hôtel et puis cela m'a permis de profiter pleinement de mes vacances. Je suis méchante je sais... 😉 Aussi non que pensez-vous de ce chapitre ? Je ne le trouves pas très réussi mais il permet de mettre les éléments en place donc rendez-vous dimanche prochain pour la mission du cercle dans la capitale anglaise... Plein de Bisouss et en espérant que vos vacances se déroule à merveille...
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