— C'est une blague !

    C'était les seuls mots que j'avais réussie à articuler. Mon nouveau demi-frère... Qu'est ce que cela veut dire ? Ce ne serait pas le fils d'Alice, elle m'en aurait parlé dans ce cas. Ou alors peut-être qu'il est comme moi, sans famille, et qu'Alice l'a recueillit ?

    — Tu le recueilles ?

    — Oui, le bureau en charge des affectations m'a appelé pour me dire que j'allais accueillir un jeune homme, puis j'ai dû aller signer quelques papiers avant d'aller le chercher aujourd'hui.

    — C'est pour ça que j'ai dû rester dans la voiture pendant que tu faisais je-ne-sais-quoi ! Je comprends mieux maintenant !

    — Greer ne sois pas fâchée, je n'y suis pour rien, si on me dit que je dois accueillir quelqu'un, je le fait, dit-elle en prenant une grande inspiration avant de continuer. Et puis je suis sûre que vous aller vous entendre à merveille !

    Elle donna une tape sur l'épaule de Logan qui émergea de ses pensées pour enlever le casque de ses oreilles.

    — Logan-Greer, Greer-Logan ! annonça fièrement Alice.

    Nous nous regardâmes en détails et nous fîmes chacun une moue de dégoût. Apparement, je n'étais pas la seule à détester cette situation. Toujours en colère, je passais entre les deux, en bousculant Logan de mon épaule avant de monter les escaliers à la recherche d'un peu de repos. Si Alice devait accueillir un nouvel adolescent, et bien qu'elle le fasse même si je sentais que la vie à la maison ne serait plus jamais pareille maintenant que Logan habitait ici. Mais en y pensant bien, Alice ramènera peut-être d'autre personnes ici et là la maison deviendra rempli d'adolescents qui se chamailleront et épuiseront tout le monde... Non c'est pas possible, je dois me faire des idées. Alice n'accepterait jamais ça...

    De l'herbe et des buissons bien taillés ornaient une grande allée où jonchaient de haut cerisiers en fleurs. J'avançais sur ce chemin en admirant le ciel bleu azur et sans aucun nuage à l'horizon. Je portais une jupe patineuse blanche ainsi qu'un joli petit chemisier rose pâle tandis que mes pieds portaient de jolis escarpins à lanière de la même couleur que mon haut. Une silhouette se détachait au loin, mais impossible de la reconnaître car je me trouvais trop loin. Plus je me rapprochais, plus l'ombre prenait une carrure masculine et sombre. Ma curiosité piquée à vif, je continuais mon ascension vers la personne dos à moi. Maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre, je tendis mon bras vers l'épaule musclée mais je fus surprise de découvrir... Nick. Un large sourire illumina instantanément son visage quand il m'aperçut, et, moi même, je  me surpris à sourire. Ses fossettes s'étiraient et ses yeux cristallins me dévoraient du regard. Sans que je ne m'y attende, ses bras m'encerclèrent la taille et me plaquèrent contre lui. Je me blottis contre lui, moi même étonnée par ce geste et j'enlaçais mes mains à sa nuque. Poussée par je-ne-sais quelle force, nos lèvres s'entremêlèrent les une aux autres en harmonie et ne pouvaient plus se détacher. Le baiser devenait au fur et à mesure agréable et l'incapacité de me détacher de lui devenait alarmante. Je sors avec Will, qu'est-ce que je fais dans les bras de Nick surtout que le baiser me montre que ce n'est pas la première fois que nous faisons ça. Un bip : le parc disparait. Second bip : ma tenue s'évapore. Troisième bip : Nick s'envole. Quatrième bip : j'ouvre les yeux.

    Ma main se déplace machinalement vers le réveil qui m'indique 6h30. Ce rêve était vraiment étrange surtout que Nick m'avait parlé des rêves prémonitoires. Et si s'en était un ? Nick et moi serions ensemble à nous embrasser dans un parc pendant un jour de printemps. Qu'est ce qui aurait bien pus arriver pour que Will et moi nous soyons quittés ? Ou alors ce rêve est dû au fait que je n'ai rien avalé hier soir à cause de la présence de Logan. Oui c'est sûrement ça !

    Je me dirigeais vers la salle de bain, quand, en voulant l'ouvrir, un refus s'opéra au niveau de la poignée. Je frappais alors à la porte avant d'entendre la voix de Logan à travers la porte.

    — J'en ai encore pour quelques minutes !

    — C'est pas vrai Logan ! Je dois me dépêcher pour ne pas arriver en retard au bus ! Dépêche toi, bon sang !

    — Laisse-moi tranquille, va déjeuner ou prépares-toi dans ta chambre en attendant, je ne sais pas moi !

    C'est pas vrai, cela fait à peine deux jours qu'il est là et il commence déjà à me mettre en retard et à m'énerver. Résignée, je me dirigeais donc  vers la cuisine où Alice attendais une tasse de café à la main.

    — Qu'est-ce qu'il se passe ? Je vous ai entendu crier de la cuisine.

    — Il m'énerve, cela fait à peine deux jours qu'il est là et il commence déjà à envahir la salle de bain !

    — Tu peux utiliser la mienne si tu veux !

    — Merci ! Pourquoi je n'y ai pas penser plus tôt !

    Une fois prête, je retournais dans ma chambre afin de prendre mon sac pour ensuite redescendre jusqu'à l'entrée.

    — Attends !

    C'était la voix de Logan. Qu'est ce qu'il me veut encore ? En me retournant, je me rendis compte qu'il portait l'uniforme de Welce Hill. Oh non, pas ça ! Heureusement que l'on ne sera pas dans la même classe.

    — Quoi ? dis-je agacée.

    — Tu peux me montrer l'arrêt et le lycée, s'il te plaît, dit-il d'un air de chien battu, ce qui me fis de la peine avant d'accepter.

    — O.k, mais dépêches-toi le bus passe à 7h25 !

    Une fois nos sacs sur les épaules et nos chaussures enfilées, nous marchons jusqu'à l'arrêt. Le bus ne tarda pas à nous prendre et je m'empressais donc de m'assoir à côté de Lindsay qui me souriais comme d'habitude de ses belles dents.

    — Qui c'est celui-là ? Ton nouveau voisin ? demanda Lindsay en désignant Logan de son menton tout en se mordant la lèvre inférieure.

    — On peut dire ça comme ça...mais je vois clair dans ton jeu et je te déconseille de penser à lui, c'est un gros nul.

    — Pourquoi tu dis ça ?

    — C'est le nouveau petit protégé d'Alice ! 

    — Ah... Je comprends mieux pourquoi tu ne peux pas le voir en peinture !

    — C'est ça !

    — Il m'a l'air gentil pourtant !

    — Ne te fit pas au apparence, Lindsay !

    — Bon d'accord, j'ai compris... Mais tu ne peux pas empêcher les autres de l'apprécier, m'annonça-t-elle, résignée alors que nous tournions la tête pour voir, à ma grande surprise, Logan assit à côté de Will et qui rigolait avec lui.

    Il ne manquait plus que ça : mon petit-ami qui sympathisait avec mon...mon rien d'ailleurs, je m'aperçois que Logan n'est rien vis-à-vis de moi et que je ne peux pas empêcher les autres de l'aimer, même si je le hait profondément. Lindsay avait raison, finalement.

    Quand le bus s'arrêta, et que nous fûmes sorti du bus, un bras m'agrippa la taille. Je n'eux pas besoin de me retourner pour deviner le sourire en coin de Will.

    — Où est-ce que tu vas comme ça ? Tu ne m'évites pas j'espère ?

    — Non pas du tout, c'est plutôt ton nouvel ami Logan que j'évite ! Il habite chez Alice, dis-je en entourant son cou de mes bras.

    — Ça veut dire qu'il est dans la même situation que toi, Greer ! Il n'a pas de famille non plus, tu devrais bien t'entendre avec lui, il est très sympa en plus !

    Alors là, je n'avais pas pensée à ça.

    — Ce n'est pas l'impression qu'il m'a faite ! Et je n'ai aucune envie de le connaître plus que ce que je ne sais déjà de lui.

    — Qu'est-ce que tu peux être têtue, dit-il, exaspéré, avant de m'embrasser.

    — J'espère que je ne vous dérange pas les tourtereaux, mais il faut que l'on aille en cours, nous coupa Lindsay.

    On éclata de rire tandis que la cloche retentit. Main dans la main, moi et Will, suivis de près par Lindsay, marchions jusqu'à la salle de mathématiques de Monsieur Dunhey. Logan avait disparu, sans doute pour faire des bêtises. J'imaginais déjà Alice connaître par coeur le chemin du bureau de Mrs. Clarkson à cause de lui.

    Nous avions pris place en cours quand quelqu'un frappa à la porte. Monsieur Dunhey interrompit sa leçon sur les équations de fractions pour crier un « entrez ! » vif et fort. La porte s'ouvrit sur...oh non...Logan, accompagné de la directrice.

    — Excusez-nous Monsieur Dunhey pour cette interruption, commença Mrs. Clarkson même si je craignais déjà la suite, mais votre classe accueillera désormais un nouvel élève : Logan Miller. Il sera dans notre école pour le reste de l'année. Je vous le laisse entre de bonnes mains, au revoir.

    Elle avait maintenant claquer la porte et avait laissé Logan devant la porte, qui arborait un air nonchalant. Je tenais la tête entre mes mains pour ne pas qu'il me voit, en vain car je le voyais esquisser un sourire en me voyant gênée par sa présence dans ma classe. J'allais le supporter en cours comme à la maison et je croîs de je n'y survivrais pas. 

    — Mr. Miller veuillez vous asseoir derrière Greer pendant ce cour et bienvenue à Welce Hill, ajouta mon professeur en désignant la place libre derrière moi.

    — Merci Monsieur ! répondit Logan, un sourire narquois aux lèvres en me regardant, ce qui me fis le détester définitivement.

    La sonnerie annonçait la fin de la matinée, que je passais d'ailleurs à ignorer le nouvel arrivant. Au moins, je ne l'aurais pas dans les pattes au déjeuner. Après avoir remplie nos plateaux, nous nous dirigeons à notre table habituelle où Colin, Aileen et Scott nous attendaient.

    — Coucou tout le monde ! lançai-je.

    — Salut Greer ! Vous avez vu le nouveau ? demanda Aileen, soudain très joyeuse.

    — Oui, il est dans notre classe et même que Greer le connaît, ajouta Will avec un sourire en ma direction avant que je lui tire la langue.

    — C'est vrai Greer ? Tu pourrais me le présenter ? S'il te plaît, s'il te plaît...

    Aileen me suppliait tellement que je finie par céder. Je ne comprenais toujours pas pourquoi les filles bavaient devant Logan alors qu'il ne me faisait ni chaud ni froid.

    — Aileen est amoureuse de... commença Colin en criant.

    — Logan... dit calmement Will.

    — Aileen est amoureuse de Logan !

    Toute la cantine, y compris Logan, se retourna brusquement vers nous alors qu'Aileen ne savait plus où se mettre. Colin et Scott se levèrent et se dirigèrent vers Logan. Ils échangèrent quelques mots, se qui fit sourire Logan qui se retournait maintenant pour nous voir. Ils tramaient quelque chose et je sens que je n'allais pas apprécier. Ils rirent à gorges déployées et revinrent à la table, accompagnés du nouveau venu. Ce n'était pas possible, il fallait qu'ils copinent avec lui. Je ne serais décidément jamais tranquille. Colin prit la parole pour faire les présentation :

    — Aileen voici Logan et Logan voici Aileen. Tu connais Will, à côté de lui voici Lindsay. Et Greer...

    Logan nous regarda tour à tour en adressant un sourire à tout le monde et particulièrement à moi. Je me demandais franchement pourquoi moi. C'était catégorique, il m'insupportait.

    — Et toi Greer ? demanda la voix de Logan qui posait cette question, mais je n'avais pas écouter un traitre mot de ce qu'il avait dit auparavant, trop occupée à tourner la nourriture dans mon assiette.

    — Quoi ?

    — Tu pratiques quel sport ? reprit sérieusement Scott.

    — Oh... Euh...je cours.

    — Comme moi, s'écria Logan avec un sourire, apparement, content de m'énerver, et je dois dire que ça marchait parfaitement.

    — Je m'en vais, de toute façon je n'ai plus faim ! annonçais-je sans avoir touchée à mon plateau.

    Je me levais d'un bond et toute la tablée parue étonnée de ma réaction. J'allais posée mon plateau quand Lindsay vint me rejoindre, l'air soucieux.

    — Si tu ne veux pas le voir, moi non plus ! Même s'il est très, très mignon !

    — Ce n'est pas grave ! Vas-y, ne t'isoles pas pour moi, je peux rester seule dix minutes.

    — Arrêtes Greer ! Cela se voit que tu ne peux pas le supporter alors que tout le monde le trouve cool, intelligent et sportif...

    — C'est censé me rassurer ?

    — Excuses-moi...

    Un fou rire s'empara de nous tandis que la cloche sonna pour nous  annoncer la reprise des cours. Lindsay et moi nous dirigions vers notre casier quand une main enlaça mes doigts. Will.

    — Vous m'aviez oublié, dit-il, une moue triste sur le visage.

    — Oh désolée, je t'achèterais des bonbons la prochaine fois, plaisantais-je en lui pinçant la joue. 

    — D'accord, je te le rappèlerais alors !

    Je pris mon sac de cours dans mon casier et partis avec Will et Lindsay en cours d'allemand. Une fois assise à côté de Lindsay, Logan fit son entrée et s'installa prêt de Will. Il me provoquait encore une fois, j'en était sûre.

    Je descendis à mon arrêt, et Logan me rejoignit en courant jusqu'à la porte d'entrée de la maison. Je l'ignorais royalement et rentrais à l'intérieur de l'habitation.

    — Alors Greer, ta première journée avec Logan ?

    — Minable, ajoutais-je en montant dans ma chambre à grandes enjambées.

    Je claquais la porte dernière moi, mais quelqu'un la rouvrit immédiatement : c'était Alice, visiblement en colère. Elle se mit devant moi, les bras croisés sur sa poitrine et une moue déçue sur le visage.

    — Greer qu'est-ce qu'il y a ?

    — Rien ! Demande à ton nouveau fils comment à été sa journée si ça t'intéresse tant que ça et laisses-moi tranquille !

    — Ne me parles pas sur ce ton-là ! Tu sais très bien que je ne contrôle pas qui ou combien de personnes j'accueille, et puis apprends au moins à le connaître !

    — Non, je n'ai pas envie ! Qu'est-ce que vous avez tous à me dire que je devrais mieux le connaître ? Je ne l'apprécie pas, est-ce que vous comprenez ? Et puisque Logan est si parfait, reste avec lui, demande-lui comment s'est passée sa journée, si il a eu de bonnes notes, si sa famille ne lui manque pas trop !

    — Greer je ne comprends pas pourquoi tu hais Logan mais saches qu'il n'y ai pour rien ! Est-ce que tu crois qu'il a envie d'être ici avec nous au lieu d'être avec sa famille ? Lui aussi à tout perdu, alors ne lui en veut pas ! Tu devrais connaître la sensation de solitude mieux que quiconque ! Et pourtant tu lui en veux !

    — Mais...

    — Non, me coupa-t-elle. Tu es privée de sortie jusqu'à nouvel ordre et tu viendras diner avec nous !

    — Tu n'as pas le droit ! Tu n'es même pas ma mère !

    Je regrettais mes paroles à peine avaient-elles franchies mes lèvres mais ma fierté m'empêchait de m'excuser. Alice m'offrit un dernier regard rempli de tristesse avant de quitter ma chambre sans un mot. Énervée, je hurlais puis jetais de toutes mes forces un oreiller sur la porte avant de m'emparer de mon téléphone et d'envoyer un message, tout en essuyant une larme qui coulait le long de ma joue.

    Greer : Je peux intégrer le cercle quand ?

Nick : Quand tu veux.

    Greer : Génial ! Garez-vous dernière chez moi, j'arrive ! 

    Il était 19h30 quand je glissais des oreillers sous ma couette pour faire le mur. En général, Alice nous appelaient pour manger vers 20h, avantage à être tout le temps à l'heure. Et donc, Alice ne viendrait me chercher qu'à 20h10 au plus tard. Elle croirait surement que je serais endormis et me laisserais tranquille. J'avais maintenant revêtu un jean slim noir, un T-Shirt bordeaux ainsi que des bottines noires et une veste en cuir pour correspondre au style du cercle. J'avais aussi détachée mes cheveux pour coller encore plus au personnage de la jeune fille rebelle, évidement cela m'amusait beaucoup. Dix minutes s'étaient écoulées depuis que j'avais contacter Nick, ce qui voulait dire qu'il ne devrait bientôt plus tarder à arriver.

    J'ouvris la fenêtre que je pris soin de refermer derrière moi pour ne pas éveiller les soupçons d'Alice. Le lierre n'était pas facile à descendre mais si Nick avait réussi auparavant, je pouvais le faire aussi. Je disposais donc mes jambes de chaque côtés du lierre tandis que mes mains l'agrippait fortement. J'étais à présent à hauteur de la fenêtre de la cuisine et je voyais Alice préparer la table, heureusement celle-ci était dos à moi, sinon, s'en aurait été fini de cette excursion nocturne. Je me dépêchais alors de descendre quand mes pieds retrouvèrent la terre ferme, je ne pus réprimer un soupir. Et dire que Nick était descendu avec moi dans ses bras, par ce mur. Il devait être sacrément fort et agile.

    J'étais maintenant arrivée à la clôture que j'enjambais en un rien de temps. Une fois debout, j'attendais le fameux van noir environ 5 minutes avant qu'il ne pointe le bout de son nez.

    — On n'y va ? dit Nick une fois la fenêtre conducteur ouverte.

    Après avoir acquiescer de la tête, je m'empressais de monter du côté passager. J'allais bientôt faire partie du cercle des esprit, et cela dès ce soir.

(Welce Hill en multimédia) J'espère que ce chapitre vous a plu...