Chapitre 13
Mes yeux se rouvrirent doucement et ma vision ne semblait pas vouloir se préciser. Je ne vis juste qu'un semblant de plafond en bois verni et une personne penchée au-dessus de moi, mais impossible de distinguer son visage. Je levais le bras et je devinais une petite main de bébé s'agiter, mimant les gestes que j'essayais de faire. C'est alors que je compris que ce n'était qu'un rêve, cependant il ne ressemblait pas aux autres rêves que j'avais fais auparavant, celui-là avait des airs de souvenirs. Peut-être étais-ce une scène de mon passé et que la personne avec moi était ma mère biologique avant qu'elle ne doive m'abandonner ? Ma vision s'améliora d'un coup et je distinguais une femme d'une vingtaine d'années aux cheveux châtains, comme les miens et des yeux gris -rares sans pour autant être moins éblouissants- magnifiques qui brillaient à la lumière d'un coucher de soleil. Je tournais la tête vers celle-ci et m'aperçus que c'était la ville d'Edimbourg. Incroyable, j'étais peut-être née ici, en Écosse. Pourquoi avais-je vécu en Australie alors ? Si mes parents adoptifs était Australiens, pourquoi m'avait-ils trouvé devant une porte en Écosse ? Ma mère me sortis de mes pensées en me berçant d'une jolie chanson qui me paru familière et apaisante. Je me sentis fermer les yeux.
Un sursaut me ramena à la réalité, j'étais maintenant assise sur mon lit, les cheveux trempés de sueur et les paupières lourdes. J'étais dans le parfait état second d'un cauchemar alors qu'en fait ce n'en était pas un du tout. Je me levais et allais à la salle de bain pour prendre une bonne douche tiède. Une serviette autour de moi, je m'observais dans le miroir et vis de grosses cernes sous mes yeux. On aurait cru que j'avais passée une nuit blanche, enfin...il fallait se préparer. Je me brossais les dents, mis mon uniforme et maquillais les cernes qui alourdissaient mon regard. Ensuite, je me refis des nattes de chaque côté de mes épaules car j'avais trouvé ça plutôt joli la veille. J'étais fin prête pour commencer une nouvelle journée de cours, enfin si je n'avais pas vu mon réveil indiqué 3h30 du matin. Je n'avais même pas prêté un regard à mon réveil depuis que je m'étais levée. Il me restait donc quatre heure à tuer avant que je prenne mon bus et franchement je ne savais pas comment j'allais les occupées. Il était trop tard pour se recoucher maintenant que j'étais complètement réveillée.
Je m'assis donc à ma fenêtre, le dos contre une des trois parois qui la composait et écoutait de la musique avec mon nouveau casque. Dans la rue, les lampadaires éclairaient mal les alentours même si on pouvait quand même distinguer le fameux van de ce soit disant « cercle des esprits ». Ils m'espionnaient donc encore. Furieuse, je descendis les escaliers à toute vitesse, bien sûr sans les faire grincer et j'empruntais la porte de derrière qui menait tout droit jusqu'au jardin. Quand j'atteins enfin la clôture à sa limite, le véhicule n'était qu'à quelques mètres de moi. J'enjambais la clôture qui n'était pas très haute -elle devait faire environ un mètre dix de haut- et ce fus donc facile de prendre une impulsion sur le sol et de passer une jambe par dessus puis la deuxième. Une fois arrivée à la fenêtre conducteur, je pouvais distinguer Cam malgré les vitres teintées. Il était presque mignon à dormir les bras sur le volant et sa tête par-dessus. Je frappais vivement au carreau, ce qui le réveilla d'un bond, et, voyant que ce n'était que moi, il ouvrit la fenêtre.
— Salut, apparemment tu dors pendant tes heures de surveillance, ce n'est pas bien ! le taquinais-je en agitant mon index de gauche à droite.
— Pour ma défense, c'est dur de rester éveillé à trois heure du matin alors qu'il ne se passe jamais rien, se justifia-t-il.
— Tu es tout seul ? lui demandai-je.
— Non les autres dorment à l'arrière, dit-il les yeux éblouis par le lampadaire du dessus.
— Je peux monter alors ! m'exclamais-je en ne lui laissant pas le temps de protester.
J'avais déjà ouvert la porte coulissante qui surplombait le côté du van quand je découvris Nick, et Mary qui dormaient la tête sur l'épaule du jeune homme. À vrai dire, on aurait dit un charmant petit couple qui dormait ensemble, mais, je leur lançait un « Salut » vif et énergique qui les fit tous les deux sursauter.
— Désolée de vous réveiller à cette heure fort matinale mais j'ai remarqué que vous espionniez ma maison, avais-je tort de m'inquiéter ? dis-je d'un ton mielleux.
— Merci pour le réveil, on a veillé toute la nuit, ajouta Nick en se frottant les yeux et en s'étirant.
— C'est sûr c'est très gentil Greer... Mais tu peux être sûre que tu me le paiera, tu peux compter là-dessus, chuchota Mary en approchant son visage du mien avec un semblant de jeux. Au cas où tu ne l'aurais pas déjà remarqué, on s'assure juste que personne ne te fasse du mal, idiote ! ajouta-t-elle comme si c'était évident.
— Calmes-toi Mary, elle a compris et puis maintenant c'est fait, dit calmement Nick en baillant. Effectivement, nous te surveillons pour te secourir en cas de danger.
— Oh, que c'est gentil j'ai trois chevaliers servant endormis pour me sauver ! dis-je ironiquement.
— Oui mais normalement un de nous ne devait pas s'endormir, continua-t-il en lançant un regard assassin à Cam qui nous regardait, ennuyé.
— Personne ne comprend qu'il est 3 heures du matin et que j'ai besoin de dormir quand même ! plaida Cam comme argument.
— O.K mais c'est bon vous pouvez la garder votre protection, je n'en ai pas besoin, affirmais-je plutôt méchamment.
— C'est pas vrai... Aucune reconnaissance...je te signale que c'est pour ton bien qu'on fait ça ma jolie, je ne passerais plus mes nuits à te surveiller puisque apparement c'est une perte de temps, dit Mary en s'adressant à moi. Allez on s'en va, la demoiselle n'est pas en détresse !
— Voilà faites donc ça et laissez moi vivre ma vie, o.k ?
— On se calme les filles ! Je pense qu'on peut y aller, Greer est éveillée et ne risque rien et nous avons tous besoin de sommeil ! nous interrompit Cam.
Suite à cette altercation, je refermais la porte coulissante et me retournais vers la clôture que j'enjambais une nouvelle fois sans difficulté. Aussitôt le van démarra et disparu dans la nuit. Avec cette histoire, je n'avais même pas fait attention au froid Écossais qui transperçait mon uniforme. Un nuage de fumée sortit de ma bouche et je compris qu'il fallait que je rentre avant d'être congelée sur place.
Quand il fut 7h30, je descendis dans la cuisine et pris une pomme. Comme d'habitude, Alice s'était démenée pour préparer un petit-déjeuner digne de ce nom. Je l'embrassais sur la joue et pris mon manteau avant de sortir. Le ciel était d'un rose orangé magnifique et quelques petits nuages volaient dans les airs. Cette météo me prédisais du beau temps pour la journée.
J'attrapais mon bus pour m'asseoir aux cotés de Lindsay qui m'intima d'aller voir mon petit-ami à qui il restait une place sur sa droite. Je lui demandais ci cela la dérangeait mais celle-ci me certifia que non, et je la cru. Lindsay était vraiment adorable et d'une sincérité remarquable, je me félicitais chaque jour d'avoir une amie pareille.
Je me précipitais à côté de Will comme si j'imaginais que quelqu'un allait prendre la place avant moi. Il esquissa un sourire tel que ses lèvres m'appelèrent à y déposer les miennes immédiatement. Will fut surpris mais me rendit tout de même mon baiser.
— C'est en quel honneur ? me demanda-t-il, nos lèvres n'étant qu'à quelques centimètres.
— Tu m'a juste manqué ! dis-je naturellement.
— À moi aussi mais tu es sûre qu'il n'y a pas quelque chose d'autre, tout le monde nous regarde, rit-il alors je me retournais pour apercevoir toutes les têtes tournées vers nous y compris celle de Lindsay, cette dernière ne manqua pas de lever un pouce en l'air en signe de satisfaction et de sourire.
— Bon et bien c'est officiel maintenant !
— C'est sûr ! Plus aucune fille ne va me parler aujourd'hui, tu peux en être sûre, dit-il en rigolant.
— J'y compte bien ! plaisantai-je.
Quand le bus nous déposa, Will et moi nous tenions la main, ce que tout le monde remarqua. Le geste était survenue si naturellement que je ne fus même pas surprise. Par contre, je ne comprenais pas pourquoi le fait que je sorte avec Will surprenait tant les gens. Peut-être que Will était très convoité par beaucoup de filles du lycée ? C'est vrai que ses boucles blondes sont charmantes, ses muscles impressionnants, ses yeux bleus scintillants et ses fossettes sont à croquer quand il sourit. C'est certain que tout semble parfait chez lui. À la pause déjeuner, Aileen, Colin et Scott nous rejoignirent.
— Alors les amoureux, tout le monde est au courant que vous êtes ensemble, ça a été rapide dites donc, se moqua Scott.
— Oui mais on était attirés l'un par l'autre, dis-je, en faisant un clin d'oeil à Will qui était à côté de moi, avant d'éclater de rire devant la stupidité de mes propos.
— Les gens pensent que vous serez certainement élus roi et reine du bal, affirma Aileen toute excitée.
— Quel bal ? demandais-je.
— Le Bal du printemps, tu n'étais pas au courant ?
— Non je ne savais pas.
— Pourtant il y a des affiches partout ! continua-t-elle, enchantée.
— Je pense que c'est sûrement dû au fait que je n'ai pas vraiment eu le temps d'admirer les murs ces temps-ci, concluais-je.
— Oui c'est vrai.
Mon portable vibra : c'était un message d'un numéro que je ne connaissait pas mais je ne tardais pas à savoir qui se cachait derrière.
Aucun signe de Michael ? Je suis impatient de recevoir ton appel, n'hésite pas en cas de danger, nous accourrons aussitôt. Réponds-moi vite.
N.
Je me levais de table ce qui me valus cinq regards interrogateurs. Je leur répondis que je reviendrais vite mais que j'avais une affaire urgente. J'arrivais dans le hall pour répondre à Nick.
Ne vous inquiétez pas, il ne se passera rien. Je n'appellerais sûrement pas.
J'avais besoin d'air. Je poussais la lourde porte du hall pour atterrir sur les marches qui accueillaient les élèves avant d'entrer. Celles-ci étaient encadrées par deux petits murets en brique. Je m'avançais sur le trottoir pour marcher un peu quand quatre hommes descendirent d'un 4x4 noir. Ils se dirigèrent d'abord vers la double porte d'entrée du hall. Ils passèrent à seulement deux mètres de moi et un frisson me parcourue l'échine lorsque que je vis qu'ils portaient tous un mini pins blanc avec ces fameuses lettres : M et T.
Ma respiration se bloqua quand ils demandèrent à des élèves s'ils connaissaient une certaine Greer Marshall. Après plusieurs refus, ils demandèrent à une fille qui me regardait tout en leur parlant. C'est alors que je compris que je devais courir. Courir le plus vite possible. Ils ne tardèrent pas à me voir détaler comme un lapin et se mirent à ma poursuite. Après avoir pris un embranchement puis un autre, j'aperçus une petite ruelle sur ma gauche. Je m'y engouffrais jusqu'à atteindre une pile de cartons posés là. Je m'y cachais derrière en essayant de sortir de ma poche mon téléphone.
Quand je l'eux enfin dans mes mains, ce fut impossible de le déverrouiller car celles-ci tremblaient comme des feuilles en plein ouragan. Quand je réussis finalement, j'appelais tout de suite le numéro avec lequel Nick m'avais envoyer le message il y a quelques minutes. Il décrocha aussitôt.
— Allo, Nick c'est Greer, commençais-je complètement paniquée. Quatre hommes viennent de demander à des élèves s'ils me connaissaient...et...et...ils portent le logo de Michael Tamper. S'il vous plaît venez vite.
— D'accord, où es-tu ?
— Je suis...dans une petite ruelle entre...Stefan Street et...Duke Place...
— Ok ne bouge pas on vient te chercher !
— Merci faite vite ! Je vous en supplie ! dis-je, terrifiée.
Les minutes me parurent durer une éternité jusqu'à ce qu'une main forte m'attrape le bras et me mette sur mes pieds. Je laissais échapper un cri de peur avant de m'apercevoir que ce n'était que Nick. Heureuse, je le prit dans les bras, ma tête contre son torse tandis qu'il me caressa doucement les cheveux.
— C'est bon les accolades ! Je crois qu'elle est rassurée Nick, tu ne crois pas ? plaisanta Cam.
— Oh euh...excuses-moi. C'est que j'ai eu tellement peur... dis-je en me détachant maladroitement de lui.
— Ce n'est pas grave mais en attendant, je t'avais bien dit que tu finirais par nous appeler, dit-il fier de lui.
— Ils me cherchent, n'est ce pas ?
— Oui et ils ne vont pas s'arrêter là, ajouta Cam en se dirigeant vers la porte arrière du van qui était ouverte.
— Il ne faut pas rester là, me dit Nick en me conduisant devant la portière tout en faisant bien attention à guetter les alentours.
L'intérieur était le même que la dernière fois : une longue banquette de cuir noir sur la longueur du van et un poste d'ordinateur séparant le conducteur l'arrière du véhicule. Je m'assis encore choquée tandis que Nick vint à mes côtés. Mary était au volant et j'avoue que sa conduite était pour le moins rapide. Je ne comprenais pas pourquoi jusqu'à ce que la voiture se trouve frappée par une autre voiture. Par la fenêtre avant je pus reconnaître le 4x4 noir. C'était donc les hommes de Michael Tamper qui nous poursuivaient. Soudain, une nouvelle secousse nous fit trembler et cette fois Mary nous conseilla de bien nous accrocher.
Après que nous ayons pris un virage sec, Cam ouvrit la portière droite et de là nous vîmes les hommes qui m'avaient couru après. Aussitôt, Cam tandis un couteau à Nick qui le saisit et se mit à le lancer en visant les vitres conductrices tandis que les hommes eux tiraient avec des armes quand une balle vint se loger dans la carrosserie à quelques centimètres de ma tête. Alors, rapidement, je me baissais. Le 4x4 ne tarda pas à sortir de la route pour aller atterrir contre un poteau électrique, ce qui fit exploser la voiture quelques secondes après.
Nick referma la portière et rangea son couteau. Il venait de tuer quatre hommes et pour moi s'en était trop. La voiture continuait à la même vitesse et après quelques minutes, s'arrêta brutalement. Quand tout le monde fut sortit du véhicule, je remarquais pour la première fois le bâtiment dans lequel j'avais été amenée après mon enlèvement. C'était un simple immeuble en pierres brunes qui donnait sur une ruelle sombre. J'entrais suivie de Nick et Cam, Mary étant devant moi et se dirigeais vers la porte que j'avais déjà franchit quelques jours auparavant. Jacob était comme la dernière fois, devant ses écrans, et Ed buvait une tasse de thé en regardant les informations qui annonçaient l'explosion d'une voiture qui s'était écrasée contre un poteau électrique. Mary alla s'asseoir sur une chaise à côté de Jacob pendant que Cam s'enfonçait dans le canapé du salon à côté de Ed. Je restais là, devant l'entrée de la porte, comme perdue. Nick vit mon expression et me prit par le bras jusque dans le couloir où il me fixa de ses yeux clairs.
— Qu'est-ce qu'il y a Greer ? me demandait-il en me lâchant le bras, l'air soucieux.
— Vous faites comme si de rien n'était, comme si vous n'aviez pas tués quatre hommes ! m'énervais-je.
— C'était eux ou nous ! Tu aurais voulu mourir peut-être ? dit-il en prenant un air sérieux. Je te rappelle qu'ils travaillaient pour Michael !
— Je sais mais c'est quand même des vies humaines dont on parle !
— Je sais que cette histoire est toute nouvelle pour toi et, que tu t'y retrouve mêlée contre ton plein gré et que tu n'y peut rien, mais il va falloir que tu t'y fasses un jour ou l'autre !
— Je ne sais pas si j'y arriverais, lui répondis-je en fixant ses lèvres décidément en accord avec lui, c'est à dire parfaites.
— Je suis sûr que si ! ajouta-t-il en me prenant délicatement le poignet, viens on pourra parler à l'étage.
Nous montâmes les escaliers et il m'attira dans la pièce où je m'étais réveillée, c'est-à-dire sa chambre. Nous nous assîmes sur le lit inconfortable de mes souvenirs.
— J'ai fais un rêve cette nuit et je voyais une femme que je pense être ma mère et moi...et bien j'étais bébé. Je crois que nous étions à Edimbourg mais je sais pas si je dois penser que je suis née ici ou alors que ce n'est juste que mon subconscient qui s'invente une vie...mais je me demande si tout ça est vrai ? Et si c'est le cas, pourquoi ai-je vécu en Australie ? Tout ça me dépasse, soupirais-je en regardant mes chaussures.
— Tu es bien née à Edimbourg, conclut-il alors que je levais précipitamment la tête vers lui, incertaine d'avoir bien entendu. Et, quand ta mère t'a déposé devant la porte de tes parents adoptifs, elle ne se doutait pas qu'ils allaient déménager en Australie pour leur travail, mais les évènements nous ont prouvé que c'était mieux ainsi car Michael n'a pas pu te trouver... enfin avant aujourd'hui, m'expliqua-t-il avec un sourire en coin.
— Qu'est ce qui te fais rire ? lui demandais-je.
— Je vois que tu rêves !
— Et alors ? Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à rêver ?
— Et bien tous les membres du cercles rêvent soit de leur passé comme pour ton souvenir de la veille, soit de leur avenir, on appelle cela des rêves prémonitoires et c'est ce qui se passe à l'approche de nos seize ans.
— Donc c'est normal, constatais-je, mais depuis combien de temps fais-tu partie du cercle au juste ?
— Deux ans maintenant.
— Et comment tes parents te l'ont annoncé ?
— Ils ne l'ont pas fait, ils sont morts quand j'avais cinq ans dans un accident de voiture. Après ça, Ed m'a recueillis ainsi que Mary qui avait également perdu ses parents et quelques années après Cam nous a rejoints. Nous avons tous perdu nos parents jeunes. Enfin... on va dire que je n'ai pas très bien tourné après leurs mort, je n'écoutais plus les cours, j'avais de mauvaises notes, puis j'ai commencé à sécher les cours jusqu'à mes seize ans où j'ai commencé à voir des fantômes. Ed m'a expliqué pourquoi mes parents étaient morts et qui les avaient tués ce soir là. J'ai alors décidé d'étudier sérieusement et j'ai réussi mes examens. Cela fait deux ans maintenant que ça s'est produit et que je fais partie du cercle. De même que Mary et Cam, nous avons tous la même histoire mais c'est juste que nos parents étaient toujours en contact avec Ed avant de mourir et qu'il était là pour nous. Il nous a appris à contrôler nos pouvoirs et à nous défendre.
— Je suis désolée, avouais-je. Vous êtes un peu tous des survivants maintenant ?
— On peut dire ça comme ça mais toi aussi tu l'es.
— Et Ed est toujours en vie, il a eu de la chance, non ?
— Oui, il s'est caché pendant longtemps. Le père de Mary était le frère d'Ed donc il l'a recueilli après sa mort, et la mère de Cam faisait aussi partie du cercle. Mes parents en faisaient tous les deux partie comme les tiens mais malheureusement ils sont tous morts. Et c'est à nous de leur succéder.
— Oui et maintenant c'est à notre tour d'essayer de ne pas nous faire tuer ! dis-je, un sourire nerveux en coin.
— C'est ça ! Bon, on ferait peut-être mieux de retourner en bas avant que les autres ne s'affolent.
Il se leva et je fis de même. La révélation qu'il venait de me faire sur ses parents m'avait touchée car cela montrait que je n'étais pas la seule à souffrir de la mort de mes parents, mais contrairement à eux, j'avais eu la chance d'avoir des parents aimants et une enfance heureuse.
Après avoir descendu les escaliers et franchie la porte du Q.G. du cercle, Nick s'appuya dos au mur en face des ordinateurs et observait les doigts de Jacob qui se baladaient sur le clavier comme une machine à coudre. Je décidais de m'asseoir à côté de lui afin de voir ce qu'il faisait.
— Qu'est ce que tu fais ? lui demandais-je.
Je n'obtins malheureusement pas de réponse de sa part alors je réessayais.
— Tu fais des recherches sur quoi ? dis-je alors qu'il secouait la tête comme s'il était dans ses pensées.
— Oh pardon... tu disais quoi ?
— Tu fais des recherches sur quoi ? re-tentai-je.
— Je cherche les coordonnées GPS de la cachette de Michael à partir des données de localisation précédentes des téléphones de ces acolytes.
— Tu as pu décoder les algorithmes de leurs téléphones même à distances ? dis-je, étonnée.
— Je vois que tu es connaisseuse ! Oui j'ai réussis parce que Cam, Mary et Nick porte sur eux des micro puces que j'ai inventer permettant de hacker les téléphones, bien sûr avant que leur voiture n'explose.
— C'est très ingénieux ! Et ça donne quoi ?
— Je n'ai réussis qu'à trouver un coin perdu dans l'océan Arctique...Michael n'aurait quand même pas un sous-marin, si ?
— Je vois, mais as-tu essayé de prendre les coordonnées a l'envers, j'appuyais désormais sur le clavier en inversant la longitude et la latitude. Voilà ! Baffin Région au Canada !
— Pour quoi je n'y ai pas pensé plus tôt, merci !
— De rien, fis-je avec un sourire fière.
Tout le monde nous avait rejoint autour des ordinateurs. Cam me lança un « bien joué » tandis que Mary me lança un regard noir. Je me levais en direction de la porte quand une main se posa sur mon épaule, c'était Nick. Il me souriait de ses dents bien droites et me glissa un « impressionnant ! » et un « je va te raccompagner chez toi si tu veux ». Il enfila une veste en cuir qui pendait sur un porte manteau et prit des clés qui traînaient sur le bureau.
Il m'ouvrit la portière en souriant tel un gentleman et la referma après que je sois entrée dans le van. Pendant le trajet, je ne pus m'empêcher de lui raconter la façon dont j'avais fait disparaitre le fantôme du punk au cinéma le dimanche précédent, je lui racontais aussi la sensation d'étouffement que j'avais ressentis comme si je vivais la mort de ce fantôme. Il me répondis que ce n'était pas normal, que d'habitude les fantômes se contentaient de se désintégrer en poussière. Aussi, il me promis d'en parler à Ed la prochaine fois. Il m'expliqua également que lui se contentait de voir les fantômes et de les faire disparaître en les frôlant. Moi aussi, je possédais ces pouvoirs mais en plus poussés apparement.
Après un « à bientôt » de Nick, j'ouvris la portière et me retrouvais face à la porte d'entrée noire de la maison d'Alice, j'entrais tandis que Nick démarrait. Je déposais mon sac dans l'entrée quand le téléphone sonna, le lycée avait dû constater mon absence cet après-midi car ils appelaient. Alice n'était pas encore rentrée, ce qui me permis de décrocher en pensant que si ma tutrice le faisait, je n'aurais pas d'excuse à lui donner.
— Bonjour, ici le lycée de Welce Hill. Nous avons constaté que Greer Marshall n'était pas en cour cet après-midi. Est-ce normal ? fit une voix féminine à l'autre bout du fil.
— Bonjour, fis-je d'une voix feignant une toux, je ne me sentais pas bien alors j'ai préféré ne pas rester.
— D'accord, c'est noté. En te souhaitant un bon rétablissement. Au revoir.
— Merci, au revoir.
Cela avait été plutôt facile après tout. Je passais tout le reste de la soirée dans ma chambre en allant saluer Alice qui était rentrée deux heures après moi. Je lui avait spécifié que je n'avais pas faim et que je me coucherais rapidement. Je ne lui avait pas dit que je n'avait pas été en cour et je pense qu'elle ne le saura jamais.
Alice se montrait vraiment très compréhensive envers moi car elle ne s'énervait jamais et cela ne la dérangeait pas de dîner seule alors qu'on ne se voyaient pas de toute la journée. Ce fut donc sereine que je me couchait pour ensuite attaquer une nouvelle journée.
Les prochains chapitres ne vont pas tarder à arriver. Avec un peu de patience et en espérant que l'histoire vous plaît... N'hésitez pas à commenter.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro