Quelque chose me tirait de mon rêve. Une hôtesse de l'air me secouait l'épaule.

    — Nous sommes arrivés à Edimbourg mademoiselle, réveillez vous.

    Un peu sonnée , je me suis levée et j'ai pris mon sac qui était au-dessus de moi. Une fois sortie de l'appareil, je cherchais mes parents des yeux dans les couloirs qui me semblaient interminables ; mais rien.

Finalement l'aéroport d'Edimbourg était assez immense et on s'y perdait facilement.

    Nous avons déménagé car mon père a été muté à Edimbourg dans le plus prestigieux cabinet d'avocat de la capital puis ma mère a décidée de faire de même et les voilà tous deux errant dans l'aéroport, surement à ma recherche.

    — GREER !!!!! ai-je reconnu ma mère m'appeler.

    — Où étiez-vous ?

    — On a crus que tu étais sortie, parce qu'on sait que le trajet à été long, expliquait calmement mon père.

    Evidemment je ne leur en voulais pas, je m'étais bourrée de somnifères durant le vol alors c'était compréhensible que je n'ai rien entendu du vacarme de tous les passagers qui sortaient.

    Après avoir récupérés nos bagages sur le tapis roulant, nous prîmes un taxi qui nous conduisait droit sur une nouvelle vie...

    Avant ce départ nous habitions en Australie, à Darwin plus précisément, et j'adorais le climat tropical et les plages de mon pays natal que j'avais dû abandonner pour l'Ecosse : un pays où le froid règne en maître et où leur langue très particulière est apprise par quasiment tous les enfants dès lors plus tendre enfance ; autant dire que ça allait être dur, très dur même...

    D'après eux, papa et maman ont achetés une très belle maison mais je craignais le pire : la dernière fois qu'ils m'avaient choisi un cadeau d'anniversaire, c'était un pull avec tricotée dessus l'inscription : « On part vivre tous les trois en Écosse ».

    Quand le taxi nous a enfin déposé devant la maison, je suis plutôt agréablement surprise car il s'avère en fait que c'est un endroit cosy et chaleureux où une petite véranda veille devant les lieux et où un petit jardin surplombe les alentours. La maison se situe dans un quartier résidentiel de la Town et je crois que je m'y sentirais bien. Nous avons passé toute la journée à installer le mobilier. Le soir, nous nous sommes fait livrer des pizzas que nous mangeons tranquillement sur notre table qui nous avait précédée pour l'arrivée.

    — Demain tu découvres ton nouveau lycée ma puce ! Ton uniforme t'attend dans ta chambre et je suis sûre qu'il t'ira à merveille, tu vas voir, commence ma mère.

    — Vous êtes sûres que c'est obligatoire ? ronchonnais-je. Déjà que je n'aimais pas celui que je portais à Darwin...

    — Oui ! C'est le règlement de Welce hill et tu t'y ferras très bien ! clôt mon père.

    Sur ce, je montais, résignée, dans ma chambre où mon lit m'attendait tranquillement. Après m'être allongée mollement sur celui-ci, je me blottis sous les couvertures sans me rendre compte que je m'endormais.