Chapitre 69
Hello
ça fait tellement longtemps que j'étais pas venu sur Wattpad.
Je hais les cours mon dieu
MAIIIS
c'est les VACANCES!!!
et je vais essayer d'écrire le plus possible pour compenser toute ma grande absence, ce dont je suis profondément désolée!
________
°Point de vue d'Elena
Mon téléphone vibre de nouveau et lorsque je vois l'identité de l'appelant, je soupire.
Il n'avait cessé de m'appeler depuis notre dispute tandis que trop rancunière, j'avais ignoré ses appels.
Alec pouvait s'avérer très tenace.
Ça tombe bien, moi aussi, me dis-je.
Je renvoie l'appel puis le range dans ma poche, et déjà je vois les bâtiments de mon lieu de travail se profiler.
Je tente de me purifier mes pensées sombres et soupire avant d'entrer à l'intérieur.
J'arrive à l'entrée, et alors que je passais mon badge de façon habituelle, je ne prêtais tout d'abord pas attention aux regards lourds que je recevais et patiente devant les portes de l'ascenseur.
Mais quand j'entre à l'intérieur, j'entend des chuchotements étouffés des autres personnes présents avec moi dans l'ascenseur:
-"C'est elle je te dis!"
-Pas possible, tu rêves!
Rapidement l'agacement m'envahit mais je n'étais apparemment pas au bout de mes surprises:
-Excusez-moi, c'est vous Elena Parks, me demande brusquement une grande brune qui était à l'origine de ces chuchotements pestilentiels.
Surprise, j'hochais rapidement la tête, et aussitôt, elle me dévisage lentement du regard et échange un regard entendu avec son amie.
Et je rencontre bientôt leurs regards moqueurs et d'un rare mépris.
Mais que...?
Aussi, lorsque j'arrivais à mon étage, je ne cachais pas mon soulagement.
Mais en y arrivant, je regrettais presque de ne pas être resté à l'intérieur de l'ascenseur
Le vacarme ambiant de l'étage s'était aussitôt tu à mon arrivée.
L'agitation frétillante avait laissé la place à un silence pesant, dérangeant et qui m'avait derechef étouffé dans l'étau de la gêne.
Mais qu'est-ce qui se passait bordel?
Je tentais de garder contenance et gardais la tête haute, mais j'avais cette désagréable impression d'être le centre de l'attention.
Et malheureusement pour moi, pas de la meilleure des façons.
Assise sur son bureau, les jambes croisées et un journal à la main, Emily est la première à briser le silence:
-Bonjour Elena, belle journée non? demande-t-elle avec un grand sourire.
Et je ne saurais dire ce qui me choquait le plus entre sa question et son sourire.
Ce dont j'étais sûre, c'est que cela ne me rassurait pas du tout.
-Je suppose, oui, répondis-je en m'asseyant à mon bureau.
Elle échange un regard avec les personnes présentes autour d'elle, et un ricanement étouffé commun achève de distiller la paranoïa en moi.
Mais que se passait-il?
J'étais celle qui était littéralement transparente d'habitude. Et si j'avais un jour énoncé le désir d'être un peu plus remarquée, je regrette maintenant les jours où je tenais lieu d'être un meuble.
-Au fait, sympa les photos, lança-t-elle en mettant ses jambes à terre. et en gardant son attention rivée sur le magazine qu'elle tenait.
Elle lâcha un nouveau rire, imitée par d'autres et je fronçais les sourcils:
-Mais de quoi est-ce que tu parles? demandais-je.
-Passer sous le bureau pour avoir des privilèges, c'est une idée géniale lorsqu'on a pas de talent, répond-t-elle sarcastique.
-Mais qu'est-ce que tu racontes ? dis-je en me levant de mon bureau.
Elle poussa un soupir dramatique et s'avança jusqu'à arriver face à moi:
-Arrête un peu, ton numéro de fille parfaite ne trompe plus personne Elena.
Elle balance le magazine qu'elle tenait dans ses mains sur mon bureau et mon regard tombe dessus.
Et je sens mon sang se glacer lorsque mon regard tombe sur la couverture.
Mon dieu, je rêve, c'est pas possible.
Et pour cause : un tabloid aux couleurs d'un rose vif criard exposait en tant que titre racoleur:
"Alec Harding, fiancé à Caitlin Forbes, surpris dans les bras de sa secrétaire!"
Avec à l'appui, plusieurs photographies d'un couple étroitement enlacé et s'embrassant fougueusement au bas d'un hôtel.
Malheureusement pour moi, ce couple, c'était Alec et moi.
Alec et moi.
Alec et moi en couverture d'un stupide magazine people.
Alec et moi.
Je sens ma respiration intérieure s'accélérer et instinctivement je lève la tête en direction du bureau d'Alec.
-N'espère rien pauvre idiote, il s'est barré ce matin, Sûrement qu'il s'est rendu compte de sa bêtise en ayant couché avec toi, crache Emily. Pauvre salope.
Je la toise du regard et croise la lueur victorieuse dans ses grand yeux bleus. Elle semble savourer l'instant présent et l'humiliation que je subis en étant étalé en couverture.
Et si à l'intérieur de moi, c'est le chaos et la panique, je laisse transparaître une attitude calme et je renvoie à Emily son regard méprisant:
-Je ne te permet pas de m'insulter Emily, maintenant laisse-moi tranquille, j'ai du travail.
-C'est sur qu'en se faisant baiser par le boss, tu n'as pas eu du mal à avoir ce travail, pas vrai?
Je la fusille du regard et elle ne cache pas sa satisfaction en me voyant au pied du mur. D'autant plus, que les autres employés n'ont pas manqué d'interrompre leurs activités, et contemplent la scène d'un air ravi.
Et bah oui, quoi de mieux qu'une humiliation publique pour égayer une journée?!
-Il devait être vachement en manque pour te baiser toi, ajoute-t-elle venimeuse. Tu es juste une salope, ça me dégoûte les filles comme toi qui couchent pour un peu de fric.
-Ferme-là Emily, tu ne sais strictement rien! répondis-je en supportant de plus en plus les ricanements et les regards lourds d'alentour.
-J'en sais suffisamment pour savoir que tu es juste une sale briseuse de couple, pauvre salope!
-Tu prends combien de l'heure, je suis intéressé! lance une voix, ce qui déclenche l'hilarité générale.
Ses mots sont malgré moi, d'un venin incisif et profonds, et leur venin, de façon inconsciente, se distillent en moi.
Car malgré moi, ils reflètent ce que la majorité de l'opinion publique pense en regardant ce magazine.
-Cesse de prendre cet air offusqué Emily! Tu étais la première à clamer et à te vanter du fait que tu n'hésiterais pas à coucher avec lui! Cesse de jouer les hypocrites deux secondes, rend-toi compte que la plus salope de nous deux, c'est bien toi, et admet que tu aurais vendu ta mère pour être à ma place!
Son regard se fait rageur et presque dangereux, et je sais que j'ai touché la corde sensible.
Et si je sais que toute cette histoire n'est que le début d'une lente déchéance aux enfers, je savoure la haine pure qui danse dans les yeux.
-Maintenant, si tu veux bien m'excuser Emily, dis-je en prenant mon sac. La salope que je suis doit malheureusement te priver de sa présence. Et au fait tu avais raison sur tes suppositions : le sexe avec lui, c'est génial, mais ça tu le sauras probablement jamais!
Un silence entrecoupée de chuchotements fiévreux accompagnent ma réplique du genre
"Quelle salope"
"Elle cache bien son jeu la Coincée"
Je ferme rapidement les yeux en tentant de faire abstraction du venin de mes collègues.
Et avant de m'en aller, je n'oublie pas de toiser la masse d'employés agglutinée dans le seul but d'assister à notre joute verbale.
Et à ma possible crise de larmes, j'imagine.
Parce quoi c'est tellement drôle de pousser à bout quelqu'un!
Pauvres cons, me dis-je
Et à la manière d'une artiste en fin de spectacle, je les salue avec un grand sourire en me courbant devant eux.
-En espérant que le spectacle vous plaise, saluais-je d'un ton hypocrite.
Puis je tourne les talons.
***
°Point de vue d'Alec
Le journal tombe sèchement sur la grande table vernie.
Suivie d'une dizaine d'autres torchons, revendiquant tous les mêmes titres racoleurs et salaces:
"La nouvelle entretenue du milliardaire Alec Harding!"
"Scandale chez les Harding! "
"Secrétaire ou courtisane de luxe? Découvrez la vérité dans nos pages!"
"... la nouvelle conquête de l'héritier milliardaire n'est ni plus ni moins, sa secrétaire, une jeune étudiante en journalisme, en stage dans l'entreprise du fils d'Aaron Harding. Une liaison d'autant plus scandaleuse lorsque l'on sait que depuis plusieurs semaines déjà, Alec Harding était fiancé à la magnifique Caitlin Forbes, dont la beauté nous avait ébloui lors de la dernière Fashion Week. Mais qui est réellement la fille qui a brisé l'union du couple le plus glamour de l'année?
La voix glaciale de mon père lit l'article affiché sur son ordinateur comme une litanie et je le sens crisper son poing sur sa table.
-Alors Alec? Qu'as-tu à dire pour ta défense? dit-il lentement en me toisant du regard.
Je contracte ma mâchoire et ne réponds d'abord pas, me contentant de fixer un point fixe devant moi.
-Alec? Si je t'ai convoqué ce matin, c'est bien pour que tu me fournisses des explications! C'est quoi cette histoire avec cette petite putain?
-Elena n'est pas une putain, grognais-je pour toute réponse. Ne l'insulte pas!
-Ne prends pas ce ton avec moi Alec! Tu te rends compte que ta vulgaire histoire avec cette traînée a des répercussions sur mes affaires? Le père de Caitlin est furieux et menace de rompre le contrat à tout moment espèce de bon à rien! hurla mon père en cognant son poing sur sa table.
Je ne pipe mot, et à la place, je ne cesse de penser à Elena.
Est-elle déjà au courant? Avait-elle écouté le message que je lui avais laissé lui ordonnant de rester chez elle?
Merde, pourquoi ne m'avait-elle pas répondu!
Pourquoi avait-il fallu que nous nous quittions sur une dispute?
-A partir de maintenant, tu vas arrêter toutes tes frasques! Je vais essayer d'arranger la merde que toi et ta traînée avez engendré, et...
-Elena n'est pas une traînée! protestais-je en me levant de mon siège. Ne la confond pas avec tes fréquentations!
Mon père se tend et me toise froidement du regard:
-Dis-moi mon garçon, est-ce le fruit de mon imagination ou tu viens de me couper la parole à moi? déclare-t-il d'une voix dure.
Je lui rends son regard, tout aussi haineux et je crache:
-N'insulte pas Elena! Elle n'y est pour rien dans cette histoire! Je t'interdis de l'insulter!
Mon père s'avance froidement jusqu'à arriver devant moi et reprend:
-Serais-tu en train de me donner un ordre, à moi, mon garçon?
Je n'ai pas le temps de répondre que déjà ma tête vrille sur le côté dans un bruit sourd.
Je porte ma main sur ma joue et contracte ma mâchoire en tentant d'ignorer la douleur cuisante de la claque que vient de me donner mon père.
-Voilà le fruit de l'éducation trop laxiste de ta mère! Regarde-toi, un pauvre idiot réduit à défendre une pauvre fille tout aussi pitoyable, tu me fais honte Alec! crache mon père.
Je ne bronche pas et garde le regard rivé devant moi alors qu'il pousse un soupir de mépris.
-Je savais que j'aurais du prendre ton éducation entièrement sous ma responsabilité! ajoute-t-il en agitant sa tête. Regarde-toi deux secondes Alec, tu es prêt à gâcher des années de sacrifices et de réussite pour les beaux yeux d'une fille inintéressante! Tu m'exaspères!
Elena n'est pas inintéressante! protestais-je intérieurement alors que je continue à rester de marbre sous les flots de reproches de mon père.
-Dès demain, j'organiserais une conférence de presse pour dissiper tout ça. Tu stipuleras bien que toute cette histoire est juste une erreur et cette fille, un divertissement, compris? Hors de question que tes caprices gâchent l'union que ta mère et moi avons planifié depuis toujours, dit-il en insistant sur le possessif "ta mère".
Voyant mon mutisme, mon père susurre alors froidement:
-Obéis Alec ou c'est ta chère et tendre qui en paiera les conséquences.
-Que veux-tu dire? Ne l'approche pas! hurlais-je.
-Dis-toi que tous ces torchons ne seront q'une broutille face à ce que je lui ferais subir si tu ne m'obéis pas, menace mon père. Compris?
-Ne la touche pas, répétais-je. Ne lui fais pas de mal!
-Cela dépend uniquement de toi mon garçon, déclare mon père.
Maintenant, tu peux t'en aller, j'ai à faire, déclare mon père en retournant derrière son bureau.
Je le regarde une dernière fois avec haine puis ne demande pas mon reste et sors rapidement de son bureau, en claquant sourdement la porte derrière moi.
Je m'avance un peu et passe nerveusement ma main dans mes cheveux.
Il fallait que je vois Elena avant que tout ce tapage médiatique ne l'atteigne.
Et que dire des menaces de mon père? Fallait-il que je les prennes réellement au sérieux, ou était-ce un coup de bluff de sa part?
Une main sur mon épaule me fait sursauter, et je me retourne précipitamment pour voir ma grande soeur Annabelle:
-Alec, ça va? demande-t-elle la voix inquiète.
J'hoche simplement la tête, et elle me touche rapidement la joue, en poussant un soupir:
-Ouais, faut croire que le vieux a la main lourde, ricanais-je amèrement
-Alec! réponds-t-elle avec une voix sévère. Ne parle pas de lui comme ça! Il faut que tu concentres sur cette histoire, Qu'est-ce que tu vas faire?
-J'en sais rien Anna, j'en sais rien. Je sais juste qu'il faut que je vois Elena. Tu as vu tout ce qu'ils écrivent sur elle? Ces connards vont me le payer.
-Ça je le sais bien Alec. Tu es responsable de tout ça maintenant. Si toi et moi sommes habitués à tout ce bordel, ce n'est pas le cas pour elle. Mais là n'était pas ma question Alec, qu'est-ce que tu vas faire d'elle?
Je garde le silence pendant quelques secondes et je murmure:
-Je ne sais pas. Je peux pas briser la promesse de maman, mais je ne veux pas quitter Elena, j'ai besoin d'elle.
-Quelle promesse Alec? Celle d'épouser Caitlin? Enfin Alec, réfélchis, tu n'avais que huit ans, et maman ne voulait sûrement pas te coincer comme ça. Maman voulait juste que tu traites bien ta future femme.
Elle se tait un instant puis reprend d'une voix enraillée:
-Elle voulait simplement t'éviter de reproduire le même schéma que son mariage Alec.
-Quel mariage Anna? Tu veux parler de l'alliance misérable qui a enchaîné Maman à l'autre con?
-Alec! Ce qui s'est passé entre eux ne te concerne pas! Ils étaient simplement mal assortis, dit-elle avec peine.
-Et puis quoi? Maintenant je me retrouve à épouser une fille que je n'aime pas, tu ne comprends rien.
-Je ne comprend rien? Je te rappelle que je suis celle qui est marié depuis plus de dix ans à un homme qu'elle ne connaissait pas Alec! Toi, au moins, tu connaissais Caitlin, moi je n'ai pas eu le choix, je te rappelle, continue-t-elle la voix tremblante.
Et ma sœur, ma grande sœur, tyrannique, sévère et intransigeante, cligne des yeux pour éviter que des larmes ne tombent:
-Anna, je...
-Non Alec, toi tu vas m'écouter! Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as! Tu as Elena et en plus tu es né en tant qu'homme! Est-ce que tu te rends compte de tout ce que ça implique? Tu peux épouser qui tu veux, techniquement. Et même si tu déroges à la tradition, tu peux tout de même forcer la main des conventions uniquement parce que tu as eu la chance d'être un homme!
Anna hausse le ton au fur et à mesure de sa tirade, et sa dernière réplique s'achève en un cri, que j'interprète comme un cri de désespoir.
-Anna, je...
Et les mots me manquant, je la prends maladroitement dans mes bras, alors qu'elle laisse tomber sur mon torse en pleurant silencieusement:
-Anna, calme-toi, lui dis-je en lui caressant le dos.
Parce que même si ma grande sœur me dépasse de douze années, je la dépasse largement en hauteur:
-Excuse-moi, c'est la fatigue, reprend-t-elle après quelques brèves inspirations. Tu sais, Blake est gentil pourtant, il m'a même dit qu'il m'aimait l'autre soir, murmure-t-elle. Qu'il n'aurait jamais imaginé qu'il puisse tomber amoureux de sa femme, mais qu'il en était heureux. C'est dommage que moi je ne l'aime pas, dit-elle dans un ricanement cynique.
Elle se détache de moi, puis dit:
-Je t'ennuie avec mes histoires de pauvre mère de famille, rit-elle. Je deviens de plus en plus vieille moi! Enfin, ne perd pas de vue, ce que toi tu veux réellement Alec.
-Et père? murmurais-je. Tu crois vraiment que j'ai mon mot à dire? Il m'a même menacé Anna. Il a menacé de s'en prendre à elle...
-Je m'occupe de Père, ne t'inquiète pas. Pense plutôt à ce que toi tu veux réellement Alec. Et va la retrouver et met-la en sécurité, à l'heure qu'il est, les paparazzis doivent déjà camper devant chez elle.
Je hoche rapidement la tête et ma grande sœur, m'étreint rapidement avec un sourire simple et efficaces, qu'elle affiche lors de grandes occasions.
-Je dois te laisser Alec, je suis invitée à la garden-party de Isabella, et ma présence est nécessaire pour calmer les langues de harpies de ces mégères.
-Merci Anna, je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
-C'est simple, que des conneries, répond-t-elle d'une voix dédaigneuse.
Elle soupire théâtralement, toute trace de larmes envolées puis s'éloigne d'un pas noble et majestueux.
Et intérieurement, je remercie le Ciel de m'avoir donné une soeur comme Anna.
Maintenant il faillait que je retrouve Elena.
Et peu importait les menaces de mon père.
***
°Retour au point de vue d'Elena
En dépit de mon départ en apparence triomphant, je n'en menais pas large intérieurement.
Ce que je craignais le plus au monde était en train de se passer: ma relation avec Alec, livrée en pâture à la une d'un stupide tabloïd
Je tenais encore serrée dans mes mains, le tabloïd que m'avait balancé Emily, et il ne m'avait pas fallu longtemps pour voir que j'étais décrite comme une "arriviste", une "courtisane" ou que sais-je encore.
-Elena ma belle, tu dois te calmer, m'incite Natacha, la serveuse de la cafétéria.
Je secouais la tête alors qu'elle tentait désespérément de me rassurer.
Après ma confrontation avec Emily, j'avais rien trouvé de mieux que de trouver refuge vers Natacha, la seule qui me tenait lieu d'amie ici.
Visiblement au courant de tout cette histoire, elle m'avait aussitôt prise sous son aile et amené à l'abri des regards à l'arrière-salle.
-Il faut que je l'appelle, murmurais-je.
Je cherchais précipitamment mon téléphone et composais le numéro d'Alec.
La sonnerie spécifique me plongea dans un état de profond anxiété et je portais instinctivement ma main droite à mes lèvres:
-Elena? répondit enfin Alec.
-Alec, le coupais-je. Il y a un journal, avec des photos de nous, et... je ne sais pas comment, mais ils sont au courant pour nous Alec!
-Elena, je le sais, contre Alec. Pour l'instant, calme-toi!
-Que je me calme? As-tu la moindre idée de ce qui se passe? Ce torchon sait que j'ai une putain de relation avec toi Alec! Des photos nous affichant sont à la une!
-Je le sais! Et j'en suis réellement désolé Elena! mais dis-moi d'abord où tu es, je viens te chercher
Je lui indiquai rapidement mon emplacement, et je raccrochais en espérant que sa venue arrangerait les choses.
En attendant, les quelques mots que j'avais pu apercevoir dans le tabloïd et les mots d'Emily me torturaient doucereusement la conscience.
Mais qu'est-ce que j'avait fait?
-Tu penses que j'ai agi comme une traînée Natacha? murmurais-je.
-Mais non ma belle, chuchote-t-elle. L'unique responsable, c'est ce petit gosse de riche. Ma pauvre petite, je savais que ce Harding allait être une source d'ennuis. Les gens comme lui n'ont aucun scrupule à manipuler les gentilles filles comme toi.
Stupéfaite, je levais la tête vers elle, et croisais son regard compatissant et empreint de pitié:
-Non Natacha, je te promets qu'il n'est pas comme on pourrait le croire, il a ses défauts, c'est vrai, mais il est réellement quelqu'un de bien, vraiment.
Son regard dubitatif me pousse dans un état d'exaspération profonde et presque d'agacement, mais je choisis de garder le silence.
Puis je tentais de relativiser:
Après tout, si un seul journal propage cette info, j'imagine que cela n'aura pas une si grande incidence.
Et quelques minutes plus tard, Alec débarque en trombe, son téléphone vissé à l'oreille, et un air fermé plaqué sur le visage.
-Je m'en fiche, vous me les traînez tous en justice dès aujourd'hui, gronde-t-il.
Dès que son regard tombe sur moi, le visage d'Alec s'empreint d'une émotion que j'identifie comme de l'inquiétude:
-Elena, il faut absolument que tu partes d'ici, suis-moi, j'ai appelé mon chauffeur et il te mènera quelque part en sécurité.
-Quoi? Mais...
Il me prit par le bras et m'entraîna en me plaquant fermement contre lui, vers la sortie, tout en adressant un signe de tête rapide vers Natacha, éberluée:
-Comment ça? Je veux juste rentrer chez moi Alec et oublier cette histoire, dis-je en peinant à le suivre.
Il s'arrêta quelques instants dans sa marche rapide et se tourna vers moi.
Une expression de regret se peignit sur son visage et il prit mon visage en gardant le silence, et l'inquiétude commençait à me gagner:
-Alec?
Il ne me laissa pas le temps d'achever ma phrase et m'embrassa avec ferveur sur mes lèvres:
-Je suis désolé Elena, mais ce ne sera pas possible, murmura-t-il.
Et sans me laisser le temps de répondre, il ouvrit la porte de sortie avec fracas, et me serra la main.
Et en un battement de cils, un flots de flash vinrent m'aveugler la vue et effarée, je distinguais bientôt une marre, un essaim de journalistes, appareils photos à la main, nous mitraillant littéralement.
Mon dieu...
Mais dans quelle merde m'étais-je fourrée?
***
Le soir même
La jeune femme aux longs cheveux noir se tritura une mèche nerveusement, puis décida de prendre son courage à deux mains, puis sonna à la porte de son appartement.
La première fois, personne ne répondit. Fronçant les sourcils, elle réitéra son geste à mainte reprises.
Puis brusquement la porte s'ouvrit à la volée et Caitlin eut un choc en voyant la personne derrière la porte.
Une fille aux longs cheveux blonds et à la plastique visiblement parfaite, vu le peu de surface que couvrait sa chemise.
-C'est pour quoi? la toisa la grande blonde d'une air méprisant.
Caitlin, trop abasourdie par ce qu'elle voyait, et sentit une énorme chape de tristesse l'envavhir quand elle comprit ce que venait faire cette fille dans son appartement.
-Emily, qui est-c... Oh, déclara alors l'objet de ses désirs et des tourments les plus profonds. Caitlin!
Caitlin ne pouvait empêcher son regard de naviguer entre la grande blonde et l'homme qu'elle aimait.
Et une fois de plus, son cœur se brisa.
-Bon, moi j'y vais, j'ai à faire demain, dit soudainement la grande blonde en retournant à l'intérieur.
Alexander acquiesça joyeusement et alla même jusqu'à donner une tape sur le postérieur nue de la blonde, sous le regard atterré de Caitlin.
-Alexander, qui est-cette fille? demanda-t-elle d'une voix tremblante.
Il se contenta de soupirer et de s'adosser au chambranle de la porte de son appartement, les bras croisés sur son torse nu:
-Un super bon coup, dit-elle le sourire aux lèvres. Mais ne t'inquiète pas, tu restes la meilleure dans ce domaine.
Elle ne put exprimer le moindre son, et son cœur se serra lorsqu'elle vit le grande blonde ressortir de l'appartement d'Alexander, à présent habillée.
La dénommée Emily la toisa d'un regard méprisant, puis passa près d'elle après avoir lancé un regard suggestif à Alexander.
-Que viens-tu faire ici Caitlin chérie? Prendre une dernière fois du plaisir avant d'être enchaînée à Alec l'échec? ricana-t-il.
-Non, je dois te parler, dit-elle d'une voix tremblante.
Il roula des yeux puis retourna à l'intérieur de son appartement suivi timidement de la jeune femme:
-Dépêche-toi, j'ai pas de temps à perdre, gronda-t-il. Si tu veux te faire baiser, autant que tu le dises tout de suite.
Elle ne broncha pas devant la vulgarité de ses propos et son regard tomba sur la petite table du salon, où étaient étalés fièrement des dizaines de journaux à scandales.
Avec tous pour sujet LE scandale du jour : celui de la révélation de la liaison entre Alec et l'autre fille.
-Tu... tu y es pour quelque chose dans cette histoire, pas vrai?
Alexander qui avait allumé une cigarette entre-temps, tira une taffe et contempla lui aussi les journaux:
-Mmm oui en effet, répondit-il goguenard.
-Pourquoi faire ça? Alec est en mauvaise posture et je ne parle même pas de la fille. Elle fait littéralement traîner dans la boue!
-Vraiment? Oh attend! Je m'en fiche! déclara-t-il froidement.
-Tu es cruel Alexander, murmura-t-elle.
-Qu'est-ce que cela peut te faire? C'est aussi à cause de toi je te rappelle. C'est toi qui m'a dit que leur petite liaison perdurait, déclara-t-il d'un air satisfait alors que Caitlin détournait le regard, pleine de regrets.
-Tu n'aurais jamais du faire ça. Maintenant, le mariage est officiel, je n'ai plus vraiment les moyens de retourner en arrière.
-Justement, c'est le but chérie. Plus tôt, tu seras mariée à Alec, plus tôt, l'autre petite pute sera évincée.
-Je croyais que tu l'aimais bien? demanda-t-elle la jalousie, teintant sa question d'un venin incisif.
-Caitlin, Caitlin, tu es décidement d'une stupidité aberrante. Tu n'as donc pas compris que je n'avais strictement rien à faire de cette pute? La seule chose de notable chez elle est le fait qu'elle ait transformé Alec en couille molle. En somme toute vous avez quelques points communs.
Le coeur de Caitlin se broya.
Pourquoi était-il aussi cruel avec elle?
-Et moi? Je ne veux pas de ce mariage, je n'aime pas Alec.
Le regard d'Alexander se fit plus sombre et il rétorqua:
-Tu es vraiment stupide pas vrai? Qui te parle d'amour pauvre idiote?
Elle sentit rapidement les larmes lui venir aux yeux et murmura:
-De toute façon, mon père me dit que je peux décider ce que je veux quant à ça tant il est scandalisé de cette histoire. Alors je ne vais pas l'épouser.
-Et moi, je te dis que tu vas l'épouser, c'est clair? gronda Alexander en s'approchant d'elle.
-Et si je te dis que c'est toi que je veux épouser, dit-elle.
Alec écarquilla les yeux puis partit dans un fou rire incontrôlable:
-Décidément tu es tordante! Tu crois réellement que je m'abaisserais à me marier avec une chienne comme toi? Tu es juste une salope Caitlin. Tu ne représentes rien d'autre qu'une traînée pour moi, mets-toi ça en tête.
Elle avait l'impression qu'on lui entaillait le cœur à coups de couteaux vifs et tranchants.
Pourquoi cela faisait-il aussi mal?
Elle voulait juste qu'il lui dise trois petits mots. Trois petits mots de rien du tout.
-Pourquoi tu tiens tant à ce que j'épouse Alec hein?
-Parce que ça va lui gâcher la vie, et savoir qu'il aura pour femme, la fille que je baise comme une chienne depuis un bout de temps est particulièrement jouissant, ricana-t-il.
Caitlin ne contint plus ses larmes et ces dernières coulèrent longuement sous le regard moqueur d'Alexander:
-Tu es aussi stupide et idiote que ce con d'Alec et sa petite pute. Tout ce temps tu n'as été qu'un stupide pion pour moi, pauvre conne.
-Je ne l'épouserais pas! criait à présent Caitlin.
Le regard d'Alexander se fit plus noir et il avança à grandes enjambées jusqu'à empoigner la crinière de Caitlin d'un geste violent:
-Tu vas l'épouser, murmura-t-il froidement en détachant ses mots. Hors de question que tu ruines tous mes efforts à cause d'un stupide caprice de ta part. Tu vas gentiment fermer ta gueule et tu vas l'épouser sans faire d'histoire, ou je te jure que tu vas le regretter.
Caitlin fut traversée d'un élan de terreur et de crainte en voyant la lueur déterminée dans les yeux de cet homme qu'elle aimait. Et ses derniers propos venaient la conforter dans l'idée qu'Alexander ne l'aimeraient probablement jamais.
-Je ne peux pas, parvient-elle à chuchoter.
-Et on peut savoir pourquoi pauvre conne? gronda Alexander en resserrant sa poigne sur ses cheveux.
-Parce que je suis enceinte. De toi.
______________
hey
je sais je vais encore me faire engueuler pour mon retard.
mais souvenez vous que la haine et la guerre, et bah c'est pas cool.
brefouille.
que pensez-vous de ce chapitre?
-Le début?
-Elena?
-Alec?
-Padre Alec
-Annabelle?
-Alexander?
-Caitlin?
-La fin? :D
-La suite?
brefouille, heureusement que c'est les vacances, j'en pouvais plus bordel!
vous m'avez quand même manqué. Un peu. autant qu'un kebab
je vous aime bande de bouviers australiens rouge terre.
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