Chapitre 52
Hey!
Trois chapitres en une semaine
Honnêtement je crois que je mérite un prix.
brefouille, je ne vais pas vous faire chier et je vous laisse lire
à la fin , je pense que certains seront un peu... enragés? X)
Enjoy (la première qui me dit Phoenix, je l'étrangle)
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-Elle m'a provoqué, protestais-je alors qu'il refermait la porte.
Il me contourna, avant de s'assoir derrière son bureau. Il s'adossa à son siège et soupira:
-Qu'est-ce que je vais faire de toi?
-C'est elle qui a commencé, marmonnais-je.
-Explique-moi ce...
-Je n'ai fait que me défendre, insistais-je.
-Mais je m'en fiche d'elle bordel! éructa-t-il en décollant son buste. Je veux que l'on parle de ce qui s'est passé hier.
-Ah...ça.
-Oui, ça, le fait qu'on ait failli coucher ensemble, souligne-t-il ironiquement.
Je sursautais, et regardais rapidement et nerveusement autour de moi, pour vérifier que personne ne nous entendait.
-Moins fort! Et je ne vois pas de quoi tu parles, dis-je.
-Tu ne vois pas? Peut-être veux-tu que je te rafraîchisse la mémoire? dit-il d'une voix sarcastique en se levant.
-Fais ça, et tu ne ressortira pas d'ici vivant, marmonnais-je.Il ne s'est rien passé, répondis-je durement. Pas grand-chose en tout cas.
Il me fixa longuement du regard. Et je m'efforçais de lui rendre ce regard scrutateur le menton dressé.
-Bien. Il rit nerveusement en se passant la main dans ses cheveux. Tu nies alors?
Puis il me perce du regard:
-Ose dire que tu n'as pas aimé, ose dire que tu n'as rien ressenti, déclare-t-il l'air défiant
Un silence foudroie la pièce, et je prends une inspiration.
Et je sais qu'au fond de moi, j'ai aimé ces moments. Mais jamais je ne pourrais l'avouer au grand jour.
-Non, rien du tout, mentis-je éhontément, en conservant une voix neutre.
Il fronce les sourcils et gronde:
-Tu mens, je sais que tu mens. Toi aussi, tu as ressenti quelque chose, comme moi.
Et sa voix change à ses derniers mots, il me lance un regard étrange. Comme s'il voulait que je confirme ses paroles, ses yeux sont nimbés d'un voile d'incertitude et de doute.
Je ne sais comment interpréter son regard, et je détourne les yeux.
-C'est faux. Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'étais simplement fatiguée., c'est tout. C'était une erreur qui ne doit pas se répéter.
De nouveau, il ne dit rien. Il se contente de regarder son bureau, et tapote sur l'accoudoir de son siège.
-Pour toi, c'était une erreur? murmure-t-il
-Oui, une grosse erreur.
Et il ferme les yeux. Il serre les poings puis me regarde de nouveau, la voix plus alerte.
-Bien sûr, et tu penses que je vais te croire? Tu as aimé, je le sais. Je l'ai senti!
-Peut-être un peu, admis-je, et à son regard radieux, j'ajoute: mais j'ai connu mieux.
Ses orbes se vrillèrent dangereusement aux miennes, son attitude, jusqu'ici presque implorante changea distinctement:
-Avec qui? Alexander, peut-être? Ou même ce Bastian? crie-t-il avec une rage et une rancœur contenues.
-Je t'en prie, ferme tout simplement ta gueule! répliquais-je sèchement
-Cela m'étonnerait. De toute façon, tu as toujours été beaucoup trop prude pour exciter un homme, dit-il en me regardant l'air provocateur
Ma mâchoire manque de se décrocher à ces mots.
Quel enfoiré.
-La prude que je suis ne t'a pas trop gêné hier pourtant, crachais-je. Et d'après ce tu viens d'admettre, tu as même plutôt apprécié!
-Toi ou une autre, quelle importance? dit-il dédaigneusement. Je suis un homme, et j'ai des besoins.
Je soufflai.
Je le détestais. Dieu, ce que je le détestais.
Je déclare alors d'une voix ferme:
-Tes besoins, tu peux te les mettre au fin fond de ce qui te sert de pénis! Maintenant as-tu autre chose à me dire, ou je peux m'en aller?
Il me dévisagea avant de dire:
-Pour cette histoire avec l'autre fille, je me contenterai simplement de te mettre un avertissement. Et la prochaine fois, que tu veux jouer à la guerrière, évite de le faire dans mes locaux.
Je lève les yeux au ciel, en soupirant:
-Et ne lève pas les yeux au ciel avec moi!
Je me retiens de lui foutre à lui aussi une claque, mais je tiens à mon stage ici.
-Bien, dis-je en me levant.
Honnêtement, je m'attendais à pire.
A des heures supplémentaire, à des corvées davantage dégradantes ou pire, des excuses à faire.
J'aurais préféré m'arracher les yeux, et perdre mon petit doigt plutôt que d'aller m'excuser auprès de cette idiote.
Je m'apprête à ouvrir la porte, mais sa voix m'arrête:
-Tu regrettes?
Je me retourne, et je ne sais que répondre.
Si je regrette?
Il relève la tête et me regarde d'un air amer et presque menaçant:
-Non, ne dis rien. J'en ai assez entendu.
-La prude peut s'en aller? dis-je plus violemment que je ne l'aurais voulu.
Et à ce moment-là que je rendais compte que ses mots m'avaient blessé.
De la part de quelqu'un d'autre, comme Emily, je m'en fichais pas mal.
Mais là, cela venait de la part d'un homme à qui je m'étais donné pendant un an et demi.
Et c'est juste, que cela faisait... Mal.
Un fugace éclair de peine parcourt l'océan de ses yeux et il soupire:
-Ecoute, ce n'est pas ce que je voulais dire, je...
-Au revoir, dis-je en claquant la porte.
Mais je la rouvre aussitôt et chuchote:
-Ah et au fait.
Bastian ne m'a pas trouvé très prude lui. Lui sait comment satisfaire une femme, ne puis-je m'empêcher de dire. Tu devrais lui demander quelques conseils.
Sa tête n'a pas de prix: ses yeux sont ombrageux, sa mâchoire contractée et son corps tendu.
Et un doux sentiment de revanche s'empare de moi.
Je souris et si j'avais pu, je lui aurais gentiment exprimé toute mon affection avec mon majeur.
Pauvre con.
-Bonne journée Monsieur Harding, chantonnais-je en fermant la porte
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°Point de vue d'Alec
La porte claque et je balance rageusement, sur la porte maintenant fermée, un dossier
Elle m'énerve! Elle m'énerve!
Je vais la tuer bordel!
Je me laisse tomber sur tomber sur mon siège
Elle me met hors de moi cette....
Je n'ai pas arrêté de penser à elle toute la nuit, tant et si bien que la Nature a fini par me rappeler ma condition d'homme, gouverné par un désir inassouvi.
Si mon chauffeur Daryl n'était pas intervenu, je sais que je n'aurais pas résister longtemps à Elena.
Et après qu'elle soit parti, ou plutôt enfui, je ne savais pas s'il fallait que je remercie mon chauffeur ou que je le frappe.
Je l'ai frappé.
Le pauvre n'a pas compris.
Qu'il aille demander à Mini-Alec.
Aucun doute, ce simple échange m'avait mis dans un état hors du commun.
J'avais aimé ce moment.
Pour la première fois, depuis deux ans, je m'étais senti comme vivant à son contact. Comme éveillé d'un cauchemar sombre.
L'atmosphère avait été emplie d'une tension insoutenable, et je sais ou du moins, j'avais cru, voir et sentir qu'elle aussi réagissait tout aussi bien que moi.
Elle avait été réceptive à mon toucher, ne cessant de murmurer mon nom.
Alors pourquoi disait-elle n'avoir rien ressenti?
Et pourquoi moi je n'avais pas pu m'arrêter?
J'étais assez expérimenté pour savoir me contrôler à ce niveau.
J'avais réagi avec elle comme un adolescent de 15 ans en manque...
Elle m'énervait bordel!
J'avais été con d'avoir dit qu'elle était prude. C'était tout sauf vrai.
J'avais vu à quel point cela l'avait blessé.
La pauvre: incapable de cacher ses sentiments.
Cette franchise était sûrement l'une de ses plus grandes qualités comme l'un de ses plus grands défauts.
J'aurais du peut-être me réjouir de pouvoir profiter de ça. Mais, ce n'était pas le cas.
Voir l'influence de mes paroles sur son visage m'avait meurtri.
Parce que l'affaissement triste de ses traits fins m'avait empli d'une douleur lancinante.
Parce que la blesser elle, me meurtrissait moi.
J'en avais assez de tout ça.
J'en avais marre de penser sans cesse à elle.
Et puis ce sale Bastian. Qui l'avait touché. Qui avait posé ses sales mains sur elle.
Honnêtement, il n'était sûrement pas aussi beau que moi, pensais-je avec hauteur.
Et elle qui osait soutenir le fait qu'il était meilleur que moi dans ce domaine!
Bien sûr.
Comment osait-elle se plaindre?
J'ai toujours su satisfaire une femme. Aucune ne s'est jamais plainte!
Sauf elle...
Je me rembrunissais
Ce petit con ne m'arrivait sûrement pas à la cheville.
Elena était juste...
Putain.
Je n'avais qu'une envie, l'étrangler ou bien lui sauter dessus et l'embrasser pour lui montrer si je ne savais pas satisfaire une femme.
Je lui en voulais tellement d'être revenu dans ma vie.
Ma vie allait un peu près bien avant qu'elle ne réapparaisse.
Lui faire vivre l'enfer ne marchait pas pour l'oublier.
Et si tout simplement je l'ignorais? Faire comme si elle n'existait pas?
Je commençais sérieusement à avoir mal à la tête. Et dans ma tête, je ne pus m'empêcher de la voir avec son petit sourire en coin en me voyant au bord de l'implosion.
Qu'est-ce qu'elle m'énervait bordel
Mon portable sonna, et je répondis en injuriant Elena dans mon esprit.
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°Retour au point de vue d'Elena.
Quelques jours plus tard.
Depuis l'épisode "Cassage de la gueule de l'autre idiote" , mon supérieur a changé radicalement d'attitude. Dorénavant, il se contente de m'ignorer, et ne me parle qu'en cas d'extrême urgence.
Et lorsqu'il me parlait, ce n'était qu'en évitant mon regard et avec une voix méprisante.
C'était plutôt une bonne chose, et j'étais soulagée de ne plus devoir accomplir à des tâches inutiles.
Et pourtant, quelque chose me frustrait dans cette attitude.
Ses mots m'étaient restés en travers de la gorge.
Tu as toujours été beaucoup trop prude pour exciter un homme,
-Ayana m'a dit que tu étais sorti avec un homme, c'est vrai?
Je sortis de mes pensées en entendant la voix de Cassidy.
Cassidy était revenu d'Amérique du Sud il y a quelques jours, et j'étais ravie de pouvoir la revoir.
Le teint bien bronzé et l'air pimpant, elle m'avait invité dans le loft qu'elle avait nouvellement acquis.
Elle haussa les sourcils en attendant ma réponse:
-Ah, euh oui, enfin on a juste déjeuner ensemble et on s'échange juste des messages.
-Enfin! C'est pas trop tôt! Et alors? S'exclama-t-elle en haussant un sourcil.
-Alors quoi? Répondis-je en portant un verre à ma bouche.
-Il est bon au lit?
Je manquai de cracher le verre de Coca que je venais de boire.
-Que.. Quoi?
-Il est bien membré? Demanda Cassidy en souriant et en passant une main dans ses cheveux flamboyants.
-Enfin Cass, nous n'avons même pas couché ensemble! Protestais-je, encore éberluée par sa question.
-Oh, juste les préliminaires alors?
-Quoi? Mais non! Criais-je.
-Vous vous êtes embrassés? Continua-t-elle
-Non!
-Bah, vous avez fait quoi alors? Demanda-t-elle l'air sincèrement surpris.
-Eh bien, je te l'ai dit, nous avons parlé, c'est tout.
-T'es sérieuse? Pffff Elena, c'est nul!
-Je n'allais pas lui sauter dessus alors qu'on se connait à peine!
-Eh bien tu aurais dû!
Elle porta sa coupe de champagne à sa bouche et s'exclama:
-Tu sais quoi? Tu as besoin d'un beau mec pour te décoincer le balais que tu as dans le cul
-Cass, tu devrais arrêter le champagne, ça te retourne le cerveau.
-Rahh Elena! Je t'en prie, vis un peu comme une jeune femme de 22 ans! Profite de la vie! Regarde toi, on dirait une femme de la quarantaine, en plein divorce et avec six gosses! S'exclama-t-elle en désignant mon pull à col roulé.
-Il était en promotion et j'avais un bon d'achat, dis-je vexée, et en plus je...
-Je ne commenterai pas, et ne finis pas cette phrase, grimaça-t-elle
Mon pull tient chaud, c'est déjà bien non?
Elle fit une pause. Elle tapota le bois de la table de ses ongles vernis, et dit d'un air conspirateur et peu rassurant:
-Tu sais quoi?
-Arrête de me regarder comme ça, tu me fais flipper, grimaçais-je
-Ce soir, on sort. Et je ne veux entendre aucune protestation de ta part
-Je ne pense pas que cela soit une bonne idée Cass. En plus, ce n'est pas trop mon genre
-C'est une excellente idée tu veux dire! Et puis comment ça, pas ton genre? Allez cela fait combien de temps que nous sommes pas sorti ensemble?
Je finis mon verre. C'est vrai que cela faisait longtemps que nous nous étions pas simplement amusés.
-En plus avec l'autre qui va nous pondre un gosse. Brrr, je me sens déjà vieille à entendre ça! Allez, on sort et on profite de notre putain de vie! s'exclamait Cassidy en sautillant sur place. Je n'en peux plus du boulot en ce moment! Il faut que je me détende
Je ris face à son enthousiasme et me dis qu'elle n'avait pas totalement tort.
M'amuser un peu ne pouvait pas me faire du mal. J'étais plus que sur les nerfs à cause de tout ce qui se passait à CM-Company et mon entourage s'en rendait bien compte...
Et une petite soirée sans penser à rien, ne pouvait être que bénéfique non?
-Alllez! S'il te plaît Elena! Sortons, et allons toutes les deux, nous amuser avec de beaux mecs!
Je posais mon verre et lui dis:
-Et Harry?
Cassidy haussa les épaules en balançant ses beaux cheveux roux
-Quoi Harry? Cela fait déjà trois semaines Elena, je suis passée à autre chose, dit-elle dédaigneuse. Si je ne suis pas assez bien pour lui, alors tant pis! finit-elle en haussant les épaules.
Ses grands yeux verts se voilèrent un instant mais aussitôt, ils pétillèrent de nouveau d'excitation:
-Alors? Partante? susurra-t-elle en mordant d'impatience ses lèvres laqués de rose, tout en me présentant sa main.
Je souris et tapai en signe de consentement dans sa main.
***
L'homme de l'entrée nous regarda rapidement, avant de nous laisser entrer Cassidy et moi.
La soirée à laquelle Cassidy m'avait traînée, appartenait selon elle, "à un ami du milieu", autrement dit un gosse de riche pourri gâté.
Et la sublime propriété s'étendant sur plusieurs hectares me l'avaient confirmé.
Je suivais Cassidy, en essayant de paraître aussi à l'aise qu'elle, et je détaillais les gens autour de moi.
J'avais voulu porter une simple robe bleue en coton, mais elle m'avait dévisagé comme si j'avais contracté Ebola.
Ensuite, elle m'avait emmené dans son dressing qui devait faire la taille de ma chambre.
Elle avait galéré à trouver une tenue que je pouvais mettre étant donné que Cassidy avait un corps de mannequin et que moi... bah j'étais moi.
Finalement, elle avait réussi à dénicher une robe qu'elle avait acheté par erreur sur Internet, et m'avait contrainte à l'enfiler.
Une robe comment dire? Aux antipodes de ce que moi je portais habituellement?
Très belle bien sûr, mais...
C'était une robe pour une fille affirmée et sûre de son charme, pas d'une godiche comme moi qui à l'âge de 22 ans, avait gardé sa peluche d'enfance.
Oui, bon, me séparer de Monsieur Doudou, c'était comme m'arracher une partie de mon coeur.
C'était une robe blanche, essentiellement composé de dentelle blanche, s'arrêtant à mi-cuisses
Si on m'avait dit un jour que je serais vêtu comme ça, je me serais esclaffé de rire.
Tout en continuant à détailler les gens autour de moi, je bénis intérieurement Cassidy pour m'avoir obligé à porter une robe selon sa volonté. Toutes les filles portaient des robes comme cela.
Je repoussais une mèche soigneusement bouclée par la main experte de la coiffeuse de Cassidy.
Encore plus que la robe, c'était le changement drastique de mon visage à cause du maquillage que Jenna, la coiffeuse m'avait soigneusement appliqué sur le visage qui m'avait choqué.
Je ne m'étais jamais maquillé de cette façon, et mes yeux généreusement fardés et mes cils maintenant d'un noir profond, ainsi que le rouge aguichant d'une teinte carmin avaient réussi à me métamorphoser.
J'avais fixé avec choc le résultat, me trouvant l'air plus féminine, plus libérée, plus assurée.
Je ressemblais à une femme fière et sûre d'elle, un brin sexy et charmeuse.
Le résultat et l'effet rendu m'avaient emplie d'un sentiment de stupéfaction mêlée de joie enfantine.
Pour la première fois depuis longtemps, je me trouvais belle et confiante.
Je comprenais ce sentiment d'assurance que ressentait les filles comme Cassidy; conscientes de leurs atouts.
Je ne me sentais pas à mon aise à ce genre de soirée, mais au moins ma robe courte et ce maquillage, me donnaient l'impression de me fondre dans la masse.
-Viens, me dit Cassidy, on va prendre un verre
Je la suivis et en arrivant auprès d'un bar, Cassidy me tendit un verre empli d'un liquide coloré.
En voyant que des effluves d'alcool s'échappaient du verre, je fronçai les sourcils.
Elle se tourna vers moi et déclara:
-La première qui finit son verre a gagné.
-Prépare toi à perdre Connor, répliquais-je.
Nous rîmes et nous bûmes d'un trait la boisson. La boisson, fortement alcoolisée me brûla la gorge mais s'avéra étonnamment bonne et sucrée.
Je reposai mon verre victorieuse, et narguai Cassidy:
-J'ai gagné, chantonnais-je.
Elle me fit un doigt d'honneur et je souris, narquoise.
-Prête pour un deuxième round? lâcha-t-elle d'un air provocateur.
Je m'apprêtais à refuser, voulant garder les idées claires mais elle ajouta:
-A moins que tu te dégonfles...
Je souris et dis:
-C'est d'accord.
***
Je reposai brusquement mon cinquième? Sixième verre sur le bar, et je criai:
-Putain, c'est trop bon.
Cassidy s'esclaffa et je la rejoignis dans son rire.
-Allons danser, s'écria-t-elle en me tirant par la main, on est venu pour ça!
Je la suivis, surexcitée et un fort sentiment d'euphorie me parcourant les veines.
Je suivis Cassidy sur la piste de danse, nous mêlant dans la foule de danseurs échevelés.
Mes battements pulsaient en fonction de la musique assourdissante qui se jouait. Et je commencais à me mouvoir au rythme de la musique.
Je me sentais libre, capable de tout.
L'alcool, la robe, ma nouvelle apparence formaient un mélange explosif. J'oubliais tous mes soucis, je ne voulais plus être introverti, dans l'ombre des autres.
Ne voulant plus être cette fille atteinte par les mots d'un homme.
Je voulais me démarquer, enfin profiter de ce qui se passait autour de moi.
Je m'abandonnais complètement au rythme sauvage de la musique et je fermai les yeux, me déhanchant, riant, dansant en ne pensant à rien. Ne pensant surtout pas à lui.
Me vidant l'esprit, me consacrant pleinement à ostraciser toutes mes préoccupations.
Les piques d'Emily, le mépris de mes collègues, le bonheur éclatant d'Ayana, Alec... Tout disparut en un battement de cil.
Seul comptait le rythme affolant de la musique qui battait fortement.
Je dansais de plus belle, me déhanchant à l'instar de tous, voulant enfin connaître la sensation d'euphorie d'une femme de 22 ans.
Je me sentais libre
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°Point de vue d'Alec
Je bus négligemment dans mon verre de vodka, en essayant d'écouter la conversation de mon cercle "d'amis" pour la soirée.
Quand un de mes collaborateurs m'avait appelé et m'avait proposé cette soirée il y a quelques jours, j'avais accepté sans grand enthousiasme et sans grande joie, voulant juste décompresser.
Une soirée organisée par le fils d'un riche homme d'affaires, exclusive et sélect, accueillant les meilleurs boissons, les meilleurs musiques et je ne sais quoi d'autre.
Et évidemment, j'étais le bienvenu.
Je prêtais peu d'attention à la beauté brune assise près de moi, me touchant le bras lascivement, ne cachant rien de ses attentions.
Je la regardai agacé et blasé par ce genre d'attitude.
Je regardai distraitement la piste de dance, où se mouvaient considérablement des danseurs, grisés.
Mon regard se promena moqueur et méprisant, et sûrement envieux, sur ces personnes qui arrivaient à s'amuser.
Il passa négligemment sur un ensemble de personnes quand une femme capta soudainement mon regard.
Je fronçai les sourcils en reconnaissant vaguement un air familier, puis secouai la tête.
J'avais cru voir Elena.
Voilà qu'elle m'harcelait partout!
Je pestai mais ne cessais pas pour autant de dévisager la fille.
Qui ne pouvait être Elena, d'abord parce que c'était une soirée sélect, que la robe tout en dentelle n'était sûrement pas de son genre, et que jamais elle ne portait de maquillage.
Elle lui ressemblait pourtant énormément, de la petite taille aux longs cheveux bruns.
Parce que je ne cessais de fixer cette fille comme un psychopathe, l'inévitable se produit.
Elle capta mon regard, et l'écarquillement des grands yeux bruns et l'arrêt de tout geste acheva de balayer tous mes doutes.
Je pouvais reconnaître n'importe où ses yeux.
Je jurai.
C'était bien elle.
C'était bien Elena.
C'était bien elle qui avait une robe aussi... aussi..
Quelle idée d'associer du blanc et un tissu comme la dentelle sur une robe pareille!
Elle avait visiblement repris ses esprits, et s'était remis à danser.
Ses déhanchements achevèrent de me mettre sur le cul.
Elle était tout simplement époustouflante dans cette robe, et tellement désirable.
Elle se mit à rire, mettant en valeur ses lèvres peintes en rouge, ayant l'air de s'amuser comme une petite folle.
Depuis quand se maquillait-elle bordel?
Je bus d'un trait mon verre complètement hypnotisé par cette vision d'une Elena charmeuse et séduisante.
Elle était tellement belle merde...
Et au fur et à mesure de ses mouvements suaves, je sentis une partie particulière de mon anatomie se manifester.
Putain
Je manquais éclater de fureur en remarquant que certains hommes autour d'elle, la mataient, concupiscents.
Regardant effrontément ses mouvements, les yeux brillants d'excitation .
Ces connards la désiraient, la voulaient dans leurs lits.
Un connard prit alors l'initiative de la prendre par les hanches et alors que je m'attendais à ce qu'elle le repousse, elle ne fit rien, se contentant de danser avec lui.
Putain, était-elle sérieuse?
Puis elle me jeta un regard. Un regard de pur défi.
Elle le faisait exprès. Elle faisait exprès de me mettre dans cet état.
Je me tournai vers la beauté brune à mes côtés, et lui souriant charmeur, je réussis à mettre un bras derrière ses épaules.
Je souris en voyant Elena froncer les sourcils, un éclair de jalousie traversant ses yeux bruns.
Parfait.
Elle mit ses mains autour du cou de l'autre idiot et par-dessus son épaule, me jeta un regard provocateur, en dansant contre lui.
Trop près de lui.
Je serrai mes poings en souhaitant vivement qu'elle arrête.
Je resserrai mon emprise sur la beauté brune, ne quittant pas son regard.
Je posais mes lèvres sur le cou de la brune, et embrassai durement la peau de son cou, arrachant un gémissement de sa part, et posai une main sur sa cuisse découverte.
Puis je relevai la tête, triomphant, et son air incendiaire me procura un sentiment de satisfaction démesuré.
Je suis plus fort à ce petit jeu que toi, pensais-je
Une victoire vite chassée et complètement abattue quand Elena empoigna la tête du gars et l'embrassa à pleine bouche intensément. Longuement.
Je lâchai mon verre qui se percuta, dans un tintement de verre brisé, à terre.
Elle n'avait pas osé.
Oh si, elle avait osé.
Elle lâcha le gros con, et je sentis une colère énorme, vive, épouvantable me compulser.
Elle m'adressa un sourire victorieux, et en me voyant complètement hors de moi, son sourire s'accentua.
Elle me décocha son majeur levé, et je pus lire sur ses lèvres
"La prude te salue, connard."
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°Retour au point de vue d'Elena
-Cass, je vais aux toilettes, criais-je.
Elle hocha la tête joyeusement, continuant à danser.
-Vas-y, je te rejoins!
Je m'excusais auprès de l'homme avec qui je dansais depuis tout à l'heure.
Et qui m'avait admirablement bien servi à mettre hors de lui, l'autre con.
Accoudée au bar, je souris, savourant le film des événements passés.
Lorsque je l'avais vu, j'avais manqué frôler la crise cardiaque.
Qu'est-ce qu'il foutait là? m'étais-je demandé
Je n'aurais pas du m'étonner, Cassidy m'avait bien dit que c'était un de ses amis, et dans ce milieu social, tous étaient "amis"
Surmontant ma surprise, j'avais continué à danser, voulant l'oublier complètement.
Mais son regard me brûlait la peau, je le sentais me détailler de haut en bas.
Lorsque cet homme avait commencé à vouloir danser avec moi, je m'étais pris d'un élan d'audace.
Les mots d'Alec repassaient en boucle dans ma tête:
Tu as toujours été beaucoup trop prude pour exciter un homme,
J'avais voulu lui montrer qu'il avait tort.
Pendant deux ans, je n'avais pas recherché la présence masculine.
Lui, ne s'était pas gêné, et son attitude charmeuse avec Emily par exemple, me revenait en mémoire.
Je voulais lui montrer que contrairement à ce qu'il pensait, moi aussi je pouvais plaire et séduire.
Que je pouvais jouer au même jeu que lui.
Et forte et confiante en ma nouvelle apparence, je dansais avec cet homme, sachant qu'il me regardait.
La réaction hautement consentante de mon danseur m'avait ravi et avait décuplé mon assurance.
Je n'ai pu ignorer le sentiment de jalousie qui m'avait étreint lorsque je l'ai vu avec cette fille brune.
S'en est ensuivi cette sorte de duel, de défi, duquel, fièrement, j'en étais sorti gagnante.
Son air absolument furieux m'avait grisé au plus haut point et je l'avais nargué en reprenant le qualificatif peu flatteur dont il m'avait gratifié des jours plus tôt.
Je demandai alors au barman où étaient les toilettes et celui-ci m'indiqua alors l'étage.
Je montai, et ouvris une dizaine de portes, qui s'avéraient fermées et occupées.
Je trouvai enfin une chambre qui s'ouvrait une salle de bain.
Je me rendis aux toilettes et après mon affaire, je me regardai rapidement dans le miroir de la salle de bain, et m'arrangeait légèrement mon visage, humide.
Je sentis alors une douleur insupportable parcourir mes pieds et je grimaçai en me baissant pour enlever mes escarpins.
Je sortis de la salle de bain, et j'essayais de dénouer le nœud des talons, quand j'entendis la porte de la chambre s'ouvrir
-Cass, je crois bien que je ne peux plus marcher, j'ai trop mal aux pieds, ris-je
-C'est ce qui arrive quand on danse avec des inconnus, gronda une voix froide et masculine.
Je me relevai alors pour voir que ce n'était pas la belle rousse qui avait franchi le seuil de la porte, mais Alec.
Il s'adossa à l'armoire de la chambre et arqua un sourire railleur:
-Je vois que tu t'amuses bien à cette soirée, pas vrai?
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Alllllloooors?
* voit la masse de lecteurs avec une pierre à la main, et recule doucement*
Non, pas de partie de cartes dans le bureau bande de perverses.
Que pensez vous de ce chapitre?
-de la discussion dans le bureau?
-Alec?
-Elena?
-Cassidy?
-La fête?
-La confrontation ?
-La fin?
j'ai posté trois longs chapitres en une semaine, je me sens plus x)
La partie de la fête m'a éclaté, parce que moi en soirée je suis la nounou de service qui empêche un pote de faire un coma éthylique ou une amie de sauter sur tout le monde x)
bref, heuresement que je suis là
voillllaaa si vous n'avez pas aimé dites le, ou sinon votez et commentez ^^
Je voulais dire un truc important mais j'ai oublié quoi x)
Je vous aime bande de girafes vert rayé.
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