| SILVER-IVY |

Cela fait trois mois que je loge chez Sebastian, je m'y plais bien mais parfois j'ai la sensation que je n'ai pas ma place chez lui. Lorsque sa mère est de passage, elle me fait le bien sentir contrairement à son mari, le beau-père de Sebastian. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai eu envie de prendre mes jambes à mon cou, m'éclipser lorsque je la vois me toiser du regard, me juger sans connaître mon histoire que même l'acteur ne connaît pas. Il n'a pas insisté à ce propos, sentant bien que je n'ai pas forcément envie de tous lui dire, c'est compliqué et douloureux pour moi d'en parler, c'est trop récent...

Aujourd'hui, c'est ma journée off, ce qui veut dire que je ne garde pas Chase, parce que Sebastian n'a rien à faire et de ce fait, je peux sortir tranquillement. M'étant attachée au bout de chou, c'est presque un pincement au cœur mais j'en ai besoin. Je marche pendant un long moment dans New-York au point d'en ressortir des brûlures dans mes mollets. Finalement, j'entre dans le sombre morceau de terrain, marchants dans les allées un peu étroite avant de me poster force au morceau de pierre.

« Francisco Batista Cerdeira

1993 – 2016 »

La douleur est vive, elle ne s'est toujours pas éteinte, laissant encore un brasier allumé dans ma poitrine, me faisant hurler de douleur mentalement. La vie est injuste. Je ferme les yeux, essayant de ne pas éclater en sanglot mais c'est peine perdue, je perds contre l'angoisse despotique et la souffrance de la perte de Francisco. Il était tout pour moi. Ses cheveux bruns en bataille, ses yeux verts pleins de malices, son sourire et ses blagues vaseuses me manquent. Il me manque et pourtant, plus jamais je ne le verrais.

Peut-être que c'est stupide ce que je fais mais je ne peux pas m'empêcher de lui parler, espérant qu'il puisse m'entendre de l'au-delà si ça existe vraiment.

Voir ses prénoms et nom gravé sur cette foutue pierre tombale me lacère le cœur.

Mes genoux manquent de flancher, je me rattrape de justesse à la tombe...

Pour lui, je devais agir, me relever et continuer ma vie. Me reprendre en main.

*

La première chose que je fais en rentrant est d'aller directement dans la chambre d'amis, m'assurer face au miroir que je n'ai plus aucune trace de larme pour ne pas éveiller de soupçons et finis par prendre l'ordinateur portable de Sebastian, commençant à taper sur le clavier ce que je voulais. Je ne sais pas combien de temps je suis restée sur mon lit, penchée devant l'écran, épuisée, me frottant les yeux sans cesse avant que le brun ne vienne toquer à la porte pour me signaler sa présence.

« Que fais-tu ?

- Pas grand-chose...

- C'est très vague tout ça, Mademoiselle Davis. »

Il s'assoit à ma gauche, Chase dans ses bras avant de poser ses yeux sur l'écran tandis que je me mords la lèvre inférieure. Il fronce les sourcils, d'incompréhension.

« Pourquoi cherches-tu un appartement ?

- Parce que je ne peux pas rester chez toi indéfiniment, il faut je me trouve un vrai travail et un appartement, dis-je simplement.

- Tu n'es pas bien ici ?

- Si, c'est parfait mais... J'en sais rien, je dois me reprendre en main pour de bon. Je ne peux pas vivre sur ton dos et ton compte en banque, balancé-je précipitamment.

- Silver, Silver, Silver ! s'exclame-t-il en posant une main sur mon épaule gauche. On se calme, ok ? »

J'acquiesce doucement.

« Tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites, tu ne déranges personne. Je veux simplement ton bonheur. »

Je rougis à ses mots, triturant à ses mots tandis que mon cœur s'emballe à ses mots, cependant ça ne change pas le fait que je désire être indépendante...

« Même Chase s'est habitué à toi. On tiens tous les deux à toi. »

Je lui souris doucement avant de regarder le bébé tout potelé qui gigote dans les bras de son paternel, il lui ressemble de plus en plus bien qu'il ait des autres airs, probablement ceux de sa mère...

« Je vous aimes aussi. »

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Hey !

Il y a des rapprochements héhé ! 

D'après vous, qui était Francisco ?

Comment voyez-vous la suite, sachant qu'il ne reste plus que quatre chapitres ? :)

N'hésitez pas à voter et commenter,

Bisous,

Caroline.