Chapitre Cinq | Sebastian
| SEBASTIAN |
Cela fait plus d'une semaine que Silver vit avec Chase et moi-même, j'avoue qu'avoir un peu de compagnie fait du bien mais malgré tout, je garde sur un œil sur elle, pour la simple et bonne raison que je ne pourrais jamais avoir une confiance totale en elle. Ce qui m'ennui et me fait peur ce n'est qu'elle n'a pas de portable ni même quoi que ce soit pour la joindre au cas où ce pourquoi en sortant de tournage en fin d'après-midi, je suis allé lui acheter un portable en plus de quelques vêtements. Oui, j'avais osé fouiller dans ses affaires pour connaître sa taille mais j'étais sûr qu'elle ne m'en voudrait pas, c'était lui rendre service. Les sacs en main, je rentre chez moi, à mon appartement. La neige commence peu à peu partir ce qui est arrangeant, cela facilite les déplacements et je dois avouer que je préfère le printemps.
J'enfonce ma clé dans la serrure, ouvre la porte et pose les sacs sur le canapé avant de me rendre compte qu'il n'y avait pas un bruit mais plutôt un calme impressionnant.
« Silver ? »
Pas de réponse. La peur prend le dessus, je cours vérifier toutes les pièces avant de me rendre à l'évidence qu'elle est partie. Ce qui me rassure aussitôt est le fait qu'elle ait laissé tous ses effets personnels, me montrant qu'elle n'a pas kidnappé mon enfant. Je pousse un soupir de soulagement en me laissant tomber sur le canapé, à côté des sacs et je me masse les yeux. Je suis un peu parano mais il faut s'attendre à tout...
Pas que je regrette d'avoir engagé Silver, elle est une bonne nounou et elle est agréable et facile à vivre mais je continue d'avoir peur et c'est normal pour un parent.
J'attends, longtemps... Vraiment longtemps... La première demi-heure se transforme rapidement en une heure trente. Lorsque la nuit est tombée, la peur reprend le dessus mais je suis vite calmé quand j'entends le bruit de la porte s'ouvrir, je me lève brutalement et cours jusqu'à l'entrée où se trouve Silver, emmitouflée dans son manteau, quelques flocons de neiges sur elle, tenant fermement la poussette. Poussette dans laquelle se trouve mon fils, protégé du froid par ses vêtements, une couverture chaude ainsi qu'un plastique pour le protéger de la neige.
« Pourquoi rentres-tu à une heure aussi tardive ? demandai-je en haussant le ton, d'entrée de jeu.
- Il n'est que dix-neuf heures quarante-cinq, Sebby ! Je me baladais juste avec Chase.
- Pour lui montrer quoi, la neige peut-être ? J'oubliais à quel point c'est magnifique, pouffai-je faussement avec sarcasme. »
Elle me regarde de travers, pousse un soupir avant de sortir le petit de poussette une fois qu'elle a retiré le surplus de vêtements qu'elle porte.
« Pas vraiment, non. Moi au moins, je sors ton gosse, je ne l'enferme pas et lui montre ce qui se trouve à l'extérieur, fait-elle remarquer calmement.
- La différence c'est que toi tu peux, moi non ! Tu avais toute la journée pour le faire mais non, tu choisis de faire ça assez tard. Imagines si tu avais fait de mauvaises rencontres, tu aurais été en danger et mon fils également alors qu'il est sous ta responsabilité ! grincé-je.
- Sauf qu'il ne s'est rien passé ! Et ça ne te permet surtout pas de me parler comme ton chien ! crit-elle. »
Elle me jette un regard noir et dépose mon fils dans mes bras avant de courir s'enfermer dans sa chambre, anciennement celle d'invités, typique de la réaction d'une adolescente voire jeune femme. Je souris un peu à mon fils avant de l'emmener dans le salon, sur son transat, et je lui mets sa tétine dans la bouche qu'il tête avec vivacité. Je laisse avant de retourne dans la cuisine.
Alors que je veille à la cuisson de mes cuisses de poulets dans le four, je finis par rejoindre mon fils, je pose mon regard sur la prunelle de mes yeux, m'accroupissant devant lui, basculant légèrement son transat.
« Pourquoi les filles sont compliquées, Chasy ? »
Bien évidemment, je n'ai pas de réponse, mon fils me regarde avec des yeux curieux, pleins de malices malgré son très jeune âge.
« Je t'assure qu'elles ne sont pas simple. Ne te met pas un couple plus tard, profites de la vie et ne te prends pas la tête mais bon, je te réexpliquerai ça plus tard. »
*
La nuit est tombée, Chase a bu son biberon, à prit son bain et s'est rapidement endormit grâce à la musique et aux jouets de son berceau musical. A ce moment-là, j'en profite pour prendre aussi ma douche et me mettre à l'aise ce qui veut dire short de sport et t-shirt avant de me rendre compte que Silver n'est toujours pas sortie pour manger, ce qui signifie qu'elle fait vraiment la tête. Je secoue la tête avant de venir toquer à sa porte, elle ne réponds pas alors je colle mon oreille contre la porte avant d'entendre quelques reniflements... Oh non. Merde. Je toque une nouvelle fois avant d'essayer d'ouvrir la porte mais je me rends compte qu'elle a pensé à fermer à clé, je tape ma main contre mon front. Idiot...
« Silver, ouvres-moi, s'il te plaît !
- Vas-t-en ! s'écrit-elle, la voix brisée.
- C'est hors de question ! Je veux te voir.
- Pour ?
- Ouvres et je te dirais.
- Très bien, dégage. »
Je me retiens de ne pas me mettre en pétard à mon tour, tirant légèrement mes cheveux en arrière et serrant mes poings.
« Ne me forces pas à ouvrir de force !
- T'es même pas capable de défoncée ta porte, tu vas te faire mal, gros bêta... souffle-t-elle.
- N'abuses pas, on n'est pas dans un bouquin pour adolescentes enquiquinantes ni même dans un film pour stimuler tes hormones. Je te rappel que j'ai toutes les clés en double. »
Je l'entends se lever de son lit, elle se déplace et finalement, elle vint m'ouvrir mais tourne la tête de façon à ce que je n'aperçoive pas son visage et elle retourne se coucher sur son lit, recroquevillée contre elle-même, me tournant le dos. D'un pas lent, j'arrive à ses côtés, grimpe sur le lit et entoure son corps frêle de mes bras très imposants face aux siens.
« Je m'excuse, j'ai été un peu dur avec toi mais j'ai vraiment eu peur. On ne peut même pas se joindre en cas de problèmes.
- Mmmh...
- Arrêtes de bouder, Silver. »
Je dépose un baiser sur sa joue humide, après cela elle finit par tourner la tête et je remarque ses joues sont trempées, ses yeux sont rouges et un peu gonflé tous comme le sont ses lèvres qui tremblent irrégulièrement. Elle continue de pleurer incontrôlablement, probablement la pression de tous ses mois dehors ainsi que de notre dispute. J'embrasse son front et continue d'observer son visage, ses yeux noisettes sont encore embués de larmes qui terminent de couler, cela les fait briller et ressortir. En la scrutant du regard, je me rends compte qu'une mèche de cheveux tombe devant son visage de poupée de porcelaine et c'est plus fort que moi, je replace sa mèche blonde – argenté derrière son oreille. Elle se glisse dans mes bras, posant sa tête contre mon torse et je resserre notre étreinte, en profitant un peu.
« Allez, va manger un peu pour reprendre des forces...
- Pas envie... murmure-t-elle, de manière à peine audible.
- Tu es une piètre menteuse. »
Elle lâche un léger rire, le genre de rire pas tellement féminin mais qui vous fait sourire par sa particularité puis elle se détache de moi avant de sauter du lit afin de se rendre dans la cuisine.
« Au fait, j'ai quelques petits cadeaux pour toi !
- Vraiment ? demande-t-elle stupéfaite en se retournant.
- Oui, tous justes posés sur le canapé. »
Elle fronce d'abords les sourcils avant de se rendre dans le salon, je la suis de près voulant connaître sa réaction première, curieux. Elle s'assoit à côté des sacs avant de commencer à regarder le contenu des sacs, les vidant un à un pour y découvrir des vêtements. Elle se mords la lèvre inférieure, ses yeux brillent de joies et un sourire fend peu à peu ses lèvres puis les larmes se remettent à couler peu à peu.
« Eh oh non ! Tu ne pleures pas, Silver !
- Je suis désolée... C'est juste que ça me touche que tu fasses autant de choses pour moi... Merci Sebastian, vraiment.
- Tu devras m'appeler « The King » pendant une semaine ! blagué-je.
- Pour le coup, tu peux toujours rêver mais bien tenté ! elle sourit en coin. »
Elle prend ensuite l'autre sac, d'une boutique de téléphone et commence à comprendre ; bouche-bée, elle lève l'index vers moi, me pointant du doigt.
« Non... Non, tu n'as pas osé... Hein ? »
Je hausse une épaule avec un sourire en coin et continue de l'observer, gênée, elle se mord la lèvre inférieure, un peu mon gonflée que les minutes précédentes puis tire sur la manche de son pull en laine couleur crème. Elle inspire puis sort la boîte de la grande marque de téléphone et écarquille les yeux.
« Non mais tu es malade ? s'égosille-t-elle alors que je me met à rire. Ce téléphone portable vaut pas loin de mille dollars ! Comment pourrais-je te rembourser ? Je n'ai pas les moyens.
- Un cadeau ne se rembourse pas alors tais-toi et acceptes ce que je t'offre. »
Je la vois ouvrir la bouche mais je la coupe :
« Pas de mais, c'est à toi. Point. »
Elle pose lentement la boîte sur la table basse et sans que je ne m'y attende, elle saute dans mes bras me faisant tomber à la renverse et rouler ce qui fait que je me retrouve au-dessus d'elle, elle blottit contre moi, ses jambes pratiquement enroulées autour de mon bassin. Elle s'agrippe à moi comme un koala et dépose un doux baiser dans mon cou qui a le don de me faire frémir tandis que son doux parfum me frappe de plein fouet, elle sent irrésistiblement bon mais d'un seul coup, je chasse toutes ces pensées de mon esprit et lui souris.
« Et si tu allais manger ? »
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Hello !
Encore un nouveau chapitre ! Nous sommes à la moitié de la fiction ce qui signifie qu'il ne reste plus que cinq chapitres ! :)
N'hésitez pas à voter et commenter <3
Je vous embrasse,
Caroline.
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