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Une victoire au goût amer

[C'est un vieux texte qui dormait dans mon ordinateur. On va le placer après la saison 2]

Marinette éteignit son ordinateur, s'étira et bâilla :

— Bon, Tikki, je pense qu'il est temps d'aller se coucher, tu ne crois pas ?

Sans attendre de réponse, elle prit Tikki contre sa joue pour lui faire un câlin. Puis elle se leva et la posa dans sa cage.

— Bonne nuit, Tikki. Dors bien.

Le hamster alla renifler ses graines de tournesol, puis but dans sa pipette. Marinette se redressa et se mit en pyjama en tentant d'ignorer sa peine. Cela faisait cinq mois qu'elle s'était séparée de son kwami, et celui-ci lui manquait encore énormément. Elle ne regrettait pas l'acquisition de son petit rongeur, qu'elle aimait beaucoup, mais cela ne remplaçait pas les discussions qu'elle avait avec la divinité rouge et noir.

Une fois de plus, elle se remémora le jour où tout avait basculé : le combat dans une semi-obscurité dans les égouts avec le Papillon. La broche que Chat Noir avait réussi à arracher avant d'être repoussé. La chute de son partenaire dans un bassin où passait un fort courant. La fraction de seconde où elle avait hésité entre attraper l'homme qui venait de se détransformer dans la pénombre et venir en aide à son partenaire. Finalement, c'est vers Chat Noir qu'elle avait lancé son yoyo, juste avant qu'il ne soit englouti dans une conduite. Le temps qu'elle le ramène vers la rive, l'homme qui terrorisait Paris depuis deux ans et demi avait disparu dans les ténèbres, sans qu'ils aient eu l'occasion de voir son visage.

C'est ainsi qu'ils avaient mis fin au règne de leur adversaire. Ils n'avaient pas réussi à le démasquer, mais l'essentiel avait été accompli. Le Miraculous du Papillon avait enfin été retrouvé et allait pouvoir retrouver sa place dans la Miracle Box.

À peine Chat Noir avait-il retrouvé son souffle, que son Miraculous avait sonné, indiquant une détransformation imminente. Il avait confié la broche du Papillon à sa partenaire avant de s'éloigner en courant.

— J'y vais, avait-il lancé. À très bientôt, Buguinette.

Elle l'avait laissé partir. Elle s'était, elle aussi, dirigée vers une sortie, pour se détransformer à proximité de la rue. Et là, tout à la joie d'avoir battu leur ennemi, elle avait commis la plus grosse bêtise de sa vie. Elle était directement allée chez Maître Fu pour lui remettre leur trophée. Dans l'ivresse de la victoire, elle n'avait pas réfléchi à ce qui pourrait en découler. Elle avait remis le précieux artefact dans la Miracle Box et la douche froide lui était tombé dessus, à cet instant.

— Marinette, avait dit le vieil homme, tu dois rendre ton Miraculous, toi aussi.

— Mais pourquoi ? avait-elle protesté.

— Tu n'en as plus besoin. Je te l'ai confié pour que tu battes le Papillon. C'est chose faite, maintenant.

— Mais... et le Paon ?

— Celui qui détient le Paon n'est pas intéressé par vos Miraculous. Il ne faisait que seconder le Papillon. Ni lui ni son complice ne prendront le risque de lancer de nouvelles attaques, maintenant. Et s'ils le faisaient, je trouverais d'autres porteurs.

— Vous ne me faites plus confiance ? s'était-elle indignée.

— Il n'est pas bon de garder un Miraculous trop longtemps. Cela fait un moment que je pense à te remplacer. C'est pour ton bien. Si je ne le fais pas maintenant, tu finiras par être incapable d'envisager ta vie sans être une héroïne. Le moment où cela prendra fin sera encore plus dur qu'aujourd'hui. Tu risques d'être tentée de me combattre, pour garder ton Miraculous. Je ne veux pas que nous en arrivions à cette extrémité.

— Vous allez le reprendre à Chat Noir aussi ? avait compris Marinette.

— Bien entendu.

— Pourrais-je... savoir qui il est ? Lui parler ?

— Non, Marinette. Si vous n'avez pas découvert vos identités respectives, c'est que cela ne devait pas être. Ce n'est pas à moi de vous révéler l'un à l'autre.

La mort dans l'âme, Marinette avait fait ses adieux à Tikki et était repartie. Les jours suivants avaient été très pénibles. Elle s'était sentie épuisée, n'avait plus envie de rien.

Elle n'avait pas supporté l'inquiétude de Luka, son petit ami, et elle avait rompu avec lui deux semaines plus tard. Ses parents s'étaient inquiétés, l'avaient emmené chez le médecin. Celui-ci avait parlé de dépression adolescente et avait préconisé d'aller voir un psychologue. Marinette avait refusé. Elle n'était pas dépressive. Elle était triste et elle avait une bonne raison de l'être. Elle avait perdu ce qui donnait du relief à sa vie. Elle avait perdu le contact avec son meilleur ami et ne savait même pas comment il se prénommait. Que pouvait-elle raconter à un psy, d'ailleurs, sans qu'il la juge folle ? Comme s'il allait la croire quand elle lui dirait qu'elle était... non, qu'elle avait été, Ladybug ! Elle qui était si commune, si maladroite, si ridicule.

Ce fut finalement Alya qui la tira de sa léthargie. Alya était insupportable. Quand elle avait une idée en tête, elle ne la lâchait pas. Quand elle eut décidé que Marinette devait aller s'aérer au parc, elle réussit à la faire s'habiller, sortir de sa chambre et descendre dans la rue. C'était le printemps. Il y avait des fleurs partout, l'air embaumait. Marinette se souvint alors pourquoi elle aimait descendre dans ce jardin et se poser sur un banc.

Petit à petit, elle avait repris goût à la vie. Elle avait de la chance. Elle avait des parents adorables et compréhensifs, des amis chaleureux, la passion de la couture. Elle décida d'acheter un animal de compagnie affectueux et de donner un dernier coup de collier pour son travail scolaire, histoire de ne pas terminer son année de seconde en catastrophe.

L'été suivant, elle était partie avec ses parents dans le sud de la France. Tom et Sabine s'en étaient montrés ravis car, l'année précédente, elle n'avait pas voulu quitter Paris. Pour son entrée en première, elle avait retrouvé son équilibre.

Mais elle savait qu'elle ne se pardonnerait jamais d'avoir laissé passer l'occasion de connaître l'identité de Chat Noir.

oOo

À la mi-septembre, Alya proposa à Marinette :

— Tu viens avec nous, dimanche ? On va aller se promener dans le bois de Vincennes.

— Oui, si tu veux. On n'a jamais fait ça. Qu'est-ce qui vous a donné cette idée ?

— C'est Adrien qui l'a proposé. Il a un chien, maintenant, et il veut lui donner l'occasion de courir.

Marinette se donna le temps de la réflexion. Elle avait donné sa réponse en pensant qu'il n'y aurait qu'Alya et Nino. Elle ne savait pas si elle avait envie de revoir Adrien. Elle ne recherchait pas spécialement sa compagnie. Elle avait renoncé à lui à la fin de la troisième et avait choisi de sortir avec Luka (ce qu'elle ne regrettait pas, ce garçon était adorable). Mais elle avait peur d'être trahie par ses anciens sentiments et s'était contentée l'année précédente de dire bonjour de loin à Adrien quand ils se croisaient dans les couloirs du lycée (heureusement, ils n'avaient pas été affectés à la même classe). Maintenant qu'elle avait rompu avec Luka, elle ne savait pas si elle désirait passer une après-midi avec lui.

— Je ne savais pas qu'il avait un chien, se borna-t-elle à répondre.

— C'est assez récent, la renseigna Alya. Il a pas mal déprimé après sa rupture avec Kagami. Il s'est peut-être dit que ça l'aiderait à passer le cap.

Marinette pouvait témoigner que c'était un bon moyen de surmonter un moment difficile, mais elle n'avait pas envie d'échanger sur le sujet avec Alya.

— Bon, on se voit dimanche, conclut-elle, songeant qu'elle n'avait pas l'énergie de se décommander et de répondre à tous les arguments qu'Alya ne manquerait pas de lui opposer pour la convaincre de venir.

Elle pouvait bien passer quelques heures avec Adrien. Il serait sans doute assez occupé par son toutou et ne lui adresserait pas souvent la parole, ce qui lui éviterait de se ridiculiser devant lui.

oOo

Quand elle arriva sur l'esplanade du Château de Vincennes avec Alya, les deux garçons étaient déjà là, en compagnie d'un labrador dont le pelage était d'un beau noir profond. Adrien leur dit bonjour d'un ton distrait, déconcentré par son chien qui tirait comme un fou sur sa laisse.

— Je vais le faire courir un peu et je vous rejoins, dit-il en s'éloignant avec son compagnon à quatre pattes. Eh, Plagg, calme-toi un peu !

Marinette, qui saluait Nino, sursauta et tourna la tête vers le chien et son maître. Elle contempla d'un air stupéfait son ancien camarade de classe qui courait, entraîné par son chien. Avait-elle bien entendu ? N'était-ce pas son imagination qui lui jouait des tours ?

Malgré elle, l'espoir refusait de s'effacer devant l'incertitude. Chat Noir aussi devait souffrir d'avoir perdu son kwami. Lui aussi avait dû tenter de combler ce vide. Choisir un compagnon, noir comme l'était Plagg. Lui redonner le même nom. C'était tout à fait logique.

Alors, ce serait lui ? Était-ce possible ? Qu'il ait été si proche d'elle dès le début. Qu'elle ait repoussé l'amour que Chat Noir lui avait voué parce qu'elle était amoureuse de... celui qui était derrière le masque du félin ?

— Eh, tu ne nous fais pas une rechute ! protesta Alya d'un ton mi-moqueur, mi-inquiet.

Sans l'écouter, Marinette s'élança à la poursuite d'Adrien, bien décidée à ne laisser passer aucune occasion de découvrir l'identité de son partenaire. Quand elle le rattrapa, il avait une balle à la main et faisait sauter son labrador, qui tentait de l'attraper. Adrien sourit à sa camarade et laissa le chien se saisir du jouet. L'animal satisfait s'assit et Adrien lui flatta la tête.

— Tu aimes les chiens ? demanda-t-il à Marinette.

— Oui, je... Comment tu l'as appelé ? voulut-elle vérifier.

— Plagg. Je sais, cela ne veut rien dire, défendit-il, mais je trouve que cela sonne bien.

Elle avait bien entendu. Elle l'avait retrouvé ! Elle baissa la tête pour cacher son émotion.

— C'est un très beau nom, dit-elle d'une voix mal assurée.

— Merci, répondit-il d'un ton nostalgique.

Elle sentit son cœur bondir. Prononcer le nom des absents était à la fois réconfortant et déchirant. Elle savait exactement ce qu'il ressentait à ce moment précis.

— Moi aussi j'ai un animal de compagnie, maintenant, souffla-t-elle.

— De quelle race ? s'intéressa-t-il.

— C'est un hamster.

— C'est, heu... sympa aussi, répondit-il poliment.

Elle prit une profonde inspiration avant de lever la tête pour plonger ses yeux dans les siens et d'avouer d'une voix un peu étranglée :

— Je l'ai appelé Tikki.

Ce fut au tour d'Adrien de sursauter et de la contempler bouche bée.

— Tu... tu... finit-il par balbutier. Tu es...

La loi du silence qu'il s'était imposé durant deux ans eut raison de lui et il ne put finir sa phrase. Sa main saisit convulsivement celle de Marinette qui la lui laissa bien volontiers.

— Oui, souffla-t-elle. Oh, tu m'as tellement manqué, ne put-elle s'empêcher de confesser. J'ai cru que je ne te retrouverai jamais !

— Moi aussi, avoua-t-il en retour. J'ai pensé devenir fou quand Maître Fu est venu chez moi chercher... ce que tu sais. Je t'avais laissé un message sur notre répondeur. J'attendais une réponse et... et j'ai compris que je ne pourrai jamais la recevoir.

— Je suis désolée, dit-elle en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues. C'est ma faute ! Je n'aurais pas dû aller le voir le jour même. J'étais si bêtement fière. J'aurais dû me douter de ce qu'il allait me demander.

— Tu ne pouvais pas savoir, répondit-il.

Il y eut un silence, au cours duquel ils se contemplèrent, tentant de réaliser ce qui était en train de se passer.

— Je peux répondre, maintenant, finit par remarquer Marinette. Qu'est-ce que tu m'avais laissé comme message ?

Il se dandina, manifestement intimidé :

— Je te proposais un rendez-vous sur la tour Eiffel le jour d'après. À 22 heures.

— Tu y es allé ? pressentit-elle.

— Non, je n'ai pas pu sortir. Et je me suis imaginé que tu étais au rendez-vous à m'attendre. J'en étais malade.

— Oh, Adrien. Je suis tellement désolée !

— Ce n'est pas ta faute.

— Bien sûr que si !

— D'accord, si tu insistes, dit-il avec un petit sourire. Et tu sais ce qu'il te reste à faire pour te rattraper.

— Ah oui ? feignit-elle de ne pas comprendre.

— Samedi prochain, en session de rattrapage, disons 14 heures au pied de la tour Eiffel. Présence obligatoire.

Elle le contempla, émue de retrouver la gouaille de Chat Noir sous les traits d'Adrien. C'était presque trop beau pour être vrai.

— Si je n'ai pas d'autre manière de me faire pardonner, répondit-elle en lui rendant son sourire.

Il reprit son sérieux :

— En vrai, tu ne me dois rien. Si tu n'as pas envie, je comprendrais.

— Si j'avais eu ton message, je serais venue, assura-t-elle. J'y serai, Ne t'en fais pas.

Ils restèrent à se contempler, osant à peine croire à leur chance. Ils s'étaient retrouvés ! Ce fut Plagg qui mit fin à ce moment, en tirant sur sa laisse. Les caresses, c'était bien gentil, mais il voulait continuer à jouer.

— C'est bon, on y va ! se rendit Adrien. T'es pire que le précédent, toi !

Marinette pouffa en suivant son ami qui était entraîné par son animal. Il faut dire qu'elle n'avait pas d'autre choix que de rester à ses côtés, car il n'avait pas lâché sa main, et elle n'avait pas l'intention de la lui reprendre.

oOo

En voyant Marinette s'élancer vers Adrien, Alya s'exclama :

— Mais quelle mouche l'a piquée ?

— Elle va se déclarer, tu crois ? demanda Nino.

— Je ne sais pas. Elle m'a dit qu'elle ne pensait plus à Adrien.

— Elle a changé d'avis, on dirait. Tu crois que c'est à cause du chien ? Il paraît que c'est un bon plan pour draguer.

— Nino ! s'indigna Alya.

— Quoi ?

— Depuis quand tu t'intéresses à la drague ? Je ne te suffis pas ?

— J'ai pas dit ça !

Tout en se chamaillant, ou prétendant le faire, ils regardaient leur amie aborder Adrien et lui parler. Ils ne manquèrent pas la réaction de surprise de leur camarade après quelques répliques échangées.

— Tu vois, j'avais raison, elle le lui a dit, crut deviner Nino.

— Je n'aurais jamais cru qu'elle se déciderait un jour, s'étonna Alya. Ni que ça lui prendrait d'un coup, comme ça. J'espère qu'il ne va pas lui faire de la peine. Je n'aimerais pas la voir retomber en dépression.

— Dis, c'est moi, ou il lui a pris la main ? demanda Nino en plissant les yeux.

— Tu as raison... tu crois qu'il s'intéresse à elle ?

— Je ne sais pas... mince, elle pleure.

— Bon, bin, elle aura essayé, au moins.

— Eh ! ça a l'air de s'arranger.

— Tu as raison, ils se sourient. Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien se raconter ?

— En tout cas, ils ont l'air de bien s'entendre, nota Nino.

— Eh, mais ils partent sans nous ! s'indigna Alya. Main dans la main, carrément !

— On n'a plus qu'à se promener tous les deux, en amoureux, nous aussi, conclut Nino avec philosophie. Et je note le truc du chien !

oOo

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Voilà, c'est tout. Je sais, c'est léger, mais ça trainait sur mon ordinateur, et il n'y a pas de raison que vous y échappiez.


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