Chapitre 6 :
Déborah : Heum, ça va... et heum... Antoine.... ?
Elle parle avec une petite voix tremblante. Je lui mets ma veste de ville sur les épaules et lui répond :
Antoine : Oui ?
Déborah : Heum, je pourrais voir ma fille ?
Antoine : Oui, bien sur ! Coach ?
Didier : Allez y, nous on rentre
Je reprend sa main et l'entraine dehors. Nous prenons un taxi pour rejoindre l'hôpital tandis qu'aucun de nous ne parle. L'ambiance est tendue et nos mains se sont lâchées. Une fois arrivé, le taxi s'arrête et nous dit le prix : 15 € pour 4 km... Déborah me regarde désespérément.
PDV Déborah :
Au moment où le conducteur de taxi se retourne pour nous faire face, je me fige.
Déborah : Je suis désolée, je n'ai pas d'argent. Je baisse la tête tellement je suis gênée.
Quand je sors avec Lucas ce qui est le cas dès que je quitte la maison, il garde sur lui les billets, la carte bancaire, enfin l'argent en général.
Antoine : Ne t'inquiète pas, j'ai largement de quoi payer la course... me répond-t'il en rigolant légèrement.
A vrai dire, je n'ai aucunement envie de rire, je suis honteuse, gênée mais surtout stressée ! Stressée pour ma fille, mon "mari", mon futur,... Antoine le remarque assez vite et passe son bras sur mes épaules en m'entrainant vers l'accueil. Là-bas, une femme d'une quarantaine d'années nous fixe en attendant ce que nous voulons...
Déborah : Heu... une petite fille de 6 ans est arrivée il y a quelque temps en urgence, je suis sa mère... Elle s'appelle Salomé et heu...
Antoine : Sauriez-vous où elle a été emmenée ?
La femme de l'accueil nous écoute avant de regarder son écran d'ordinateur... Puis, elle nous indique un service, celui des urgences, avant de nous dire au revoir.
Une fois dans ce couloir, beaucoup de bruit, de personnes, de pleurs ou de cris sont présents. J'ai de plus en plus peur ! Et si comme cette femme qui pleure, on m'annonce une mauvaise nouvelle ou qu'on me dit des choses qui briseront ma vie ? Et si, comme cet homme ici, je suis prise de colère envers mon "mari" pour ce qu'il lui a fait vivre ?
Un médecin nous fonce même dedans pris de panique ou absorbé dans son travail. Il s'excuse rapidement et repart en quatrième vitesse.
Avec Antoine, on s'avance à nouveau vers un bureau pour demander des renseignements. Cette fois-ci, on nous indique un numéro de chambre : la 36.
Pour être sincère, j'ai très peur. Elle peut très bien avoir été déshydratée comme avoir une maladie plus grave ! Antoine et moi nous avançons vers la porte où il y a inscrit le numéro mais aucun de nous ne rentre. Je sais bien qu'il se doute de quelque chose puisqu'il m'attrape la main pour me la serrer. Je lui souris légèrement avant d'entrer.
Ma fille est là ! Elle dort profondément et un masque est accroché à son visage pour l'aider à respirer. Un médecin est a côté d'elle en train de surveiller l'électrocardiogramme. Celui-ci émet des "bips" réguliers formant une courbe qui me semble tout à fait normale.
Le médecin se tourne vers nous après avoir entendu le bruit de la porte.
?? : Bonjour, je suis le docteur Chapuis. Vous êtes ses parents ?
Antoine : Moi non mais cette dame est sa mère.
Dr Chapuis : D'accord, alors pour le moment, votre fille dort, nous devrions peut-être sortir pour discuter ?
Antoine : Oui allons-y.
Nous suivons le médecin dehors et il feuillette ses feuilles avant de relever son regard vers nous.
Dr Chapuis : Votre fille a fait une violente crise d'asthme avant d'être emmenée ici... Elle va mieux mais aura besoin de dose de Ventoline en prévention matin et soir. A t-elle déjà fait ce genre de crise ?
Déborah : non jamais...
Dr Chapuis : heu, aussi, on a trouvé des marques sur elle... au niveau des poignets ou encore du ventre... Savez vous d'où ça vient ?
Déborah : Et bien, son père, mon mari, est violent mais je vais l'empêcher de la revoir...
Dr Chapuis : Madame, avez-vous reçu des coups aussi ?
S'il savait de quoi il parlait ! C'est assez dur d'en parler alors montrer toutes mes marques serait un supplice ! Je n'arrive plus à le regarder alors mon regard passe sur les personnes assisses un peu plus loin.
Antoine : Oui elle en a aussi...
Cette fois-ci, c'est la douche froide. Je viens de le rencontrer et il se permet de parler à ma place. Sans vraiment m'en rendre compte, un "non" presque crié sort de ma bouche.
Déborah : Non ! Non, je... je n'ai rien... Ce n'est pas vrai, c'est ma fille qui a tout pris...
Quitte à passer pour une mauvaise mère, je préfère qu'il ne m'ausculte pas...
Antoine : Mais....
Déborah : Arrête ! J'ai rien !
Dr Chapuis : Vous êtes sûre ? Je peux vous examiner si vous voulez...
Déborah : non merci ça va...
Dr Chapuis : Très bien, je vais faire l'ordonnance pour la ventoline et pour des médicaments contre la douleur...
Déborah : D'accord merci
Il s'éloigne de nous tandis qu'on se redirige vers la chambre de ma fille. Mais, Antoine me retient.
Antoine : Déborah pourquoi tu lui as menti ? On l'a vu faire toute à l'heure, tu as fini à l'infirmerie alors tu ne peux pas dire qu'il ne ta jamais touchée !
Déborah : C'était la première fois et l'infirmière à dit que j'allais bien...
Quitte à mentir, vaux mieux mentir à tout le monde... Bien sûr que ce n'était pas la première fois mais je déteste les médecins et les hôpitaux... Ma dernière visite ici m'a mise cette opinion dans la tête et personne ne pourra me faire changer d'avis !
Une femme d'une petite trentaine d'années nous rejoint et fait la bise à Antoine avant de me regarder.
?? : Bonjour je suis Fanny...
❤❤❤❤
Salut les amis !
Alors tout d'abord on a enfin retrouvé notre ami Deb ! Elle m'avait énormément manquée...
Ensuite, que pensez vous de ce chapitre ?
Comment va se passer la suite à l'hôpital entre :
- La santé de Salomé ?
- La relation Déborah/Antoine ?
- La nouvelle venue : Fanny ? Qui est-elle ?
- La santé aussi de Déborah ?
A bientôt et bonnes vacances !
Emilietry
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