Je me réveille, la fatigue toujours présente, même après quelques heures de sommeil. La nuit précédente avait été particulièrement courte, mais cela était dû à l'effervescence qui m'habitait. La soirée au parc avec Paola avait été intense et riche en émotions, laissant une empreinte indélébile dans mon esprit.

La tristesse de Paola au parc, après sa révélation sur le décès de Xavier, avait laissé une empreinte profonde en moi. Voir la douleur dans ses yeux m'avait déchiré le cœur. J'aurais aimé pouvoir la soulager de toute sa peine, mais je comprenais que certaines blessures étaient trop profondes pour être guéries par de simples mots. Pourtant, le moment que nous avions partagé sous la pleine lune avait été magique. La connexion qui s'était formée entre nous était si évidente, si puissante. Je ne pouvais m'empêcher de penser à Paola, à sa beauté, à sa force. Le baiser que nous avions échangé dans le couloir était un instant de pure spontanéité, une éruption de désir et d'émotion. Ses lèvres douces et sucrées avaient été une révélation, un avant-goût de ce qui pourrait être entre nous.

Au fond de moi, je ressentais un mélange d'excitation et de préoccupation. Mon cœur me disait que nous avions le potentiel de construire quelque chose de spécial, mais en même temps, je me souciais de la fragilité de Paola et de son passé douloureux. Je ne voulais pas la blesser davantage.

Le baiser avait été un moment de pure vérité, un instant où nos émotions avaient parlé plus fort que nos paroles. Alors que nous nous étions souhaité bonne nuit, j'avais senti que quelque chose avait changé entre nous. Nous n'étions plus simplement des voisins, nous étions deux âmes qui avaient trouvé un lien unique.

Je me suis endormi cette nuit-là avec l'image du sourire radieux de Paola gravée dans mon esprit, et je me suis réveillé avec l'espoir d'un avenir qui promettait de laisser une trace indélébile dans nos vies.

Alors que je passais la journée, les pensées concernant mon avenir incertain me préoccupaient. Mon premier concert, la veille, avait été une expérience incroyable. Le public avait été réceptif, et l'émotion que je ressentais sur scène était indescriptible. C'était peut-être le début d'une grande carrière pour moi, une opportunité qui s'ouvrait vers l'inconnu. J'ai passé une grande partie de la journée à vérifier mon téléphone, espérant que l'appel d'Andrew arriverait bientôt. Il m'avait dit qu'il me tiendrait informé des commentaires et des retours du public. Mon pouls s'accélérait à chaque sonnerie de mon téléphone, mais ce n'était jamais lui.

L'attente était devenue une torture, une valse d'émotions contradictoires. J'étais à la fois impatient et anxieux. J'espérais que les gens avaient aimé ma performance, que j'avais réussi à transmettre l'émotion à travers ma musique. Mais en même temps, je craignais les critiques négatives, la peur que tout s'effondre si cela ne fonctionnait pas.

Je suis resté seul dans mon appartement, la tête remplie de questions et d'incertitudes. Les minutes semblaient se transformer en heures, et l'appel d'Andrew se faisait toujours attendre. J'essayais de me concentrer sur d'autres choses pour ne pas sombrer dans l'anxiété, mais mon avenir, et celui de la musique que je chérissais tant, était en jeu.

La journée s'étirait lentement, tandis que je continuais à scruter mon téléphone, espérant désespérément que le retentissement d'une sonnerie m'apporte enfin la réponse à la question qui tourbillonnait dans mon esprit. J'ai parcouru plusieurs fois le couloir de mon appartement, faisant les cent pas, incapable de rester immobile. Mes pensées étaient envahies par la soirée précédente, par le visage de Paola, son sourire, son baiser.

J'étais partagé entre deux mondes. D'un côté, il y avait cette incertitude concernant ma carrière musicale naissante, cette passion qui me consumait. D'un autre côté, il y avait cette toute nouvelle connexion avec Paola. Cette rencontre fortuite, notre promenade au parc, ses confidences sur son passé douloureux, le moment inoubliable dans le couloir de nos appartements. Tout cela m'avait fait réaliser que ma vie prenait une tournure inattendue.

Lorsque mon téléphone a finalement sonné, j'ai sursauté, l'adrénaline m'a envahi. C'était Andrew. Mon cœur battait la chamade tandis que je décrochais. Ses mots étaient un mélange d'encouragements, de félicitations, et d'éloges pour ma performance. J'étais abasourdi, incapable de croire que cela se passait réellement. Puis Andrew me dit ses paroles après m'avoir félicité.

"Écoute Shawn, j'espère que tu as déjà des chansons prêtes, car nous allons enregistrer ton premier album. Tu devras en écrire d'autres et j'ai réussi à t'obtenir d'autres concerts à divers endroits de la ville."

Les mots d'Andrew résonnaient dans mes oreilles comme une mélodie enchanteresse. Un premier album, des chansons à écrire, des concerts dans divers coins de la ville... Tout cela semblait à la fois irréel et exaltant. Je retenais à peine mon enthousiasme lors de notre conversation.

Je lui ai immédiatement exprimé ma gratitude pour son soutien et les opportunités qu'il m'offrait. Une nouvelle vague d'inspiration m'a submergé. J'ai pris des notes fiévreusement, esquissant des idées de chansons, me promettant de consacrer tout mon cœur et mon âme à ce nouveau chapitre de ma carrière.

Tout en raccrochant le téléphone, je ne pouvais m'empêcher de sourire. C'était le début d'un voyage musical incroyable, et j'étais impatient de partager ces nouvelles avec Paola.

Je frappe précipitamment à sa porte, une excitation fiévreuse mêlée d'appréhension palpite en moi. L'anxiété grandit alors que je m'interroge sur sa réaction à mon annonce. L'idée que mon chemin vers la gloire pourrait m'obliger à m'absenter d'elle, en cas de tournées ou de nouvelles opportunités, me hante. La porte s'ouvre enfin, me tirant de ma tumultueuse réflexion.

Lorsque la porte s'est ouverte, j'ai été accueilli par un sourire chaleureux de Paola. Elle portait un jean ajusté et un t-shirt simple qui mettait en valeur sa beauté naturelle. Mes inquiétudes se sont dissipées en un instant, remplaçant mon angoisse par un profond soulagement.

"Shawn !" s'exclama-t-elle, son visage rayonnant d'excitation. "Entre, !"

J'ai pénétré dans son appartement, sentant une délicieuse odeur de cannelle provenant de sa chandelle. Je me suis dirigé vers le salon où Paola m'a invité à m'asseoir. La tension de l'attente s'était dissipée, remplacée par une curiosité anxieuse. Comment allait-elle réagir aux nouvelles passionnantes que je m'apprêtais à partager ?

"Paola, il s'est passé tellement de choses depuis hier soir, je ne sais pas par où commencer." Mon cœur battait la chamade, un mélange d'excitation et d'appréhension.

"Andrew m'a appelé plus tôt dans la journée et m'a annoncé que nous allons bientôt commencer l'enregistrement de mon premier album, et que je devras écrire de nouvelles chansons pour le compléter. En plus, j'ai réussi à obtenir d'autres concerts dans différents endroits de la ville."

"Wow, Shawn, c'est incroyable ! Tu vas enregistrer un album et faire d'autres concerts ? C'est tellement excitant ! Je suis vraiment heureuse pour toi, c'est une opportunité fantastique." Paola rayonne d'enthousiasme ravie pour moi. Mais tout à coup, une expression inquiète traverse son regard.

"Tu vas devoir quitter Los Angeles ?" demande-t-elle, ses yeux exprimant une certaine appréhension.

"Oui, c'est possible. Je pourrais devoir partir en tournée, ce qui signifie que je serais en déplacement. C'est le revers de la médaille pour cette opportunité, mais je ferai de mon mieux pour revenir chaque fois que je le pourrai. "

Je m'aperçois qu'elle commence à se sentir triste, son regard laissant transparaître une inquiétude profonde. Je réagis en prenant doucement ses mains dans les miennes, sentant sa chaleur contre ma peau.

"Hey, pour l'instant, je suis loin de partir en tournée mondiale," je lui dis, mon ton empreint de douceur. "Je vais d'abord me concentrer sur l'enregistrement de mon album et quelques concerts. Ensuite, nous verrons bien ce qu'il se passera. Nous trouverons un équilibre, tu verras."

Je ressens tout de même, un pincement au cœur. Nous venons à peine de partager ce baiser, de commencer à développer une relation. L'idée que mon rêve professionnel se concrétise en même temps m'attriste profondément. C'est comme si le destin avait choisi de compliquer les choses au moment où nous commencions à construire quelque chose de spécial.

Elle me fixe avec des yeux brillants, comme si elle essayait de retenir ses émotions. Je peux voir dans son regard à quel point cette nouvelle la préoccupe. Je serre doucement ses mains pour lui montrer que je tiens à elle, que je ne veux pas la laisser partir si facilement. "Paola, je tiens à toi, et c'est quelque chose que je ne veux pas gâcher. Nous trouverons un équilibre, je te le promets. Ma carrière est importante pour moi, mais toi aussi, tu l'es. On peut surmonter ça ensemble."

Je sais que notre relation est... particulière," dis-je avec précaution. Je cherche mes mots, ne sachant pas comment définir ce que nous vivons. Je la regarde, espérant qu'elle puisse avoir une meilleure idée de ce que nous sommes. Ses yeux fixent les miens, cherchant aussi des réponses dans ma propre incertitude. Après un court moment de silence, elle finit par murmurer d'une voix douce : "Peut-être que c'est ce qui rend tout ça si spécial, non ?"

Un sourire doux se dessine sur mon visage à sa réponse. Elle a raison, il n'y a peut-être pas de mot parfait pour décrire notre relation naissante. Alors, je lui dis, "Tu as raison. Ce qui compte, c'est que ça soit spécial, peu importe comment on l'appelle."

Je m'approche d'elle, nos visages se rapprochant doucement. Mon cœur bat plus fort à mesure que nos visages se rapprochent, nos souffles se mêlant en une douce symphonie. L'excitation monte, et je peux sentir son haleine chaude caresser ma peau. Mes yeux sont irrésistiblement attirés par ses lèvres, le désir d'un baiser devenant irrépressible.

Finalement, nos lèvres se rejoignent dans un baiser à la fois tendre et passionné. C'est comme si un torrent d'émotions se déversait entre nous, inondant nos cœurs d'un sentiment profond et significatif. Je sens le frisson de l'électricité parcourir ma peau, chaque contact de nos lèvres amplifiant le désir qui brûle en moi. Incapable de résister, je place doucement ma main sur sa joue, caressant sa peau douce et soyeuse.

Après ce baiser fiévreux , nos lèvres se séparent lentement. Je pose mon front contre le sien, notre souffle commun créant un doux échange de chaleur. Nos yeux se rencontrent, exprimant des émotions que les mots ne peuvent saisir. C'est un instant de complicité profonde où nous nous découvrons, et je peux sentir notre lien se renforcer à chaque battement de cœur.

Nous nous écartons lentement l'un de l'autre, mais nos doigts restent entrelacés. Les émotions tourbillonnent en moi, une combinaison d'excitation, de désir, et d'appréhension. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas que cet instant se termine.

***
Une semaine s'était écoulée à la vitesse de l'éclair. Mes journées étaient remplies, passées principalement dans le studio d'enregistrement. J'avais déjà posé ma voix sur quelques chansons, capturant les émotions et les harmonies que j'avais imaginées. Pendant mon temps libre, je me plongeais dans l'écriture de nouvelles chansons, inspirées par les moments que je vivais et les rêves que je nourrissais.

Les concerts s'annonçaient pour la semaine prochaine, et l'excitation montait en flèche. Le succès de ma première performance n'avait fait que renforcer ma détermination à donner le meilleur de moi-même sur scène. Les répétitions s'enchaînaient, peaufinant chaque détail pour offrir un spectacle mémorable.

Pourtant, malgré le rythme effréné de ma vie professionnelle, il y avait une absence qui pesait sur moi. Je n'avais pas vu Paola une seule fois pendant cette semaine chargée, alors que nous étions si proches géographiquement. Son absence était comme un écho silencieux dans ma vie quotidienne, et je me demandais si elle ressentait la même chose. J'avais repensé à notre baiser passionné et à ces moments intimes que nous avions partagés avant mon immersion totale dans la musique. Cette séparation involontaire, due à mes obligations professionnelles, creusait un vide en moi. Je n'avais aucune idée de ce que Paola vivait de son côté, mais la perspective de ne pas la voir me chagrinait.

La musique m'offrait des moments incroyables, une opportunité inestimable pour réaliser mon rêve. Mais, en même temps, je réalisais que la distance s'était immiscée entre nous, menaçant de briser ce qui semblait être le début de quelque chose de spécial. J'étais partagé entre mes ambitions professionnelles et les sentiments grandissants que j'éprouvais pour elle.

Mon téléphone sonna, interrompant mes pensées. C'était un message de Paola, et je le lus avec un mélange d'excitation et d'appréhension. Elle me proposait de se retrouver ce soir pour discuter de tout cela, de cette distance qui grandissait. Une bouffée d'espoir m'envahit, et je répondis rapidement que j'acceptais sa proposition. Peut-être trouverions-nous un moyen de concilier mon rêve musical et notre relation naissante.

Elle m'avait proposé de nous retrouver à la plage, un endroit à deux pas de notre immeuble . Mon impatience de la revoir ne faisait qu'augmenter à chaque pas que je faisais vers ce lieu de rendez-vous. Lorsque j'atteignis enfin la plage, le soleil était en train de se coucher, colorant le ciel d'une palette de nuances allant du rose tendre à l'orange flamboyant.

L'endroit était paisible, avec les douces vagues caressant le rivage. Là, au bord de la mer, se tenait Paola, vêtue d'une robe blanche. La robe qu'elle portait était d'une légèreté éthérée, presque comme si elle avait été conçue par la brise marine elle-même. Le tissu flottait autour d'elle, caressant doucement sa silhouette à chaque mouvement qu'elle faisait. Le tissu était orné de motifs floraux délicats, évoquant la beauté de la nature qui se reflétait dans les vagues de l'océan.

La robe était sans manches, révélant gracieusement ses épaules bronzées par le soleil. Elle avait une encolure en V qui mettait en valeur sa délicate gorge. La coupe était simple, mais la robe dégageait une élégance naturelle qui semblait s'accorder parfaitement avec le coucher de soleil qui teintait le ciel en nuances de rose et d'orange.

Chacun de ses pas était accompagné d'une légère danse du tissu, créant un spectacle à chaque mouvement. Cette robe blanche semblait être une extension de la plage elle-même, évoquant la pureté, la beauté et la sérénité de l'océan qui s'étendait devant nous.

Après ma contemplation, je m'approche d'elle, le cœur battant, les pas sur le sable doux et chaud. Elle était là, les yeux fixés sur les vagues, dos à moi, perdue dans ses pensées. Mon excitation disparaît rapidement en voyant son expression. Les vagues continuaient de lécher doucement le rivage, mais il y avait un certain poids dans l'atmosphère, quelque chose qui ne collait pas avec le coucher de soleil romantique. Je remarque les ridules sur le front de Paola, signes d'une inquiétude profonde. Elle semblait préoccupée, et cela m'inquiétait aussi. Mon pas se fait plus doux, et je m'approche d'elle avec prudence, soucieux de ne pas briser la sérénité du moment.

Elle semble vouloir éviter mon regard, ses yeux fixant intensément les vagues comme si elles détenaient les réponses à ses préoccupations. "Paola," je murmure doucement, en prononçant son prénom avec une tendresse sincère. Ne voulant pas la laisser enfermée dans ses pensées, je me place délicatement devant elle, mon expression exprimant mon souci et ma volonté de comprendre ce qui la tourmente.

Ses yeux, habituellement brillants, se remplissent soudainement de larmes, donnant une nouvelle teinte à leur couleur. Elle m'adresse un regard empli de vulnérabilité, la voix tremblante, elle prononce ces mots qui me glacent le cœur : "Je ne peux pas continuer, Shawn." La douleur dans ses paroles est palpable, et je sens une boule d'angoisse se former dans ma gorge alors que je réalise que quelque chose d'important se brise entre nous.

Le choc me submerge, et je reste là, incapable de comprendre totalement la signification de ses mots. La plage, si paisible il y a quelques instants, semble être enveloppée par une brume de tristesse.

"Paola, que se passe-t-il ?" demandé-je, ma voix à peine audible, tandis que mes yeux cherchent les siens pour un éclair de compréhension.

Sa voix tremblait légèrement, et dans ses yeux, je pouvais voir sa profonde tristesse qui me poignait le cœur.

"Shawn, nous devons être réalistes. Je sais que ta carrière prendra de plus en plus de temps, et cela ne fait qu'une semaine que nous ne nous sommes pas vus, mais c'était déjà insupportable. Je sais que je ne pourrais pas le supporter."

Son regard triste me déchire le cœur. L'idée que ce que nous avions partagé jusqu'à présent puisse être menacé par mon empressement à poursuivre ma carrière est accablante. Elle a raison, bien sûr, je ne peux pas nier que la musique va me prendre de plus en plus de temps et d'énergie. Je me mords la lèvre inférieure, luttant pour trouver les mots.

"Je... Je comprends ce que tu veux dire, Paola. Mais tu comptes énormément pour moi. Peut-être qu'on peut trouver un équilibre, passer du temps ensemble même si ça doit être moins fréquent. Je ne veux pas te perdre." Mon ton est empreint de sincérité alors que je lui adresse un regard implorant.

Un noeud d'anxiété se forme instantanément dans le creux de mon estomac. J'essaie désespérément de contenir l'orage d'émotions qui s'agite en moi, mais mes yeux ne peuvent trahir ma peine naissante, malgré tous mes efforts pour les maintenir secs ils se remplissent d'eau. Les mots de Paola résonnent dans l'air, et tout à coup, l'avenir que j'imaginais se trouble, comme une mélodie brisée.

Paola détourne le regard un instant, luttant contre les larmes.

"Shawn, tu es incroyable et je tiens énormément à toi, mais je ne veux pas être un obstacle pour ton rêve. Je ne veux pas que tu te sentes redevable envers moi ou que tu sacrifies ta carrière pour nous. Je pense que la meilleure chose à faire est de mettre fin à tout ça maintenant, avant que ça ne devienne encore plus difficile."

Je l'écoute, mais il est difficile d'accepter ses paroles. Une larme silencieuse coule sur ma joue, trahissant la douleur qui m'étreint. La réalité de la situation s'installe lentement, et je me rends compte que malgré le peu que nous avons partagé, il y a des douleurs et des cicatrices qu'on ne peut pas guérir facilement.

Je constate que ses larmes coulent aussi, des perles de chagrin qui trahissent ses émotions. Elle ne peut plus les retenir, et nos regards tristes se croisent.

Elle s'approche de moi avec douceur, effaçant délicatement ma larme. Dans un murmure teinté de sanglots, elle me dit

"Je n'ai pas ressenti de tels sentiments pour quelqu'un depuis Xavier. J'ai cru que je ne pourrais jamais retomber amoureuse. Tu as ravivé cette flamme en moi, Shawn. Malgré toute la joie que tu m'apportes, je pensais être prête, mais j'avais tort."

Son aveu m'atteint profondément, mais je comprends. Les blessures du passé ne guérissent pas facilement, et je ne peux pas lui en vouloir d'avoir peur de s'engager à nouveau. Mon souhait le plus sincère est qu'elle trouve le bonheur, même si cela signifie que je doive la laisser partir.

L'instant est empli d'une tristesse palpable alors que je pose mon front contre le sien, nos souffles mêlés et nos regards qui se comprennent sans mots. Le temps semble s'arrêter lorsque je dépose mes lèvres doucement sur les siennes. Ce dernier baiser est à la fois beau et douloureux, un adieu silencieux chargé d'émotions.

Après que notre baiser se soit doucement achevé, nos regards se croisent une dernière fois, chacun cherchant à emprisonner ce moment dans nos mémoires. Peu à peu, je commence à m'éloigner, la laissant désormais seule sur la plage. Mes pas m'éloignent d'elle, et à mesure que la distance grandit, mes larmes se mettent à couler en silence. Au fil de la nuit, la plage retrouve sa tranquillité, seules les vagues murmurent leur chanson apaisante. Les étoiles, témoins silencieux de notre adieu, parsèment le ciel d'un éclat doux. Tout semble en harmonie, sauf nos cœurs qui se séparent.

Les souvenirs de notre courte mais intense histoire resteront gravés en moi, comme une mélodie mélancolique que je ne pourrai jamais oublier. Alors que je m'éloigne, je porte l'amour que j'ai ressenti pour elle comme une étoile solitaire, brillant dans l'obscurité de ma vie.

Le destin nous a peut-être séparés, mais le lien qui nous unissait ne s'éteindra jamais, car l'amour est éternel. Bien sûr, je ne renonce pas à elle pour autant. Je garde l'espoir, car l'amour est une force qui transcende le temps et l'espace. Un jour, nos chemins se croiseront à nouveau, et peut-être alors, la mélodie de nos cœurs reprendra là où elle s'était interrompue. Pour l'instant, je laisse la plage, mais je n'abandonne pas mon rêve de la retrouver. Car quand on aime profondément, l'histoire n'est jamais vraiment terminée.