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Partie Une

Bonjour et bienvenu dans Une Question d'Argent, que j'ai écrit pour l'échange de 404projects !
Il s'agit d'un petit two shot policier, qui j'espère vous plaira. Je n'ai rien à ajouter à part bonne lecture ^^

Johnny se dépêche de se lever alors qu'il se rend compte que son réveil ne sonne plus.

- Merde, merde, non...

Il jure alors qu'il cherche son téléphone à tâtons, et finit par réussir à le trouver pour regarder l'heure. 6h43, il aurait dû se lever vingt-trois minutes plus tôt . Il sort en trombe de son lit et ouvre sa porte. Dès qu'il apparaît dans l'embrasure de celle-ci, Saxo se met à aboyer comme un fou, ayant sûrement remarqué le retard de son maître à le nourrir.

- Là, là mon chien, je vais te nourrir, pas besoin d'importuner tout le voisinage.

Johnny se baisse et le soulève d'une main, le caressant de l'autre alors qu'il avance dans l'appartement, appuyant sur la télécommande pour ouvrir ses volets automatiques. Il dépose son chien en face de ses deux gamelles et lui verse ses croquettes du matin puis lui remet un peu d'eau. De retour dans sa chambre, il enfile rapidement un jogging et un sweat avant de prendre ses écouteurs et son portable. Alors qu'il enfile ses baskets et saisit ses clés, Saxo pointe le bout de son nez.

- Viens-là toi, balade matinale.

Il aboie, faisant rire son maître. Johnny accroche la laisse à son collier et ils sortent tous les deux de l'appartement. Une fois en dehors de l'immeuble, Johnny enfile ses écouteurs et commence sa course, son Spitz allemand le précédant de quelques pas. Il ne court pas plus de quinze minutes. Après tout, il n'a pas vraiment de temps à perdre, tant pis s'il doit écourter sa séance. Saxo retourne à sa gamelle pour finir ses croquettes et boire alors que Johnny saute dans la douche. Vingt minutes plus tard, il est prêt et sur le point de partir travailler.

- A ce soir Saxo, soit un bon chien, d'accord ? Si tu es sage, on se fera une longue balade ce soir. Je compte sur toi.

Johnny s'accroupit pour le caresser tendrement quelques secondes et vérifie qu'il a bien tout ce qu'il faut pour la journée avant de partir. Dans l'ascenseur, il sort son téléphone et envoie un message à Yuta pour lui demander de lui commander son café habituel. S'il peut ne pas avoir à faire la file, il a encore une chance d'avoir un peu d'avance. Il soupire alors qu'il sort de l'ascenseur au parking souterrain, il a passé une mauvaise nuit et cette matinée n'arrange rien pour le moment. Vingt minutes plus tard, il est garé sur sa place réservée en face du commissariat et rejoint Yuta au café deux rues plus loin. Johnny espère vraiment que ce dernier a pu commander pour lui, parce qu'il n'a rien besoin de plus que de sentir la brûlure du café dans sa gorge.

- Johnny !

Un sourire se peint sur ses lèvres alors qu'il salue l'homme qui vient de l'appeler. Les cheveux châtains avec quelques mèches blondes, mi-longs et coiffés en une demi-queue digne d'un personnage de manga, un grand sourire aux lèvres et deux gobelets en face de lui, Yuta se tient aussi rayonnant que d'habitude, assis à une table à gauche de l'entrée. Johnny le rejoint rapidement et s'assoit en récupérant sa tasse. Yuta et Johnny sont deux inspecteurs de la section criminelle de Bordeaux. Le premier est lieutenant de police alors que Johnny, un peu plus vieux dans les forces est capitaine depuis plus d'un an maintenant. L'aura impressionnante et sérieuse de Johnny contraste souvent avec celle beaucoup plus joyeuse et ouverte de Yuta. Mais les deux se complètent bien, et puis depuis le temps, Yuta sait que l'attitude habituelle de Johnny n'est réservée qu'au travail. Il est beaucoup plus doux en privé.

- Merci pour le café, j'en avais vraiment besoin. Le remercie Johnny avant d'en prendre une gorgée.

- Ce n'est pas grand-chose, encore une mauvaise nuit ?

- Oui, j'espère que ça va passer, je n'ai jamais pris de somnifères mais je vais finir par y penser, Grimace Johnny, Et toi ?

- Tranquille, j'ai revu quelques amis du lycée hier, rien d'extravagant, juste un restau.

- Oh, il y avait Taeyong ? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas revu. Il faudrait que je l'invite un soir.

- Il était là, il m'a parlé de toi d'ailleurs, il veut savoir si tu vas bientôt changer de couleur.

- Je ne sais pas, je pense garder ce blond un peu plus longtemps. Il me va bien je trouve.

- Je trouve aussi, Murmure Yuta, Enfin, je n'arrive pas à croire que vous vous entendiez aussi bien. Je ne sais pas si je suis heureux de vous avoir fait vous rencontrer, ou si je le regrette parce que tu me voles mon meilleur ami.

Johnny rit sans rien ajouter. Il apprécie beaucoup Taeyong et c'est réciproque mais leur relation est à des lieues de ressembler à celle de Yuta et Taeyong. Il n'a pas à avoir peur de quoique ce soit. Ils terminent leur café en parlent tranquillement puis ils se dirigent finalement vers le commissariat.

- Tu veux regarder les nouvelles affaires avec moi ? Je ne pense pas qu'il y en ai eu beaucoup dans la nuit, le briefing matinal passera rapidement., Termine Johnny alors qu'ils entrent tous les deux dans son bureau.

- Bien sûr, et puis, notre petite équipe en a déjà pas mal sur les bras. Pas besoin de nous en assigner plus. Je sais que ton unité a un bon taux de réussite mais à nous faire travailler autant, il va baisser.

- D'ailleurs, matinée paperasse pour nous deux, j'espère que tu es prêt à remplir des rapports.

- Tu sais que je suis devenu inspecteur rien que pour ça.

Yuta rit alors que Johnny lève les yeux au ciel avec un petit sourire en coin. Il a vraiment de la chance de travailler avec Yuta. Comme prévu, il n'y a que quatre nouvelles affaires et Johnny les distribue à ses subordonnés les moins occupés avant que lui et Yuta ne s'enferment dans son bureau toute la matinée. La quantité de papier à remplir en tant que capitaine de son unité est vraiment impressionnante, il ne se retrouve presque jamais sur le terrain, passant la plupart de son temps dans son bureau à être briefé ou à briefer, à signer des demandes de mandat ou à valider des rapports pour clore une enquête. Heureusement que Yuta l'aide par moments où il ne ferait vraiment rien d'autre que s'asseoir à cette table. Vers midi trente, la vue du papier commence à lui être insupportable et c'est quand il se rend compte qu'il a envie de refuser un rapport, pour une petite faute d'accord sur vingt pages, qu'il se dit qu'il est peut-être temps qu'il fasse une pause. La pile de ce qu'il a déjà regardé est plus grande que ce qui lui reste à faire et il va se contenter de ça pour le moment. Il soupire et s'étire, attirant le regard de Yuta qui ferme le dossier qu'il vient de parcourir.

- Pause ?, Demande ce dernier avec espoir.

- Tu veux prendre le déjeuner avec moi ?, Propose Johnny après avoir hoché la tête.

- Bien sûr, mais on doit passer au distributeur de plats congelés, je n'ai rien ramené.

Johnny rit un peu alors qu'il se lève et prend son sac. Il aime bien cuisiner et en fait toujours deux portions le soir pour pouvoir amener son repas le lendemain. Après, c'est aussi qu'il fait vraiment attention à ce qu'il mange, ne voulant pas que l'absence d'exercice sur le terrain ne lui fasse prendre du poids indésirable. Il a commencé à aller à la salle, deux ou trois fois par semaine depuis quelques mois, et ça se voit. Il a plusieurs fois essayé d'y attirer Yuta mais celui-ci a toujours farouchement refusé. D'ailleurs, Johnny ne va pas mentir, il envie la capacité de son collègue à manger presque n'importe quoi et à ne prendre qu'un minimum de poids. C'est injuste. Ils vont tous les deux récupérer le plat de Yuta et vont manger dans la salle de repos.

- Ça ne donne pas envie..., Fait remarquer Johnny en grimaçant à la vue du plat de Yuta.

- C'est meilleur que ça n'en a l'air. Je te promets, tu veux goûter ?, Yuta propose en plantant sa fourchette en face de la bouche de son ami.

- Sans façon, Johnny répond en repoussant la fourchette, Tu ne te rends pas compte à quel point cette chose est mauvaise pour ta santé. Je te ferai un vrai... curry une fois et tu verras le goût que c'est censé avoir. Autre chose que ça en tous cas.

- Ah oui, tu ferais ça ? C'est un rendez-vous ?, Demande Yuta avec un sourire taquin.

- Nan, une leçon de vie., Répond Johnny en gardant avec difficulté un air blasé.

- Pff, tu casses l'ambiance là, alors que tu me regardais comme si j'étais ton sauveur ce matin.

- Je regardais le café sur la table.

- Menteur.

- Tu paries ?

- Ton amour ?, Enchaîne Yuta sans hésiter.

- Saxo en est le seul propriétaire.

- Je vais devoir lui voler alors., Rit Yuta, interrompant leur petit jeu et faisant sourire Johnny.

Yuta est arrivé dans le service de la criminelle de Bordeaux de Johnny deux ans après lui. Il était déjà sur le point d'être promu capitaine de police, il ne lui restait que deux ou trois mois en tant qu'inspecteur, lui permettant de gérer sa propre équipe d'inspecteurs. Mais ils ont eu le temps d'être mis en équipe pour résoudre quelques affaires avant que la promotion ne soit faite officiellement et que Johnny ne devienne son supérieur. Ils se sont tout de suite très bien entendus, leur permettant d'être déjà relativement proches et empêchant qu'il n'y ait vraiment de relation supérieur à subordonné qui ne s'installe. Au bout de quelques mois, Yuta a commencé à changer un peu de comportement avec Johnny, faisant quelques remarques de temps en temps que Johnny a mis un peu de temps à faire passer de déstabilisantes à tentatives de flirt. Ça l'a vraiment pris de court au début, il se mettait à rougir facilement et il est sûr que Yuta s'est rendu compte que Johnny était était plutôt réceptif. Mais Johnny a fini par s'y faire et depuis, c'est plus facile pour lui de se poser la question de ce qu'il veut avec Yuta. Il est devenu assez clair pour lui-même qu'il n'est pas du tout contre le fait de lui céder. Il s'est rendu compte à quel point le jeune homme est devenu son rayon de soleil quotidien, chassant la fatigue avec un sourire et une tasse de café, l'encourageant quand il a un peu de mal à assumer son rôle et ne manquant jamais de le faire se sentir bien dès qu'il passe du temps avec lui. En plus, le fait que Yuta l'aie présenté à ses amis proches l'a vraiment touché. Johnny se sent totalement intégré dans le petit monde de Yuta, mais il veut s'y faire une place spécifique, qu'il ne réserverait qu'à lui. Tout en lui montrant que Yuta a aussi sa place dans son monde. Cependant, il veut trouver la bonne occasion pour lui dire, et peut-être que l'inviter chez lui et réussir à organiser un rendez-vous serait cette occasion attendue.

- Enfin, peut-être que je n'ai pas qu'une leçon de vie en tête.

Johnny murmure alors que Yuta le regarde étonné. Le plus âgé détourne les yeux un peu embarrassé sous le regard scrutateur de son subordonné, ce qui fait sourire doucement Yuta. Ils terminent le repas en changeant de sujet mais Johnny ne peut pas s'empêcher de sourire en voyant l'air heureux de Yuta. Ce n'était pas le café que Johnny regardait ce matin, du moins ce n'est pas lui qui l'a mis de bonne humeur en un coup d'œil.

L'après-midi se passe tranquillement et Johnny a même le temps de faire une pause café avec quelques agents qu'il apprécie avant de voir le bout de sa pile de papier vers dix-huit heures. A partir de là, il n'a plus qu'à lire rapidement les deux rapports qui ont été déposés dans la journée et il aura récupéré tout ce qu'il n'a pas fait la semaine dernière. Plus jamais il ne prendra de retard dans ses papiers, même s'il est plus fatigué que jamais à cause de ses nuits écourtées. Yuta n'a pas pu rester avec lui l'après-midi, il avait une affaire à gérer sur une enquête que Johnny lui a assigné avec Ten et Mark. L'affaire avait l'air assez compliquée à cause d'un manque de preuves, c'est pour ça qu'il y a mis ses meilleurs inspecteurs. Alors qu'il allait finalement se mettre à son dernier rapport de la journée, le Commissaire général, officier le plus haut gradé de ce commissariat, entre dans son bureau et il se lève rapidement, le saluant poliment. Johnny ne s'y attendait pas et l'air sérieux de son supérieur n'arrange rien. Ce n'est évidemment pas une visite pour le féliciter des bons résultats de son équipe sur le dernier mois.

- Capitaine, Il salue Johnny sobrement, Asseyez-vous, j'ai à vous parler.

- Bien sûr, je vous en prie.

Johnny montre la chaise de l'autre côté de son bureau, sur laquelle Yuta était assis ce matin. Il regarde son supérieur avec appréhension, n'ayant absolument aucune idée de ce qu'il lui veut. Le commissaire finit par initier la discussion.

- Avez-vous déjà entendu parler de Terra Informatic, Capitaine Suh ?

Johnny prend le temps de réfléchir quelques secondes avant de répondre.

- Il me semble qu'il s'agit d'une entreprise informatique, qui a son siège ici à Bordeaux. Mais je n'en sais rien de plus.

- Elle a été fondée il y a douze ans par François Lambert. Il est devenu ces deux dernières années un acteur important de la croissance économique de Bordeaux et il s'intéresse depuis peu à prendre part à la vie politique. Cela va s'en dire qu'il est devenu une personnalité importante pour notre ville. Vous pouvez imaginer, n'est-ce pas ?

- Oui bien sûr., Johnny répond sans hésiter.

- Bien, il a été porté à notre attention que la fille de M. Lambert, Léonie, n'était pas à la sortie de son école à dix-sept heures, qu'elle n'a répondu à aucun appel et que son chauffeur n'a pas pu la récupérer. Après avoir parlé à un des professeurs de l'école, M. Lambert a dit que sa fille a pourtant été vue en train de monter dans une voiture. Il m'a contacté pour que nous enquêtions sur la disparition de sa fille et je lui ai promis de mettre mes meilleurs inspecteurs dessus. J'ai donc besoin que vous preniez en charge cette affaire, avec qui vous voulez, et que vous retrouviez mademoiselle Lambert dans les plus brefs délais. Il va sans dire que cette enquête possède le caractère d'une priorité maximale et que je ne veux aucun retard. Vous avez compris ?

- Oui, monsieur le commissaire.

- Bien, voici le dossier de ce que nous avons pour le moment. J'attends le plus grand sérieux de votre part. La réussite de cette affaire pourrait être un argument de poids dans le cas où vous souhaiteriez passer le concours de commissaire plus tard.

Le Commissaire se lève après avoir posé le dossier en face de Johnny. Ce dernier se lève à la suite de son supérieur et s'avance pour lui ouvrir la porte de son bureau.

- Je ne vous décevrai pas monsieur le commissaire. Je sais déjà qui appeler, nous ferons au plus rapide et efficace.

- Je ne demande que ça. Sur ce, Capitaine Suh.

- Monsieur le Commissaire.

Sur ces mots, le haut gradé s'en va et Johnny referme la porte de son bureau. Il lâche un soupir et s'approche de son bureau, pour s'asseoir et lire rapidement le dossier. Il pourra comme ça en donner les grandes lignes à Yuta quand celui-ci rentrera. On dirait que Johnny aura finalement encore des papiers en retard pour la fin de la semaine.

- Le mardi 9 avril 2019 à dix-sept heures sept, Léonie Lambert, douze ans, a été vue monter dans une voiture noire similaire à celle de son chauffeur habituel. Celle-ci sortait des cours au collège privé de l'Assomption Sainte Clotilde. La dernière personne à l'avoir vue est une enseignante d'anglais avec laquelle la jeune fille parlait. Il s'agit d'une amie de la famille Lambert que Léonie côtoie régulièrement. On doit aller à l'école pour l'interroger, mais M. Lambert l'a déjà fait et elle ne semble pas en savoir plus que ce qu'elle nous a déjà dit.

Johnny résume à Yuta alors qu'il les conduit jusqu'au collège. Il l'a enlevé dès qu'il est rentré au commissariat et l'a fait monter dans sa voiture sans lui donner aucune explication.

- On pourra avoir une idée de comment ça s'est passé, même si j'imagine que ça ne changera pas grand-chose.

Yuta soupire. Il regarde la photo de la jeune fille, cheveux noirs, lunettes, un regard affirmé et des pommettes saillantes. Elle a l'air plutôt gentille, Yuta est désolé que quelque chose comme ça lui soit arrivé.

- Oui, et avec un peu de chance, il y a des caméras dans le coin qui pourraient avoir filmé.

Johnny répond en se garant. L'école est à vingt minutes du commissariat, il est bien trop tard pour trouver quelqu'un qui aurait pu voir la jeune fille monter dans la voiture autre que la professeure d'anglais. Les deux inspecteurs sortent de la voiture et se dirigent vers l'accueil du collège, demandant à voir Mme Martin, professeure d'anglais. Elle arrive quelques minutes plus tard, l'air affligé mais comme attendu, elle ne peut leur donner aucune nouvelle information, leur souhaitant juste bonne chance pour trouver le kidnappeur. En sortant du bâtiment, les deux inspecteurs examinent l'endroit de l'enlèvement, que leur a indiqué Mme Martin. Il n'y a aucune caméra de la ville ici, la zone n'est pas assez active.

- Regarde, Johnny, il y a une supérette en face. Elle a sûrement son propre système de vidéo surveillance. La rue n'est pas très large, même si elle est de l'autre côté, elle a peut-être enregistré la voiture.

- Bien vu ! Ça vaut le coup d'essayer, on n'a rien à perdre.

Les deux inspecteurs se dirigent vers la supérette et y entrent sans hésiter, remarquant tout de suite la personne à la caisse.

- Bonjour madame, je suis le Capitaine Suh de la criminelle, et voici l'inspecteur Nakamoto, Johnny les présente en même temps qu'ils montrent leurs badges, Nous aurions quelques questions à vous poser au sujet d'une affaire sur laquelle nous travaillons. Vous auriez quelques minutes à nous accorder ?

- Euh, je, oui bien sûr., La femme répond nerveusement.

- Je vous remercie, est-ce que votre enseigne dispose d'un service de vidéo surveillance extérieur ?

- Oui, quelqu'un a essayé de nous vandaliser l'année dernière, depuis un système a été installé.

- Serait-il possible que vous nous le montriez s'il vous plaît ? Vous détenez peut-être des images cruciales pour notre affaire.

- Est-ce que... j'y suis obligée ?

- Nous n'avons pas de mandat pour le moment mais nous pourrons sans problème en obtenir un pour demain et revenir. Cependant, vous imaginez bien que vous nous faciliteriez le travail en acceptant notre demande. Répond Johnny.

- Ne vous inquiétez pas, vous n'avez pas à craindre pour vous. Nous savons que vous n'avez rien fait, et vous avez l'air de quelqu'un de très respectable.

Yuta enchaîne avec un sourire engageant. Il se penche ensuite vers la caissière, sa voix baissant d'un ton.

- C'est pourquoi je vais vous confier un secret. Une jeune fille s'est sûrement faite enlever cette après-midi et nous n'en avons aucune image. Or, avec vos enregistrements, nous pourrions sûrement avoir un premier indice pour nous mener au coupable. Vous ne voudriez pas qu'il arrive malheur à celle-ci n'est-ce pas ?

- Mon dieu non, non pas du tout. Je ne... Suivez-moi, les images peuvent être visionnées dans cette pièce.

- Merci madame, vous faites le bon choix.

Yuta lui sourit alors que Johnny le regarde la suivre. Yuta arrive encore à l'étonner, ça fait quelque temps que le capitaine Suh n'a pas eu à faire ça, il a sûrement un peu perdu la main. Ils arrivent dans la pièce et cherchent les images à l'heure indiquée dans le dossier. Ils peuvent voir Léonie arriver avec sa professeure avant de monter dans une voiture.

- La plaque est clairement lisible, on ne va avoir aucun mal à la rentrer dans le logiciel de recherche !, S'exclame Yuta.

- J'appelle Mark, avec un peu de chance on aura le résultat avant de partir d'ici.

Johnny passe rapidement son appel et ils prennent une photo de l'image avant de ressortir. Ils saluent l'employée en la remerciant et retournent dans la voiture.

- Tu as vu pas vrai ?, Demande Yuta.

- Oui, elle ne montrait aucun signe de peur ou d'appréhension. Elle est montée dans cette voiture de son plein gré. Et pourtant, on voit bien celle de son chauffeur arriver plus tard. Elle n'a pas douté une seconde qu'il s'agissait bien de la personne venue la chercher. La pauvre, elle ne s'attendait sûrement pas à ça...

- Oui, c'est la première fois que je travaille sur l'affaire de quelqu'un d'aussi jeune.

- Ça va aller Yuta, on va la retrouver avant que son kidnappeur n'ait pu lui faire quoi que ce soit. Ce n'est pas pour rien que je t'ai choisi pour être sur l'affaire avec moi, tu es le meilleur.

Johnny essaie de le rassurer et pose une main sur son épaule pour la serrer brièvement. Yuta lui sourit doucement mais sa tentative de réponse est brisée dans l'œuf quand la sonnerie du téléphone de Johnny retentit. Johnny soupire et détache à regret son regard de celui de Yuta, décrochant l'appel.

- Du nouveau Mark ?

- Oui, mais ça ne va pas te plaire. La plaque correspond à une voiture volée il y a une semaine. Dans sa déposition, le propriétaire a dit qu'il n'a pu voir la personne qui lui a volé. Depuis, la voiture n'a pas été signalée à nouveau, j'ai cherché à la suivre avec les caméras de circulation mais elle disparaît en sortant de la ville. C'est sûrement pour ça qu'elle n'a pas été revue depuis, elle est hors radar.

- Merde, les images ne nous mènent nulle part alors. On est déjà de retour à zéro.

- Je peux mettre un mandat de recherche dessus. Mais maintenant qu'elle a été utilisée pour l'enlèvement, je doute qu'on la retrouve, ou du moins pas intacte.

- Merci Mark, fais-le quand-même, on ne sait jamais. Bon boulot.

Johnny raccroche et pousse un soupir. Yuta ne pose aucune question sur le contenu de l'appel, vu la réaction de Johnny, il n'a pas besoin d'entendre Mark pour savoir ce qu'il a dit.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?, Il demande à la place.

- Il faudrait qu'on interroge Monsieur Lambert, qu'on sache qui pourrait lui en vouloir au point d'enlever sa fille. J'imagine qu'il le sait mais une demande de rançon risque de tomber, on doit lui demander de nous appeler à la moindre tentative de contact de la part du kidnappeur.

- Alors on va à l'entreprise ?

- Non, il est trop tard, on ira demain. Tu dois retourner au commissariat ? Sinon, je peux te déposer directement chez toi.

- Oui, j'ai des affaires à aller chercher, mais oui, j'accepte quand-même ton offre. D'abord le commissariat et ensuite chez moi.

- Tes désirs sont des ordres j'imagine.

Johnny soupire ennuyé, faisant rire Yuta. Le premier sourit intérieurement, il est heureux d'avoir réussi à illuminer un peu l'expression de son cadet. Ils récupèrent leurs affaires au commissariat avant que Johnny ne ramène Yuta chez lui comme promis.

 - Tu veux monter ?, Yuta demande alors que Johnny s'arrête en face de son immeuble.

- Saxo m'attend à la maison, je dois le nourrir et le balader, il ne va pas apprécier si je rentre trop tard. Déjà que je n'ai pas eu le temps de bien m'occuper de lui ce matin.

Johnny soupire en repensant à ce qu'il a promis à son chien en début de matinée. Il n'a vraiment pas envie de le sortir trop longtemps après cette journée. Il a juste envie de se reposer avec une bière.

- Tu préfères ton chien à moi ?, Yuta demande faussement offusqué.

- Je t'ai dit qu'il était seul propriétaire de mon amour.

- Je pensais que c'était juste pour le plaisir de me contredire !

- Parce que tu penses que maintenant ce n'est plus le cas ?, Johnny hausse un sourcil avec un sourire en coin qui fait grogner son ami.

- Tu es impossible..., Finit par répondre Yuta avec une moue.

- Je sais, mais j'ai une proposition que tu voudras peut-être bien écouter.

- Tu peux toujours lancer l'idée.

- Tu veux venir chez moi ? Tu peux rester dormir si tu veux, je prendrai le canapé et tu pourras dormir dans ma chambre., Johnny propose, appréhendant un peu la possibilité qu'il refuse.

- Je t'interdis de dire que tu prendras le canapé, je ne vais pas te chasser de ton lit., Rétorque Yuta.

- Donc tu viens, je note, tu veux aller chercher quelque affaires ?

Yuta hoche la tête avec un grand sourire et Johnny sort avec lui de la voiture pour voir s'il peut l'aider. A vrai dire, le plus jeune lui a semblé un peu à côté de la plaque par rapport à d'habitude, depuis que Johnny lui a briefé l'affaire. Et le fait que le plus jeune ait accepté de venir dormir chez lui sans hésiter, même juste pour l'idée, ne le rassure pas vraiment. Ce n'est pas dans ses habitudes. Ils ne restent pas plus de dix minutes chez Yuta et vingt minutes plus tard, ils sont chez Johnny.

- Saxo, je suis de retour !

Johnny s'exclame en ouvrant la porte, laissant Yuta entrer librement. Ce n'est pas la première fois qu'il vient ici, même si c'est rarement pour y dormir, il connaît bien l'appartement. Johnny pose ses affaires avant de s'accroupir pour caresser sa petite boule de poils qui lui sautait autour depuis qu'elle avait entendu la voix de son propriétaire. Yuta vient s'accroupir à côté de lui et Saxo le renifle curieusement une demi-seconde avant de se laisser caresser sans hésiter, ayant sûrement reconnu l'odeur de Yuta.

- Tu viens le balader avec moi bien sûr.

Johnny affirme en se levant, réarrangeant un peu son salon, ce qui se résume pour beaucoup à poser tous les coussins sur le fauteuil et à ramasser les jouets de Saxo pour tous les empiler dans un coin.

- Bien sûr, tu sais que je ne peux rien refuser à mon petit Saxo, je suis l'oncle cool.

Yuta rit alors que Saxo s'allonge sur le dos pour qu'il gratte son ventre.

- Tu es sûr que ce n'est pas Taeyong ? Il a l'air de beaucoup apprécier s'endormir dans ses bras.

- Ah non, ce n'est pas juste si tu t'associes avec ton chien pour me voler Taeyong, à deux contre un, le combat est injuste. Je demande l'équité, moi, monsieur.

- Adopte un animal et les deux parties seront équilibrées, on pourra s'affronter de manière équitable.

Johnny rit en passant devant lui pour aller dans la cuisine. Il leur verse deux verres d'eau et apporte le sien à Yuta qui le prend avec un sourire reconnaissant.

- Je crois que je n'ai plus grand-chose dans mon frigo, on commande ce soir ?

- McDo ?, Propose Yuta.

- Je pensais plutôt pizza, ou thaï ? Je crois que j'ai un thaï qui livre dans le coin, il faudrait que je retrouve le nom..., Johnny sort son téléphone pour chercher.

- Ouh, tu te fais livrer ? Je vois qu'un capitaine ne sait pas quoi faire de son argent., Le taquine Yuta.

- Tais-toi, je n'ai pas pour habitude de commander, si tu n'avais pas été là j'aurais juste fait une salade avec ce que j'ai dans le frigo. Mais j'ai peur que ce ne soit pas assez calorique pour toi., Johnny lui tire la langue avant qu'un sourire vienne remplacer sa grimace, J'ai trouvé, on commandera en rentrant. Balade maintenant !

Yuta se redresse et prend la laisse de Saxo. Ils sont rapidement dehors et profitent de l'air et de leur marche sans vraiment parler. Johnny est soulagé, Yuta a l'air un peu plus... Un peu plus lui-même, déjà. Si l'affaire le préoccupe, ça ne doit pas être suffisamment stressant pour que ça l'empêche de se détendre. Une fois rentrés, ils commandent leur repas et Johnny leur sort deux bières avant qu'ils ne s'installent sur le canapé, allumant la télé sur une série que l'un et l'autre ne connaissent que de nom, plus pour faire un peu de bruit de fond qu'autre chose. La conversation leur vient facilement, comme à leur habitude, et les quelques bières, qu'ils enchaînent, aident un peu, surtout du côté de Yuta qui supporte moins l'alcool que le plus grand.

Sur la fin de la soirée, leur conversation se termine finalement, remplacée par un silence confortable. Ils regardent tous les deux les deux la télé, les vestiges de leur repas toujours sur la table basse en face d'eux. Yuta sent le sommeil arriver, mais il veut profiter de cette soirée, veut profiter des moments qu'il peut passer avec Johnny en dehors du bureau. Ils se voient souvent, mais pas assez à son goût, et surtout avec trop de gens, que ce soit parce que Johnny l'invite alors qu'il sort avec ses amis ou quand c'est Yuta qui invite le plus vieux. Le regard de Yuta quitte l'écran pour se poser sur l'objet de ses pensées. Il sent son cœur rater un battement alors qu'il apprécie la domesticité de ce moment. Johnny a l'air tellement confortable et détendu, Saxo couché sur ses genoux, à moitié endormi alors que son maître le caresse doucement. Johnny doit sentir son regard, il relève la tête et un sourire s'installe sur ses lèvres alors qu'il surprend Yuta en flagrant délit.

- Jaloux ?, Il rit doucement pour ne pas déranger le petit spitz.

- De toi ? Totalement, je voudrais avoir Saxo sur les genoux., Yuta répond en faisant de son mieux pour garder sa contenance.

- Oui bien sûr, je suis sûr plutôt que c'est à sa place que tu voudrais être.

Yuta sent son visage chauffer et il ouvre et ferme la bouche plusieurs sans trouver pas comment lui répondre sans avoir l'air de mentir totalement. Johnny se contente de rire et sans que Yuta ne comprenne pourquoi, il passe un bras autour de ses épaules et l'attire contre lui, posant la tête de Yuta sur son épaule alors qu'il passe tendrement une main dans ses cheveux.

- Tu es bien silencieux tout à coup., Johnny rit.

- Ta gueule, tu m'as surpris c'est tout.

Yuta boude mais ne bouge pas, fermant au contraire les yeux alors qu'il laisse son corps reposer entièrement sur Johnny. C'est trop agréable pour refuser, c'est chaud, et il sent bon. Yuta rougit en pensant à ça, et essaie de se sortir cette idée de la tête alors qu'il se concentre plutôt sur la main dans ses cheveux. Sa fatigue prend peu à peu le dessus, et il finit par s'endormir dans cette position, une main accrochée au t-shirt de Johnny. Ce dernier attend une vingtaine de minutes pour s'assurer que Yuta dort bien avant de bouger. Il pose Saxo à terre qui le regarde vexé avant de partir se recoucher dans son panier. Johnny lève les yeux au ciel puis reporte son attention sur la personne encore endormie dans ses bras. L'expression de Yuta est vraiment adorable, ce serait un crime de le réveiller. Johnny essaie de le secouer le moins possible alors qu'il décale légèrement Yuta pour pouvoir porter celui-ci jusqu'à sa chambre. C'est sûrement l'application la plus utile qu'il peut trouver de toutes ses heures de sport. Il dépose doucement son cadet sur son lit et lui enlève sa veste et ses chaussettes, le laissant en t-shirt et pantalon dans le lit. Il ne peut pas décemment lui enlever plus, il se sent bien trop embarrassé à l'idée de voir un quelconque centimètre carré de peau de Yuta sans son autorisation expresse, ce serait trop intrusif, en sachant ce que le plus jeune ressent pour lui. Et les sentiments de plus en plus forts qui croissent sans s'arrêter dans l'esprit de Johnny. Il sort de des pensées et le recouvre de la couette, et finit en posant tendrement un baiser sur son front.

- Bonne nuit, Yuta.

Il chuchote et un pouffement lui échappe alors que le jeune homme grogne des mots incompréhensibles. Il sort silencieusement de la chambre et range le salon avant de se coucher sur le canapé, posant un des coussins sous sa tête et comptant sur sa veste pour lui tenir suffisamment chaud, il n'a pas de seconde couverture, ça devra faire l'affaire. Il met un peu de temps à s'endormir, conscient qu'il ne passera à nouveau pas la meilleure nuit de sa semaine. C'est un problème qu'il gérera demain, avec le reste.


Fin de la première partie, suite et fin dans la suivante !

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