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Partie Deux

Bonne lecture ! ^^

- Ce n'est pas possible, ça devrait être illégal d'être autant en forme après avoir si peu dormi...

Yuta grogne alors qu'il regarde son ami leur préparer un petit-déjeuner. Johnny se contente de rire sans répondre. Comme il s'y attendait, le canapé n'était pas très confortable et il n'a pas passé la meilleure nuit de sa vie. Mais ça lui a permis de se lever tôt et de courir plus longtemps que d'habitude. Maintenant fraîchement douché et boosté par l'exercice, il se sent en forme comme jamais. Ce qui n'est manifestement pas le cas de Yuta.

- Vraiment, comment tu fais ? Je ne comprends pas., Yuta soupire pour une énième fois avant de s'écrouler sur la table, levant juste les yeux pour voir Johnny.

- Une bonne hygiène de vie, la force de l'habitude, l'envie de me dépasser. Tant de choses que tu as du mal à respecter., Johnny le taquine en posant deux tasses de café fumant.

- Excuse-moi, monsieur parfait, d'être un véritable être humain, et de ne pas chercher à détruire mon corps avec le sport. Tu sais que c'est mauvais ? Tu ruines tes articulations, on verra qui pourra courir à quatre-vingt ans.

- Hmm, bien sûr, raconte-toi ce qui te permet de dormir la nuit et mange ça, avec un peu de chance, tu réussiras à donner l'impression que tu as vraiment dormi cette nuit.

- Merchi Johnny, tu es mon héros et sauveur et je ne pourrais jamais te rendre cette faveur.

- Tais-toi et mange.

Yuta rit en prenant sa fourchette et en regardant les pancakes que Johnny vient de faire. Il sait depuis le temps que Yuta a un faible pour, même s'il en mange relativement rarement. Il ne peut pas s'empêcher de sourire en commençant à manger, Johnny connaît définitivement les petits moyens d'améliorer son humeur. Johnny n'en prend qu'un, maudissant probablement toutes les calories supplémentaires qu'il avale en mangeant avec Yuta à chaque fois. Mais bon, ne nous mentons pas, il sera plus qu'heureux de faire un peu d'extra à la salle ce weekend, il aime repousser ses limites. Alors Yuta décide de ne pas s'en vouloir de retourner le planning de son ami, et continue à avaler pancake après pancake jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus que son café à finir tranquillement.

- N'empêche que je pense que c'est injuste, tu es trop parfait. Tu pourrais laisser un peu de qualités au reste de la gente masculine. Grand, sportif, cuisinier, gentleman, capitaine de police, ce qui est toujours classe à rappeler, je vais finir par me sentir banal face à toi.

- J'en doute, Rit Johnny.

- Ah oui ?

- Oui, tu es bien des choses Yuta, mais tu n'es pas du genre à te comparer aux autres. Tu ne te compares que ce que tu es, par rapport à ce que tu as été. C'est ce qui fait ta force, tu es plus objectif sur tes points forts et tes faiblesses. C'est ce qui fait de toi un bon détective, et ce qui me permet de te dire que je sais que tu ne voudrais pas être moi.

Johnny le regarde si tendrement que Yuta se sent à court de mots, de pensées même alors que son cerveau disjoncte. Il ouvre plusieurs fois la bouche sans qu'un son n'en sorte. Et ça ne l'aide pas, loin de là, parce que le regard de Johnny se baisse sur ses lèvres et y reste trop longtemps pour que ce ne soit pas volontaire. Il doit partir d'ici avant de faire quelque chose de stupide, comme se confesser, ou embrasser Johnny. Oui, il doit définitivement partir.

- Je vais me laver rapidement et on pourra partir.

Il fuit la pièce, ne remarquant pas le regard un peu perdu de Johnny. Il ressort la tête de l'entrebaillement de la porte quelques secondes plus tard.

- Merci, quand-même. C'était gentil, j'ai apprécié, enfin, j'apprécie.

Il bafouille un peu sous le regard maintenant amusé de Johnny et disparaît définitivement dans la salle de douche. Il n'a pas besoin de se ridiculiser plus longtemps. Yuta, fidèle à sa parole, est prêt quelques minutes plus tard et ils sortent de l'appartement de Johnny un peu plus tôt que d'habitude. Si Yuta n'a pas pu s'empêcher de lisser le col de la chemise de Johnny et de bien placer son manteau sur ses épaules, c'est une information que personne n'a besoin de savoir et qui restera entre eux deux.

- On va au siège de l'entreprise Terra Informatic ce matin. Tu es finalement suffisamment réveillé pour ça ?

- Très drôle, je te ferai savoir que je suis très professionnel après ma tasse de café.

Yuta répond alors qu'ils se dirigent tous les deux vers la voiture de Johnny. Ils montent et se dirigent vers le siège de l'entreprise. Ils parlent un peu mais le trajet se finit en silence, le fond sonore de la radio étant le seul bruit comblant le vide sonore. Les deux inspecteurs sortent de la voiture et entrent dans le siège de l'entreprise. Ils se dirigent vers l'accueil, s'adressant à l'homme derrière le bureau.

- Bonjour, je suis le Capitaine Suh de la section criminelle, et voici l'inspecteur Nakamoto. Nous aimerions parler à monsieur Lambert au sujet d'une enquête qui le concerne et dont il est au courant. Est-ce que vous pourriez lui signaler notre présence ?

- Bien sûr, quelques secondes s'il vous plaît. Il tape un code à trois chiffres et pose un téléphone contre son oreille.

- Bonjour monsieur Lambert, deux inspecteurs viennent de se présenter à l'accueil. Ils demandent à vous voir. Oui, oui, ils affirment que vous connaissez l'affaire pour laquelle ils viennent. Très bien, je les fais monter, Il raccroche et regarde les inspecteurs, monsieur Lambert vous attend dans son bureau. C'est au huitième étage, l'ascenseur est juste là.

L'homme leur montre l'ascenseur et ils le remercient avant d'y monter. Ils se retrouvent rapidement en face du fondateur et directeur de l'entreprise.

- Bonjour monsieur Lambert, nous sommes...

- Vous l'avez retrouvée ? Avez-vous une piste au moins ? Ma femme est totalement détruite, elle ne comprend pas comment je peux encore travailler., Il coupe Johnny avant qu'il ne puisse les présenter.

- Je suis désolé monsieur, mais nous n'avons malheureusement pas encore trouvé de preuves concluantes. C'est pourquoi nous sommes venus ici au plus tôt., Répond Johnny.

- Nous aimerions savoir si vous connaissez quelqu'un qui pourrait vous en vouloir ? Qui aurait un motif suffisant pour vouloir enlever votre fille. Est-ce que vous vous avez eu un différend particulier avec quelqu'un ces derniers temps ? Avez-vous été victime d'une agression ou de menaces ?, Demande Yuta.

- Non, non rien de ça, je n'ai... Enfin, je n'ai eu aucun problème avec personne. Nous devons toujours débattre sur nos idées par rapport au futur de la boîte mais rien de différent de d'habitude, et ce n'est jamais très conflictuel. On était bien en compétition sur un contrat avec une autre entreprise mais il n'était pas si important, pas de quoi faire ça, du moins je ne pense pas. J'ai encore pas mal d'emprise sur l'entreprise malgré le nombre croissant d'actionnaires, on me laisse encore relativement libre de mes actions. Du coup... je ne sais pas.

- Et par rapport aux licenciements ? Est-ce que quelqu'un a été licencié récemment qui ne l'a pas bien pris ?

- Ce n'est plus moi qui me charge de ça, les relations humaines sont à l'étage inférieur. Il y est gardé la trace des personnes licenciées.

- Très bien merci.

Johnny termine et les deux inspecteurs saluent le directeur, qui leur dit qu'il va demander au département des relations humaines une pleine coopération. En regardant les dossiers, il ressort que peu de personnes sont parties sur les deux derniers mois, la plupart sur une procédure à l'amiable. Seulement deux ont fait l'objet d'un licenciement et un seul d'entre eux paraît suspect. Celui d'un homme, Thomas Veltin, une quarantaine d'années, il a fait partie des premiers employés de l'entreprise. Il était sur le point d'être promu quand il a été licencié pour faute, sans aucune indemnité alors que son dossier était vide jusque-là. D'un commun accord, Johnny et Yuta font part de leurs soupçons au directeur qui ordonne à l'ancien manager de Thomas Veltin, Francis Boyer, de coopérer avec eux.

- Bonjour monsieur, je suis le Capitaine Suh de la police criminelle.

- Inspecteur Nakamoto, nous avons quelques questions à vous poser au sujet de Monsieur Veltin, que vous avez licencié il y a un mois de cela.

Yuta et Johnny remarquent immédiatement la grimace de l'homme en face d'eux et échangent un regard. Cet homme a manifestement trafiqué quelque chose à ce sujet et ça ne se sait pas encore.

- Oui bien sûr, de quoi s'agit-il ?, Il demande en gardant un sourire, bien qu'un peu crispé.

- Son dossier nous a intrigués, nous n'allons pas vous mentir. Un employé modèle, douze années de loyaux services, pas une faute, pas un retard, presque pas de vacances. Et voilà qu'il y a un mois, il commet un seul impair qui l'amène directement au licenciement, sans même une discussion, ou une sanction plus légères. Étrange vous en conviendrez ?, Demande Johnny.

- Il a été remplacé par madame Chevalier, un choix intéressant, étonnant surtout. Jeune, inexpérimentée. Elle a vite monté cet échelon, alors qu'elle n'a qu'une année dans l'entreprise. C'est plutôt impressionnant, même si je ne trouve rien qui le justifie dans son dossier., Yuta enchaîne sans hésitation.

- C'est, ahem, c'est le directeur qui m'a demandé de licencier monsieur Veltin. Il n'était plus satisfait de ses services et j'ai dû trouver une faute pour le faire partir selon les termes que monsieur Lambert voulait.

Il s'y prend à deux fois pour répondre, sa voix a craqué, mensonge. En plus, monsieur Lambert a nié être au courant de tout changement de personnel et il semble de bonne foi dans sa panique pour retrouver sa fille. Johnny le voit mal mentir, et manifestement Yuta non plus alors qu'il poursuit.

- Vous êtes mariés, n'est-ce pas monsieur Boyer ? Je ne vois pas votre alliance pourtant., Il fait remarquer.

- Non, je n'aime pas la porter sur le lieu de travail, c'est personnel.

- Ah oui vraiment, ou alors est-ce que madame Chevalier n'est juste pas au courant de votre mariage ?, Poursuit Yuta.

- Je ne vois pas ce que vous insinuez. Notre relation est purement professionnelle.

- Vous savez que l'obstruction à la justice est un délit pénal, n'est-ce pas ?, Enchaîne Johnny.

- Bien sûr mais je ne...

- Alors pourquoi nous avoir menti en affirmant que monsieur Lambert vous avez demandé personnellement de licencier votre subordonné ? Vous savez très bien qu'il ne s'implique pas dans la gestion du personnel.

- Alors laissez-moi vous poser la question à nouveau, Termine Yuta, Pourquoi avez-vous licencié monsieur Veltin ?

Le manager semble encore hésiter à parler et Johnny craint une seconde que ça ne suffise pas à le faire lâcher. Cependant, il se dégonfle tout à coup visiblement et baisse la tête, se décidant finalement à parler.

- J'entretiens une liaison avec Céline Chevalier depuis quatre mois. Je voulais juste qu'elle fasse partie de mon équipe. Je cherchais à l'impressionner en lui prouvant que je pouvais l'aider à avancer plus vite dans sa carrière...

- Mais vous n'aviez pas de place libre alors vous en avez libéré une.

- On peut dire ça comme ça. Veltin était vraiment arrogant, et commençait à irriter tout le monde dans le bureau. Il se vantait de sa relation avec le directeur, à dire qu'ils étaient proches et qu'il n'aurait pas pu construire Terra Informatic sans lui. Il répétait souvent qu'il est allé plusieurs fois manger chez eux aussi. Je me suis dit que ça le ferait redescendre sur terre, s'il se faisait virer. Alors un matin, je lui ai demandé de me voir dans mon bureau dès qu'il est arrivé. Je lui ai annoncé que monsieur Lambert estimait ne plus avoir besoin de ses services, et qu'il voulait se séparer de lui. Veltin était si choqué, il n'a même pas posé de questions, il a acquiescé et est parti sans rien dire.

- Est-ce que vous vous rendez compte de la gravité de vos actes ? Vous avez ruiné la carrière d'un homme parce que votre égo ne supportait pas qu'il réussisse ? Vous êtes pitoyable. Et maintenant, il est possible que la vie d'une fille innocente soit en danger par votre faute. Vous devriez avoir honte de vous., Yuta le regarde furieux avant de sortir de la pièce.

- Nous prendrons en compte votre témoignage dans notre enquête. J'imagine que vous avez une bonne idée des conséquences de celui-ci.

Johnny termine avant de sortir à son tour, cherchant Yuta, un peu inquiet, et aussi irrité. Ça ne lui ressemble pas de s'énerver comme ça, parce qu'il est professionnel, il sait se tenir. Ce n'est pas une façon de parler à un suspect, ou même un témoin. Ne le trouvant pas à l'étage, Johnny descend et sort du bâtiment, s'apprêtant à l'appeler. Mais il range son téléphone en voyant un Yuta fulminant faire des allers-retours en face de sa voiture. Il s'approche et Yuta le remarque, s'immobilisant pour regarder Johnny avec un air de défi.

- Tu peux m'expliquer ?

- Il n'y a rien à expliquer. Je n'ai fait que dire la vérité.

- Yuta, ce n'est pas à toi que je vais apprendre à te comporter pendant un interrogatoire. Tu faisais déjà mieux il y a deux ans. Je ne t'ai jamais vu perdre ton calme, et ce serait un compliment si tu ne venais pas de foirer en beauté. Tu peux penser des choses, et je le pense aussi, mais tu ne peux pas lui envoyer à la figure comme ça. Sérieusement Yuta, qu'est-ce qui ne va pas ? Déjà hier tu étais étrange, je ne comprends pas, et ça ne te ressemble pas. Je ne peux pas te garder sur l'affaire si tu ne peux pas me garantir de ne pas refaire ce genre de stupidité.

Johnny voit Yuta se dégonfler peu à peu sous ses mots, jusqu'à ce qu'il perde sa verve pour une expression beaucoup plus vulnérable. Johnny doit avouer qu'il sent son irritation s'effacer aussi devant l'air du plus jeune. Quelque chose doit vraiment le travailler pour qu'il fasse ce genre d'expression. Il commence à en avoir marre de passer son temps à se dire que Yuta n'est pas comme d'habitude. Il aurait dû poser la question hier, au lieu de se rassurer dans le fait qu'il avait l'air d'aller mieux.

- Je ne.... Je n'arrive pas à ne pas penser à cette jeune fille. Elle... Elle a le même âge que la fille de ma sœur et je l'adore, c'est la meilleure nièce au monde. Je n'arrive pas... Non, je ne peux pas l'imaginer vivre ça. Je ne saurais pas quoi faire si elle devait vivre ça, je deviendrais fou. Je pense que je me la représente trop à la place de Léonie.

Il répond difficilement alors que les larmes lui montent aux yeux.

- C'est ridicule je sais mais, c'est juste, le lien est trop facile.
- Yuta, je suis désolé, je ne pensais pas. J'aurais peut-être dû... Excuse-moi.

Johnny s'approche et enlace Yuta, le serrant doucement contre lui. Yuta n'hésite pas une seconde avant de serrer Johnny en retour, appuyant son visage contre l'épaule de son supérieur.

- Tu n'as pas à t'excuser, je ne t'ai jamais dit son âge, je ne crois pas. Elle pourrait encore être une gamine de 4 ans.

- J'aurais pu te demander hier déjà, j'avais remarqué que tu étais inquiet. Est-ce que... Est-ce que tu veux rester chez moi ce soir, à nouveau ? Pour ne pas être seul si jamais on ne l'a pas encore retrouvée, et même si on l'a fait., Propose Johnny sans hésiter.

- C'est bon, ne t'inquiète pas. Tu ne me dois rien, pour hier non plus d'ailleurs. Je suis un adulte, je peux me gérer tout seul.

- Je ne me sens pas obligé, c'est une proposition, tu peux en faire ce que tu veux.

Johnny le contredit avant de le lâcher pour le regarder tendrement.

- Mais sache que tu n'as pas à te retenir de me dire ce genre de choses d'accord ? Je ne vais pas te juger, et si tu me garantis que tu peux quand même assurer l'enquête, je n'ai aucune raison de te la retirer. Je serais heureux de pouvoir te supporter si une affaire te touche un peu trop personnellement.

- D'accord, je le ferai, promis. Merci Johnny.
- Mais la prochaine fois que tu me fais ça, je te colle une sanction aux fesses. Et ce n'est pas une menace dans le vide.
- D'accord, capitaine.

Yuta renifle avec un petit sourire, avant de monter dans la voiture. Johnny appelle Mark pour qu'il fasse des recherches sur Thomas Veltin. Laissant Yuta dans la voiture, il remonte dans le bureau du directeur pour confirmer les propos du manager quant à sa proximité avec celui qui est devenu leur principal suspect, et lui rappelle de contacter la police au moindre signe de demande de rançon. Finalement, les deux inspecteurs partent pour aller à l'adresse indiquée sur le dossier de l'entreprise. Avec un peu de chance, ils n'auront pas à attendre la confirmation de Mark et il s'agira toujours de son adresse actuelle. Pendant tout le trajet, Johnny pose quelques questions à Yuta sur sa nièce, souriant en le voyant parler aussi joyeusement d'elle. Il y tient vraiment, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi ça peut affecter sa réponse à l'enquête. Malgré ses mots, Johnny a pensé quelques secondes à changer de partenaire mais Yuta le verrait sûrement comme une offense envers ses capacités, et à son aptitude à agir professionnellement. Alors Johnny s'y est refusé, il veut tout sauf blesser son partenaire, encore plus alors qu'il tient à lui plus que tout. Ils arrivent une vingtaine de minutes plus tard à l'adresse de Thomas Veltin et se garent avant de rentrer dans l'immeuble. En regardant les étiquettes à l'entrée, ils voient rapidement qu'il habite encore ici. Il leur ouvre rapidement la porte et fait rentrer les deux inspecteurs, l'air un peu stressé. Ça n'a rien de vraiment étonnant en sachant que sa vie doit être dure en ce moment. Ce n'est pas facile de se remettre d'un licenciement quand on a travaillé aussi longtemps pour la même entreprise. Johnny remarque d'ailleurs étonné la taille de l'appartement. Il est plutôt vaste pour un homme qui vit seul, et qui avait un salaire confortable, c'est vrai, mais sans être mirobolant. Le prix de l'immobilier à Bordeaux n'est pas vraiment ce qu'on appellerait d'accessible.

- Vous avez un bel appartement, Il remarque à haute voix, J'aimerais que le mien ressemble à ça aussi. Mais j'ai déjà eu du mal à en trouver un dans mes moyens avec une place de parking couverte.

- C'est un caprice que je me suis permis, j'en suis devenu assez récemment propriétaire. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de dépenser mon argent dans autre chose.

- Je vous comprends, vous devez avoir beaucoup travaillé. A ce sujet, si vous nous permettez, nous aimerions parler de votre licenciement récent de Terra Informatic., Enchaîne Johnny.

- Qu'avez-vous à me demander là-dessus ?, Il répond, clignant nerveusement de l'œil droit.

- Nous savons que le directeur, monsieur Lambert, a demandé personnellement à ce que vous soyez licencié de l'entreprise n'est-ce pas ?

- Oui, effectivement, je n'étais plus assez compétent pour être à ses côtés apparemment.

- Est-ce que ce licenciement vous a placé dans une position délicate ?

- Est-ce que perdre votre travail vous mettrait dans une position délicate ?

- Ce n'est pas la réponse à laquelle je m'attendais.

- C'est celle que vous aurez., Répond Veltin assez agressivement.

- J'imagine que vous vous êtes senti trahi par rapport à l'attitude soudainement hostile de votre directeur. Que cet événement pourrait vous avoir mené à le détester profondément.

- Je ne nie pas avoir été surpris et déçu mais je n'aime pas ce que vous insinuez.

- Très bien, je vais être honnête avec vous alors., Prétend Johnny, Nous avons été contacté au sujet de menaces dirigées à son sujet, toutes plus imaginatives les unes que les autres. Est-ce que vous sauriez quelque chose à ce sujet ? Vous auriez un contact avec d'autres employés déçus par le traitement qu'ils ont reçu par Terra Informatic eux aussi ?, Johnny continue alors que Yuta se contente de scruter attentivement leur suspect.

- Non, non, je n'ai gardé de contact avec personne. Je me suis isolé après avoir été viré., Clignement de l'œil droit encore, remarque Johnny.

- Est-ce que vous connaissez la famille de monsieur Lambert ?

- Juste qu'il est marié, je connaissais bien monsieur Lambert au travail mais pas personnellement. Je n'ai aucune idée de ce à quoi ressemble son enfant, enfin, ses, s'il en a, bien sûr., Il bafouille.

- Est-ce que vous auriez malgré tout une idée de qui pourrait lui en vouloir suffisamment pour le menacer ?

- Je ne, pas vraiment, peut-être Francis Boyer, lui et le directeur se disputaient de temps en temps. Mais il est encore dans l'entreprise, de ce que j'en sais du moins.

- Très bien, merci pour vos réponses, nous allons vous quitter. N'hésitez pas à nous appeler si jamais un détail vous revient, nous ne voudrions pas que la fille de monsieur Lambert puisse être blessée, si la personne que nous recherchons se décide de passer à l'action.

Johnny termine avant de se lever, et Yuta fait de même. Ils sortent tous les deux et retournent à la voiture.

- Il ment., Dit simplement Yuta.

- J'ai vu, il a un tic au niveau de l'œil. Mais il l'a fait à des moments étranges, je ne comprends pas sur quoi il mentait., Ajoute Johnny.

-C'est normal, ce n'est pas son œil qu'il fallait regarder mais sa main droite, à chaque mensonge il la serrait à s'en enfoncer les ongles dans la peau. Quand il a essayé de nous faire croire qu'il ne connaissait pas très bien la famille, tiens, il l'a fait. Monsieur Lambert a confirmé qu'il a plusieurs fois été invité chez eux, il connaît forcément sa fille, ou en a entendu parler. On doit demander à Mark de poursuivre les recherches sur lui, il est coupable, j'en suis sûr.

Yuta dit durement alors que Johnny commence à les conduire vers le commissariat.

- On peut demander à un agent de vérifier que ce Thomas Veltin ne sorte pas de chez lui. Et s'il le fait, dans ce cas qu'il le suive, pour savoir où il doit aller.

- Bonne idée, pendant ce temps-là, on doit trouver l'endroit où il pourrait la séquestrer.

Johnny hoche la tête et accélère, passant légèrement au-dessus des limites de vitesse. Il faut être rentré rapidement. Leur principal suspect doit se douter qu'ils le recherchent. Il va sûrement accélérer les choses et ils doivent le faire aussi. Ou il n'est pas impossible que retrouver Léonie soit compromis.

Avec l'aide de Mark, ils effectuent des recherches dès leur retour au commissariat, oubliant leur déjeuner pour ne pas perdre une seconde. Ils ont déjà retrouvé la trace d'un emprunt dans les grosses activités de leur suspect, celui pour l'appartement dans lequel ils ont interrogé leur suspect. 400 000 euros d'emprunt, vu son salaire, il aurait pu les rembourser s'il avait eu sa promotion. Mais sans son travail, il se retrouve sur le fil. Il n'a sûrement plus assez d'argent pour rembourser son emprunt. Avec une demande de rançon, c'est plus que suffisant pour former un mobile. Le pauvre homme, il s'autorise un excès pour se récompenser de tout son travail, et la vie lui renvoie en pleine figure, lui prenant son travail et le mettant au bord du gouffre financier. Une vie qui s'écroule à cause d'un homme infidèle. Vers seize heures, leurs recherches semblent atteindre une impasse, ils ne trouvent plus rien de nouveau, n'arrivant pas à obtenir des informations sur les activités récentes de Thomas Veltin. Il n'a pas menti sur un point, il est réellement isolé, pas de famille proche, pas vraiment d'amis, pas de passe-temps non plus, sa vie était entièrement centrée autour de son travail, de l'entreprise. Son licenciement a dû d'autant plus le perturber, traçant un profil psychologique parfait pour tenter d'avoir une revanche sur son ancien patron. Mais en l'absence de preuves, de quoi que ce soit qui puisse corroborer le profil, il n'y a rien qui puisse l'incriminer avec certitude.

- D'accord, merci de nous avoir contacté, je vais en informer le capitaine chargé de l'enquête. Essayez de trouver le moindre résidus d'ADN dans la voiture.

Mark raccroche et regarde Johnny avec un air grave.

- La voiture a été retrouvée par une patrouille, brûlée depuis une demi-journée au moins. Il a fait ça avant que vous ne le trouviez ce matin.

- Il a une voiture à son nom ?

- Non aucune, s'il se déplace on ne pourra sûrement pas en avoir de signalement, pour peu qu'il sache ce qu'on peut tracer.

- Merde, il a dû y penser depuis qu'il a été viré, il a sûrement un plan bien prévu. J'espère qu'on a réussi à le bousculer un peu, qu'il fasse une erreur.

- Est-ce que tu peux remonter un peu plus loin dans ses relevés Yuta ? On a sûrement regardé trop proche, demande un nouveau mandat s'il le faut.

Yuta hoche la tête et retourne au travail. Johnny allait faire de même quand il reçoit un appel, en même temps que Yuta manifestement. Ce dernier sort du bureau sans attendre et Johnny décroche.

- Capitaine Suh, que puis-je faire pour vous ?

- Capitaine Suh ? C'est François Lambert, nous... nous avons reçu une demande de rançon, une lettre, sans information de l'expéditeur. Elle, elle ne donne que le montant de 700 000€, avec un point de rendez-vous et une heure, pour aujourd'hui. Est-ce que... Est-ce que vous pensez qu'on va nous rendre ma fille ? Rien n'est précisé et si ma Léonie était déjà... Oh mon dieu non, je ne veux pas y penser, ma petite fille..., Un sanglot vient ponctuer sa phrase et Johnny se retrouve désemparé l'espace d'une seconde.

- Ne vous inquiétez pas monsieur Lambert, la demande de rançon est un bon signe, sans votre fille, son kidnappeur n'a plus aucun moyen de vous faire chanter. Et notre enquête est sur le point d'aboutir je vous le promet. Je ne peux que vous conseiller de préparer l'argent au cas où le kidnappeur aurait un moyen de vous surveiller. Mais il ne s'agit que d'une précaution. Je peux vous assurer que nous allons retrouver votre fille saine et sauve. S'il vous plaît, envoyez-nous immédiatement une photo de la lettre et je vais envoyer un agent venir la récupérer dans la foulée pour que nous puissions l'analyser. Ne la touchez plus après m'avoir envoyé une photo, il ne faudrait pas compromettre un indice. Et appelez-nous si jamais on essaie de vous contacter à nouveau d'accord ?

- Oui, je ferai tout ça, s'il vous plaît, retrouvez ma fille.

- Nous le ferons, ne craignez rien.

Le directeur raccroche et quelques secondes plus tard Johnny reçoit la photo de la lettre de rançon. Mark se lève et vient regarder par-dessus son épaule.

- A vingt-heures, ça veut dire qu'on a moins de quatre heures avant de devoir déposer l'argent.

- Et sûrement moins avant qu'il ne retourne voir la fille pour la changer d'endroit. Merde !

Johnny se lève et commence à faire des allers-retours dans son bureau sous le regard inquiet de Mark.

- Cette somme est suffisante pour rembourser l'emprunt, intérêts compris puis avoir de quoi rebondir. Enfin, maintenant qu'il sait qu'on le poursuit, il va sûrement juste tout utiliser pour essayer de sortir du pays. Il faut qu'on trouve rapidement où il a emmené la fille. Il y a forcément un indice dans ses activités récentes !

Yuta ouvre la porte avec précipitation, coupant le monologue de Johnny en même temps que le téléphone de Mark, qui se remet à sonner.

- Johnny, je viens d'avoir l'agence immobilière, qu'on a reliée au relevé de notre suspect. Il a acheté une petite propriété dans des bois à l'extérieur de la ville, il s'agit d'une cabane loin de tout. On vient de me donner l'adresse, j'ai vérifié et elle se trouve dans la direction vers laquelle la voiture volée a disparu hier.

- Merde, merci Jaehyun, Mark raccroche et regarde son supérieur, Johnny, le suspect vient de partir de chez lui, Jaehyun l'a perdu à cause du trafic en centre-ville mais il a pu noter la plaque de la voiture avec laquelle il est parti.

- Il va chercher la fille., Yuta lâche d'une voix blanche.

- Pas si on arrive avant, merci Mark, Yuta, prend ton arme, on y va à deux !

Johnny sort en trombe de son bureau en appelant rapidement le Commissaire général. Il va avoir besoin d'un mandat, rapidement. Une fois dans la voiture, il part en quatrième vitesse, n'hésitant pas une seconde à poser le gyrophare sur ton toit, forçant son chemin dans la circulation. Thomas Veltin a de l'avance sur eux, cinq minutes sont suffisantes pour qu'il disparaisse avec Léonie. Ils ne peuvent pas se permettre d'arriver trop tard. Et s'ils n'ont pas le droit de perquisitionner la cabane, ils peuvent au moins prétendre avoir besoin de lui poser des questions supplémentaires, ou l'empêcher de partir avec la fille.

- Johnny si on a un accident on ne pourra plus rien faire., Grogne Yuta alors que Johnny double une voiture, manquant de rentrer dans une autre en sens inverse.

- Ça tombe bien, il ne se passera rien., Répond celui-ci en dérapant avant d'emprunter une voie rapide, accélérant encore alors qu'il a finalement plus d'espace.

- Tu n'es pas très convaincant.

Yuta répond en refusant de regarder à nouveau le compteur de vitesse. Johnny ne réagit pas, se doutant bien que Yuta essaie juste de penser à autre chose que l'absence de mandat qui leur plane tous les deux sur la tête. Le commissaire a intérêt à faire jour de sa position parce que ça pourrait mal se finir sans. Johnny sort finalement de la voie rapide et s'enfonce dans la forêt. La route un peu plus mauvaise l'oblige à ralentir, le frustrant d'autant plus. Le portable de Yuta sonne finalement alors qu'ils ne sont plus qu'à deux minutes de la cabane.

- Inspecteur Naka... Vraiment ? Parfait, merci Mark, oui on arrive... Bien sûr que c'est Johnny, qu'est-ce que tu crois ? A tout à l'heure, merci, t'assures, Il raccroche et regarde Johnny avec détermination, On a le mandat.

- Et on est arrivé.

Yuta sent les freins peiner alors que Johnny pile en face de la cabane.

- Pas de voiture en vue, il ne doit pas encore être arrivé., Remarque Johnny en sortant rapidement.

- Johnny, les verrous, à l'extérieur. On ne veut pas empêcher quelqu'un de rentrer...

- Mais de sortir.

Alors que Johnny termine, ils prennent tous les deux leurs armes en main avant de se poser chacun d'un côté de la porte. Johnny tourne silencieusement la poignée des trois verrous s'ouvrant sans clé. Il n'y en a que deux avec des serrures extérieures, il va falloir défoncer ceux-là. Johnny lève trois doigts qu'il baisse l'un après l'autre avant d'enfoncer la porte. Yuta s'engouffre dans le bâtiment à sa suite et ils tombent tous les deux directement sur la jeune fille qu'ils sont venus sauver. La cabane n'a qu'une seule pièce et la pauvre fille a dû chercher à se détacher, la pièce est dans un bazar incroyable alors qu'elle repose elle-même renversée sur le côté au sol, attachée à une chaise et un bâillon sur la bouche. Yuta se précipite à ses côtés alors que Johnny reste à la porte, vérifiant que leur criminel ne va pas leur tomber dessus par derrière. Yuta redresse la fille en position assise avant de lui enlever le bâillon.

- Je suis l'inspecteur Nakamoto, nous sommes venus à la demande de ton père. Est-ce que tu peux parler ?

- Ou-oui, Elle répond la voix un peu rauque.

- Très bien, nous allons te sortir d'ici d'accord ? Tu n'as plus rien à craindre, mon capitaine derrière moi va nous garder en sécurité. Je lui confierais ma propre vie, tu n'as pas à hésiter à lui confier la tienne, Johnny jette un coup d'œil en entendant son nom et essaie de sourire avant de regarder à l'extérieur à nouveau, Je vais te détacher et on va te mettre en sécurité dans notre voiture., Reprend Yuta.

- Je ne... C'est, je le connais., Léonie commence un peu sonnée.

- Je sais, et je peux t'assurer qu'il ne s'en sortira pas sans affronter les conséquences de ses actes. Mais pour le moment, j'ai juste besoin que tu sois encore un peu courageuse et que tu nous suives dans la voiture.

Yuta parle en même temps qu'il coupe les liens qui la retiennent. La jeune fille essaie de se lever mais manque de tomber et Yuta la retient juste avant. Il n'hésite pas avant de la prendre dans ses bras et de la porter.

- On peut y aller.

Johnny hoche la tête et ils quittent la cabane pour marcher le plus rapidement possible vers la voiture, alors que Yuta dépose Léonie sur la place arrière, le bruit d'une voiture se fait entendre. Johnny se tend, levant son arme pour mettre en joue la voiture. Il ne met qu'une fraction de seconde à reconnaître Thomas Veltin et celui-ci a manifestement un peu plus de mal à reconnaître le capitaine qui est venu dans son appartement le matin. Johnny allait se mettre sur son chemin pour le forcer à s'arrêter mais le conducteur accélère soudainement, lançant manifestement un défi au capitaine. Ce dernier s'apprête à tirer, baissant son arme pour viser le pneu de la voiture quand Yuta se saisit de son bras et le tire contre lui, en dehors du chemin de la voiture qui poursuit tout droit sa trajectoire et suit la route sans s'arrêter. Johnny la regarde s'éloigner frustré, il se retourne vers Yuta d'un mouvement rapide.

- Yuta, pourquoi ? J'aurais pu l'arrêter !, S'exclame Johnny en colère.

- Ou te faire tuer ! Tu as vu la vitesse à laquelle il allait, même en réussissant à crever un de ses pneus, tu nous aurais mis toi et nous tous en danger.

Il répond sur le même ton avant de le baisser, voulant calmer Johnny plus qu'entretenir sa colère.

- Johnny, on a réussi à sauver Léonie, on a le nom de Thomas Veltin, et le numéro de la plaque de sa voiture. Il ne pourra pas nous échapper. On n'a qu'à lancer un mandat d'arrestation. On a réussi Johnny., Yuta pose doucement une main sur la joue de son ami, détendant ce dernier presque immédiatement.

- Tu as raison, Il finit par soupirer, l'attraper n'était pas le plus important pour le moment. On doit mettre Léonie en sécurité.

- Je te reconnais plus là.

Yuta sourit et retourne rassurer rapidement la jeune fille en lui assurant qu'elle pourra retrouver ses parents au poste de police. Sur le trajet, Johnny laisse la jeune fille parler avec ses parents au téléphone après leur avoir dit que leur fille a été retrouvée et qu'ils vont maintenant rechercher activement le kidnappeur. Johnny remarque l'expression de tristesse de Yuta alors qu'elle se confie à ses parents et il ne peut pas s'empêcher de chercher sa main et de la serrer tendrement.

- Mon offre pour ce soir tient toujours, même si on l'a retrouvée., Murmure Johnny.

- Pourquoi pas alors, je ne veux pas trop être seul. Et puis Saxo me manque.

- Parfait.

Johnny sourit et une vingtaine de minutes plus tard, ils sont de retour au commissariat. Les parents de Léonie sont arrivés avant eux et ils se précipitent sur leur fille pour la serrer contre eux. Johnny ne s'y attendait pas trop quand il a vu le père au travail alors que sa fille venait d'être enlevée, mais celui-ci a quand-même l'air de vraiment tenir à elle. C'est assez touchant. Pendant que la famille se retrouve, ils placent rapidement un mandat d'arrestation pour François Veltin et mettent au courant tous les postes à une centaine de kilomètres autour de Bordeaux en priorité. Plus rapidement il sera retrouvé, et mieux ce sera. Après avoir parlé avec la famille et leur avoir demandé de revenir le lendemain avec leur fille pour qu'ils puissent récupérer son témoignage, Johnny et Yuta se retrouvent dans le bureau du plus gradé. Ils ont proposé qu'une voiture de police les escorte jusqu'à l'hôpital le plus proche, et Mark s'est proposé, entraînant Jeno avec lui. Ils n'ont donc techniquement plus qu'à attendre que leur criminel soit intercepté, alors que le mandat d'arrestation est diffusé de plus en plus loin, la région, toute la France et peut-être l'Union européenne au moins, si jamais il apparaît qu'il a réussi à quitter la France. Mais ils y croient peu, il ne s'agit pas d'un criminel professionnel, juste de quelqu'un qui n'a pas eu de chance et a fait les mauvais choix.

- C'était finalement qu'une question d'argent. Il était bien installé financièrement, il venait de devenir propriétaire, et il perd tout en même temps que son travail. Mais il a dirigé sa rancœur vers la mauvaise personne., Murmure Yuta.

- Je sais qu'il s'est retrouvé acculé, mais le crime ne devrait jamais être un recours. Surtout quand il implique une innocente., Lui rappelle Johnny.

- Oui tu as raison... J'espère que Boyer va tout de même devoir assumer un minimum de conséquences, il le mérite.

- Je ne doute pas que Monsieur Lambert lui fera regretter cette action, elle a mené à la perte d'un employé fidèle et à l'enlèvement de sa fille.

- Tant mieux.

Yuta jette un dernier regard au dossier avant de le fermer. Johnny remarque bien son humeur morose et il doit avouer que cette affaire lui laisse aussi un arrière-goût amer dans la bouche. Il finit alors par prendre une décision, ils n'ont plus besoin d'y penser pour ce soir.

- Il est dix-huit heures trente, honnêtement, je n'ai pas envie de faire des heures supplémentaires pour faire la paperasse maintenant. On rentre ?, Propose Johnny.

- Ça me va, je ne suis pas vraiment motivé non plus., Répond Yuta.

Ils prennent leurs affaires et annoncent leur départ avant de tous les deux se retrouver dans la voiture de Johnny. Celui-ci les conduit rapidement jusqu'à son appartement, et comme il s'y attendait, Saxo est plus qu'heureux de voir son maître revenir plus tôt que d'habitude, et accompagné en plus. Yuta passe cinq bonnes minutes à caresser le petit chien pendant que Johnny essaie de donner un aspect un peu plus présentable à son appartement.

- Tu le balades avec moi ?

- Bien sûr, mais je tiens la laisse.

Yuta sourit en la prenant des mains de Johnny pour l'accrocher au collier de Saxo. Les deux hommes ressortent et décident de faire un long tour, en profitant pour se détendre en même temps. L'adrénaline leur coulant toujours un peu dans les veines, en plus d'une certaine amertume.

- Ton chien m'aime plus que toi.

Yuta rit alors que Saxo vient à nouveau déposer le bout de bois à ses pieds. Ça fait une dizaine de minutes qu'il joue ainsi avec le petit chien et que Johnny les regarde avec un sourire. Ils ont décidé de s'arrêter dans la partie du parc destinée aux chiens pour que le Spitz allemand puisse jouer plus librement. Mais ça s'est rapidement transformé en Yuta lançant continuellement le même bout de bois à Saxo qui ne s'en lasse pas. Pendant ce temps-là, Johnny et lui parlent de tout et de rien. Ils ont reçu, il y a un quart d'heure, un sms de Mark pour leur dire que Veltin avait été intercepté pendant un contrôle de routine. Ils allaient le laisser repartir quand on leur a signalé le mandat d'arrestation. Il sera transféré au commissariat de Bordeaux dans la matinée.

- Il a juste les mêmes goûts que son maître.

- C'est-à-dire ?

- Il a la même personne préférée que moi sur Terre c'est tout., Johnny répond avec un sourire en coin.

- Ah oui ?, Yuta rougit un peu, On se demande ce que j'ai fait pour mériter ça.

- Je pense qu'être toi suffit honnêtement. Après, le fait que tu gâtes Saxo à chaque fois que tu le croises doit avoir quelque chose à voir. Un jour il refusera ses croquettes parce que ce n'est pas toi qui les lui auras servies.

- C'est toi qui ne gâtes pas assez cette adorable boule de poils., Le contredit Yuta.

- Hmm, si tu le dis.

- Donc... Je suis ta personne préférée maintenant ?, Demande Yuta après quelques secondes de silence.

- Tu ne t'en doutais pas ?

- Un peu, de temps en temps, quand tu... Quand tu dis ce genre de choses. Ou que tu me regardes comme si j'étais la septième merveille du monde, parce que, je tiens à réitérer mon observation d'hier. Ce n'est pas le café que tu regardais., Yuta répond avec un sourire.

Johnny éclate de rire avant de répondre, se remémorant facilement leur discussion d'hier midi.

- C'est vrai, ce n'était pas le café que je regardais. Mais, je n'avais pas vraiment prévu de te le dire dans un parc pour chiens par contre., Johnny grimace alors que Yuta se rapproche de lui.

- Tu avais prévu comment ?

- Pendant un dîner, le curry que je t'ai promis. Je t'aurais fait manger le meilleur repas de ta vie, avant de t'annoncer que j'avais quelque chose à te déclarer pendant le dessert. Et j'aurais trouvé un moyen de rendre ça romantique. J'aurais parlé de tout ce que je me retiens de te dire. Que j'aime plus que tout ton sourire, ton humour, ton empathie et ta volonté d'aider les autres. Ta petite jalousie envers mon amitié avec Taeyong, qui est vraiment adorable, même si tu n'a rien à craindre. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai voulu embrasser ta moue alors que tu boudais juste parce qu'il m'arrive de passer du temps avec lui. Mais par dessus tout, j'ai envie de te dire que ma vie est plus belle depuis que tu en fais partie, que tu es le soleil de mon petit monde qui rend l'hiver aussi éblouissant et chaleureux que l'été.

Les mots s'enchaînent dans l'esprit de Johnny sans qu'il ne puisse les contrôler, dévoilant toutes ses pensées, ses sentiments dans leur forme la plus pure, la plus honnête. Mais il ne regrette pas, oh non, il ne pourrait jamais le faire quand il voit les yeux de Yuta s'embuer alors qu'un large sourire fleurit sur ses lèvres que Johnny meurt d'embrasser.

- Tout ça pour me dire que je suis ta personne préférée ?

- Pour te dire que je ressens plus que de l'amitié pour toi, et que je veux pouvoir t'appeler autre chose qu'un ami, qu'un collègue ou qu'un subordonné, autre chose que ma personne préférée aussi d'ailleurs.

- Ah oui ?, Yuta se rapproche encore un peu de Johnny alors que celui-ci prend les deux mains du plus petit dans les siennes.

- Oui, Johnny hoche la tête avec un grand sourire.

- Et c'est ?

- Mon copain, mon petit-ami, mon amour, mon soleil.

Yuta rougit furieusement avant de se hisser sur la pointe des pieds pour déposer délicatement ses lèvres sur celles du plus grand. Ce n'est qu'une simple pression et Johnny a à peine le temps de lui rendre avant que Yuta ne s'éloigne.

- J'aimerais beaucoup l'être, si tu deviens le mien en même temps, Murmure Yuta doucement.

- Bien sûr, je serai tout ça et même plus si tu en as besoin.

Johnny vient embrasser Yuta à son tour, posant doucement une main sur sa joue pour approfondir le baiser. Il ne dure pas longtemps, ils sont tout de même en public, mais c'est suffisant pour que des bulles de bonheur éclatent dans la tête de Johnny, déversant des vagues de bien-être dans tout son corps. Tant pis pour le dîner, tant pis pour les fleurs, il aura de nombreuses occasions pour se rattraper, pour sortir le grand jeu. Mais là, le voir s'amuser avec son chien comme si c'était le sien, et être si franchement lui, de cette personnalité qui a réussi à le faire chavirer, il n'imaginait pas de meilleur moment pour lui dire que celui-ci, où son cœur semblait ne plus pouvoir contenir silencieusement la force de ses sentiments. Ils finissent par se séparer avec un sourire stupide dessiné sur leurs lèvres, avant que Yuta ne se baisse pour envoyer une nouvelle fois le bâton à Saxo. Johnny prend sa main et enlace leurs doigts alors que Yuta se relève.

- On rentre ?, Propose Johnny.

- Tu vas me faire un curry ?, Demande Yuta amusé.

- Non, je le garderai pour une autre occasion, ce sera quelque chose de plus simple ce soir.

Yuta rit et lève la tête pour embrasser la joue de Johnny.

- Ça fait un moment que j'espérais pouvoir faire ça avec toi, Se justifie le plus petit.

- Je pensais plutôt à autre chose moi.

Johnny l'embrasse tendrement à nouveau mais ils sont interrompus par les aboiements de Saxo. Il lève les yeux au ciel avant de raccrocher la laisse et ils prennent tous les trois le chemin de l'appartement de Johnny. Si Yuta devait à nouveau attendre presque un an pour que Johnny tombe pour lui à nouveau, il le ferait sans réfléchir. Il n'existe personne d'autre que son Capitaine Suh, pour se tenir à ses côtés, et le supporter comme il le fait toujours, silencieusement, naturellement et toujours de la meilleure des façons. Il n'y a personne d'autre que Johnny qu'il ait envie de voir à tous moments, et avec lequel il ait envie de partager tous ses moments de bonheur, comme de tristesse. Il n'y a personne d'autre que Johnny, et Yuta ne voit aucune version alternative dans laquelle sa vie serait meilleure autrement.

Merci d'avoir lu cette petite histoire jusqu'au bout. Je croise les doigts pour qu'elle vous ait plu, surtout pour la personne pour laquelle je l'ai écrite. Je me suis vraiment beaucoup amusée à penser à cette enquête, c'est quelque chose que je risque de refaire sur mon compte. Si vous avez apprécié, je vous invite à aller voir mes autres fanfictions, dont deux sur NCT elles aussi.
A bientôt j'espère ❤

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