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L'Ombre de la Guerre

- Une alliance avec les Hommes ? Répéta le Roi Oropher. Ils sont mortels et corruptibles. Je n'appelerais pas à leur aide. Cette alliance est d'un ridiculisme total !

- Alors, à qui comptez vous demander de l'aide ? Demanda le Seigneur Celeborn d'un air grave. Les Nains ?

- Certainement pas ! Répliqua aussitôt le Général d'Oropher qui portait le nom d'Aulendur. Dois-je vous rappeler que ce sont eux qui ont tué notre antique roi, Thingol qui était votre ami !

Celeborn regarda son général, Elendil en arquant un sourcil. Celui-ci contenait avec peine une grimace... Le souvenir était encore bien frais dans leur mémoire. Ils se rappelaient tous deux de l'odieux assassinat de leur grand roi, Thingol par les Nains. Pour quelle raison ? Le Nauglamir, le célèbre collier serti d'un des trois Silmarils. Celeborn et Elendil avaient perdu à cette époque un grand ami et un grand roi. En fait, des amis. Ils n'en avaient plus beaucoup. Plus d'un millénaire que cette maudite guerre contre Sauron persistait. Plus d'un millénaire qu'Elendil n'avait pas revu sa fille qui était devenue adulte à présent.

- Pourquoi ne pas utiliser les anneaux de pouvoir au lieu de s'entêter à créer une alliance avec les Hommes ? Proposa le Roi Oropher. Sauron ignore où ils se trouvent et qui en sont les possésseurs. Utilisons cet avantage contre lui !

Il désigna d'un signe de tête les anneaux de pouvoir que portaient respectivement le Haut Roi Gil-Galad, le Seigneur Círdan et Dame Galadriel qui soupirèrent à l'unisson.

- Pour l'énième fois, nous ne les utiliserons pas ! Répliqua le Seigneur Círdan d'une voix sévère. Nous ignorons s'ils résisteront à l'attrait maléfique de l'Anneau Unique que Sauron a forgé en secret dans la Montagne du Destin. Cet Anneau est le maître des anneaux et je ne me risquerais pas à les exposer. Si Celebrimbor les a cachés aux yeux de Sauron, une bonne raison devait encourager ce pauvre malheureux.

- Les anneaux de pouvoir serviront uniquement à défendre les trois places fortes, trancha Gil-Galad. Imladris, le Lindon et le Lórinand.

Le Roi Oropher se leva d'un bond de sa chaise, le visage furieux. Suivi de près par son général qui était tout aussi furieux que lui. Ils toisaient de haut Gil-Galad qui resta impassible.

- Pour quelle raison devrais-je recevoir un ordre d'un Noldor qui a participé aux massacres d'Alqualondë ? Persifla le Roi Oropher.

- Et c'est reparti pour un tour, soupira Fëanor tandis que les deux souverains se mirent violemment à se disputer sous les regards désespérés des Elfes. Qu'en penses-tu, Elendil de cette alliance avec les Hommes ?

- Quel choix avons-nous de toute façon ? Répondit Lómelindi, le général de Círdan. Nous ne gagnerons pas cette guerre sans alliance.

- Ces Hommes doivent être forts résistants, remarqua alors Atanatar, le général de Gil-Galad. S'ils sont aussi faibles que le prétende Oropher, ils auraient déjà succombu depuis longtemps au pouvoir de l'Unique... Comme ses maudits Nazgûls.

- C'est tout de même étrange que les Nains n'y ont pas succombé, ajouta alors Elendil. Même si cela ne me réjouit pas, je pense qu'une all...

- CA SUFFIT ! Hurla alors Gil-Galad faisant taire d'un coup toutes les conversations de la pièce. Une alliance sera signée entre les Elfes et les Hommes que vous le vouliez ou non !

Il s'interrompit reprenant son calme. Il toisa sévèrement les deux Elfes du royaume sylvain. Gil-Galad déclara alors d'un ton autoritaire :

- Roi Oropher. Si mes décisions ne vous plaisent pas. Vous n'avez qu'à agir à votre guise.

Un long silence suivi cette annonce. Tous les regards étaient tournés vers le souverain du royaume sylvain. Il lançait un regard froid au Haut-Roi Noldor. Il lâcha alors un soupir exaspéré en se rasseyant sur sa chaise, levant ses mains en signe de paix.

- Soit. Qu'il en soit ainsi.

La réunion se finit sur ses mots. Le Haut Roi Gil-Galad quitta en premier les lieux suivi de près par son général, Atanatar à qui il chuchota de dépêcher un mot pour Imladris à l'attention d'Elrond. Les représentants du souverain de Lórinand qui était absent afin d'assurer la protection de sa cité, s'en allèrent suivi de près par Fëanor. Le Seigneur Círdan partit à son tour de la salle de réunion. Son général lui ferma la marche. Aulendur fut le dernier à partir. D'un pas furax, il s'en alla marmonnant des malédictions à voix basse. Au final, il ne resta qu'Elendil et Oropher qui avait posé sa main sur l'arête de son nez en pleine réflexion visiblement... Ou retenant avec peine sa fureur à laquelle Elendil s'y préparait mentalement - ce ne serait pas la première fois qu'il le verrait ainsi, il avait déjà vécu pire avec lui.

- Je ne voulais nullement vous insulter à propos du massacre d'Alqualondë, déclara alors Oropher.

- Ne vous inquiétez pas, le rassura Elendil. Je suis plus Vanyar et Sindar que Noldor ou Teleri.

Elendil était un Elfe Vanyar par son père ce qui expliquait la clarté de sa chevelure, mais il descendait également des Elfes Sindars par sa mère ce qui expliquait la couleur sombre de ses yeux dont sa fille avait hérité. Il rit intérieurement en pensant que sa fille possédait dans son sang presque toutes les races d'Elfes existantes en ce monde.

- Mon fils souhaite vous rencontrer.

- Il est ici ? S'étonna Elendil. J'imagine qu'il a bien grandi depuis la dernière fois que je l'ai vu.

- Grandi, c'est sûr, rit pour la première fois Oropher depuis son arrivée avant que sa mine s'assombrisse. La mort de sa mère le tourmente encore.

- Il n'a pas à se tourmenter avec. Elle l'a sauvée du souffle de Glaurung. Elle possédait une résistance rare au pouvoir d'attraction de Glaurung. Ce qui fait d'elle, une des Elfes les plus extraordinaires que j'ai pu rencontrer de toute ma vie.

Oropher frissonna tandis que le souvenir le submergea. Glaurung, le Père de Tous les Dragons. Un infâme fléau pour la Terre du Milieu alors qu'il était dépourvu d'ailes ! Il ne savait pas voler, mais il pouvait figer ses ennemis d'un regard et les soumettre à sa volonté propre. Il ne savait pas par quelle sorcellerie sa femme avait su résister à son pouvoir ni par quel moyen elle s'était soudainement retrouvée sur le champs de bataille alors qu'il lui avait ordonné de rester à l'abri. Il revoyait encore son impuissance lorsqu'il vit son fils face à Glaurung, tétanisé par la peur tandis que le lézard géant s'apprêtait à charger sa fureur sur lui et au même moment, un cri et la silhouette de sa femme qui surgissait de nulle part poussant leur fils sur le côté au même moment que Glaurung cracha sa fureur. Les cris de douleur de sa femme et de son fils résonnaient encore dans sa tête comme un écho. Il secoua violemment sa tête pour revenir à lui. Au même moment, un Elfe à la chevelure forte claire pour un Elfe sylvain avec un teint clair et des yeux d'un bleu glace fit son entré. Une grande noblesse se lisait sur son visage et il avait beaucoup de prestance dans son armure. Une couronne d'argent entourait ses longs cheveux d'argent.

- Thranduil, salua Elendil en s'inclinant.

- Elendil ! Nín melin !

Les deux Elfes se serrèrent dans les bras. Elendil n'avait pas revu Thranduil, le fils d'Oropher, le prince héritier depuis plus de deux millénaires. Il le contempla comme s'il s'agissait de son propre fils. Il observa avec attention sa joue gauche ainsi que sa main gauche. Elles étaient intactes et aussi lisses que de la glace.

- Tes cicatrices, souffla-t-il.

- La famille de votre femme possède de grand talent, reconnut Thranduil. Ils ont réussi à cacher partiellement mes cicatrices. Ce genre de blessures ne guérit jamais.

Il eut comme une amertume dans sa voix. Elendil posa sa main sur son épaule pour détendre un peu l'atmosphère qui était suffisamment tendu.

- Au moins, il me semble que tu es plus beau que la dernière fois que je t'ai vu, ricana-t-il. Parle-moi un peu de toi. Je suis sûr que tu as beaucoup à me raconter.

Les trois Elfes quittèrent la pièce discutant joyeusement, oubliant pendant un instant l'horreur de la guerre et de la bataille qui les attendaient.

* An 3341 du 2e Âge - Fondcombe, Imladris *

Un cavalier chevauchait à travers la nuit en direction d'Imladris qui portait également le nom de Fondcombe dans la langue commune. Il arriva enfin dans la demeure d'Elrond et descendit d'un saut gracieux de son cheval. Un domestique vint à sa rencontre. Le messager portait plusieurs colis qui intriguaient le domestique.

- Je dois rencontrer le Seigneur Elrond ! S'exclama l'Elfe. J'ai un message à dépêcher pour le Seigneur Elrond et plusieurs présents pour Dame Elwing, Dame Elenna, Dame Laurelin et Dame Carafinwë !

Le domestique acquiesça d'un simple signe de tête et le conduisit à l'intérieur du palais de Fondcombe dont Elrond en était devenu le souverain. Ils arrivèrent enfin dans une salle où le Seigneur Elrond se concertait avec un Elfe à la chevelure brune et aux yeux marrons. Le messager s'inclina et tendit un rouleau de parchemin au Seigneur Elrond qui le déplia.

- Seigneur Elrond. Un missile de la part du Roi Gil-Galad, informa-t-il. Il quémande votre présence immédiat au Lindon.

- Qui se chargera de la protection de Fondcombe en mon absence ? Interrogea le souverain d'un air soucieux.

- J'imagine que votre bras droit, Lindir, saura remplir ce rôle.

L'Elfe en question se leva. Il serra son poing qu'il frappa sur le torse tandis qu'il ploya le genou à terre. Le Seigneur Elrond le pria de se relever aussitôt. Il était très peu habitué à autant de cérémonie et cela le gênait. Profondément.

- Je serai honoré de défendre Fondcombe si par malheur, les forces de Sauron venaient jusqu'à nous Monseigneur.

- Vous savez où sont Dame Elwing, Elenna, Laurelin et Carafinwë ? Questionna alors le messager. J'ai plusieurs présents pour elle.

Lindir acquiesça d'un signe de tête et conduit le messager dans une partie du palais. La pièce où se trouvait les quatre jeunes elfes - qui étaient toutes des adultes désormais, donnait sur une magnifique vue de Fondcombe qui fit oublier pendant l'instant d'une seconde au messager, la terrible guerre qui se déroulait à l'extérieur de ce refuge.

Elwing, Elenna, Laurelin et Carafinwë étaient réputées pour être inséparable. On les voyait toujours se promener ensemble, manger ensemble, dormir ensemble... Elles s'étaient toutes les quatre également spécialisés dans un domaine particulier atteignant presque la perfection. On les appelait désormais "Canad Lindiel", les Quatre Muses.

- Dame Elwing, salua le messager en s'inclinant respecteusement tandis que les quatre Elfes lui rendirent également son salut. Dame Elenna, Dame Laurelin et Dame Carafinwë. J'ai des présents venant de vos pères respectifs.

Une lueur apparut aussitôt dans les yeux des Elfes. Longtemps qu'elles n'avaient pas revu leur famille, elles avaient beaucoup perdu durant cette maudite guerre : Elwing avait perdu sa mère au moment même de la destruction de l'Eregion. Laurelin perdit sa mère, sa soeur ainé et cadette alors qu'elles fuyaient vers l'Eregion : une attaque surprise de Wargs et d'Orques. Elenna, elle, avait perdu sa mère et ses frères aînés (qui étaient jumeaux) au début de la guerre, ils étaient tous tombés au combat. Enfin, Carafinwë perdit sa mère et sa soeur. Elles furent tuées durant le siège du Lindon.

- Laurelin, fille de Lómelindi ! Déclara solenellement le messager. Votre père vous donne ce recueil de chant et cet arc des Laiquendi, ce peuple d'Elfes Teleri qui demeurent cacher parmi les arbres.

Laurelin saisit le livre et parcourut les pages. Des chansons en elfique. Voilà qui la comblait de bonheur. Elle adorait chanter et possédait une voix des plus enchanteresses au point même qu'on la compare à Lúthien, fille des fleurs. Comparaison que Laurelin détestait. Elle prit ensuite l'arc offert par son père. Tout a son goût. Taillé dans du bois orné de gravures en forme de feuilles. Il était magnifiquement beau et fort pratique. Les flèches des Elfes Teleri de Laiquendi iraient si vite qu'on pourrait à peine les entendre fendre l'air.

- Carafinwë, fille d'Atanatar, poursuit l'Elfe. En l'honneur du célèbre Finwë, votre père vous offre ce flacon contenant l'essence de la fleur d'Estë, la Valië des Soins. Elle guérit toutes les blessures. Votre père vous a également offert cette boîte à couture.

Les yeux de Carafinwë s'écarquillèrent en voyant le flacon. Il en émanait une lumière blanche aussi pure que celle des étoiles. À l'intérieur, reposait tranquillement un liquide couleur miel. Les yeux de la jeune Elfe n'était pas au bout de ses surprises. En ouvrant sa boîte à couture, une multitude de couleurs envahit son champ de vision. Elle regarda d'un air admiratif les tissus qui s'y trouvaient tandis que le messager se tourna désormais vers Elenna.

- Elenna, fille de Fëanor. Votre père fut un temps, grand ami des Nains bien avant que ceux-ci n'assassinent lâchement le Roi Thingol. Il vous offre cette cotte de maille en Mithril en espérant que vous n'aurez jamais à la porter. Il vous offre également ce recueil à propos des plantes médicinales que vous lui aviez tant demandés.

Elenna fit à peine attention à cette cotte de maille. Tout ce qui l'intéressait, c'était ce recueil et son désir de devenir une des meilleures guérisseuses d'Arda. Le Seigneur Elrond la suivait dans cette voie, faisant office de précepteur pour elle. Enfin, le messager se tourna vers Elwing qui avait attendu patiemment son tour.

- Elwing, fille d'Elendil. Votre père m'a chargé de vous remettre cette arme qui a appartenu autrefois à votre mère. Un cadeau que les Valars offrirent eux-mêmes à votre mère. Elle est très spéciale, m'a-t-il dit. Il vous donne également cette Gemme de Vision.

Elwing regarda les deux cadeaux de son père en fronçant les sourcils. Elle aimait beaucoup lire et s'adonnait souvent aux lectures des textes anciens au point qu'elle connaissait désormais toutes les langues d'Arda. Elle appréciait également monter à cheval et cela l'étonnait beaucoup que son père offre ce genre de cadeau. Elle inspecta avec attention l'arme de sa mère. C'était une lance et lorsqu'Elwing la prit en main, elle frissonna. La lance était gelée comme si on l'avait laissé dans la glace pendant plus d'un millénaire. Elle regarda ensuite avec attention la Gemme de Vision. C'était qu'une vulgaire pierre bleue nuit bien polie. Elle n'avait rien de spécial. Du moins, en apparence.

- Merci pour votre venue, remercia alors Laurelin. Remerciez nos pères et dites leurs que nous les aimons et souhaitons qu'ils reviennent.

- Namárie ! Salua Elwing en Quenya.

Une langue presque oubliée, mais qui était issue des Elfes Vanyars dont son père, Elendil, était issu. Le messager salua les quatre Dames. Il quitta rapidement Imladris, mais il était accompagné du Seigneur Elrond et de son armée. Ils se dirigeaient tous vers la guerre et vers la désolation.

Et voilà, chapitre 2 is done les amies. J'espère qu'il vous plaira comme d'habitude. Le chapitre 3 est déjà en cours d'écriture hihi.

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